Lydia se laissa entrainer àtravers les couloirs en se retenant de pouffer de rire pour des raisons inconnues, elle ne savait même plus depuis combien de temps elle sentait cette main chaude et rassurante qui serrait sa propre main.

Mais que faisait-elle ? Cette question ne lui avait même pas effleuré l'esprit, la bibliothécaire se sentait si bien qu'elle n'avait aucune raison de se soucier de quoi que ce soit puisque tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Au bout d'un moment, elle commençait à avoir mal au pieds à cause du sol froid puisqu'elle avait oublié de remettre ses chaussures, mais ce n'était pas bien grave puisqu'ils arrivèrent très vite devant la salle de bain légendaire. Soudain, il lui sembla entendre des bruits de pas se rapprocher dangereusement d'eux dans le couloir.

Quelque peut inquiète, la bibliothécaire bouscula le Pouffsoufle alors qu'il venait à peine de terminer sa phrase. Elle le poussa rapidement à l'intérieur de la pièce et referma précipitamment la porte, se plaquant contre Araekin pour ne pas tituber. L'oreille aux aguets, la jeune femme regardait les pupilles rouges du jeune homme tout en écoutant les bruits de pas s'éloigner.

-Pfiouu. J'espère qu'ils ne t'on pas entendu. En tout cas ils ne nous ont pas vue. Y'a une clé ou un truc pour fermer la porte à clé ? Ca m'a donné soif ! 

Reprenant son air calme et joyeux, la bibliothécaire n'avait pas encore vue l'immensité de la salle de bain, ses yeux étaient étrangement perdues dans la contemplation du jeune homme sur lequel elle était sans le savoir, appuyée.

Alors qu'elle s'éloignait un peut de lui, il sortit sa baguette et éclaira les lieux, révélant aux yeux de la bibliothécaire la luxuriante salle de bain des préfets. Elle ne s'était pas rendue compte qu'Araekin lui tenait la mains, mais comme ce n'était pas désagréable, elle ne broncha pas. Regardant tout avec de grands yeux, la bibliothécaire ne savait plus où donner de la tête. Le lustre du plafond était digne d'un des plus beaux château, la baignoire faisait plus penser à un bassin qu'a une simple baignoire, et tous ces robinets, tous ces produits, ces vitraux ! C'était incroyable. Un instant il lui sembla voir l'une des sirènes bouger dans son vitrail. Les habitants de cette salle de bain avaient-ils les mêmes capacités que les portrait à se mouvoir dans leur toiles ? Sans doute, ou peut-être que ce n'était qu'a cause de la boisson.

Araekin lui sourit avant d'enclencher les robinets d'un coup de baguette magique après quoi il sortit deux verre et la bouteille. Un verre plein se logea dans sa main, le levant joyeusement en réponse au jeune homme.

- Santé Araekin !! C'est même encore plus beau que ce que j'imaginais ! Et cette eau, elle à l'air si attirante...

Un sourire joueur apparut sur le visage de la demoiselle avant qu'elle ne bois quelques gorgées de la potion magique. Soudainement elle reposa son verre sur la vasque d'un lavabos, s'approcha des produits de bain, saisit deux flacons aux odeurs plutôt intéressantes. Retournant vers la baignoire, elle versa quelques gouttes de chaque bouteille. En entrant en contacte avec l'eau, les liquides se transformèrent en une myriade de bulles qui très vite, recouvrirent la surface de l'eau. Tandis que la bibliothécaire regardait ce magnifique spectacle, une tête fantomatique emmargea de l'eau, c'était le fantôme de Mimi Geignarde. Amusée comme une gamine, Lydia mis les poings sur les anches tandis que la voix geignarde du fantôme lui parla.

"Alors comme ça on aime les bulles Lyli ? N'en met pas trop sinon tu risque de boire la tasse avec ta petite taille hihihi !"
- Très drôle. Alors comme ça tu viens mater les filles maintenant ? Je savais que tu matais les mec dans leur bain, mais là... je savais pas que t'avais changé de bord.
"Hein quoi mais euh... t'y es pas du tout... c'est pas vraie."
- Mais si, mais si.

Alors que le fantôme balbutiait pour tenter de se défendre, la bibliothécaire claqua des doigts et ses vêtements glissèrent sur le sol. Après quoi elle sauta dans la baignoire et fit mine de s'approcher de Mimi Geignarde qui paniquée pris la poudre d’escampette en volant à travers un mur. Lydia éclata de rire avant de reporter son attention sur celui qui l'avait amené dans cette pièce.

- J'ai toujours adoré la faire tourner en bourrique ! Même si elle n'est pas méchante. Au moins, elle nous foutra la paix.

Prenant la mousse bleu à pleine mains, elle souffla un grand coup dessus. Cette dernière fila dans l'air pour venir se coller sur Araekin. La blonde laissa échapper un petit "Oups" pas très innocent.

En temps normale elle se serait très certainement sentie gênée, mais là, rien ne la dérangeait, au contraire, elle était même prête à faire en sorte que le jeune homme la rejoigne. Nageant jusqu'au rebord, elle sortis les bras de l'eau, révélant son tatouage. Elle se redressa tellement que la mousse commençait à glisser sur sa poitrine, cachant tout de même extrémité d'on savait quoi.

Affichant toujours un sourire amusée, Lydia avait désormais l'impression d'entamer une partie du jeu du chat et de la souris. Elle ne lui répondit pas tout de suite, le toisant du regard à moitié couverte par la mousse magique. Il avait l'air un peut perdue, déboussolé par la situation, son soupir en disait long. La bibliothécaire attrapa son verre en vol et le porta jusqu'a ses lèvres.

Peut-être qu'une gorgée ou deux allait l'aider à trouver un moyen de convaincre le jeune homme de ne pas rester dans son coin. "Je ne te regarderais pas..." cette phrase fit pouffer de rire la jeune femme. Qui serait capable de ne pas poser ses yeux sur un morceau de chair comme celui-ci ?

- De un... comment veux tu que je prenne vite un bain dans un endroit aussi paradisiaque ? Et de deux... quant tu dis Je ne te regarderais pas... insinuerais-tu que tu aurais préféré que je sois un homme, ou ma silhouette ne te plaît guère ?

C'était officiellement officiel, elle n'était pas dans son état normale. Son regard n'était pas celui de tout les jours, sa posture était aussi quelque peut provocatrice sans être pour autant vulgaire.

- Tu vas quand même pas passer la soirée assis par terre plutôt que de profiter de l'eau chaude... des bulles... et de la compagnie d'une célébrissime ex-batteuse de Quidditch Pro ?

Lui lançant un regard à faire fondre l'acier, la blonde attendait avec impatience sa réaction. Elle allait s'ennuyer s'il restait tout seul dans son coin. Même si elle appréciait les lieux, on dit souvent que tout est plus appréciable lorsque le plaisir est partagé.

Une lueur de malice dans le regard, la blonde contemplait le jeune homme et ses manières. Etait-il entrain de tenter un détournement de la situation en posant une telle question. Elle le trouvait plutôt séduisant à balancer son bras dans l'eau, sa chemise commençait à devenir transparente, ses longs cheveux d'un blanc éclatant caressant son fin visage. Lydia détourna enfin les yeux pour les reporter sur son propre bras, celui-ci même orné du tatouage intriguant.

- Ça, c'est un souvenir. Un symbole complexe et artistique que l'on ne peux pas comprendre au premier coup d’œil. Il représente un cognar percutant un vif d'or. Tu as déjà vu un vif d'or éclater ? C'est vraiment magnifique !  

Alors que ses yeux brillaient de ses exploits passées, la bibliothécaire fit quelques pas sur le côté afin de se rapprocher un peut plus du visage de son interlocuteur. Malheureusement le rebord en pierre de la baignoire empêchait leur tête de se faire face. Remarquant ce détail, Lydia montra du doigt l'undes vitraux qui venait de bouger, après quoi elle plongea la tête sous l'eau et y resta une fraction de secondes.

Puis elle ressortit soudainement, attrapa la chemise du jeune homme à pleine main et le fit glisser dans l'eau en faisant attention de ne pas l’assommer sur le rebord. Qu'il le veuille ou non, elle ne l'aurait pas laisser passer la soirée hors de l'eau. S'accoudant au rebord, un sourire triomphant sur les lèvres, la blonde regardait distraitement le lustre du plafond.

- Je sais pas ce qui s'est passé, t'aurais pu me prévenir qu'il y avait des courants d'air aussi violent dans cette salle de bain.

Qui sait peut-être qu'il la croirait, peut-être qu'il avait porté son attention sur le vitrail vivant comme elle lui avait indiqué,ou peut-être pas. Gardant les yeux fixés sur le lustre resplendissant, Lydia n'osait pas regarder l'état du jeune homme de peur que cela n'attiser son intérêt pour ce prince elfique aux yeux rouges et aux longs cheveux laiteux.

Il sortit la tête de l'eau et en un claquement de doigts, ses vêtements trempés se détachèrent de lui pour aller se poser un peut plus loin. Quelle classe. La jeune femme avait enfin daigné cessé de regarder distraitement le lustre. Elle s'enfonça un peut plus dans l'eau de manière à ce que seulement la partie supérieur de son visage dépasse de la mousse. De là, elle l'observa s'éloigner de l'autre côté de la baignoire. Il était désormais question d'évaluer le temps qu'elle tiendrais à ne pas aller l'embêter. Le jeune homme souriant s'installa tout en fermant les yeux. En silence, la blonde l'observa. Il était plutôt grand, d'une très grande beauté bien qu'elle trouva que ses traits manquaient de rudesse, c'était peut-être ce qui faisait en partie son charme... et puis il était trop sage tout seul dans son coin. Arquant un sourcille, la bibliothécaire n'était sans doute plus maîtresse de ses pensées et ses actes depuis un petit moment, à cause de la potion.

Sans faire de bruit elle commença à avancer droit devant, prenant grand soin de ne pas faire clapoter l'eau. Une fois arrivée assez proche d'Araekin, Lydia pris délicatement une grosse poignée de mousse et la déposa lentement sur la tête du Pouffsoufle. Retenant presque sa respiration, elle se remis en place dans l'eau, laissant dépasser sa tête et ses épaules et s'éloigna de quelques pas. De là elle fit une forme de cylindre avec sa main savonneuse et souffla dedans. Une grosse bulle s'éleva doucement, elle tournoya, bondit puis changea de forme, adoptant celle d'un dragon chinois. La "créature" de bulle se mit alors à décrire des cercles au ralentis autour de la jeune femme qui souffla une seconde bulle. Cette fois-ci, la bulle pris une forme plus floue; on aurait dit une licorne qui se mit à sautiller sur la mousse du bain. Peut-être étais-ce un des effets provoqués par la potion magique, qui sait. La bibliothécaire commença à pouffer de rire lorsqu'elle vie la bulle licorne se mettre à glisser sur les bras du jeune homme pour atteindre sa joue et y rester coller.

- On dirais un bisous bulle.  

Murmura-t-elle très amusée tandis que le dragon bulle voletait autour de sa tête. Puis elle fit quelques pas sur le côté et fut surprise de ne plus trouver de sol sous ses pieds. Sans doute avait-elle atteint la zone profonde où il n'était pas dangereux de plonger. Comme elle n'était pas dans son état normal, elle voulut en rire et avala par la même une bonne gorgée d'eau savonneuse. Saisit par cette désagréable sensation, elle trouva enfin le sol et y pris appuis pour remonter à la surface, s'agrippant à ce qui semblait être un bras. L'eau savonneuse aussi magique qu'elle était restait une eau savonneuse et donc légèrement piquante pour les yeux.

Enfin il décidait de quitter son coin, ce n'était pas trop tôt, à croire que la présence de la bibliothécaire ne lui faisait ni chaud ni froid. Alors qu'elle nageait sur place pour ne pas couler, le jeune homme fit apparaître une véritable forteresse de mousse miniature.

En un éclaire elle se glissa tout proche de lui et ne put se retenir de toucher ses cheveux. Dans un geste très délicat, Lydia glissa une main dans la crinière blanche d'Araekin.

- Hum non, je ne m'amuse pas assez en fait.  

Elle lui tira la langue tel une enfant effrontée. Après quoi elle caressa longuement et silencieusement la superbe chevelure faisant penser au somptueux crin de licorne.Un étrange frisson partant du bas de son dos et remontant jusqu'a sa nuque lui fit se sentir toute drôle.

Le bonheur, la joie et la paix, c'était les principaux sentiments qu'elle ressentait exactement. Le jeune homme lui faisait dos lorsqu'elle laissa ses mains glisser et passer sur son torse. C'est alors qu'elle se blottis contre lui, dans une étreinte délicate.

Une main baladeuse vint caresser ses anches avant de remonter doucement. Ce n'était pas désagréable, c'était même une sensation très agréable. Cela faisait depuis une éternité qu'une main n'avait parcourut sa peau à la recherche de douceur.

Elle resta un bon moment serrée contre le dos du jeune homme qui ne semblait pas avoir compris dès le début qu'elle était derrière lui. Une fois qu'il semblait avoir compris l'image, elle sentit qu'il la serrait à son tours, mais la position devait être étrange pour lui. Gloussant littéralement à la remarque du jeune homme.

- Non ça ne me dérange pas le moins du monde. Mais peut-être que tu préférerais que je sois plutôt ici...  

Tout doucement elle glissa dans l'eau pour venir se réfugier devant Araekin et enfouir son petit visage contre le torse du jeune homme. Après quoi elle passa ses bras autour de sa taille, écrasant sa poitrine contre le jeune homme. Un bon gros câlin, elle en rêvait depuis un bon moment, sentir le torse au cœur palpitant d'un bel homme contre son visage. Qu'ils aient des vêtements ou non n'avait aucune importance, le tout était de passer un agréable moment. La frontière entre rêve et réalité était rendue complètement floue à cause de l'alcool mélangé au Felix Felicis, mais qui s'en serait plaint ?

Certainement pas la bibliothécaire en manque d'affection depuis qu'elle avait quitté ses années Poudlard et qu'elle avait terminé ses études plutôt ennuyantes. Profiter de l'instant présent, c'était tout ce qu'elle avait en tête en cette belle soirée bien arrosée. Fermant les yeux, elle s'abandonna silencieusement à cet étreinte. De longs cheveux blancs, un corps plutôt bien sculpté, des mains réconfortantes, des pupilles rouges sang, la dépassant d'une bonne tête... ce jeune homme était la parfaite incarnation en chair et en os de son personnage d'Heroic Fantasy favoris. Non enfaite, il était la parfaite incarnation de son fantasme étant écolière...

Lydia se laissa entraîner vers la zone où ils avaient pieds après une si agréable étreinte. C'était bien vrai, elle était dans un bain, tous ce décors ajouté à l'alcool avait certainement perturbé son intention première qui était de prendre un bain.

Peut-être étais-ce un rêve, après tout elle s'en fichait, elle avait l'impression d'avoir enfin mis les pieds dans la célébrissime salle de bain de préfets, avec l'un d'entre eux, et c'était tout ce qui comptait.  

- Marché conclut. Si j'ai bien compris je passe la première.   

Lui souriant joyeusement, la bibliothécaire lui tourna le dos et vint s'accouder sur le rebord de la baignoire. Le contacte de sa peau nu avec la pierre froide la fit frissoner bien que cela ne soit pas désagréable vu la température plutôt élevée de l'eau, et puis peut-être que la potion magique n'était pas non plus innocente dans cette sensation de chaleur intérieur.

Par mégarde son pied glissa sur le fond de la baignoire, faisant onduler de manière sensuel son échine dorsale. Puis elle se redressa rapidement, s'appuyant un peut plus sur le rebord avec ses bras sorties de l'eau. Elle gloussa de sa propre maladresse avant de lever les yeux sur les vitraux.

- Je te préviens toujours. Lorsque j'étais élève et qu'on faisait une fête... on m'a dit que j'avais tendance à embrasser ceux qui s'approchaient trop près de moi. On sait jamais, peut-être que ça m'est resté !  

Comme par hasard son verre était juste à côté de son coude. Elle le saisit avant de porter son contenue à ses lèvres et de le vider d'une traite. Après quoi elle le posa et l'éloigna du bord histoire de ne pas le briser par inadvertance. Lydia avait beau avoir été une élève sérieuse, elle ne manquait jamais une occasion de s'amuser après de bons résultats ou un tournois remporté. Ses camarades en gardaient certainement un bon souvenir...

Impossible de savoir pourquoi un étrange frisson parcourut de nouveau son corps lorsqu'elle sentit le visage du jeune homme se rapprocher du siens alors qu'elle lui tournais le dos. Penchant légèrement la tête pour essayer de voir son visage, elle ne fut que plus ravie d'entendre sa voix profonde et mielleuse non loin de ses oreilles. Mais quel était donc cette force qui la retenais de ne pas se jeter à son cou et de lui communiquer le fond de sa pensée actuelle ?

Plus détendue que jamais, elle le laissa lui shampouiner les cheveux, sentant ses douces mains à la fois robustes et délicates effleurer sa nuque et son cuir chevelu. Gardant même le silence pendant quelques minutes, elle profita pleinement de cet instant car après tout, s'il s'agissait d'un rêve, elle ne pourrait jamais le revivre une deuxième fois. Puis lorsqu'il eut terminé, elle ne manqua pas de passer à l'action.

- Je m'excuse d'avance, tu risque de te recevoir du savon dans les yeux.  

Lydia se retourna doucement, pris la bouteille de shampoing qui flottait dans le bain, après quoi elle en versa une bonne louchée dans ses mains et s'approcha d'Araekin. Même s'il l'avait voulut, il n'aurait pas eut le temps de se retourner puisqu'elle se redressa sur le pointe des pieds et passa ses bras autour de son cous. Leurs visages étaient si proche l'un de l'autre, qu'elle pouvait sentir le souffle du beau prince sur son visage.

D'une délicatesse qui ne lui était pas vraiment familières, elle entreprit de lui passer les mains dans les cheveux. Ces cheveux d'un blanc sans pareil, ils avaient quelque-chose d'attirant. La bibliothécaire lui shampouina la tête pendant un long moment jusqu'au moment ou ses mains se posèrent en une caresse langoureuse sur la nuque du jeune homme.

- Même avec les cheveux plein de mousse... tu reste aussi attirant. 

C'est alors qu'elle plongea ses yeux étincelants dans le regard du préfet. Le gros morceau de mousse qui restait accroché à sa poitrine se mit doucement à glisser le long de ses formes féminines. Dans cette salle de bain, c'était comme si toute notion de temps n'avait jamais existé; personne pour les embêter, de la bonne eau chaude et de la mousse. Sans s'en rendre compte, Lydia dévorait des yeux Araekin.

C'était un moment vraiment très agréable, d'un sérénité infinie. L'ambiance sonore de cette salle de bain était un véritable délice. Aucune présence étrangère pour venir perturber ce calme, seul les gazouillis de l'eau et les crépitements à peine audibles de la mousse constituaient cette atmosphère hors du temps. La bibliothécaire dévorait tellement des yeux le jeune homme qu'elle ne sentit pas qu'une superbe main se posa sur sa anche.

Alors qu'elle sentit la seconde se poser sur l'une de ses joues, elle ferma instinctivement les yeux après quoi une sensation de pur bonheur commença à l'envahir. Leurs lèvres se scellèrent en un baiser timide. Mais alors qu'elle appréciait tout juste la douceur et la chaleur que procurait ce baiser, le jeune homme brisa le lien qui les unissaient tout en gardant son visage aussi proche d'elle qui gloussa légèrement à sa réplique.

- J'ai comme l'impression que nous n'avons pas la même définition du mot indécent. Tu me prend pour une gentille fille peut-être... mais il va falloir m'en montrer plus que ça.  

Un sourire malicieux au coin des lèvres, elle ne croyait pas un traître mot de ce que le jeune homme venait de dire. Ca indécent ? Un baiser si bref ? Pas le moins du monde ! Peut-être avait-il finalement parlé comme ça simplement pour attiser encore un peut plus la flamme qui s'était allumée en elle depuis un moment.

Sentant les deux mains du jeune homme sur ses anches, elle se serra un peut plus contre lui de manière à carrément écraser sa poitrine contre son torse, faisant ainsi se caresser leurs peau. Dans son mouvement elle le poussa légèrement, ce qui le fit se retrouver dos contre la pierre du rebord de la baignoire.

Toujours sur la pointe des pieds, elle entre ouvrit les lèvres comme pour repartir à la charge, mais au lieux de l'embrasser, elle lui susurra quelques mots. L'alcool y était sans doute pour quelque-chose, elle ne réfléchissait plus vraiment aux conséquences de ses actes, elle agissait certainement sous l'effet de la passion.

- Et toi, crois tu pouvoir rester, en ce moment même, un gentil garçon ? 

Une lueur taquine dans le regard, elle ne cessait de le dévisager, les cils papillonnants. L'une de ses mains caressait délicatement la nuque du jeune homme tandis que l'autre s'entortillais langoureusement dans la crinière blanche.

Lydia se mit à glousser lorsque le jeune homme lui répondit de son air si innocent. Ses caresses n'étaient pas non plus désagréables pour la bibliothécaire qui ne savait même plus depuis combien de temps elle ne s'était pas sentie "femme". Elle alla même jusqu'à lui tirer la langue comme une jeune effrontée avant qu'il ne la serre contre lui un peut plus pour l'embrasser fougueusement.

Cette fois-ci elle ne fut pas du tout déçue. Au commencement les lèvres du jeune homme était douces et tendres, puis en une fraction de secondes, il changea du tout au tout, entrouvrant les lèvres, faisant s'entre-mêler leurs langues tel deux minuscules serpents. Prolongeant le baiser, la demoiselle appréciait pleinement cet instant; le prince l'embrassait comme si elle était sa reine ! Existait-il plus agréable sensation ? en tout cas il lui était impossible de réfléchir, car ce n'était pas son esprit mais son sang qui était en ébullition. Puis la passion laissa place à une phrase d'une sensualité sans pareil, bien placée d'Araekin, que ne manqua pas de relever la blonde.

- Si c'est si gentiment demandé.   

Elle recula un peut dans l'eau, s'éloignant de quelques centimètres du jeune homme. Puis elle glissa le long de son torse, faisant descendre par la même ses mains. Le corps du jeune homme était vraiment très plaisant, ses muscles étaient légèrement saillants, ce qui attisait encore plus l'intérêt de la bibliothécaire.

Puis tout en douceur, elle plongea à moitié la tête sous l'eau, partant du nombril du prince, elle sortit sa langue et lécha avec sensualité en remontant, toute la distance qui la séparait de l'oreille pointue du jeune homme. Sa langue glissa avec agilité sur toute cette peau si douce sous laquelle elle pu sentir les muscles se contracter à son passage.

Puis à l'aide ses mains, elle se mit à lui caresser le torse, l'un des ses morceau favoris chez les hommes. Elle logea son visage dans le cous d'Araekin tandis que sa langue caressait toujours sa peau. Passant ses mains dans son dos, elle le caressa doucement après quoi elle fit un petit bond afin d'entourer ses cuisses autour de la taille du Pouffsoufle.

Une lueur ardente dans le regard, elle remonta ses bras pour les passer de nouveau autour du cous de son compagnon. leurs lèvres se touchaient à nouveau presque.

- Et toi...   

Un rire cristallin sortit de la gorge de la demoiselle lorsque le jeune homme lui dit qu'il était un gentil garçon tout recouvrant son cou de légers baisers. Sentir par la suite les dents de son compagnon mordiller doucement sa peau la fit frémir de plus bel. Sa dernière réplique ajoutée à son clin d'oeil, le préfet la fit fondre.Sans ajouter mot, elle ferma les yeux afin de mieux apprécier cet instant.

Elle pouvait sentir le souffle chaud d'Araekin descendre le long de son cou, il lui sembla même ne plus avoir été très consciente lorsque les lèvres de ce derniers avaient atteint le creux de ses seins. Un temps s'écoula puis un sourire charmeur apparut sur ses lèvres.

Avec sensualité, Lydia attira à elle le visage d'Araekin, plaçant ses mains contre son crâne, caressant au passage sa divine chevelure. Puis leur lèvres se joignirent dans un baiser fougueux emplit d'une passion sans doute véhiculée par le mélange d'alcool et de magie.

Magie... n'avait-elle pas oublier de faire quelque-chose aujourd'hui ? Un éclair de lucidité traversa son esprit. Piquée au vif, elle s'éloigna en poussant une exclamation. Elle relâcha son emprise, libérant le bassin du jeune homme de ses cuisses, elle reposa les pieds sur le sol de la baignoire. Elle avait beau avoir été traversé d'un élan de lucidité, elle n'en gardait pas moins un sourire aux lèvres.

- J'ai oublié de faire mon rapport !   

Sans demander son reste, elle fit volte-face et commença à se diriger vers les marches pour sortir de l'eau. Sa démarche était très féline, voir un peut trop, la boisson ingurgitée un peut plus tôt lui donnait sans doute l'impression que le sol bougeait un peut plus sous ses pieds nues.

D'ailleurs il n'y avait pas que ses pieds qui étaient nues, mais ça, elle ne s'en rendait certainement pas compte, ou peut-être que cela ne la dérangeait pas plus que ça. La mousse ruisselait le long de son dos, ses fesses sortaient tout juste de l'eau lorsqu'elle pivot de trois quart pour dire à son compagnon.

- Je dois retourner dans... dans... mon bureau ! Oh nos vêtements ont disparus, sans doute les elfes de maison. Je vais y aller comme ça alors.  

Nue comme un vers et ruisselante d'eau mousseuse. C'était officielle, la bibliothécaire était complètement allumée à l'heure qu'il était. Elle avait la ferme intention de sortir dans le couloir comme ça et d'aller jusqu'a son bureau pour rédiger son rapport; ce qui voulait dire passer devant tout les portraits et se perdre en chemin... et puis elle l'avait oublié mais, le rapport en question était déjà prêt depuis un moment. Néanmoins, elle souriait toujours gaiement, manquant de se casser la figure à chaque levée de genoux pour monter les petites marches de la baignoire.