Je profitais du retour des bonnes température pour faire une grande ballade dans les profondeurs de la forêt, pas la Forêt Interdite mais celle d'à côté moins fréquentée par les créatures magiques. Sous ma forme canine, je pouvais pleinement apprécier les doux effluves des premières fleurs sauvages qui avaient l'audace de sortir leurs premiers pétales. Le temps était sec et les brises légères, néanmoins les nuages étaient d'une taille à s'attendre peut-être à de petites averses. J'étais heureux et apaisé d'oublier mes soucis en m'abandonnant à la nature.

Quelques nuages traversaient le ciel quand je me mis à préparer le dîner. En ce début de soirée, je m'étais vêtu d'un simple t-shirt et d'un jean troué. Quoique un peu épuisé, je sentais une sensation de calme régner dans mon corps, la chasse au lapin m'avait drôlement fatiguée. Je repensais au temps d'avant avec Mme Durvan, la sorcière qui m'avait formé durant toutes ces années. J'aurai tellement voulu manger un dernier repas avec cette innocente et gentille dame.

J'avais marché tout l’après-midi et la nuit commençait à tomber, il fallait que je trouver un endroit tranquille pour passer la nuit au cas où la pluie tomberait enfin. Je reniflais l'air à la recherche d'une odeur qui pourrait me guider vers quelque chose d’intéressant. En effet, une magnifique effluve de lapin me parvint, mais elle était très faible. C'est pour cela que je trottinait joyeusement vers cette agréable surprise.

J'avais à présent dépecé l'animal pour pouvoir faire cuire sa tendre viande. La viande était rare à cet époque de l'année et je me réjouissait d'avance de manger quelque chose de chaud. Je m'approchais du feu permettant de réchauffer la salle. J'admirais la magnifique couleur orangée des braises, J'aimais bien vivre comme un moldu de temps à autre, ça me rapprochait de ma racine familiale.
Je pense que mes parents serait fiers de moi si ils me voyaient comme je le suis à présent, peut-être me regardent-ils de là où ils sont, peut-être veillent-ils sur moi?

L'odeur s'intensifiait, j'accélérais le rythme avec un appétit grandissant ! Je finis par déboucher devant une petit maisonnette au milieu des arbres et des fougères. Voila une drôle d'idée de s'installer ici, loin de toute civilisation, en pleine tranquillité dans la nature encore existante... Enfaite c'était plutôt une bonne idée si on aimait vivre en ermite. Je posais mes pattes avant sur le rebord de la fenêtre et essayait de voir a travers les carreaux sales.

J'avais attraper deux lapins, je décida donc de cuire le premier et de manger le second dans la semaine. Le soleil ne tarderait pas à se coucher, j'envisagea donc d'allumer une bougie. Cela fait, je posa cette dernière sur la table et commença à mettre la table. L'odeur de mon repas se répandait lorsque j’aperçus une ombre à travers les carreaux pleins de poussière de ma cuisine. Je fus surpris car peu de monde s'aventurait ici d'habitude.

Le délicat fumet venait bel et bien de cette maisonnette, j’aperçus une ombre à l'intérieur. Elle semblait seule, il devait bien y avoir du rab pour un gentil chien comme je suis ! sans plus tarder je m'assis devant le porte d'entrer et la grattais en émettant deux aboiement sec mais neutre.

Des aboiements? Je m'approcha de la porte et l'ouvrit prudemment, on ne sait jamais ce chien pourrai très bien être agressif. je fus étonné de trouver un grand lévrier irlandais à ma porte, ces chiens étaient immenses!! Je connaissais bien les chiens, je jouais souvent avec ceux qui erraient près de chez moi. beaucoup quand j'étais petit et ce fut une de mes grandes passions à une époque de ma vie. Ce chien avait beau être grand, je m'accroupis pour être face à museau.

Tu as faim? Tu veux manger?

Devant moi, se tenait un jeune homme pas si jeune que ça à vrai dire surtout si l'on se referait à sa barbe. Il était habillé comme un moldue, mais il ne fallait pas faire de supposition trop attive. Quand il m'adressa la parole je me sentis plein de joie. Bingo ! C'était un ami des chiens ! J’aboyais joyeusement tout en remuant la queue avant de profiter qu'il soit accroupi pour lui sauter par dessus.

Le chien me sauta dessus et je manqua de tomber. Je me releva et laissa entrer le chien pour refermer la porte et laisser le feu réchauffer l'air. Je saisis mon deuxième lapin et le posa, avec un peu de regret, aux pattes du chien ainsi qu'un bol d'eau tiède. Je regarda le chien de plus près et remarqua qu'il n'avait aucune trace permettant de l'identifier.

D'où viens tu?

Un lapin tout frais rien que pour moi, c'était sympas mais ce n'était pas celui-là qui m'intéressait. Malheureusement pour lui, je ne pouvais répondre à sa question. je laissais le lapin mort où il me l'avait déposé et m'approchais de celui qui mijotai au dessus du feu en émettant une délicieuse odeur. Je m'assis devant et me retournais vers l'homme pour voir ce qu'il allait faire en attendant que la cuisson se termine.

Le chien se dévia lentement du lapin cru que je ramassa alors et se dirigea vers celui qui cuisait. Dommage que les chiens ne parlent pas. Moi, qui d'habitude ne cherchait pas à faire connaissance avec les gens, voulais parler à un chien, ça ne me ressemblait pas. L'animal me regardait. Il voulait le lapin mais il n'était pas tout à fait cuit, ce qui me laissai le temps de relire les livres de Mme Durvan sur la métamorphose.

Ne percevant pas le moindre signe de dénégation, je gardais donc espoir sur le fait de recevoir de la nourriture chaude d'ici quelques minutes voir heure. Le voyant se diriger vers un paquet de livres et se plonger dans l'un d'eux, je m'avançais non loin de lui et allait m'allonger à côté en attendant que le repas soit prêt.

"Les animagus sont capables de se changer en un unique animal à volonté (chat, chien, hermine, ours, ect...)" Etre capable de se changer en animal à volonté, c'était mon rêve le plus cher, j'y travaillais depuis des années entières. Perdu dans mes pensées, je sentis le chien s'allonger à mes côtés. Je lui caressa gentillement la tête qui arrivait juste à la hauteur de ma main libre.

Posé là, je refoulais les mauvaises pensées de ma dernière visite à Londres et de ma perte de contrôle suite à m'être fait drogué par des espèces de cinglées.Je n'étais pas très bien depuis ce jour et j'avais l'impression que tout le reste ne faisait que d'empirer, ça n'allait pas en se moment et personne ne savais trop quoi faire de moi...

Je posa mon livre et m’intéressa de plus près au chien. Il y avait, dans ses yeux verts, un air comme fatigué ou las de la vie, ce qui m'attrista pendant un instant. Malgré cela le canidé avait un joli pelage gris avec quelques pointes de châtain par-ci par-là. Le feu crépita, ce qui me fit me diriger vers le lapin, il était presque cuit encore deux trois minutes, pensai-je.

Quand je remarquais le jeune homme se dirigée vers le lapin, je le suivis de près, prêt à avoir ma part et à la déguster avec gout comme tout chien qui se respecte.

Le chien me suivait de près cela devait faire longtemps qu'il n'avait pas mangé quelque chose, ou du moins quelque chose d'aussi appétissant. Le pauvre animal était tout seul et paraissait si... malheureux. Finalement, nous étions pareils lui et moi, à la différence que lui était un chien et moi un humain. Le chien était sale et avait les poils ébouriffés, je décida donc de le remettre en état. Je saisit une bassine, la remplie d'eau et l'approcha de l'animal.

Tout les élèves de Poudlard que j'avais rencontré m'avait pour la plupart lavé, maintenant il en venait de même pour les moldue. Décidément, les humains étaient tous obnubilé par la propreté de l'être. Je me laissais docilement faire profitant de toute ses bonnes odeurs.

Après avoir lavé le chien et ranger la bassine, je sortis ma baguette et ordonna à la serpillière de nettoyer l'eau qui avait coulé par terre. Pendant que cela se faisait, je détacha le lapin de la broche et le coupa de sorte à garder un tiers de ma chasse. Je mis les deux autres tiers dans une assiette que je posa non loin de la table à laquelle je m'assit

Bon appétit, dis-je au chien comme si il me comprenais.

Je l'avais bien dit, ne pas supposer n'importe quoi. C'était bel et bien un sorcier et, avec de la chance, un bon cuisinier. J'avais les yeux pétillant de merveille en voyant se sublime lapin ! Je lui lâchais deux abois joyeux et m'attaquait a ses magnifique pièce de viande.

Je regarda l'invité entamer son repas avec entrain et me décida à commencer le mien. Je n'en ferais pas mon métier, mais j'aimais faire le cuisine et je savais me contenter de ce je faisais. Je me replongeais dans mes pensées et maintenant que j'y pensais, mon attitude m'avait étonné mais je me reconnais à travers ce chien et ne regrette pas mon choix.

C'était bon, même délicieux à vrai dire ! J'avais déjà finis le premier bout de viande je profitais donc d'en avoir une deuxième pour la dévorer à son tour.

Le chien avait l'air heureux, ça ne devait pas être si mauvais que ça, pensai-je fièrement. Je finis ma part en réfléchissant à ce que je ferais du chien, peut-être le garderais-je si il ne part pas. Il faudra aussi lui trouver un nom. Il avait d'ailleurs bientôt fini sa part quand je pris une couverture pour le chien et la posa à côté de mon lit sauf si il préférait dormir sur mon lit avec moi.

Après avoir finit ce festin, j'avais un petit coup de fatigue qui me chuchotait dans l'oreille. Je me tournais vers l'Ermite des bois et fit une agréable découverte. Il c'était mis une petite couverture au pied de ma couchette pour dormir près de moi. Avec joie je trottinais vers mon coucouche panier pour sauter dessus et me m'installer en boule confortablement contre l'oreiller.