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| Sujet: Un dernier adieu [Solo] Mar 14 Juil 2015 - 14:24 | | | | [20 mars]Neph était sagement installé à son bureau, il préparait un prochain cours semblait-il. L’encre sur les vélins glissait et de nombreuses informations, annotations et préparations prirent rapidement place dessus. Laissant quelques instants son matériel de calligraphie de côté, ses yeux, semblables à des améthystes, se mirent à regarder par la fenêtre. Le printemps semblait arriver et ce 20 mars était donc celui du renouveau. La nature, après un hiver rigoureux, reprenait ses droits. De la fenêtre, on pouvait voir passer quelques oiseaux et les entendre piaffer.
Sans dire un mot, il se leva. Un corbeau attendait à la fenêtre que l’on puisse venir lui ouvrir. A sa pate, un message y avait été accroché. Décrochant délicatement le morceau de papier, il relâcha le corbeau et s’installa à nouveau à son bureau. Le dit papier avait été écrit dans sa langue d’origine, le japonais. Il ne fallut que quelques coups d’œil pour qu’il puisse faire le tour du message et comprendre ce qui arrivait. Une personne chère, sa grand-mère, les avait quitté aujourd’hui. Assommé par la nouvelle, le papier glissa de la main tremblante du professeur qui tentait coute que coute de garder l’esprit claire.
Quelques minutes étaient passées où une heure ? Peut être plus ? Il ne pouvait pas savoir mais il remarqua que, le vélin, sur lequel il avait écrit, était détrempé. C’était comme s’il avait pris la pluie mais en intérieur. L’encre avait coulé et plus rien n’était alors lisible. Il remarqua alors que des larmes coulaient toujours sans discontinues. Il prit alors sur lui pour fermer le barrage et contenir le flot de tristesse qui le submergeait.
Neph se leva, prit sa baguette et traversa le château. Il prit alors la direction de la serre et demanda quelques que petites choses aux personnes présentes sur ce que possédait le château en matière de plantes. Bien entendu, que cela soit des plantes magiques ou non, la seule condition qu’il indiqua était qu’elles devaient être pacifiques et donc non agressives. Il prit le maximum que ses bras pouvaient porter et se dirigea vers un endroit du parc assez espacé pour faire ce qu’il voulait. Il remarqua alors la présence de nombreux élèves qui profitaient du printemps mais à suffisamment bonne distance de lui, le professeur.
Posant le sac remplis, il sortit alors sa baguette. Il regarda une dernière fois si aucun élève n’était à porter pour ne pas être touché et il fit une série de mouvement. Tout d’abord lançant une série de "bombarda" sur ce qui l’entourait. Cela lui permis d’aplanir la zone en enlevant arbres, rochers, et tout ce qui pouvait déranger. Il prit ensuite une grande inspiration et par un geste utilisa le sortilège de "Feudeymon". Celui-ci prit la forme d’un oiseau, d’un corbeau peut être, et embrasa tout ce qui était resté des débris d’arbres ou de végétations que le sortilège bombarda n’avait pas réduis en poussière. Il fit faire un dernier mouvement à l’oiseau de feu vers le ciel qui disparu dans un dernier jet de flammes.
Beaucoup de flammes entouraient alors le professeur et il employa alors un "aguamenti" pour éteindre les flammes qui s’étaient chargés de réduire ce qu’il restait de végétations. Le sol avait été à la fois brulé et détrempé. Il était à présent prêt à recevoir ce que Neph avait amené. Il regarda autour de lui le nombre d’élève qui s’était agglutiné à bonne distance, fasciné et étonné de voir ce que le professeur était en train de faire, notamment entre les explosions des bombarda et ensuite les feux du "Feudeymon". Prenant alors le sac de graines qu’il avait apporté avec lui, il fit quelques pas sur l’ensemble de la zone qu’il avait débroussaillé en jetant à grandes doses les graines qu’il avait dans le sac. L’ensemble du sol était maintenant recouvert de graine et dans son dernier sortilège, Neph utilisa un "herbivicus" suffisamment puissant pour toucher l’ensemble des graines présentes et rien d’autres étant donné qu’il avait brulé à l’avance tout autre type de plantes. Chaque graine se mit à s’ouvrir très rapidement sous l’effet du sortilège et la terre calciné qui avait été là quelques instants plus tôt, fit place à une prairie verdoyante emplie de fleurs en tout genre dans un spectacle de couleurs.
Le professeur était épuisé mais alors qu’on pouvait entendre des applaudissements des élèves charmés par ce spectacle inattendu, il ne les entendit point. Ce qu’il sentit, c’était ses larmes se renouveler et son regard se perdre dans ce champ de fleurs qu’il venait de créer. Nous étions bien au printemps à présent et il murmura : -Joyeux quatre-vingt quatrième anniversaire grand-mère.
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