Oula! Je le vis speeder un coup ! Je secouais la tête et éteignis la télévision. Mais quelle conne ! Je vivais au jour le jour, c'était pas forcément le cas des autres, et surtout pas le cas de Cecil. Je me grattais la tête quand il me proposa de l’accompagner. Je souris et attrappis ma veste avant de fermer l'appartement et attrapais sa main pour transplaner.Arrivés devant le ministère je souris, barbouillée.

"Je transplane toujours de mon appartement. C'est plus pratique.... Tu es sûr que ça ne te dérange pas ?"

Après tout, c'était le bureau de son père qu'il venait d'enterrer quand même merde ! J'avais peur d'être de trop.

"On vient nettoyer le bureau d'un mort" Juste cette phrase me serra le coeur. J'accrochais le badge à ma veste et doucement pris la main de Cecil, l'air de rien. Je voulais juste être sûre qu'il sache que j'étais là pour lui. Nous descendîmes et arrivâmes dans le hall. Je fronçais les sourcils.

"Il était à quel étage ?"

Je n'étais pas vraiment à l'aise, mais je tiendrais le coup. Je passais une main dans mes cheveux et souris à Cecil, serrant sa main dans la mienne.

Je le suivis aux ascenseurs et ne put m'empêcher de sourire.

"Il avait l'air d'avoir beaucoup d'humour, ton paternel. J'aurais aimé le connaître."

Il n'y avait presque personne si bien qu'on partagea l'ascenseur avec un petit gros qui nous salua froidement avant de sortir au niveau trois. Arrivés au niveau cinq, je sortis et regardais autour de moi. Les rares fois où je venais au ministère, c'était pour mon entraînement d'animagus... Si on pouvait appeler ça un entraînement. Je regardais autour de moi avant de me préparer à suivre mon compagnon, sans un mot.

J'eus un petit rire et hochais légèrement la tête. Son père avait un humour bien à lui, c'était certain. Et voir le ministre de la magie dans un tel état m'aurait sans doute fait énormément rire aussi, je n'en doutais pas. Un homme qui aurait mérité à être connu. Puis, j'eus un léger sourire.

"Ouais, Alizéa. Elle bosse au niveau du dessus, Département de contrôle et de régulation des créatures magiques. Elle, c'est les animagi. "

Liz était certainement la seule véritable amie que j'avais gardé de ma scolarité. Je ne n'étais pas vraiment sociabilisée à mon retour en Angleterre... Cela ne me dérangeait pas plus que ça, d'ailleurs.

J'acquiesçais d'un signe de tête avec un petit sourire en coin.

"Oh, pas étonnant que tu aies eu à la croiser souvent ! Et oui, elle est belle et pas qu'extérieurement, c'est juste une femme exceptionnelle. "

Puis, j'eus un petit rire à sa réflexion.

"Oui, petit, ça c'est certain... Mais drôle ? Dans quel sens ?"

D'ailleurs, il fallait que j'aille la voir, sous peu, suivi animagus obligatoire pour m'accompagner dans mon avancement. Ils prennent pas ça à la légère au Ministère. J'eus un petit sourire. on se rapprochait du bureau de son père.

Je dus me retenir d'éclater de rire à sa réflexion. Mais il avait raison. J'étais bien loin des clichés féminins et, après tout, j'aimais ce que j'étais. Mais quand même, il y avait un énorme écart entre Ali et moi, j'en avais conscience, et ça ne m'avait jamais dérangé. Il s'arrêta pour saluer un collègue, que je saluais également par politesse puis je le fixais, l'incompréhension dans le regard.

"Pourquoi je le serai ? Tout va bien, je t'assure."

Je lui adressais un petit sourire, histoire de le rassurer.

Pas susceptible... Non, effectivement, je ne l'étais pas. Sa remarque fit rire un peu. En général on cherchait les qualités, lui rayait les défauts que je n'avais pas. C'était assez drôle mais je trouvais cela assez logique, dans un sens.

Nous arrivâmes au bureau de son père, et curieusement, je sentis mon coeur s'accélérer, sans vraiment de raison. Peut-être parce que je considérais ce bureau comme une sorte de sanctuaire. Nous entrâmes.

"Etrange ?"

Je fronçais les sourcils, cherchant à comprendre.

"Effectivement, c'est assez étrange..."

Je fronçais les sourcils. Peut-être l'avait-il laissé volontairement, sachant qu'il allait mourir ? J'n doutais fortement. Tout cela me laissait perplexe, mais je ne voulais pas rester là toute la journée. L'endroit, du moins, je le pensais, pourrait attrister mon compagnon, et la tristesse, c'était pas mon truc. J'enlevais ma veste, que j'attachais autour de ma taille et lui lançais un petit sourire.

"Alors ?... Par quoi on commence ?"

Je sortis ma baguette, ça irait plus vite avec la magie.

Je n'étais pas une professionnelle du ménage et du rangement en général, j'étais même du genre assez fouillis en général, pas bordélique mais c'était pas mon fort. Mais y'avait pas de raison, pas vrai. Je levais la baguette, empilais les livres et les plaçais doucement dans le sac, histoire de ne pas les abîmer. Puis, j'effleurais doucement la baguette de son père avant de froncer les sourcils.

"Tu devrais la prendre avec toi, je pense...."

Je ne savais pas pourquoi, une intuition, sans doute. Mais je préférais la savoir sur lui que dans un sac où tous pourraient fouiller.

Ouch ! Ça, c'était envoyé ! L'homme ne me répondit même pas, apparemment grave vexé par les paroles de mon compagnon. Je lui adressais un petit signe de tête histoire de et suivit Cecil, qui n'avait pas vraiment envie de cacher les sentiments négatif qu'il ressentait à l'égard de cet homme, manifestement.

"Oulà ! Il t'a fait quoi, ce gars pour que tu te braques comme ça ?"

Je lui pris la main et la serrait dans la mienne, en espérant que le contact le calmerait un minimum.

"Encore un con qu profite de son influence pour faire croire qu'il est le boss. Courant comme méthode de beauf ! Tu vaux mille fois mieux que lui, Cecil, toi au moins tu es honnête, pas comme ce genre de trou d'balle."

Le système moldu ne différenciait pas du système sorcier à ce niveau. Pour ça que j'avais choisi un poste sans prétention, à la base, et loin d'ici, loin de la métamorphose, loin de ce système qui me dégoûtait. Et au final, j'étais quand même revenue au source, on oublie pas son pays comme ça.

Nous distançâmes le bonhomme et j'activais volontairement l'ascenseur sous son nez afin qu'il ne monte pas avec nous. Puis nous sortîmes de cet endroit, que je ne fréquentais que rarement, encore heureux.

"On est encore mieux ici que là-dedans..."