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 Les fantômes du passé, du présent... Et de l'avenir ? (solo +16)
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Elizabeth Throwback
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MessageSujet: Les fantômes du passé, du présent... Et de l'avenir ? (solo +16)   Les fantômes du passé, du présent... Et de l'avenir ? (solo +16) 1387502757-horlogeMar 5 Mai 2015 - 20:19
Musique:

Ce matin là, celui de mes six ans, rien ne se passa comme prévu.

Tout s'annonçait bien, pourtant : au réveil, ma mère m'avait dit que comme j'étais une grande fille, je pouvais venir avec elle pour choisir mon gâteau... Au chocolat, bien sûr. J'ai toujours adoré le chocolat ! Et surtout, pleeeeein de crème sur le dessus. La bonne crème rose que j'aimais tant ! Alors, quand on est descendues de l'immeuble, j'étais tellement contente que je sautillais partout. D'ailleurs, dans mon enthousiasme, je m'étais précipitée vers la boulangerie, à quelques pâtés de maison de chez nous. Seulement, en tournant dans une ruelle, je tombai nez à nez avec un homme. Grand. Sale. Maigre. Puant. Et qui tenait un couteau cranté. Un hoquet m'échappa et je reculai précipitamment vers maman, sans cesser de le fixer. Son regard était bizarre, comme si ses pupilles étaient trop grosses, le blanc de ses yeux injecté de sang... Il marchait bizarrement, aussi. Mais, à six ans, comment comprendre ce que cela signifiait ?

"Tout ce que vous avez. Donnez le moi !" s'exclama l'homme d'une voix gutturale et terrifiante.

Maman, elle, avait senti le danger avant même qu'il n'ouvre la bouche. Elle m'attira vers elle et m'incita à faire demi-tour. Elle me tenait le bras si fort que ça faisait un peu mal, mais je ne protestai pas. D'instinct, je savais qu'elle avait peur. Que quelque chose n'allait pas. Alors je me précipitai à sa suite, mais pas assez vite. J'étais trop petite et trop frêle pour espérer distancer un homme adulte... Ce dernier saisit mon bras et nous arrêta dans notre course. Je me rappelle avoir crié. La suite s'est passée tellement vite que j'ai encore du mal à réaliser que ça soit réellement arrivé. Alors que je me débattais pour échapper à la poigne de l'homme, ma mère lui asséna un coup de poing en plein visage.

"Lâchez ma fille, sale monstre !" hurla-t-elle en me poussant en arrière.

Surpris par la réaction de ma mère, notre agresseur grogna en la saisissant par le col. Puis, inexplicablement, il se mit à rire, un rire horrible, inhumain, qui glaça mon sang dans mes veines. La peur enflait en moi comme une vague énorme prête à me submerger et je criai à nouveau, terrifiée comme peut l'être une gamine de six ans dans cette situation. Et alors, sous mes yeux horrifiés, l'homme leva le bras très haut, avant de l'abaisser brutalement, enfonçant profondément son couteau dans la poitrine de ma mère. Je me rappelle avoir hurlé encore et encore alors que le sang giclait hors de la blessure, je me rappelle la terreur sourde alors que l'homme tournait son regard vers moi. Et alors...

J'ai explosé. Je ne saurais pas comment le décrire autrement. J'ai eu l'impression que tout ce que je contenais se dispersait brutalement autour de moi, créant une brèche dans le sol et propulsant notre agresseur contre le mur le plus proche. Autour de moi et de ma mère, une sorte de rayon marquait l'endroit où l'explosion avait été la plus violente. Lentement, le corps de l'homme glissa sur le mur, laissant une traînée rougeâtre sur son passage. Je ne lui accordai pas un regard de plus, secouant désespérément ma mère. Elle ne bougeait plus. Elle était étrangement lourde. Elle me semblait.. Bien trop froide.

"Maman... Maman..." pleurai-je sans cesser de la secouer.

Je ne sais pas combien de temps je restai là, secouée de sanglots, le visage baigné de larmes, à serrer contre moi le corps sans vie de ma mère. Mais, alors, il apparut. Littéralement. Il sembla tomber de nulle part, comme un ange descendu du ciel pour me venir en aide. Tandis que j'étais dans une détresse inqualifiable, il s'approcha lentement de moi, les mains en avant, comme pour montrer qu'il n'avait pas de mauvaise intention. Et alors que je n'arrivais pas à m'arrêter de pleurer, il me prit dans ses bras et me serra contre lui, doucement. Il me murmurait des choses pour me calmer, il me rassurait de sa voix ferme et douce. Et alors que mes mains étaient rouges du sang de ma mère, cette voix me fit penser à un rocher sur lequel m'ancrer, un roc immuable qui me protégerait de tout ce qui pourrait m'arriver de mal en ce monde. Je ne remarquai ni la cape étrange qu'il portait, ni le bout de bois qui dépassait de l'une de ses poches. Tout ce que je vis, ce fut son visage sincère, son regard. Il était venu pour me sauver. Alors, il me souleva comme si je ne portais rien et fit apparaître un animal lumineux. Une créature tellement belle que cela ajouta à ma conviction qu'un ange était venu à mon secours.

"Tout va bien ma chérie, ne t'inquiète pas. Je vais te ramener à la maison, d'accord ?" me dit-il sans cesser de me cajoler.

Alors que je hochai la tête, mon sauveur parla à l'animal. Il lui demanda d'aller chercher un certain Harry et de le ramener ici. Je n'écoutai pas vraiment, préoccupée comme je l'étais par la vision du corps de ma mère étendu sur le sol.

"Ma maman... murmurai-je entre deux sanglots.
-Elle est partie, tu ne peux rien faire. Je vais m'occuper d'elle une fois que tu seras en sécurité, si tu veux."

Je hochai la tête et lorsqu'il me demanda mon adresse, je lui indiquai du doigt mon immeuble, encore visible de là où nous nous trouvions. Je ne me souviens plus vraiment de ce qu'il se passa ensuite. Je sais que mon ange me ramena à la maison. Je me rappelle l'avoir vu se présenter : il s'appelait Neville. Je me souviens aussi que ce qu'il dit à papa le fit pleurer, et pleurer encore. Je me rappelle avoir frotté mes mains pour enlever le sang de maman qui les maculait. J'avais frotté si fort que ça faisait mal... Mais pourtant, elles ne me semblaient jamais assez propres. Car si ce jour-là, je n'avais pas eu six ans, ma mère ne serait jamais sortie de l'immeuble... Et elle ne serait pas morte. Si je n'existais pas, rien ne serait arrivé. Et ce sang, sur mes mains, prouvait bien que tout était de ma faute...

Quand j'ai eu six ans, j'ai tué ma mère.


Dernière édition par Elizabeth Mc Allister le Sam 20 Juin 2015 - 20:59, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Les fantômes du passé, du présent... Et de l'avenir ? (solo +16)   Les fantômes du passé, du présent... Et de l'avenir ? (solo +16) 1387502757-horlogeMar 5 Mai 2015 - 21:40
Musique:

Le jour de mes onze ans, j'ai reçu une lettre.

Une lettre pas tout à fait comme les autres, écrite sur du parchemin avec une belle encre verte. Et dans cette missive, on m'a invitée à venir étudier à Poudlard, l'école de sorcellerie. Oh, comme j'en ai rêvé ! Même si je suis née moldue, Neville m'a tellement parlé de l'école que j'en ai rêvé jour et nuit. Depuis que maman est morte, il fait plus ou moins partie de la famille. Comme un oncle bienveillant qui nous aide et nous guide... Enfin, surtout moi. Parce qu'il me l'a dit : je suis une sorcière. Pas une sorcière méchante comme dans les livres, non, ça n'a rien à voir. Une sorcière qui a des pouvoirs magiques et qui peut les utiliser tant pour le bien que pour le mal. Il m'a dit un jour "la magie n'est ni bonne ni mauvaise... C'est au sorcier de choisir sa voie.". Je crois que j'ai compris ce qu'il veut dire, mais j'espère que mes études à Poudlard m'aideront. à aller dans la bonne voie. A être une bonne personne. Et un jour, peut-être, je pourrais dire que ma mère aurait été fière de moi.

Quelques jours avant la rentrée, Neville nous a tous emmenés sur le Chemin de Traverse. Normalement, mes frères n'auraient pas dû venir, mais j'ai tant supplié qu'il a fini par accepter. J'ai compris depuis longtemps que Neville ne peut rien me refuser, si je le lui demande de la bonne façon... Et nous voilà donc tous les cinq dans ce monde magique. Nous sommes fascinés, émerveillés par la magie qui nous entoure. J'apprends alors que, comme moi, il y a beaucoup d'enfants "moldus" qui viennent pour la rentrée. J'espère que je me ferai des amis... Et sur ma route, j'en rencontre beaucoup, des enfants de mon âge. Certains sont déjà vêtus comme des sorciers, d'autres non. Je m'émerveille de tout et je rêve devant chaque vitrine... John, mon frère aîné, est un peu triste que je m'en aille, mais il n'est pas vraiment attiré par la magie. Willie par contre, mon cadet, est aussi fasciné que moi par ce monde dont nous ignorons tout. Lui aussi aimerait être sorcier un jour.

Alors que nous arrivions devant une animalerie magique, je restai fascinée devant les hiboux. Neville repéra vite mon manège et se pencha vers moi en murmurant :

"Tu aimerais en avoir un , Eliza ?"

Oh oui, j'aurais aimé. Mais, à cet âge déjà, j'étais consciente des choses de la vie qui ne touchent que rarement les enfants. Je répondis donc en totale inéquation avec ce qu'aurait dit la plupart des autres :

"J'aimerais mais papa n'a pas d'argent pour s'en occuper. Peut-être un jour, mais pas maintenant."

Il hocha la tête avec un sourire, parfaitement conscient que je plaçais le confort de ma famille avant tout caprice enfantin. Il avait déjà fait plusieurs tentatives de ce type, sans succès. Je pense que quand on a vécu la même chose que ma famille, on grandit plus vite... Et lorsqu'on voit son père rentrer plus tard et plus fatigué chaque jour pour s'occuper de sa famille, on réalise la véritable valeur de l'argent. Je n'avais besoin de rien de plus que de leur amour pour être heureuse. Simplement les voir sourire me suffisait. Neville ajouta alors :

"Quand tu seras à Poudlard, je te prêterai ma chouette. Jusqu'à ce que tu puisses en avoir une à toi."

Je lui répondis d'un sourire et nous retournâmes faire nos emplettes. Et de fait, il me prêta bel et bien sa chouette pour toute ma scolarité. Des études qui se passèrent d'une façon plutôt monotone, si ce n'est que mes cours fréquents avec le professeur Londubat m'emplissaient de joie. Je découvris mes pouvoirs et surtout... Une fascination remarquable pour le monde de la botanique. Ainsi débutèrent mes années à Poudlard.


Dernière édition par Elizabeth Mc Allister le Ven 8 Mai 2015 - 10:11, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Les fantômes du passé, du présent... Et de l'avenir ? (solo +16)   Les fantômes du passé, du présent... Et de l'avenir ? (solo +16) 1387502757-horlogeMer 6 Mai 2015 - 0:45
Musique:

Troisième année, le tournant.

Depuis que j'étais à Poudlard, je m'étais fait de bons amis. Des gens sympa, avec qui je m'amusais bien. Bon, j'étais pas vraiment une experte en magie, mais mes notes en botanique rattrapaient le reste. Il faut dire qu'en fait j'étais bien plus souvent occupée à faire les quatre cent coups dans les couloirs qu'à étudier... Ce qui n'aidait pas vraiment. Et mon meilleur ami, c'était Damien. On était dans la même année et je m'étais vite intéressée à lui, parce que je trouvais ça injuste qu'il soit mis à part à cause de sa cécité. Il était aveugle, et alors ? Ca ne l'empêchait pas d'être drôle, sympa, fidèle et plein de vie. Du coup, peu après notre entrée à Poudlard, j'étais allée vers lui. Bon, il avait une dégaine un peu spéciale, mais moi... Je le trouvais cool. Même si ses cheveux avaient une couleur unique, ça lui donnait un genre et j'aimais ça. Plus j'apprenais à le connaître, plus je me félicitais de l'avoir rencontré. D'ailleurs, ce soir-là, après dîner, nous avions prévu d'aller fureter du côté des cuisines : j'avais envie de refaire des réserves de chocolat. L'un des grands atouts de Damien, c'est son odorat : nous n'avions donc pas mis longtemps à trouver l'entrée du paradis des gourmands...

Sauf que, ce soir-là, je me perdis dans les couloirs. Ne vous moquez pas de moi, ça pourrait arriver à tout le monde. Au lieu d'atteindre notre point de rendez-vous devant la salle commune, je me retrouvai dans les cachots. Loin dans les cachots. Par quel miracle avais-je pu arriver là ? Aucune idée. Aujourd'hui encore je suspecte fortement un passage secret (voire un escalier plaisantin) de m'avoir joué un tour. Toujours est-il qu'à environ vingt deux heures, je me retrouvais quelque part sous le château. Il faisait froid, il faisait humide et ça sentait bizarre. Et alors, j'eus la pire idée du monde : je me mis à marcher au hasard. Imaginez-vous seulement à quel point le labyrinthe de couloirs s'étend loin sous terre ? Au bout de plusieurs heures, je m'aperçus que le décor avait changé... Et pas à mon avantage : les murs étaient en pierre brute, comme s'il s'agissait d'un boyau taillé à même la roche. Une lueur chiche provenait des murs et de l'eau coulait au goutte à goutte sur les parois. A n'en pas douter, je me trouvais SOUS le lac noir. Merveilleux. Voilà que j'étais allez savoir où, perdue et misérable. En plus, je commençais à avoir faim. J'errai encore un moment avant d'admettre que je faisais pire que mieux. Décidant d'arrêter les frais, je m'assis contre une paroi humide, transie de froid et d'humidité. Par pitié, que quelqu'un me retrouve rapidement...

Je finis par m'endormir tant bien que mal, gelée jusqu'aux os. Mais je fis un cauchemar, comme souvent. Celui où mon père et mes frères m'accusaient d'avoir tué maman. Et je sortis de mon sommeil en sursaut, brutalement, hurlant comme je le faisais presque toutes les nuits. Lorsque je me réveillai, j'avais mal partout. La dureté de mon lit improvisé m'avait meurtri les muscles et je me sentais fiévreuse. J'avais si froid que mes genoux s'entrechoquaient. Et j'avais faim, si faim ! Quelle heure était-il ? La pénombre du corridor ne me permettait pas d'en juger. Devais-je essayer de retrouver mon chemin toute seule ou valait-il mieux attendre les secours sur place ? Quelqu'un finirait bien par s'apercevoir de ma disparition, non ? Damien m'aurait attendue devant la salle commune, au moins. Mais s'il avait pensé que j'avais oublié ce que nous avions prévu ? Je n'étais pas vraiment du genre à rater intentionnellement un rendez-vous mais j'étais tellement distraite...  Et puis d'abord, l'heure du coucher était passée depuis longtemps. Mes camarades de chambres avaient bien dû voir que je manquais à l'appel ? Ou bien tout le monde se réjouissait-il de ma disparition ?

A mesure que le temps passait, je perdais espoir. Personne ne se souciait de moi, de toute évidence. Le froid et l'humidité me rendaient malade et mon nez commençait à couler. A ce rythme-là, je finirais par tomber en hypothermie. La faim me tenaillait et je ne cessais de repenser à mon cauchemar. Ma famille et mes amis me voyaient-ils tous comme une chose inutile, seulement bonne à attirer le malheur autour d'elle ? J'avais perdu toute notion du temps et j'avais l'impression que je ne tarderais pas à mourir là. Seule.

Et le temps passait. Encore, encore et encore... Oui, décidément... Je ne comptais pas tant que ça. C'est sur cette dernière pensée que je m'évanouis. Le froid, la faim et la fatigue avaient eu raison de moi.

Je restai probablement là longtemps, prostrée et inconsciente. Mais lorsque je sortis de ma torpeur, la première chose que je vis fut le visage de Damien. Il était à genoux devant moi, me secouant pour me réveiller :

"Liz ? Liz, bon sang, réponds moi !"

Je marmonnai quelque chose d'inaudible, me demandant si je rêvais. Dans les films, c'est à ce moment que la musique change pour quelque chose d'un peu plus optimiste... Ou alors, j'étais morte et j'étais au paradis. Mais, en tout cas, le voir me fit un bien fou. J'étais tellement reconnaissante... Et retombai immédiatement dans le néant. Ce ne fut que plus tard, à l'infirmerie, que je revins réellement à moi. J'étais un peu perdue, je me sentais bizarre et mes yeux piquaient. Mais malgré tout, j'esquissai un sourire : Damien était à mon chevet. Il avait l'air inquiet. Et ça, ça prouvait bien que je comptais pour lui, non ? Il avait l'air si préoccupé que je ne pus résister à l'envie de lui servir un commentaire à ma façon, dont l'effet fut quelque peu amoindri par ma voix enrouée :

"Fais pas cette tête, ça risque de te faire des rides. T'as pas besoin de ça !"

Il grimaça, peu enclin à plaisanter.

"Qu'est-ce qui t'as pris d'aller aussi loin ?
- Me suis perdue, répondis-je en guise d'explications, comme s'il s'agissait d'une évidence.
- Tu t'es... perdue ?" répéta-t-il d'une voix étranglée.

Bon, en fait, c'était peut-être pas si évident que ça. Et ça n'expliquait pas grand chose. Mais, ça ne devait pas vraiment l'étonner non plus. Soudain, il saisit ma main et je m'aperçus qu'il tremblait. Avait-il eu peur à ce point ? Mon cœur se serrait, le voir tellement secoué par ma disparition me donnait une étrange impression. Moi qui croyais que tout le monde s'en fichait !

"Ne... Ne me refais plus jamais ça !, hurla-t-il soudain. Je me suis tellement inquiété pour toi ! Je... Je pensais t'avoir perdue, bon sang ! Je..."

Depuis deux ans et quelques que je le connaissais, je ne l'avais jamais vu aussi affecté par quoi que ce soit. Pas aussi ouvertement, du moins. Sa voix était incertaine, tremblante. Alors, il se mit à pleurer en portant ma main à son front. J'avais envie de pleurer moi aussi... C'est à cet instant que je réalisai que si c'était lui qui avait disparu de la sorte, j'aurais été dans le même état.

"Je... Je pensais vraiment... J'ai cru... Ne me refais plus ça, tu m'entends ?!"

Je n'avais pas besoin qu'il en dise plus pour comprendre ce qu'il voulait dire par là. Nous étions assez proche pour que je sache ce qu'il avait vécu dans son enfance. Comme moi, il avait peur de perdre ceux qui comptaient pour lui. Nous étions tellement semblables ! Et alors qu'il parlait, les larmes se faisaient plus pressantes sur ses joues.

"Je ne veux pas te perdre... Pas toi non plus..."

Si nous n'avions pas partagé le même fardeau, je n'aurais probablement pas compris sa détresse. Mais je savais. Nous avions suffisamment souffert dans nos existences pour ne pas se rajouter de peine supplémentaire. Alors je le pris dans mes bras et le serrai contre moi en murmurant doucement jusqu'à ce qu'il se soit calmé. Lorsque les larmes se tarirent, je chuchotai à son oreille :

"Tu ne me perdras pas, jamais. Je te le promets."

Depuis ce jour, nous étions réellement devenus inséparables. Afin de tenir ma promesse, j'évitai autant que possible les choses dangereuses... Du moins, toute seule. Rien ne nous empêchait de prendre d'assaut le château tous les deux ! A partir de ce moment, j'avais réellement pris conscience de l'importance que je pouvais avoir pour Damien, et de celle que lui avait pour moi. Je m'étais secrètement juré d'empêcher qu'on lui fasse du mal, par tous les moyens. Quelles que soient les épreuves, nous les surmonterions. J'étais réellement convaincue que notre amitié était à toute épreuve et que rien, jamais, ne pourrait nous séparer.

J'ignorais encore à quel point j'avais raison.


Dernière édition par Elizabeth Mc Allister le Ven 8 Mai 2015 - 10:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les fantômes du passé, du présent... Et de l'avenir ? (solo +16)   Les fantômes du passé, du présent... Et de l'avenir ? (solo +16) 1387502757-horlogeMer 6 Mai 2015 - 19:23
Musique:

Ce n'est pas parce qu'on le souhaite très fort que tout finit par s'arranger.

Et ça, je l'avais compris rapidement. A dix neuf ans, j'étais en première année d'ADEM botanique et il me semblait que le monde ne tournait plus rond. Enfin, c'est pas comme si tout avait toujours été rose et beau, hein. Mais disons que c'était... Moins pire ? Quelle affreuse expression ! Mais je n'en voyais pas d'autre, alors il fallait bien qu'elle fasse l'affaire. Donc, jusque-là, c'était "moins pire" . Pour le coup, là, ma vie touchait le fond.

Non seulement je n'avais pas vu mes amis (et en particulier Damien) depuis des mois, ce qui me minait passablement, mais voilà qu'en plus j'étais harcelée par ce crétin qui me servait d'ex petit ami. Imbécile heureux, vas ! Voilà où ça m'avait menée, de sortir avec un camarade de classe ! Une chance pour moi que la plupart du temps, notre formation soit exclusivement pratique ! Froissant la lettre d'amour enflammée que l'autre niais m'avait envoyée, je bouclai mes bagages. Dire que je croyais que les vacances allaient me requinquer ! Elles n'allaient en réalité qu'empirer les choses...

Une fois arrivée chez mon père, je profitai de ma famille avec la joie de ceux qui se retrouvent après une longue séparation. J'essayai de profiter de l'occasion pour lier davantage connaissance avec Émilie, la petite amie de mon frère ainé. Plutôt sympa, je devais bien l'avouer. Et jolie, avec ses longs cheveux noirs et ses yeux bleus. En somme, il aurait pu trouver pire. Je regrettais un peu qu'ils vivent ensemble car j'aurais moins l'occasion de les voir, mais... Il y a pire dans la vie que de devoir faire vingt minutes de bus pour aller chez son frère, pas vrai ? Et puis, ils s'étaient fiancés, alors il valait mieux qu'ils aient leur chez eux. Le mariage était prévu pour le mois de mars de l'année suivante et j'étais peut être aussi excitée qu'eux a ce sujet.

Comme je l'avais imaginé, les vacances me mirent un peu de baume au cœur. Enfin... Jusqu'à un certain point. Car, le matin de mon anniversaire, tout tourna au cauchemar. Il faut croire que cette date en particulier est maudite. Oh, cette fois, il ne se passa rien de dramatique... En tout cas, pas au point de nécessiter une quelconque intervention des Aurors londoniens. Non, le drame en question était plutôt du genre relationnel.

Pourtant, la journée avait bien commencé : gâteaux, fête, présents et tout ce qui s'ensuit. Comme tous les ans, nous avions regardé l'album de photos familial et nous avions beaucoup ri en voyant les clichés de nous tous au fil des ans. Comme tous les ans, j'avais rajouté à l'album une photo prise pendant que nous mangions le gâteau. Et en plus, Émilie s'était rajoutée à la famille. Sauf que... Contrairement à tous les ans, John refusa de nous accompagner sur la tombe de maman.

"Je suis sur qu'elle se fiche complètement qu'on vienne la voir, de la ou elle est, prétexta-t'il en levant les yeux au ciel.
-Ça n'est pas la question, argumentais-je en fronçant les sourcils. Ça ne coûte pas grand chose de passer une petite demie heure la bas avec nous. Moi, je suis sûre qu'elle serait heureuse de voir qu'on ne l'oublie pas.
- Lizzie je t'en pries, ne me fais pas la morale. C'est pas parce que je ne vais pas sur la tombe que je ne penses plus à elle. De toute façon, j'ai autre chose à faire. Émilie veut aller dans ce restaurant dont tout le monde parle pour voir si on pourrait les embaucher pour le mariage et...
- un restaurant ? Mais enfin, John ! Protestai-je avec humeur. Tu la vois tous les jours, ta copine ! Vous pouvez très bien y aller demain ! Même si tu ne veux pas te déplacer pour ta mère, ce que je trouve ahurissant, par ailleurs, fais le au moins pour nous ! Passer un petit moment en famille ça te dérange tant que ça ?
-oh, ça suffit, râla-t'il en haussant le ton. Tu es bien mal placée pour venir me parler de passer du temps en famille, mademoiselle parfaite. Je te signale que moi, contrairement à toi, je passes plus de trois jours par mois avec Willie et papa."

Je restai silencieuse un instant, soufflée par ce qu'il venait de dire. Il me reprochait de ne pas être assez présente ? Et qu'étais-je supposée faire ? Rentrer tous les soirs à la maison après les cours ? Il croyait vraiment que c'était si facile, que je me contentais de passer la journée assise à un pupitre avant de glander toute la soirée ?

"Je viens quand je peux, tu le sais très bien, répliquai-je en serrant les poings, furieuse. Je ne rates jamais une occasion de passer du temps avec vous et tu sais parfaitement que notre famille est la chose la plus importante qui soit à mes yeux.
- Tu parles. Tout ce qui t'intéresses, c'est ta petite personne. Toute la journée il n'y en a que pour toi ! Et Lizzie ceci, et Lizzie cela... Yen a marre ! Cesses de croire que le monde tourne autour de ta petite personne ! "

Sur ces mots, John sortit en trombe et claqua la porte. Rougissante, Émilie s'excusa et alla le rejoindre. Quant à moi, je restai immobile et silencieuse, sous le choc. Quand nos relations avaient elles pris un tel tournant ? Quand ma famille, qui était pourtant si chère à mon cœur, avait-t'elle ainsi perdu de son importance pour mon aîné ? Nous qui étions si soudés, si heureux d'être ensemble ! J'eus beau réfléchir, je ne comprenais pas. Peut être John avait il raison, au fond ? Peut être avais-je raté quelque chose, en vivant à Poudlard.

Mais je ne pouvais regretter ces années que j'avais passées au château, car c'était les plus belles de ma vie.  Je me rendis donc sur la tombe avec mon père et William. Ils ne me reprochaient rien, du moins pas ouvertement. Pensaient-ils la même chose que John, eux aussi ? Cette rupture dans ce que je voyais comme un trésor inestimable, cet éloignement de l'aîné de notre fratrie me paraissait comme une aberration. A genoux sur la tombe de ma mère, je pleurais toutes les larmes de mon corps, les sillons sur mes joues se mêlant peu à peu à la pluie. Même le ciel portait le deuil, ce jour la.

John n'a plus voulu m'adresser la parole depuis.


Dernière édition par Elizabeth Mc Allister le Ven 8 Mai 2015 - 9:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les fantômes du passé, du présent... Et de l'avenir ? (solo +16)   Les fantômes du passé, du présent... Et de l'avenir ? (solo +16) 1387502757-horlogeMer 6 Mai 2015 - 20:20
Musique:

J'ignore ce que l'on pense de moi, mais ma propre vision de ce que je suis me pousse à craindre le pire. Toujours.

Il est tard. Je suis assise au bord de mon lit, dans ma chambre. Elle est petite mais je m'y sens bien, avec toutes les plantes qui y pullulent. Dans mon élément. Pourtant, comme souvent le soir, j'ai peur d'aller me coucher. Je suis lessivée, mais j'ai du mal à me décider à dormir. C'est pas comme si j'avais peur du noir, hein ! Mais j'ai peur des cauchemars. Plus je grandis, plus ils évoluent. Ils changent et des détails, des visages se modifient. Quand j'ai reçu le faire-part de mariage de John et Emilie le mois dernier, elle s'est rajoutée dans mon songe... Et pas à mon avantage.

Je soupire en pensant à Damien. Quand il est là, ça me rassure et mon sommeil est plus léger. Je sais qu'il me protège, en quelque sorte. Ah, comme il me manque dans ce genre de situations ! Même si je l'ai vu il y a quelques jours à peine. J'ai encore l'impression de sentir son odeur. Son goût sur mes lèvres... Mais ça ne suffit pas toujours. Pas ce soir. Là, toute seule... Je tremble. Mon cœur bat si fort qu'il me fait mal. J'essaie de m'installer confortablement en serrant  contre moi mon lapin en peluche. Il est vieux, élimé, recousu et rapiécé, mais quand je le tiens je me sens un peu moins seule. Car après tout, c'est bien là la plus grande peur de mon existence. Finir seule. Délaissée. Oubliée. J'inspire profondément en essayant de compter les minuscules fleurs que j'ai plantées près de ma fenêtre. Une, deux, trois, quatre...

Je m'endors finalement, éreintée. Mais, comme souvent, avec le sommeil vient LE cauchemar. Celui qui me terrifie. Celui qui me brûle de l'intérieur et qui me ronge peu à peu. Comme toujours, cela débute par un rêve plutôt agréable. Je suis devant une petite église, avec mon père et mes frères. C'est le mariage de John. Emilie s'approche, rayonnante dans sa robe blanche à volants. Mais son visage est froid, glacial même. Elle saisit la main de mon frère aîné et l'entraîne loin de nous.

Je me retourne vers mon père, qui fixe la porte de l'église avec une expression qui me fend le cœur. Je suis son regard, pour tomber sur un cercueil en bois clair porté par quatre hommes que je ne connais pas. Mon souffle devient heurté, erratique. Je connais ce cercueil. C'est celui de ma mère. Alors qu'il s'avance, je me détourne pour ne pas le voir. Je voudrais l'oublier. Pitié, faites que ça s'arrête ! Mon regard s'arrête alors sur le visage de mon père. Mon père, si souriant et plein de vie... Mais pas aujourd'hui. Non, il pleure. Les larmes ne peuvent s'arrêter et il me toise d'un air accusateur.

"C'est de ta faute, Eliza. C'est à cause de toi qu'elle est morte !" s'exclame-t-il de cette voix si dure qu'il peut avoir parfois.

Willie le rejoint, aussi dévasté que lui.

"Si tu n'avais jamais existé, j'aurais eu une mère", m'accuse-t-il de son regard si sérieux.

Trop sérieux pour son âge, comme toujours. Depuis qu'il est tout petit, j'ai toujours eu peur qu'il n'ait raté quelque chose à cause de la mort de maman. Ma respiration se bloque dans ma poitrine et j'ai l'impression d'étouffer. Il ne fait que confirmer mes craintes... A ce moment, John nous rejoint avec son Emilie qui m'assène le coup de grâce :

"Tu as gâché leurs vies, Elizabeth. A cause de toi, votre famille est détruite. Et maintenant ils te laissent tomber parce qu'ils me préfèrent moi. Oh, comme ils sont heureux de se débarrasser de toi !"

Ils éclatent en chœur d'un rire sardonique avant de me tourner le dos et de s'éloigner. Le cercueil a disparu. L'église également. Je suis seule et je me laisse tomber à genoux. Tout, autour de moi, n'est qu'une immensité désolée et désertique. Pas une plante, pas un souffle de vent. Seulement le silence. Cet endroit me fait penser à un paysage post-apocalyptique, comme dans ces films où il ne reste plus qu'une poignée d'humains vivants sur Terre. Et, de façon bien plus personnelle, à mon âme. Desséchée et perdue, aride et infertile...

D'ordinaire, c'est là que je me réveille. En hurlant, tremblante et terrifiée. Ce n'est peut être rien pour vous, mais pour moi, c'est ce qu'il y a de plus horrible au monde. Mon épouvantard en atteste : lorsque j'en rencontre un, il prend immédiatement l'apparence de ma famille. Ils ne font rien, ils me tournent simplement le dos. Mais je sais que si je les appelle, ils ne se retourneront pas. Ils m'ignoreront, car ils m'ont oubliée. Ce qui me terrifie. Je ne penses pas vraiment qu'ils me voient comme la cause de tous leurs malheurs. Mais selon un psychologue que j'ai plus ou moins été forcée de consulter dans mon enfance, je projette sur eux ce que je penses moi-même. Et comme je suis persuadée que ma mère est morte à cause de moi...

Seulement, cette nuit, je ne me réveille pas, parce que ce n'est pas terminé. Alors que mes genoux s'enfoncent dans la terre craquelée, un rire joyeux retentit. Mon moi onirique expire, comme si tout ce qu'elle ressentait réussissait à s'évacuer, grâce à ce rire. Un son simple mais pourtant tellement parfait, à la fois doux et intense. Il emplit mon cœur peu à peu et je me mets à rire à mon tour, sans vraiment savoir pourquoi. Lorsque je lève la tête, une main est tendue vers moi. Je la saisis, reconnaissante. Elle est stable et rassurante, comme celle de Neville à l'époque. Mais ce n'est pas lui. Non, cette main-là appartient au présent. Et elle est porteuse d'espoir. Des bras sûrs m'attirent et on me serre fort, si fort que j'entend un cœur qui bat à l'unisson du mien. Le parfum qui m'entoure maintenant est familier. Je n'ai pas besoin de lever les yeux pour voir son visage, car je sais de qui il s'agit. C'est celui qui me porte à penser que, peut-être, quelque part, je vaux quelque chose. Celui de l'espoir.

Quand je me réveille, ce matin-là, je ne hurle pas. Je me lève lentement, un sourire aux lèvres. Je hume le doux parfum des freesia à ma fenêtre et j'éclate de rire. Oh, c'est une si belle journée qui s'annonce ! Délicatement, je cueille l'une des petites corolles jaune et rouge et lui lance un sort pour qu'elle garde sa bonne odeur pendant longtemps. Je saisis un petit bout de parchemin dans le fouillis qui couvre mon bureau et j'appuie très fort avec la pointe de mon stylo pour faire des bosses sur le papier. Bon, je ne suis pas très douée, mais j'ai quand même compris le principe, alors ça devrait passer. J'insiste particulièrement sur certains points, que j'agrandis pour pouvoir les discerner des autres. Un petit coup d'œil à l'alphabet que j'ai épinglé au mur pour vérifier les équivalences d'une écriture à l'autre... Bon, ça n'est pas parfait, mais ça fera l'affaire. Aussitôt, je fixe le parchemin et la fleur ensembles et je siffle ma chouette, qui s'envole rapidement vers son destinataire. Ce que j'ai écrit ?

Les fantômes du passé, du présent... Et de l'avenir ? (solo +16) Braill10

Parce que celui qui me fait croire à un avenir moins sombre mérite des remerciements, même s'il ne sait pas pourquoi.
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MessageSujet: Re: Les fantômes du passé, du présent... Et de l'avenir ? (solo +16)   Les fantômes du passé, du présent... Et de l'avenir ? (solo +16) 1387502757-horlogeSam 20 Juin 2015 - 20:32
La troisième année... C'était probablement la plus difficile de toutes, pour moi. Un mois après mon aventure dans les cachots, seulement cinq jours après la pleine lune, j'eus de nouveau à subir un revers du destin. Encore aujourd'hui, je me demande... Pourquoi moi ? Je devais avoir fait quelque chose de très mal pour devoir subir ce genre de choses à quatorze ans à peine. Mais impossible de savoir quoi. Peut-être était-ce simplement un relief de ma vie précédente, si ce genre de choses existent. En tout cas, cette aventure-là restera à jamais gravée dans ma mémoire comme l'une des pires choses qu'on m'ait faites personnellement...

J'avais passé une journée plutôt tranquille. Après le cours de sieste... Heu d'Histoire de la Magie, j'avais décidé d'aller voire Neville, pour discuter un peu. Damien révisait sa DCFM -comme si j'avais que ça à faire, moi !- alors je l'avais laissé tranquille dans la salle commune. Je n'étais quand même pas si mauvaise en sens de l'orientation pour me perdre sur cette courte distance. Du moins, je l'espérais. J'étais donc partie de chez les Poufsouffle a 17 heures trente. J'avais encore de la marge avant le dîner. Je marchais d'un pas tranquille dans les couloirs lorsqu'une fille que je ne connaissais pas m'interpela. Une Serpentard. Elle était bien plus grande que moi, avec des cheveux blonds relevés en arrière de façon élégante.

"Hé, la rouquine !" s'exclama-t-elle.

Je m'arrêtai à son appel, puisqu'à l'époque j'avais les cheveux très longs -et vu leur couleur, on ne pouvait pas les rater- et que de toute évidence il n'y avait que moi dans ce couloir. Je ne l'avais encore jamais vue, mais ça ne m'empêcha pas de me montrer aimable.

"Salut ! Je peux faire quelque chose pour toi ? demandai-je avec un grand sourire.
-Il paraît que tu es douée en botanique. J'aurai besoin d'un coup de main, parce que je suis vraiment mauvaise. J'étais en train d'étudier dans une salle vide à l'étage quand on m'a parlé de toi... Tu veux bien venir m'aider ?"

Elle me fit un petit sourire et je répondis de même. C'était là ma fierté, la seule chose que je maîtrisais vraiment en cours. Alors, bien sûr, j'étais heureuse qu'on me demande de l'aide. Même une parfaite inconnue. Alors, j'acceptai de la suivre au premier étage. Je me demandai vaguement pourquoi elle allait travailler la botanique dans une salle vide, mais haussai les épaules. Peut-être n'aimait-elle pas l'ambiance de la bibliothèque ou des serres...

A peine fus-je entrée dans la pièce qu'on me poussa dans le dos, m'envoyant valser à terre. Je poussai un cri à la fois de surprise et de douleur, puisque je m'étais écorché les paumes sur le vieux plancher en tombant. Je me tournai pour voir qui m'avait poussée : La Serpentard qui m'avait amenée se trouvait au niveau de la porte et l'avait bloquée avec une chaise. Elle jeta un œil dans un coin de la pièce et j'eus à peine le temps d'apercevoir une autre fille, brune aux cheveux longs, que la première s'accroupit devant moi.

"Alors, la Sang de Bourbe ? On suit n'importe qui sans réfléchir ? Ta mère ne t'as jamais appris à te méfier des inconnus ?"

Je fronçai les sourcils, piquée au vif. J'en oubliai l'autre fille. Non seulement je n'aimais pas qu'on me traite de Sang de Bourbe, mais en plus je ne supportais pas qu'on mentionne ma mère. A cette époque, je n'avais pas encore appris à relativiser suffisamment pour ignorer ce genre de stupidités. J'ai toujours eu le sang chaud et ce genre de choses avait énormément de mal à passer. Mais elle enfonça le clou en éclatant de rire :

"Oh, c'est vrai. Tu n'as plus de mère. Ca explique beaucoup de chose, pouilleuse."

Là, je vis rouge. Parler de ma mère m'avait déjà énervée, mais là, c'était le pompon. Je me redressai d'un coup, la repoussant d'un coup de pied. Elle perdit l'équilibre et tomba sur les fesses dans un bruit sourd. Au moins on était toutes les deux le cul dans la poussière. Je commentai, railleuse :

"J'ai p't'être pas de mère, mais au moins moi j'm'attaque pas aux gamines sans défense. C'est vrai qu'c'est vachement courageux de ta part de m'embobiner pour m'attirer à l'écart. Très noble. Un truc de Sang Pur, j'imagine."

J'esquissai un sourire moqueur, n'ayant pas encore réalisé à quel point ma situation était problématique. Elle se chargea bien vite de l'effacer en pointant sa baguette juste sous mon nez. Elle souriait. Non pas comme quelqu'un qui rit à une bonne blague, mais comme quelqu'un qui est plus fort que vous et qui en profite. Ses yeux brillaient, comme ceux d'un gamin au matin de noël. Elle glissa sa baguette sur ma joue,, me fixant sans cesser de sourire. Je n'avais plus du tout envie de rire. J'avais peur. Je reculai tant bien que mal, toujours affalée par terre.

"Non, non, non, petite, susurra-t-elle. Ne bouges pas. Si tu essaies de m'échapper, je te ferai regretter d'avoir essayé."

Je me figeai, soudainement terrifiée. Plus encore que le bois de son arme sur mon visage, c'était son regard qui me faisait peur. Elle me fixait comme on regarde un bon dessert... Avec l'air de penser qu'elle allait se régaler. Elle poursuivit la descente de sa baguette, appuyant un peu plus fort sur ma peau, enfonçant le bois dans ma gorge. C'était douloureux, mais je n'osais plus reculer, de peur qu'elle me fasse encore plus mal. Si je restais tranquille, elle se lasserait peut être et finirait par me laisser tranquille... Je fermai les yeux, essayant de ne pas paniquer. J'étais en mauvaise posture, là. Je risquais gros. La seule chose qui réussit à franchir mes lèvres, ce fut :

"Pourquoi ?
-Parce que je le peux"
répliqua-t-elle avec un léger rire.

Elle se pencha vers moi, saisissant mes cheveux dans sa poigne. Je gémis de douleur lorsqu'elle utilisa sa prise sur moi pour me tirer sans ménagement jusqu'au bureau qui trônait sur une estrade, à droite de la pièce. Elle me souleva brutalement, m'arrachant un cri de souffrance lorsqu'elle m'écrasa la tête sur le meuble de bois. Je me débattis pour échapper à sa poigne alors que ma pommette me lançait de plus en plus. Mon crâne brûlait à l'endroit où elle me tenait toujours par les cheveux et j'essayai de me débarrasser d'elle en donnant un coup de poing vers elle. Mauvaise idée : mon bourreau saisit mon bras et le tira en arrière, ce qui engendra un horrible craquement dans mon épaule. Je hurlai... Et elle éclata de rire, aussitôt jointe pour la fille qui nous observait toujours, cachée au fond de la salle.

"Tiens la bien, Em', finit-elle par dire à celle qui s'en prenait à moi. J'ai l'impression qu'elle ne va pas de laisser faire...
-Ne t'en fais pas, Velvet. J'ai tout un programme pour elle.
-Oh, parfait... J'ai hâte."


Em'... Un diminutif, sûrement. Quant à celle qui se faisait appeler Velvet, cela me fit doucement rigoler. "velours", mais bien sûr. Et moi j'étais le ministre de la magie sous couverture. Mon amusement se brisa dans l'œuf aussitôt que la dénommée Em' posa son genou dans mon dos, entre mes omoplates. Je hoquetai lorsqu'elle s'y appuya de tout son poids, faisant craquer ma colonne vertébrale et expulsant tout l'air qui se trouvait dans mes poumons.

"N'avais-je pas dit que je te le ferais regretter si tu essayais de m'échapper ?" susurra-t-'elle en se penchant, m'écrasant le corps entre son genou et le bureau.

Elle pesait son poids, cette garce ! Elle relâcha mon bras pour tirer ma tête en arrière dans une position tout sauf naturelle, exposant mon visage à son amie. Je ne pouvais voir son expression, mais je sentais son exaltation. Ses mains tremblaient un peu et ses gestes étaient encore plus brusques qu'auparavant. Quant à moi, je sentais la peur s'immiscer en moi comme un serpent froid et implacable, prenant possession de mon corps sans hésiter. Je tremblais aussi, mais de terreur. Elles étaient folles, ces filles ! Est-ce qu'elles avaient l'intention de me torturer puis de me tuer et de faire disparaître mon corps ? J'avais du mal à respirer, la cage thoracique comprimée par le poids de la blonde. Et celle-ci se délectait de ma détresse, riant à nouveau alors qu'elle glissait sa baguette dans mon dos, appuyant par endroits pour l'enfoncer douloureusement dans ma chair. Elle l'immobilisa finalement à la base de ma nuque et murmura d'une voix presque tendre :

"Lashlabask."

Aussitôt, une douleur intense explosa sur ma peau et je me débattis de plus belle. Ca brûlait ! C'était tellement horrible que je me mis à gémir, mes doigts se crispant inconsciemment sur le bois en dessous de moi Des larmes perlèrent à mes yeux tandis que ma chair brûlait sous l'impact du sortilège de cette espèce de furie. Son genou appuya un peu plus fort pour m'immobiliser et j'essayai de me libérer tant bien que mal en poussant avec mes bras sur le bureau. Sans succès. J'étais piégée. Une odeur de viande carbonisée effleura mes narines et j'eus envie de vomir. C'était moi qu'elle brûlait, putain ! Et je n'avais encore rien vu. Elle réitéra le maléfice plusieurs fois, laissant des traînées calcinées sur ma chair. Je hurlai. Encore et encore, incapable de contenir la souffrance. Je n'avais jamais eu aussi mal de ma vie, jamais. Et je pleurai, des larmes chaudes et amères, qui ne firent qu'augmenter l'excitation des deux filles.

"Il faudra la soigner avant de partir, sinon on risque de se faire prendre, signala Velvet après ma sixième - ou était-ce déjà la septième ?- brûlure.
-Je sais. Rien d'irréparable pour rester imprenable." récita mon bourreau comme un mantra appris par cœur.

Je déglutis, la gorge sèche. J'avais tant crié que même respirer devenait une épreuve. Mes muscles étaient crispés et endoloris de m'être débattue en vain. A mes yeux, il devait bien y avoir deux ou trois heures que j'étais là. Pourtant le soleil à l'extérieur n'avait pas encore commencé à décliner... Je fermai les yeux, laissant quelques larmes s'écouler sur mes joues. J'allais mourir là. J'en étais convaincue.

Soudain, la fille retira sa baguette. Elle saisit de nouveau mes cheveux, qu'elle avait déjà passablement brûlés avec ses sortilèges, et tira de nouveau ma tête en arrière. Je ne réagis pas, trop épuisée et terrifiée pour seulement songer à agir. Elle glissa doucement l'extrémité de son arme sur ma joue et se mit à parler à mon oreille, le genou toujours savamment enfoncé entre mes omoplates :

"Nouveau jeu. Je pose une question, tu réponds. Si tu as la bonne réponse, on passe à la suivante. Sinon, tu seras punie. Essayons, pour voir. Qui de toi ou de moi est la plus puissante ?

-C'est toi,
articulai-je difficilement.
-Bien. Question suivante.
-Attends, j'en ai une, moi aussi. Qui est le plus puissant mage de notre millénaire ?"


Je n'avais pas la force de réfléchir et répétai bêtement ce qu'on m'avait dit le jour même en histoire de la magie :

"Albus Dumbledore.
-Ah, mauvaise réponse. Grindelwald ou Voldemort étaient acceptables, mais ça... Ce vieux sénile n'était qu'un parvenu. Punis-la, Em'."

Sans tarder, la fille me bloqua la tête au creux de son bras et me força à ouvrir la bouche. La douleur de mon corps avait depuis longtemps dépassé le seuil que j'étais capable de décrire, voir même d'encaisser sans broncher... Et je fermai les yeux, anticipant le prochain coup.

"Aguamenti."

Un jet d'eau jaillit dans ma bouche, suffisamment puissant pour me faire mal. Il y en avait tant que j'étais incapable de la recracher ou de l'avaler... J'étouffais, j'allais me noyer ! Lorsque le sortilège cessa, je crachai tant bien que mal et me mis à tousser bruyamment, essayant d'expulser l'eau qui s'était infiltrée dans mes poumons. Jamais je n'aurais imaginé que ce liquide puisse faire aussi mal. Ma gorge était brûlée et le surplus de liquide s'était infiltré dans mon nez, si bien que celui-ci coulait.

"Tu vois ce que j'ai dit ? Tu es bien une pouilleuse.
-Une morveuse, plutôt."
commenta l'autre avec un éclat de rire terrifiant.

S'ensuivirent de nombreuses autres questions. J'en perdis rapidement le compte, incapable de suivre la cadence. Je n'avais même plus la force de répondre, pour la dernière. Si bien que l'une des deux -laquelle ? J'étais bien trop mal pour réussir à les distinguer- finit par dire qu'elles devraient s'en tenir là pour ce petit jeu. On me demanda alors :

"Dernière question. Si tu as juste, on te libère. Ton espèce de petit monstre d'aveugle est-il plus ou moins puissant que nous ?"

La question me prit au dépourvu et je papillonnai. Pourquoi... Pourquoi parlaient-elles de Damien ? Sans même réfléchir, je répondis difficilement :

"Il est plus... Puissant... Que vous n'le serez jamais..."

De ma main libre je touchai ma tempe et ajoutai :

"A la fois ici... Et là." achevai-je en désignant mon cœur.

Elles éclatèrent de rire et celle qui était restée plus ou moins tranquille jusque là s'avança pour murmurer à mon oreille :

"Mauvaise réponse, espèce d'imbécile de Poufsouffle. Il est faible, autant que toi. Et si jamais tu t'avise de prononcer le moindre mot à notre sujet... Alors, son sort sera encore pire que le tien. Tu as bien compris ?"

L'horreur s'empara de moi. Elles voulaient lui faire la même chose ?!? Non, jamais ! Je ne le permettrais pas ! Plutôt revivre ça encore et encore jusqu'à ce que j'en crève ! J'eus le temps de voir son petit sourire, si heureux que j'en frémis de peur. Et alors, elle sortit une fiole de sa poche et, avec l'aide de son amie qui me tenait toujours, elle me versa quelques gouttes de potion dans les yeux. La douleur insoutenable me fit hurler à nouveau, avec plus de vigueur que je n'aurais jamais cru en avoir. C'était monstrueux, la sensation de brûlure, ça piquait, ça m'aveuglait ! Je n'y voyais plus rien, mes yeux brûlés par ce liquide qu'elles y avaient inséré. De nouvelles larmes se mirent à couler, plus nombreuses, et je me mis à cligner furieusement des paupières comme si cela pouvait me permettre d'évacuer cette saleté de liquide... Histoire de m'humilier d'avantage, elles coupèrent mes cheveux. Court. Presque comme un garçon. Probablement était-ce pour que personne de s'aperçoive qu'ils étaient carbonisés par endroit.

Pendant les cinq minutes suivantes, les deux filles soignèrent mes blessures les plus évidentes afin qu'elles s'effacent de mon corps. Les brûlures, majoritairement. Ma vision revenait peu à peu, lentement mais sûrement. Je commençais à distinguer les formes de nouveau. Je ne resterais pas aveugle, alors je n'avais pas tout perdu. J'étais désemparée et épuisée. Je souffrais encore, mais rien de comparable avec ce que je venais de dire. Ma gorge, mes yeux et mon nez me brûlaient et j'avais encore l'impression de sentir le feu sur mon dos. Mais au moins... Je n'étais pas morte. C'était déjà ça. Lorsque finalement les deux filles m'abandonnèrent, l'une d'elle murmura à mon oreille :

"Souviens-toi, si tu parles... C'est lui qui devra payer pour toi."

Je clignai des yeux, le souffle court. J'avais peur. Peur pour Damien, qui n'avait rien demandé et qui risquait de se retrouver dans une situation similaire. Je fermai les yeux, résolue. Non. Ca n'arriverait pas. J'étais plus forte que ça, pas vrai ? Personne ne saurait jamais rien. J'effleurai du bout des doigts les longues mèches de cheveux roux qui jonchaient le plancher. Elles m'avaient dépouillée de ma fierté en même temps qu'elles m'avaient soumise à leur traitement inqualifiable. Je ferai ce qu'elles avaient demandé : je me tairais et j'essaierai de me faire toute petite, comme l'insecte insignifiant que j'étais. Parce que, d'une part, elles me terrifiaient... Et d'autre part, je m'étais promis de protéger Damien. Je ne permettrais pas qu'elles lui fasse la même chose. Sans compter que je lui avais promis à lui qu'il ne me perdrait pas. Jamais, avais-je précisé. Alors, si jamais je lui en parlais... Il se ferait du souci. Impossible. Je devais me taire, pour tout un tas de raisons. Et surtout, essayer d'oublier.

Mais on n'oublie jamais vraiment... Et parfois, quand j'entends certaines filles rire...

Même aujourd'hui, j'en tremble encore.
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