Je ne suis pas du genre routinière, loin de là. Plutôt aventureuse même, à vivre au jour le jour. C'est mon délire, je suis comme ça. Mais s'il y a pas une chose dont je me passe, c'est la clope. Je sais que jje pourrais arrêter le jour où j'aurai la volonté pour, et ce sera du jour au lendemain. Mais j'aime fumer. C'est mon dada, un plaisir quotidien simple qui me plaît. Et ce que les autres en pense, j'en ai rien à foutre. Bref, je m'en roulais une, alors qu'un élève passait près de moi en me laçant un « Bonjour Monsieur ! » qui me fit sourire. Ils se méprenaient tous sur mon compte, ou presque.. Ou presque...

Je soufflais la fumée et soupirais. Ouais, y'avait ce professeur qui venait d'arriver, Cecil. Il était charmant oui, mais notre première rencontre s'était passé de manière relativement... Étrange. Et le quiproquo était assez énorme. Oui, je l'avais remballé de manière totalement inconsciente et ...AAAARGH putain, fais chier ! Les mecs, c'pas mon truc, de base, même si celui là m'attirait, tu vois ! Putain, la honte, je détestais ça ! Et bien entendu je ne l'avais recroisé pour m'excuser ou quoi ! Non ! Putaiiiin ! Il avait gaulé que j'étais une nana, un des rares, j'appréciais ça. Mais j'avais été déstabilisée... Mais merde, ce n'était pas une excuse !

Puis il y eu un frisson. Je sentais cette chose qui se rapprochait de moi. Je sortis doucement ma baguette. Il faisait froid, d'un coup ? Pourquoi ? N'étions nous pas en été ? Ça se rapprochait, doucement, mais sûrement, je le sentais au frisson qui parcourait doucement mon échine, au frissonnement de l'herbe à mes pieds, à la fraîcheur de l'air, qui se faisait étrangement de plus en plus froid. Ça se rapprochait... Je ne pouvais l'expliquer, c'était un ressenti. Mais je n'étais pas à l'aise. J'étais à Poudlard pourtant, en sécurité... Mais je ne la sentais plus, cette sécurité aujourd'hui. Pourquoi ? Je le sentais se rapprocher de moi, lentement mais sûrement. J'étais nerveuse. Je voulais partir. Mais merde, j'étais prof, pas une écolière, je n'avais pas à avoir peur. Mais comment je pouvais me sentir rassurer alors qu'il y avait comme un souffle glacé autour de moi, et, mes sens en éveil, je pouvais sentir le danger.

Il s'approchait... Doucement...

Il était là, autour de nous...

Je le sentais …

Et je frissonnais violemment, comme prise d'une angoisse immense !