~ Le Village Hanté ~

Gaichiffon, endroit emblématique de Pré Au Lard... A vous de le rendre terrifiant !
Ici officieront Elizabeth Throwback & Serena Moreno.
Expliquez nous, en autant de posts que nécessaire, ce que vous faites et comment vous le faites. N'hésitez pas à utiliser des images, dessins, fonds sonores...
Bon courage !

"Preeemier jour de décoooration !" chantonnai-je avec un enthousiasme débordant en entrant chez Gaichiffon.

Cette histoire de village hanté, là, ça me parlait. Je me voyais tellement fiche la frousse aux gosses... Et puis avoir un peu peur aussi, ça serait pas mal. J'aimais bien ça, avoir la frousse. Enfin, quand ça restait raisonnable, hein. Pour halloween par exemple ou parce qu'on fait "bouh" dans mon dos. Les grosses frayeurs type "acromentules dans les bois", c'était autre chose. Et ça, je m'en passais très avantageusement. Surtout dans mon état. Je venais d'accoucher, alors j'étais encore un peu... Distraite. Néanmoins, puisque Damien gardait la petite aujourd'hui, j'avais tout le loisir de m'intéresser de près aux événements de Pré Au Lard et de devenir le croque mitaine local. Je m'étais rapidement inscrite à l'événement et j'avais fait passer par l'organisateur un petit mot à la personne qui devrait m'aider à décorer -mais qui ? Je n'en savais encore rien. J'avais demandé de me retrouver ici à cinq heures, moment de la fermeture au public de l'établissement. Après tout, il y avait tant à faire !

Une fois au beau milieu du magasin, je m'arrêtai net, scrutant les lieux d'un œil expert. La décoration, c'était un de mes dadas, à l'époque où je parcourais encore les rues avec mes frères à la recherche de bonbons. A l'époque, je me déguisais bien évidemment en sorcière... Douce ironie, puisque je savais déjà que j'en étais une. Mais, maintenant, il s'agissait de terrifier un public bien plus difficile que mes frangins... Quand on est habitué à voir un fantôme traverser la table pendant le p'tit dej', on devient forcément moins impressionnable. Question de logique, quand même. Alors j'allais devoir mettre le paquet ! Je commençai par me retrousser les manches et, munie d'une grande feuille de parchemin, je pris en note les éléments importants de la pièce, à savoir les dimensions, les meubles qui ne pourraient être déplacés, tout ce genre de choses. Il serait toujours temps de réfléchir aux décos quand mon collègue de travail serait arrivé, même si de nombreuses idées se bousculaient déjà cahin caha dans ma p'tite tête.

Finalement, la cloche d'entrée du magasin retentit et je levai les yeux sur la nouvelle arrivante... Qui n'était autre que Serena ! Remarquablement bonne surprise que voilà ! Elle entra d'un pas déterminé et s'introduisit par un grand et enthousiaste :

« COUCOU ! »

Elle regarda alors dans ma direction et arbora une expression ravie, probablement proche de celle que j'affichais moi même. Elle ne 'attendait pas plus à notre coopération que moi, ce qui était assez drôle : on avait tendance à se retrouver ensemble pour tout un tas de circonstances très particulières... Fort heureusement, Halloween serait bien moins dangereux que notre dernière coopération !

« Oooooh !!!! Liiiz ! Ça fait plaisir de te voir là ! On doit décorer ensemble alors ?
- Apparemment ! Quelle bonne surprise ! Ça fait un moment que je ne t'ai pas vue ! Faut dire que jai été absente de Poudlard ces dernières semaines..."

Suite à une dérogation ministérielle en rapport avec ma grossesse, je m'étais absentée pendant trois semaines avant la naissance de ma fille. Je devais reprendre les cours à la fin des vacances de la Toussaint, en employant une nounou à mi temps : organisation complexe mais qui avait été validée par le ministère tant que je suivais mes cours et que je me présentais en entretien particulier en milieu d'année.

Serena sortit sa baguette, visiblement prêté à commencer immédiatement. Pour ma part, j'avais des idées tellement diverses et variées que je ne savais pas trop par où commencer. Meme si l'une de mes idées serait facile à réaliser puisque j'avais déjà eu l'occasion de réaliser les sortilèges correspondants dans des circonstances bien stressantes... Je demandai donc avec un sourire :

"Tu as des propositions ?"

Pendant qu'elle répondait, je m'accroupis près d'un mur et me mis à dessiner dessus à l'aide de ma baguette, réalisant peu à peu les contours d'une silhouette monstrueuse, ressemblant vaguement à un détraqueur d'une teinte bleu indigo.

Elle se pencha sur mon travail et demanda avec curiosité :

« Qu'est-ce c'est ? 
- Tu verras.» répondis-je avec une lueur mystérieuse dans le regard.

Je n'ajoutai rien, me contentant de poursuivre mon travail avec concentration, les yeux plissés et la langue légèrement sortie. Ouais, je suis classe quand je travaille. Je sais. Tout le monde ne naît pas avec un tel potentiel de badassitude, c'est ainsi.

« Alors ? Elle est chouette non ? »

Je levai les yeux et tombai nez à nez avec une espèce de poupée effrayante, crade et... Inquiétante. Au plus haut point. Imaginez Chucky version tissus. Voilà, vous y êtes... Ben ça avait la même expression, ou presque.

« Maintenant, faudrait la faire marcher et lui faire faire peur quoi.... Mais l'idée hein , dis dis ? »

Je fixai le truc quelques minutes, en pleine réflexion. Ça avait un grand potentiel, en tout cas. Rien qu'à imaginer si ce genre de choses me courant après dans un endroit sombre, je frissonnais d'effroi. Et si en plus... Je jetai un œil à mon détraqueur, puis à la poupée... Et eus un éclair de génie. Alors que Serena bricolait dans son coin, je proposai énergiquement :

"Et si on les ensorcelait pour que plein de poupées et de dessins courrent après les gens en hurlant ? Ça serait affreux !"

J'en frissonnais, mais terminai quand même mon œuvre. Après quelques instants de travail et de magie, mon détraqueur irisé se mit à bouger. Je m'adressai à lui d'une voix douce :

"Tu t'appelleras Farceur. Ton but dans la vie est de faire peur aux humains, mais sans jamais les blesser ou dépasser les limites de la décence."

Le détraqueur hocha la tête, puis répondit tout doucement, avec une voix particulièrement aiguë, presque enfantine :

"Oui madame !
-Brave petit."

Je lui fis un sourire, fière de ma nouvelle création, et m'adressai à Serena.

"Imagine une dizaine de ces petits qui te poursuivent en faisant du bruit. Moi, je flipperai."