Je vis le chien s'allonger sur mon oreiller en croyant que c'était son couffin, ce qui me fit rire. Avec un léger soupir, je m'allongea sur la couette destinée à l'animal. Je n'avais pas beaucoup mangé mais ça me suffisait pour tenir jusqu'au matin suivant.

Confortablement installé sur cette luxueuse couchette, je m'endormais en un rien de temps et me plongeais dans les profondeurs abyssales de mes pensées

Pris par le sommeil et la fatigue de la chasse, mes paupières se fermèrent et je sombra dans un repos réparateur. Cette nuit fût calme et sans agitations pour moi, sans doute grâce aux évènements de la veille qui m'avaient particulièrement touchés.

Les carreaux étaient terriblement sale mais pas assez pour empêcher le soleil de filtrer ses rayons et d'illuminer mes paupières closes. Je me réveillais donc avec une énergie nouvelle, d'un bond je descendis du lit et écrasa monsieur l'Ermite sans faire attention. Par la suite j'entrepris mes étirements matinaux.

Je me réveilla par la patte du chien qui m'avait malencontreusement marché dessus. Je me leva alors, légèrement engourdi. Je souleva le côté gauche de mon t-shirt, le chien m'avait enfoncé une de ses griffes dans mes côtes, je saignais et je garderais à toujours une trace de lui.

Après mettre étiré, je laissais mon instinct me rappeler que mon estomac était vide à présent. C'est donc dans cette pensée que je me rapprochais du lapin de la veille pour commencer à l'entamer dans un coin de la maisonnette.

Du coin de l'œil, j'aperçus le chien attraper le lapin que j'avais soigneusement poser la veille pour le garder à l'abri du ledit chien. Une fois de plus, il fit quelque chose que je n'avais pas prévu. Il ne me restait plus que des marrons chaud de deux jours et des champignons cueillis en même tant que j'avais chassé les lapins. Je préfera manger les marrons plus si chauds finalement et garder les champignons pour plus tard. Je lança quand même un regard au chien pour lequel je faisais preuve d'une légère trop grande gentillesse à mon goût.

Après avoir finit de dévorer la viande de la proie, je rongeais les os en les faisant tous craquer sous mes dents.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu de compagnie, même animale, depuis la mort de Mme Durvan en fait. Cela me faisait du bien après avoir souffert toute ma vie et m'être renfermer sur moi meme, je voulais rencontrer de nouvelles personnes. C'est ce qu'aurait voulu ma mère et Mme Durvan, que je m'épanouisse et que je sois heureux.

Je me suis toujours sentis seul et coupable, coupable de la mort de toutes les personnes qui m'étaient chères, ma mère, mon oncle, et puis Mme Durvan. Toute ma vie, je suis resté faible et j'ai regarder pes gens que je connaissais mourir, c'est pour cela que j'ai accepté la proposition de Mme Durvan, je voulais pouvoir sauver les gens que je chérissais mais je ne chéris personne, parce que j'ai peur d'être à nouveau faible et de perdre ces personnes.

Puis je me souvins que je parlais à un chien et soupira longuement.

J'écoutais attentivement la petite histoire de mon hébergeur en me demandant de quel site pouvait-il bien provenir. Aucune importance, pour le moment il était là et n'allait sans doute pas bouger de sitôt. C'était peut être un personnage à éviter si tout le monde mourrait autour de lui. Quoi que ce n'était sans doute qu'une malencontreuse coïncidence. Je le regardais donc suspicieux en me demandant si c'était très raisonnable de rester ici encore longtemps.

Je finis mon assiette de marrons froids et la mis dans l'évier. L'arrivée de mon hôte avait fait naître en moi des sentations que je n'avais jamais éprouvé, je voulais apprendre de nouvelles choses, non pas des choses tels que des créatures inconnues mais faire connaissance avec des gens et ressentir les émotions que j'avais ressenti lorsque mon oncle m'élevait.

Il n'avait pas l'air d'aller très bien, moi non plus je n'allais pas bien et je n'avais pas besoin de lui pour m'enfoncer encore un peu plus dans les méandres de mes souvenirs cauchemardesque réels qui me hantaient déjà suffisamment pour ne plus éveiller en moi le bougre fanfaron inassouvi d'amusement toujours à la recherche d'une proie avec laquelle m'amuser des heures durant dans une plaisir charnelle offensif. J'entrepris donc de m'approcher de la porte d'entrée avec la décision de partir d'ici et d'essayer de trouver de quoi me changer les idées, si cela existait.

Perdu dans mes pensées, je vis le chien s'approcher de la porte. Je décidai de lui ouvrir la porte pour le laisser partir. Une fois cela fait, le chien sortit alors sans un regard, sans m'accorder la moindre attention puis s'engouffra dans la sombre forêt. Je continuai de le regarder quand la minuscule silhouette disparue entre deux arbres.