Coquelicot L. O'DeaAfficher infos Messages : 60 Date d'inscription : 17/04/2017 Dossier Statut: élève de 5e année de Poufsouffle Argent: 200 Points: 115
| Sujet: Un, Deux, Trois, j'irai dans les Bois ... mais plus tard, parce que là,j'suis occupée ||feat Simon Collins || Mar 29 Mai 2018 - 23:19 | | | | La lumière était belle, ce matin là.
C’était un délicieux matin de Mai, un samedi matin, pour être exacte. Coquelicot n’avait pas de cours de prévu ce jour-ci, et elle avait traîné au lit un peu plus longtemps qu’à son accoutumé. Depuis sous sa couette, et si elle se positionnait sur le bord du matelas, elle pouvait observer la luminosité croître depuis la seule fenêtre de son dortoir.
Une fenêtre, me direz-vous ? Mais la maison jaune et noire se situe au sous-sol ! Comment diable le soleil pourrait-il percer à ce niveau là ?
Le diable n’ayant rien à voir avec cela, (il est bien trop occupé ailleurs), il suffit de sourire en se rappelant les surprises et les délices que peuvent offrir un château magique. Pratique.
Après avoir un moment observé les lueurs de l’aurore s’étendre, elle s’étira doucement, bailla - moins doucement, et s'apprêtait à rejoindre la Grande Salle pour le petit déjeuner.
Toutefois, la tentation fut trop forte. En sortant de sa salle commune, et comme cela lui arrivait assez régulièrement, elle ne pû s’empêcher de préférer faire un tour directement par les cuisines. Là, valsant entre les elfes de maisons, elle chaparda comme bien souvent un butin fruité plus délicieux, plus savoureux que s’il avait été acquis “normalement”. Elle dansait entre les cuisiniers, essayant de ne pas se faire repérer lorsqu’elle commettait son larcin. Et comme à l'accoutumé, les elfes firent semblant de rien.
Heureuse de ce début de journée, Coquelicot s’envola vers l’étage supérieur, avec l’intention de grignoter son butin sous les rayons de l’astre lumineux. C’était sans compter… qu’il y avait un vent taquin à l’exterieur. Un pas, deux pas, trois pas… et à peine éloignée de l’entrée du chateau, la petite irlandaise compris que cela risquait d’être compliqué.
Elle attrapa une première fraise de dessous sa cape, et, s’en pourléchant les lèvres, voulu y goûter. Elle entrouvrit la bouche, et … bourrasque de vent. Elle referma les dents sur une épaisse mèche de cheveux. Le courant d’air se calma. A peine. Elle se lança dans une seconde tentative, qui se révéla tout aussi infructueuse.
Décidément. L’irlandaise possédait des très beaux cheveux, néanmoins ils étaient moins appétissants que le duo fraise - abricot dont elle rêvait de se sustenter !
La brise se fit encore plus forte, soulevant sa cape, et emmêlant plus encore la crinière de la préfète. Alors, n’y voyant plus grand chose, cette dernière abandonna d’un rire léger son envie d’extérieur. C’était un samedi matin, un joli samedi de Mai : les jours s’étaient mis à rallonger, elle aurait donc tout le temps de profiter des arbres et du lac dans la journée. Pour le moment, il lui fallait un endroit où se réfugier.
Où donc se sentait-elle bien à Poudlard ? La réponse ne fût pas longue à arriver : la bibliothèque !
La rouquine s’éloigna en grignotant enfin un fruit, sautillant et dansant de plaisir. Un passage secret, 5 ou 6 fraises et 4 abricots après, elle arriva rapidement au quatrième étage, et devant la magnifique porte de ce qui lui semblait être la plus belle salle de tout le château.
La demoiselle poussa les batants de bois et pénétra dans cet espace sacré. Bonheur. La rouquine resta un instant debout, au milieu du passage, comme émerveillée par ce qui s'offrait à son regard. Elle avait eu la même réaction cinq ans plus tôt, et chaque fois depuis. La jeune fille ferma les yeux, et prit une grande inspiration. Bloqua l'air dans ses poumons. Juste quelques secondes, le temps d'apprécier correctement ce doux bouquet d'odeurs mélangées ; vieux parchemins, couvertures en cuir polies par le temps, bois cirés des étagères, et même... même ce je-ne-sais-quoi de poussière dorée dansant dans les rayons de lumière. Coquelicot mit fin à son apnée, heureuse. Son coeur était en joie. Maintenant que son rituel d'entrée était accompli, elle pouvait librement s'élancer dans les allées tant chéries, ses mains balladeuses trainant le long des étagères, sinuant le long des veines de bois, appréciant la douceur et l'efficacité de la cire d'abeille ici utilisée.
Décidément, quel agréable matin de Mai.
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