Hum.

Allait savoir comment il c’était retrouvé dans cette situation.

En fait. Il savait comment. Il était en cours de sortilège, à fixer l’horloge qui ne semblait jamais avancer, (A un point où il avait presque cru qu’elle était ensorcelée pour ne jamais bouger) quand, après une longue et interminable heure, Aiden avait dû se précipiter aux toilettes les plus proches. Leçon apprise de la journée ? Ne pas faire de parie sur la quantité de jus de citrouille que le corps humain et capable d’encaisser en 1 minute. Plus jamais. Bref.

Il était donc parti en courant sous les rires de ses amis et comme il n’y avait apparemment pas de toilette au troisième étage, il c’était jeté dans ceux du second.

Et dans sa précipitation, il n’avait pas fait attention à son environnement. Il était donc actuellement dans les toilettes des filles, toilettes qui étaient apparemment condamné au vu de leurs états et il était coincé.

Voilà.

Il était coincé parce qu’il ne pouvait pas sortir. Quelqu’un gardait l’entré. Quelque chose en fait. Une. Putain. D’araignée.

Au moins 4cm ! Facile.

-Bon. Réfléchi Aiden. Après tout tu es un génie. Tu devrais pouvoir trouver une solution simple et efficace ! Dit-il au vide de la pièce avant de fixer son regard sur l’insecte sur le pas de la porte.

-Et si on négociait ? Soit une gentille petite araignée. Allé, je suis sûr qu’on peut s’entendre. Tout le monde s’en sortira en vie si on se met d’accord, okay ? Moi je pars en me promettant de ne jamais, j.a.m.a.i.s,  remettre les pieds dans cet endroit glauque et toi, toi tu te décale un peu et tu vaque à tes occupations d’insecte à huit pattes.

Il se décala un peu plus de la porte pour se poser un peu sur les éviers.

-Tu sais, j’ai lu quelque part que vous étiez des créatures très sociables ! Tu n’as pas une petite famille qui t’attend par-là ? Dans le châteaux ou dehors, je sais pas, même ic…

Il s’interrompit et fit un énorme bon en avant, quittant l’espace près des lavabos pour se mettre loin de tout objet ou mur.

-Ou même ici…

Il regarda autour de lui, suspicieux.

-Est-ce un piège ? Demanda-il, tout à coup paranoïaque en regardant l’araignée. Tu sais, j’adore les araignées en vrai. Des créatures si majestueuses. Et la soie ! Vous étes siiii douée ! Essaya-il de négocier rapidement avant d’en venir à la menace.

-Roh et puis mince ! Je suis un sorcier ! Et je peux t’écraser avec ma chaussure alors pousse toi du passage et soit reconnaissante que je t’épargne !

Il attendit nerveusement et s’approcha, essayant d’avoir l’air intimidant quand elle fit elle-même quelques pas en avant à la vitesse de l’éclair.

-Gyaaaah ! Laissa-il échapper peu virilement avant de repartir en arrière, manquant presque de se cogner aux éviers.

Le cœur battant, il se promit qu’une fois sorti de cette situation –s’il survivait- il irait directement à la bibliothèque apprendre un sort pour tuer les araignées.

En attendant…il n’avait plus qu’à la surveiller, pleurer intérieurement et attendre qu’on vienne le sauver.

Heureusement, dans une école si grande, Aiden pouvait être sûr que quelqu’un arriverais sous peu. En espérant que ça ne soit pas une fille parce que bon, il avait sa fierté. Et comme si dieu, ou merlin, avait entendu sa réponse, un visage apparut dans son champ de vision et un jeune homme lui demanda s’il y avait un problème.

Son sauveur.

Les yeux plein d’étoile,  Aiden se senti presque tomber à genoux pour remercier merlin tout puissant. Son visage retrouvant des couleurs, il détailla le nouvel arrivant. Il n’y avait aucun doute quant au fait que ce type pouvait se battre contre une armée d’araignées ; en un mot, ce mec était badass ! Avec sa crête, son aura sombre et son maquillage, le type en imposait carrément ! Souriant, Aiden se voyait déjà sorti de cette misère (lui qui avait craint de rester bloquer tout le reste de la journée).

Bref.

Je vous laisse imaginé sa réaction à l’entente du crie que poussa le jeune homme en question. Il ne pensait pas avoir vécu d’ascenseur émotionnel aussi important de toute sa vie. Une seconde il était devant le type le plus cool de l’école et la seconde d’après le même type criait comme une fillette. C’était d’un triste. Observant le jeune homme maintenant près de lui (parce qu’en plus ce débile avait couru du mauvais côté), il en oublia quelques instants le monstre qui leurs faisait face.

-Sérieusement ? S’entendit-il lui dire en parlant de son crie et de sa fuite précipité. Ok, lui aussi flippait comme une gamine de 5ans mais lui il avait 11 ans. Il était dans un âge où il pouvait encore se le permettre !

Curieux, il écouta le petit discours du garçon, partagé entre l’idée d’approuvé et celle de fuir encore plus loin. Ce type le faisait tout à coup flipper. Qu’est-ce qu’il avait à parler de jeune vierge ? Il recula d’un pas…était-ce…un maniaque sexuel ? Il recula encore, ne sachant pas quoi penser. Super. Maintenant il était cerné par une araignée géante et un pervers. Plus jamais de pari.

-Salut. Euh. La situation peut paraitre désespéré mais vois le bon côté des choses : si tu y va et que tu la combat, soit tu en sors vainqueur et on parlera de toi comme d’un héros, soit tu meurs mais tu auras sauvé la vie d’un cadet et tu resteras une légende au cœur de cette école. Allez, lance-toi, je suis sur que c’était juste un mauvais départ tout à l’heure, t’as était surpris, ça arrive à tout le monde ! T’en fait pas, j’en parlerais à personne, je suis quelqu’un de conf-…GYAAAH !

Et d’un bon, il se jeta sur l’autre jeune homme, se cachant derrière lui.

-Elleabougéelleabougéelleabougéelleabougéelle…Répéta-il inlassablement comme un mantra blottit dans le dos du jeune homme, les yeux fermé et le doigt pointant l’araignée qui…n’avait pas bougé d’un millimètre. Il ouvrit les yeux et regarda le monstre. Hum. C’était peut-être une ombre alors.

-Hum. Il se recula et tenta de paraitre nonchalant en remettant bien ses vêtements. J’ai du mal voir. C’est fou quand même, ces trucs la peuvent passer un temps infinie sans même bouger une patte. Ca doit être d’un ennuie ! … A moins qu’elle ne soit en train de penser à comment elle va nous éliminer !! Ou alors elle parle avec ses congénères ! Les araignées sont peut-être télépathes !!!

De nouveaux paniqué (Pourquoi fallait-il qu’il ai une tel imagination ? Des milliers de scénario lui venaient maintenant en tête) il se rapprocha du garçon, agrippant son bras pour attirer son attention.

-Tu connais pas un sort ? Ou quelque chose ? Genre « Aragnagna eximaé » ? Je me rappelle pas bien comment Shae avait dit…Pour une fois que j’ai besoin de ma mémoire ! Faut dire qu’on était dans une situation qui ne me permettait pas trop de prendre le temps de prêter attention au détail, commença-il en racontant sa vie. Parce que tu sais, un jour, j’ai était poursuivi par une araignée géante et tous ses bébés ! Et ce sont pas des portées de deux ou trois je t’assure…D’aille- OH MON DIEU PAR MERLIN TOUT PUISSANT ! Etsic’étaitsesenfants ? Etsiellel’avaitenvoyépoursevengerparcequej’aiditqu’ilfallaittouteslescramer ?!

Ils étaient tellement foutu.

Non, sérieusement. De TOUTES les personnes de Poudlard, fallait vraiment qu’il tombe sur un mec aussi chelou ? Et aussi peu logique, d’ailleurs.

-Mais pourquoi tu veux faire quelque chose avant qu’une fille arrive ? Il faut JUSTEMENT qu’une fille arrive ! Entre sa vie et sa fierté, son choix était vite fait. Comme ça elle pourra faire quelque chose ! Elle pourra même, il s’approcha doucement de l’autre jeune homme pour lui murmurer à l’oreille, la tuer !

Du coin de l’œil, il regarda l’araignée pour être sûr qu’elle ne l’avait pas entendu. Ne sait-on jamais. Suspicieux, il regardait avec attention le monstre quand le type bizarre s’adressa à lui pour se présenter. MAIS WHAT ? Ce type venait-il vraiment de se présenter et de lui taper la causette genre normal tout va bien, en plein milieu d’une situation de crise ?!

-Mais qu’est ce qui va pas chez toi ? Demanda-il hyper sérieusement. Tu vois pas…QU’ON VA MOURIR INCESSEMMENT SOUS PEU SI PERSONNE VIENT NOUS SAUVER ET TOI T’ES LA GENRE SALUT JE M’APPELLE TED ET JE SUIS GRIFFONDOR, J’ADORE LE THE A LA MENTHE ET J’AIME FAIRE DES PUZZLES ?! QUE JE SACHE TU FAIS PAS UNE PARTIE D’ECHEC PENDANT UN CRASH AERIEN !

Ok. Il pétait peut-être un peu un câble. La panique, le stress, ça n’aidait pas dans ses relations sociales !

-QUOI ? COMMENT CA ELLE A BOUGE ?! BAH C’EST SUR AVEC TOI QUI TAPE LA DISCUT ELLE A CRU QUE C’ETAIT LE MOMENT DES PRESENTATION ! ON VA TOUS MOURIR !!

Gesticulant et criant on ne savait plus trop quoi maintenant (« NONMAISILVAMEPROPOSEUNEPARTDEGATEAUTANTQU’ONYAILUI »), son camarade pris un bouquin, et avec toute la concentration du monde, le lança. Au moment où le livre quitta les mains du jeune homme, Aiden retint sa respiration et ne fit plus un seul geste, comme figé par la scène. Il vit le livre s’envoler, faire un arc de cercle et…et tomber biiiiien loin de l’araignée.

Il sentit toute trace d’espoir se faire la malle aux paroles de l’autre Griffondor. Bien. Ils n’avaient plus qu’à attendre que leur dernière heure arrive.

-Bon.

Devenue étrangement calme (Ca aidait d’accepter la mort en face), il se tourna tout naturellement vers Ted, comme si il n’avait pas eu un moment de folie intense, quelques minutes plus tôt.

-Moi c’est Aiden. Tu sais que j’ai un ours en peluche qui s’appelle Ted ? Enfin, Teddy Bear plutôt. Mais je pense que tous les enfants appellent leurs ours Teddy. Donc ‘est pas vraiment une nouvelle. Tu sais, en plus, le mien c’est pas moi qui ai choisi. C’est sur une patte, y a écrit « Teddy » et sur l’autre « Bear ». Donc voilà. Moi si j’avais dû choisir, ça aurait pas était pas. J’ai plus d’imagination quand même !

Il regarda l’araignée et le livre reposant à un bon mètre plus loin.

-Tu savais qu’il y avait plus de 43 678 espèces d’araignées répertorié dans le monde ? Si on reste ici assez longtemps et qu’on procède par élimination, selon le pays, le climat, le lieu et autre, on peut trouver de quel espèce il s’agit ! Et donc, peut être savoir si on va s’en sortir ! On peut aussi découvrir qu’elle fait partie d’une des espèces les plus dangereuses et mourir d’un arrêt cardiaque !

Il sourit à l’autre jeune homme, comme si il venait de lui demandait s’il préférait le lait ou le jus d’orange. Bref, il était en plein déni.

-Peut-être même qu’elle est magiquement modifiée ! Ou que c’est carrément une araignée magique ! Et qu’elle peut nous tuer juste avec un effleurement. Aalala…c’est beau la nature…

Il s’apprêta à se laissé tomber au sol pour sangloter dignement (Oui, oui) quand une voix se fit entendre.

- Quel mauviette, vraiment.

Surpris et indigné, Aiden leva les yeux en direction de la voix pour en insulter copieusement le propriétaire quand…quand il aperçût une jeune fille. Transparente.

Le cœur déjà bien chaviré par les récents événements, il le senti louper un battement et manqua de laissé échapper un cri strident avant de se rappeler : Les fantômes faisaient maintenant parti de sa vie quotidienne.

Tout allait bien.

Ou pas.

Hum. Le stress ne lui allait définitivement, carrément pas. Pas du tout. Il était sur les nerfs. Il avait besoin de parler, de bouger, de râler, de faire quelque chose ! Son hyperactivité se faisait tout à coups dûment ressentir. Heureusement pour lui, une personne venait de se désigner pour prendre son trop plein d’énergie. Surtout quand la personne (ou fantôme dans ce cas présent), se moquait d’eux. Tout à coups, Aiden se retrouva outré de la manière dont avait répondu le truc volant transparent à son compagnon de galère. Oubliant totalement qu’il avait lui même péter un câble sur lui quelques minutes plus tôt.

-« Bla bla bla » ? Parce que tu t’exprimes mieux peut-être ? T’es qui d’abord ? Tu veux pas retourner dans un conduit d’évacuation voir si on y a fait un tour ? C’est pas vrai c’est trucs là ! Sous prétexte que c’est mort, ça passe son temps à geindre ! Tu fais la maligne mais en attendant, moi, je vis pas dans une canalisation !

Ignorant le fantôme quelques secondes, il se tourna vers le jeune homme pour lui poser une question tout en priant pour que les fantômes n’est pas de pouvoir réel sur les humains. Il aurait dû y penser avant de parler.

-C’est quoi ça ? Demanda-il en pointant la jeune fille aux couettes du doigt.

Il n’eut pas le temps d’avoir une réponse que la jeune fille en question répondit.

-Ça ?! Je suis une personne tu sais ? Traite moi mieux que ça, avorton ! Je suis Mimi-Geignarde !

Il se senti presque lever les yeux au ciel à l’écoute du nom de la fille.

-Quel surprise, Répondit-il sarcastiquement devant le nom de la « Geignarde ».

C’était lui ou la situation empirait de seconde en seconde ? S’il se retrouvait avec un autre fantôme des toilettes (sérieusement ? Elle n’avait pas un meilleur endroit ou passer le reste de sa …mort ?), il mettait carrément fin à ses jours de lui-même.

Son cynisme ressortait clairement dans certaine situation.  

Maintenant certain que la situation ne pouvait pas être pire, il se retourna vers l’araignée, ignorant « Mimi » et se concentrant vers la chose. Il y avait au moins une chose positive à tout cela : il se sentait tout à coup plus proche du Serpentard près de lui. En fait, il avait même eu envie de le défendre contre le truc volant.

Il se rapprocha du jeune homme pour se sentir plus en sécurité et s’éloigner de la bête d’encore quelques pas quand l’impensable se produisit. Parce qu’une situation pouvait TOUJOURS être pire.

Il entendit…

…un sanglot.

Se raidissant, il se retourna à la même vitesse qu’un escargot tétraplégique un jour de canicule. Derrière lui, les mains devant son visage et les cheveux devant les yeux, Mimi pleurait.

Erf. L’avait pas tort l’autre trouillard. Maintenant, en plus d’être enquiquineuse à souhait, le fantôme pleurait. Et pas doucement en plus. Fallait pas s’étonné qu’elle ait fini ses jours si jeune…et dans un tel endroit. Ceci expliquait d’ailleurs peut-être cela ! A tous les coups, elle était morte en pleurant ! Il se renseignerait, histoire de savoir. Il quitta la jeune fille en pleure des yeux pour se concentrer sur son compagnon de galère.

S’excuser.

S’excuser ?

Lui, Aiden Abberline, s’excuser ?

Mais bien sûr ! Il ne s’excusait déjà pas quand il était en tort, alors quand il ne l’était pas, plutôt rêver. Non, mais il n’allait pas bien ce type, jamais de la vie il ne s’excuserait à ce truc pleurant et gesticulant. Hors de question.  

-Ça va pas ! Je ne vais pas m’excuser alors que je n’ai fait que dire la vérité !

L’entêtement des enfants. Immature au possible (Du haut de ses 11ans, fallait dire que la maturité lui manquait en masse), Aiden commença à bouder. Cependant, il ne bouda pas longtemps. Quelque chose attira son attention. Le silence.

La salle était silencieuse. Pas de pleure, pas de cris, de parole, de petit sanglots. Rien.
Levant les yeux, il jeta un coup d’œil à Mimi geignarde. A quelques centimètres du visage de son camarade, elle le regardait, surprise et … émerveillé ?  

-Tu…tu veux qu’il s’excuse ? Demanda-elle doucement à Teddy. Tu voudrais que je sois ta priorité, continua-elle, des paillettes dans les yeux.

Mon dieu. Elle n’avait pas du piger le sens de la phrase…

Elle joignit les mains contre son cœur et se colla un peu plus à son compagnon.

-Mimi veux bien faire touuuuut ce que tu veux, mimi est siiiii seule, minauda-elle.

-Et mimi est un chouia bipolaire aussi…Rajouta-il l’air de rien.

Furieuse, elle se tourna vers lui.

-Toi ! Ne te met pas dans notre chemin ! N’interrompt pas notre histoire d’amour !! Puis, l’air de rien, elle recommença a roucouler près de l’autre jeune homme.

Aiden n’y croyait pas, Mimi geignarde venait de s’amouracher de Teddy. Seigneur. Les choses devenaient de plus en plus drôles. Il sourit narquoisement au Lion. Maintenant, elle allait les aider au moins !

Teddy avait tout gâché. Aiden était déjà en train d’élaborer des plans pour permettre à un amour sorcier/fantôme de perdurer que déjà le jeune homme brisait le cœur de mimi. Ce monstre. Il allait devoir réparer ça. Il se tapait vraiment tout le travail, non mais !

Il regardait d’un œil amusé les deux se disputer quand Teddy se jeta pratiquement sur lui en criant. Il n’avait pas écouté mais il avait clairement compris le message. Le monstre était libre. Libéré du fil qui la maintenait à quelques centimètres sur sol, elle était maintenant à terre, prête à se jeter sur eux.

-Procédure d’urgence ? Quelle procédure d’urgence ?!

Il s’accrocha à son ainé, totalement paniqué.

-On a pas prévu de plan !!

Et c’est à cet instant que choisit l’araignée pour bouger, vers eux. En courant.
Alors Aiden paniqua.

-Kyaaaa, elle arrive !! Cria-il peut virilement.

Et, plus dans un réflexe de défense, que d’un acte vraiment réfléchi, il fit un pas vers l’araignée maintenant à ses pieds et l’écrasa. Encore et encore. Il sautilla dessus en laissant échapper dees glapissements de peur et de terreur. Puis après une longue et interminable minute à sauvagement assassiner ce pauvre insecte, Aiden s’arrêta, les pieds toujours sur l’araignée.

Il n’osait plus bouger. A tous les coups, elle était en vie, sous ses pieds, à attendre qu’il la laisse s’échapper.

-…Tu crois qu’elle va m’en vouloir ? Que sa famille va se venger…

Il allait devoir passer le reste de sa vie ici.

Un héros ? Un héros ?! Mais il était pas bien celui-là, il venait de signer son arrêt de mort et l’autre ne trouvait rien de mieux à faire que de le complimenter comme si c’était super cool. Ça n’était pas cool. Il serait bientôt une légende morte…La rançon de la gloire. Et puis, s’il voulait vraiment se débarrasser de toute cette histoire, il allait devoir bruler plus que sa chaussure. Sa chaussette et son pantalon aussi. Minimum.

Mais…mais…

-Mais qu’est ce qui va pas chez toi ? Comment tu peux me dire de pas m’inquiéter alors que je m’inquiétait déjà de ce que tu m’as dit quand tu m’as dit de pas m’inquiéter ?! Surtout que je n’étais pas trop inquiet avant que tu ne me dises de ne pas m’inquiéter puisque c’est ça qui en vrai m’as rendu super inquiet !

Et pour encore plus flipper le jeune Griffondor, son camarade rajouta, l’air de rien, que s’il dormait
la boucher fermé, alors il ne risquait rien.

-Quoi ?! Mais j’vais pas apprendre à dormir la bouche fermé ! Faut que je respire moi ! Et j’ai pas envie de devenir la maman de millier de petites araignées ! Et puis d’ailleurs, je peux pas devenir maman, je suis pas prêt ! Je sais pas comment m’occuper d’enfant ! Surtout si ce sont des araignées, et puis d’ailleurs, certaines mangent leurs mamans à la naissance ! Et je veux pas qu’elles me mangent ! HAN ! Et puis j’y pense d’ailleurs, je suis un mec ! Je peux pas être leurs maman ! Enfin, je crois. Je sais pas, je ne suis pas dans le monde magique depuis assez longtemps pour vraiment savoir. Oh mon dieu, et si j’avais vraiment des bébés araignées ? Je serais Spider-Man ?! Attend, non. Je suis ridicule, c’est bête ce que je dis, ce reprit-il tout à coup. Puis il regarda Teddy. Spider-man est devenue spider-man en se faisant mordre, pas en ayant des bébés ! Pfff, je ne réfléchis pas parfois…

Il allait repartir dans son explication de « Aiden + bébés araignées = Au secours » quand Teddy lui attrapa le poignet et s’échappa en hurlant à la liberté. Ce mec était vraiment bizarre… Happer par la force du plus âgé, le pied d’Aiden quitta le cadavre du monstre et il franchit la sortie à la vitesse de la lumière. Qui aurait cru que son camarade pouvait courir si vite.

Laissant échapper un gémissement de dégout, d’horreur et de peur tout ça mélangé, Aiden profita de la course pour se débarrasser de sa chaussure. Abandonné quelque part au même étage que le monstre, sa chaussure était maintenant orpheline.

A bout de souffle –Ils avaient bien couru 200m !- il s’arrêta, forçant Teddy à faire de même.

-Han..han…Je…han…essayant difficilement de reprendre son souffle (Dieu, il avait probablement les mêmes aptitudes physique qu’un escargot centenaire tétraplégique) il tenta de communiquer avec son camarade. J’ai laissé…ma..han…chaussure la haut. Faut que je crame l’autre…

Et c’est là que ça le frappa. Il était libre. Liiiiibre. Plus coincé entre un camarade plus agé et, ma foi, fort peu stable mentalement et un fantôme bizarre qui ne savait que…

Han.

Il avait oublié Mimi !

Il devait y retourner. Il devait faire briller l’amour de Teddy et Mimi. En plus, ça rimait.

-Euh…je suis ravi d’avoir vécu cette expérience avec toi, mais je dois y aller, j’ai un truc important à faire. Enfin, je dis ravi, mais pas trop ravi non plus, hein. Plus ravi par le fait qu’on soit sorti en vie qu’autre chose et puis tu sais, ravi, c’est plus une formule de politesse qu’autre chose. Parce qu’être ravi d’avoir passé une partie de la journée enfermée avec quelqu’un dans les toilettes, c’est assez bizarre quand même. Mais je suis quand même ravi de t’avoir rencontré. Voilà. Donc je dois y aller.

Il allait devoir bravé ses peurs pour faire briller l’amour !