Début Novembre 2013

J'étais à moitié déprimée, ces derniers temps... Enfin, depuis Halloween. Le souvenir de ce soir là était encore gravé dans ma mémoire comme marqué au fer rouge. C'était l'horreur... Je sortis de la salle de classe de sortilèges, discrètement et rapidement. Depuis cette soirée, je sentais bien qu'on m'observait... En bien comme en mal... Je détestais le statut de victimes, mais encore plus celui d'héroïne. Il n'y en avait qu'un qui semblait s'inquiéter un minimum de ma santé, et ce même gars savait qu'il ne fallait pas qu'il m'approche... Law Hawkmoon... Il était largement remonté dans mon estime, je pourrais même lui accorder mon amitié s'il arrêtait de me lancer ce regard blindé d'inquiétude à chaque fois qu'il me voyait ! Merde, ce j'étais pas une handicapée, nom d'un chaudron troué !

Machinalement, je passais un doigt sur une des cicatrices striant mon visage. L'infirmière de l'école avait fait des merveilles, vraiment. Elles était fines, actuellement légèrement boursoufflée (ça ne faisait que cinq jours après tout, enfin, je crois) à cause de la cicatrisation, mais plus tard, elles seront vraiment belles et ne se veront presque pas. En attendant, pas de maquillage, seulement une foutue crème hydratante.... Alors vous m'étonnez que tout le monde me dévisageait ! J'avais été réputée pour avoir été une attrapeuse talentueuse et glamour... C'était un peu foutu maintenant. A ça ajouter le choc d'avoir vu une élève de première année, que je connaissais pour l'avoir mise sous ma protection, se faire mordre par un loup garou et infecter... Voila... Mon moral n'était pas franchement au plus haut.

Je déboulais au quatrième étage et me cachait rapidement, visualisant une silhouette à l'entrée de notre aile... Shae Marsh... Attrapeuse actuelle de l'équipe de Gryffondor. Un sacré caractère, cette nenette là ! Je l'avais abordé pour la première fois quelques temps auparavant, dans les couloirs... Sacrément bien foutue d'ailleurs, d'après les souvenirs... Mais le soir d'Halloween, elle m'avait semblée froide, si bien que ça m'avait largement calmée. Je pris une profonde inspiration. Qu'est-ce qu'elle faisait là au juste ? La mine renfrognée, je sortis de ma cachette et m'approchais d'elle.

"Shae Marsh ! Quelle surprise ! Tu cherches quelque chose ou tu admires simplement cette magnifique toile ?"

Pas sèche, ni froide, simplement neutre. Je n'aimais pas la tordance que pouvait prendre mon esprit parfois, et je comptais bien que ça cesse.

Depuis Halloween, j'avais pleins de choses en tête. J'avais fais deux trois mauvais rêves dans lesquelles revenaient les créatures que nous avions croisées durant cette nuit mais les actions étaient un peu plus .... violentes et se terminaient mal. Je dormais donc assez mal et les journées se passaient avec une lenteur incroyable. Je n'avais même pas hâte d'être aux prochaines vacances étant donné que mon père était obligé de s'absenter et que j'allais devoir rester ici.

Je n'avais pas vu grand monde depuis Halloween et je me demandais comment les autres allaient. J'étais allé voir Eileen à l'infirmerie et cela m'avait déjà rassérénée. Je voulais aussi avoir des nouvelles de Cassiopée mais, à chaque fois que je la croisait, elle semblait ailleurs et peu apte à la conversation. Cela m'attristais mais je ne voulais pas avoir une discussion avec elle en plein milieu de tous.

Ce soir, mes pensées étaient une fois de plus dirigées vers elle. Comment se faisait-il qu'elle m’obsédait autant ? Bon, il fallait dire que nous n'avions pas franchement eu le temps de nous parler pendant l’événement et la dernière fois que nous nous étions croisées (et la première par ailleurs), la rencontre s'était soldée par un baiser que je n'arrivais toujours pas à faire sortir de ma tête. Je me demandais toujours la raison de ce geste en me doutant que je n'aurais probablement jamais de réponse.

Quand je sortis de mes pensées, je remarquais que je m'étais dirigée sans le savoir vers l'aile des ADEMS. Mais qu'est ce que je faisais là ? Mais maintenant que j'y étais, je me demandais si le mieux n'était pas de continuer ma route ... Ça me permettrais d'avoir de ses nouvelles. Une fois la décision prise, je marchais jusqu'au portrait qui gardait l'entrée et me mordait la lèvre en me disant que je n'avais aucune idée de comment réussir à rentrer maintenant ... Bravo Shae, belle perf ! Tout ça pour être coincée comme une conne devant une peinture !

J'allais retourner d'où je venais quand j'entendis quelqu'un m'adresser la parole, m'arrachant un sursaut. Je me retournais et vit Cassiopée. Je ne pus alors m'empêcher de la détailler quelques instants, un sourire aux lèvres, ignorant les paroles qui auraient pu passer pour dures auprès de certains. Elle ne semblait pas vraiment dans son assiette mais je ne pus faire disparaître le sourire de mon visage. Je fis un pas vers elle avant de lui répondre :

-A vrai dire, j'étais venue chercher des nouvelles. De tes nouvelles ... Je ne t'ai pas revue depuis Halloween et, tout ce que je sais, je l'ai appris par des rumeurs qui courent alors ... Je voulais savoir si tu allais bien et puis ... Je ne sais pas je ...

Bien, maintenant je n'arrivais même plus à parler. Pathétique ...

-Je voulais savoir ... Et puis merde.

Je m'approchais d'elle et plaquais mes lèvres sur les siennes dans un baiser un peu désespéré. Mais qu'est ce que j'étais entrain de faire ?

Okayyyy … Je ne savais pas du tout comment prendre son baiser, ni même ses agissements, mais ses actes étaient bels et bien là. Je lui rendis son baiser, doucement avant de me détacher d'elle. Assez de rumeurs courraient sur moi en ce moment pour que je me laisse aller en public à embrasser une cinquième année. Je me mordis la lèvre inférieure. Je m'éclaircis la voix avant de secouer la tête.

« Comme tu peux le voir, c'est la grande poilade, je vais bien... Mais bon, je pense que les on dit sont actuellement assez puissants pour que toute l'école soit au courant de mon état de santé... »

Nous avions été plusieurs à être blessé à Halloween, mais au moins cela pouvait cacher la nouvelle lupinité d'une élève de première années. Si ça venait à se savoir, ce serait la catastrophe. Je préférais largement que les élèves jasent sur mes nouvelles cicatrices que sur un nouveau loup-garou dans l'école.

Après lui avoir adressé un sourire, je m'approchais de la toile.

« Piertotum Locomotor »

Les ADEMs avaient comme mot de passe le nom du sortilège utilisé par le professeur McGonagall pour protéger Poudlard la nuit de son attaque durant la grande guerre. C'était pourquoi nous devions impérativement garder une voix neutre, sinon une immense statue nous tombait sur le crâne en même temps que la toile nous laissait passer. En parlant de celle-ci, l'homme et la licorne me firent un signe de tête et elle s'ouvrit. Je souris à Shae et lui prit la main.

« Allez viens, je te fais visiter. »

Loin de moi cette idée, mais au moins, dans le quartier des ADEMs, nous ne serions pas déranger. Nous étions peu, si peu que nous avions tous chacun une chambre, et à cette heure, ils étaient tous à la bibliothèque. Tenant toujours Shae par la main, je l'entraînais dans le pré puis dans le manoir jusqu'à ma chambre, dans laquelle je nous enfermais. Puis, je fixais de nouveau Shae avant de l'embrasser de nouveau, la tenant par la taille afin qu'elle ne puisse m'échapper... Quoi que je ne pensais pas qu'elle en eut envie. Puis, lorsque je le rompis, je lui souris.

« Tu n'es pas venue que pour les nouvelles, pas vrai ? »

Quand elle me rendit mon baiser, je dois dire que je fus soulagée. J'avais peur qu'elle me repousse, me prenne pour une folle et me demande de partir et de la laisser sur le champ. Mais j'agissais selon mes désirs et je dois dire que Cassiopée ne me laissait pas insensible depuis longtemps alors ... Elle se détacha de moi et j'eus de nouveau peur qu'elle ne s'en aille en me plantant là. Mais au lieu de ça, elle me répondit, sans toutefois donner plus de détail que je n'en avais déjà. Je compris qu'elle était visiblement affectée, énervée par tout ces gens qui ne pouvaient s'empêcher de jacasser sur des choses dont ils ignoraient tout. Elle ne m'avait pas vraiment donné la réponse que j'attendais mais au moins m'avait-elle répondu.

Elle me sourit et cela me réchauffa un peu le coeur. Elle s'approcha de la toile, prononça le mot de passe sans hésitation à côté de moi qui ne pensais pas qu'elle le ferait car maintenant, je pouvais rentrer chez Les ADEMS sans son aide. Enfin, Cassiopée devait avoir assez confiance en moi pour penser, à raison, que je n'irais pas crier le mot de passe sur tous les toits.

La toile s'écarta pour les laisser passer et Cassiopée me prit la main pour me faire entrer. Je me laissais faire et pénétrais à sa suite dans l'antre des ADEMS. Mes yeux s'écarquillèrent quand je vis le spectacle qui se déroulait devant mes yeux... On rentrait dans un ... pré ? Le paysage était magnifique et tout semblait gigantesque. Je tournais ma tête de part et d'autre pour admirer la vue tandis que Cassiopée m'entraînais en direction de l'immense batisse dans laquelle elle me fit rapidement pénétrer avant de se diriger vers ce qui semblait être sa chambre.

Elle ferma la porte après nous avoir fait entrer puis m'embrassa de nouveau rapidement. Baiser auquel je répondis avec ferveur, passant mes bras autour du cou de la jeune femme pour poser une de mes mains derrière sa nuque. Ce fut elle qui rompit le baiser une nouvelle fois avant de me regarder et de me demander si je n'étais pas venue pour autre chose que pour les nouvelles.
Hum ... un sourire malicieux s'afficha sur mes traits pendant que je rapprochais ma tête de la sienne jusqu'à frôler ses lèvres avant de murmurer, ironique :

-Damne, qu'est ce qui m'a trahie ?

Puis je reposais mes lèvres sur les siennes doucement avant d'entrouvrir légèrement les lèvres pour venir attraper la lèvre inférieur de la jeune femme, joueuse.

Qui l'eut cru, franchement, qu'une élève de cinquième année, mignonne comme tout, qui avait été limite odieuse quelques jours auparavant, m'embrasse avec tant de ferveur ?... A vrai dire, j'allais mieux depuis que je l'avais entraînée dans notre aile. Doucement, ma main alla effleurer ces fesses, qui seraient, je l'espérais fortement, bientôt dénudée. Depuis que je l'avais rencontrée, quelques temps auparavant, ses fesses, sa poitrine, ses yeux et son sourire... Rien de tout cela n'avait pu sortir de son esprit. Ce n'était pas de l'amour, je le savais, je n'avais jamais aimé qui que ce soit... Une très forte attirance physique, c'était plus que certain, et j'espérais qu'il en était de même pour elle.

De la main droite, je dénouais sa cape d'étudiante et la laissais tomber sur le sol. Je la laissais jouer quelques secondes avec ma lèvres inférieure avant de venir caresser sa langue avec la mienne. Puis, je posais ma main sur son sein gauche, doucement, le malaxant tendrement par dessus les couches de vêtements. C'était certain, nous voulions la même chose... Cependant, je m'arrachais à ses lèvres et m'éloignais d'elle de deux pas. Je pointais la porte de ma baguette et je rendis la pièce parfaitement insonorisée, d'un sort informulé. Puis, je lui souris, mes yeux pétillant de toute l'envie que j'avais d'elle... Mais comme disait le proverbe, plus c'est long, plus c'est bon... Un peu d'attente ne pouvait pas nous faire de mal, au contraire... Et j'adorais prendre mon temps.

« J'ai rendu la pièce hermétique au bruit, quelque chose me dit que ce ne sera pas inutile... Au cas où. »

Je lui fis un petit clin d’œil avant de me diriger vers mon petit coin à thé. Je servis une tasse que je lui apportais. Du thé blanc, fruité... Je me disais qu'elle aimerait. Je lui mis la tasse entre les mains avec un sourire. La pauvre, elle devait se demander ce qu'il se passait... Hey, j'étais à moitié française ! Et j'avais été élevée comme une parfaite maîtresse de maison française, et là bas, on offre à boire aux visiteurs, même si cela ne durait pas longtemps.... Mais là, j'espérais quand même qu'elle reste plus que cinq minutes. Je pris place sur un fauteuil prévu pour une personne imposante ou deux minces, à l'assise profonde, puis, j'écartais les jambes et tirais la jeune femme vers moi, que j'assis devant moi, de dos, entre mes cuisses. Je la tenais doucement par la taille, qu'elle avait fine. Je déposais un baiser près de son oreille gauche avant de lui souffler d'une voix basse et sensuelle :

« Tu me diras ce que tu penses du thé... »

Puis, doucement, je parcourus son cou, sa nuque de petits baisers langoureux. Je goûtais à sa peau douce, qui avait, curieusement, le goût de la cerise. Je la tenais toujours par la taille du bras droit, alors que ma main gauche venait de passer sous son chemisier. Je trouvais son dessous et, par la même, son sein droit. Je l'effleurais doucement du bout du doigt avant de baisser doucement l'entrave de tissus qui le retenais et le pris dans ma main, mon pouce allant doucement en effleurer la pointe. A tout moment, elle pouvait s'échapper à mon étreinte, mais j'espérais qu'elle ne le fasse pas... J'avais envie de la sentir frémir contre moi, de voir que ce que je lui faisais lui plaisait... Et ce n'était que le début...

Chaque caresse, chaque baiser me faisais frissonner de plaisir. Parce que c'était exactement ce dont il était question : du plaisir. Il n'y avait pas de sentiments dans nos échanges, juste un désir grandissant petit à petit, nourrissant le feu qui brûlait en moi.
Ma cape tomba bientôt sur le sol et, quand je sentis sa main sur mon sein, un gémissement m'échappa. Quand elle se sépara de moi pour insonoriser la pièce, je lui en fut reconnaissante. Je n'étais pas du genre timide mais entre être timide et ne pas vouloir que n'importe qui entende des bruits déplacés, il y avait une marge.

Je lui rendis son sourire, qui disparu rapidement, remplacé par une expression interloquée quand elle se dirigea vers le fond de la pièce et servit … Du thé ?
Okay, ça je l'avais pas vu venir …. Qu'est ce qu'elle cherchait à faire exactement ?
Elle me tendit la tasse que je saisis lentement, regardant son contenu comme s'il pouvait me révéler les intentions de la jeune femme.

Ma « fascination » pour le thé s'arrêta quand je me sentis tirée et assise contre Cassiopée, dos à elle. De nouveau, quand elle m'adressa la parole après avoir laissé un baiser près de mon oreille, je soupirais, frissonnant, attendant la suite avec impatience.

Alors qu'elle recommençait ses douces caresses, je me dis qu'il fallait au moins que je goûte le thé, après tout, elle m'avait demandé ce que j'en pensais. Je pris donc une gorgée, manquant d'en renverser la moitié sous le sursaut qui me pris quand elle passa sa main sous mon chemisier pour attraper mon sein droit cette fois. Après avoir but quelques gorgées précautionneusement, je posais la tasse à côté du fauteuil et me retournais, passant mes jambes de part et d'autre de ses cuisses. Je la surplombais maintenant et ce fait me tira un sourire satisfait. Tout en la regardant, les yeux certainement obscurcis par le désir, je lui dis :

-Très bon … Ton thé …

Mon sourire s’agrandit avant que je reprenne :

-Tu veux goûter ?

Alors je déposais lentement mes lèvres sur les siennes, écartant rapidement mes lèvres pour laisser ma langue rejoindre la sienne, partageant le goût fuité de son thé. Mes mains descendirent le long de son corps puis remontèrent se poser sur ses seins. Je les caressais quelques instants avant de descendre dans son cou, embrassant et mordillant doucement sa peau, cherchant les points qui la faisait le plus réagir. Je fini par me relever et secouais légèrement la tête pour enlever les cheveux qui tombaient dans mes yeux.

-Il fait chaud ici, tu ne trouves pas ?

Ma voix avait baissé d'un octave et je commençais tout doucement, avec des gestes très lent, à déboutonner ma propre chemise, faisant durer le plaisir, continuant à la fixer pour ne pas manquer une seule expression qui passerait dans ses yeux.

Ce fut avec une énorme surprise que je la vis se retourner et s'installer sur moi. Mais cela ne me déplaisait pas, bien au contraire, c'était plutôt excitant de la voir ainsi, au dessus de moi, me surplombant, faisant de moi une sorte de prisonnière.... Grisant ! Et lorsqu'elle me complimenta sur mon thé, je ne pus que sourire plus largement, avec un petit rire de gorge. Puis, elle posa ses lèvres sur les miennes, et je fermais doucement les yeux. C'était doux, léger.... Paradoxalement à toute l'excitation qui montait à cet instant. Je glissais ma main sur sa nuque, doucement, ayant un léger sursaut quand ses mains se posèrent sur ma poitrine. Frémissement bien plus violent quand ses lèvres quittèrent les miennes pour aller se poser dans mon cou, une des parties les plus sensibles de mon anatomie. Je dus me mordre la lèvre inférieure et fermer les yeux quelques secondes pour ne pas me précipiter.

Puis, j'ouvris de nouveau les yeux et la regardais, au dessus de moi. Lorsqu'elle se plaignit de la chaleur, je ne pus m'empêcher d'avoir un petit rire et de murmurer.

« Chaud ?.... Pire que ça, crois-moi. »

Je me mordis doucement la lèvre inférieure alors qu'elle déboutonnais doucement son chemisier, bouton par bouton, me donnant par là, l'envie d'en voir plus. Doucement, mes doigts glissèrent dans le décolleté, de plus en plus profond de la jeune femme, parcourant légèrement sa peau, sans vraiment appuyer, juste une caresse légère, comme celle d'un papillon. Puis, lorsqu'elle l'eut complètement déboutonner, je la lui enlevais et la laissais négligemment tomber sur le sol. Je la regardais, avec un petit sourire, mon regard trahissant une sorte de fascination. Puis, sans rien dire, je l'embrassais de nouveau, caressant ses lèvres de ma langue, jusqu'à ce qu'elle m'offre la sienne. Mes mains se posèrent sur ses hanches, remontant, lentement, passant sur son dos, rencontrant ainsi le vêtement qui me cachait encore sa poitrine, que j'imaginais déjà petite, ferme et douce. D'une main experte, je le détachais et l'envoyais valser avec sa chemise.

Je détachais mes lèvres des siennes, la regardant, à présent qu'elle était à moitié nue. Je ne pouvais parler, et de toute manière, pour dire quoi ? J'avais toujours préféré les actions au blabla. C'est pourquoi mes lèvre se posèrent délicatement dans son cou, alors qu'une de mes mains remontaient sur son sein, que je pris doucement en main afin de le masser. Je guettais à mon tour chacune de ses réactions, cherchant à savoir laquelle de mes caresses lui faisait le plus d'effet.

Son rire était vraiment quelque chose que je ne me lassais pas d'entendre. J'en étais accro. C'était un peu bizarre, me direz vous, mais c'était un son si pur, qui me donnait toujours envie de sourire et de rigoler avec elle, peut importe la raison pour laquelle elle le faisait. Et dans cette situation particulière, ça me donnait envie de beaucoup plus.

Elle allait me rendre folle. Maintenant que ses doigts me frôlaient, descendant de plus en plus dans mon décolleté qui s'ouvrait sous mon propre fait, j'en étais persuadée. Je dû retenir un grognement qui menaçait de sortir alors qu'elle continuait ses caresses fantôme. J'avais envie de plus, bien plus. Mais je comprenais qu'elle veuille prendre son temps et finalement, ce n'était pas plus mal.

Elle m'enleva ma chemise avant de l'envoyer je ne sais où. A vrai dire, je n'en avais pas grand chose à faire. Quand elle me regarda, je pus lire le désir dans ses yeux et je crus alors m'embraser totalement. Comment résister quand quelqu'un vous regarde comme cela ? Je savais que je n'aurais pas dû ressentir ça mais une pointe de fierté vis à vis du pouvoir que j'exerçais sur l'ADEM à ce moment là me prit. Il était vraiment bon de se sentir désirée quelques fois ...

Mon soutien gorge rejoint alors la chemise quelque part sur le sol de la chambre et je me retrouvais donc à moitié nue sur elle. Bizarrement, être dans cette tenue alors qu'elle même était toujours entièrement habillée ne me dérangeait pas, je ne ressentais aucune gêne, j'étais juste impatiente de découvrir le corps de la jeune femme sous moi.

Quand ses lèvres se posèrent sur mon cou, un long gémissement m'échappa. Je pouvais résister à beaucoup de choses mais mon cou était une des parties de mon corps qui me faisait le plus réagir et j'eus du mal à ne pas planter mes ongles dans la peau tendre de Cassiopée quand elle reprit ses caresses sur un de mes seins, sans cesser le ballet de ses lèvres dans mon cou. Ma respiration s'accéléra considérablement et je passais mes mains sous son vêtement pour les connecter avec sa peau, caressant chaque millimètre que j'étais capable d'atteindre avant de lui enlever entièrement, agacée de ne pouvoir avoir accès à plus.

Une de mes mains maintenait maintenant la tête de Cassiopée dans mon cou tandis que l'autre glissait sur sa peau, passant dans son dos pour essayer de m'accrocher comme je pouvais alors que je me sentais commencer à sombrer dans les affres du plaisir. Mes hanches commencèrent alors à bouger contre celles de Cassiopée sans que je réussisse à les contrôler et j’accueillis la friction que ce mouvement procura avec plaisir. Je voulais que la jeune femme ne cesse jamais ces douces caresses et j'étais désormais incapable de faire le moindre geste, de passer à l'étape suivante. Du moins tant que Cassi ne m'accorderait aucun répit.

Je ne me laissais aucunement des baisers dont je picorais le cou de la jeune femme, qui était plus que réceptive, ce qui m'encourageait d'autant plus. Mes mains parcourait sa peau douce et blanche, sans que j'y réfléchisse, c'était comme un instinct que je ne contrôlais pas. Mes mains frôlaient délicament son dos, comme la caresse légère d'une plume douce et soyeuse. J'étais grisée par son "enthousiasme", par son odeur, par la délicatesse de sa peau et de ses caresses. Mais il fallait que je me maîtrise un minimum, si je voulais continuer de mener la danse.

Doucement, je remontais mon visage vers le sien, lui donnant un baiser aussi furtif qu'intense, mes mains se baladant à présent sur ses hanches, sa taille, remontant peu à peu sur son corps albâtre. Je la regardais, explorant son corps de mes mains et de mon regard, avant de doucement venir lui glisser à l'oreille :

"Tu sais que tu es superbe ? Et je ne dis pas ça parce que je suis ici avec toi... C'est juste la vérité."

Et j'étais sincère. Je la trouvais tout simplement magnifique. Mes relations avec les femmes avaient été rares, pour tout dire, même avec les hommes, je n'étais pas une Marie couches-toi là... Juste quelqu'un qui profitait un minimum de la vie. Mais jamais je n'avais eu le coup de coeur ainsi sur une demoiselle. Et cela me faisait vraiment bizarre. Même si au fond de moi je savais que cela n'aboutirait à rien de sérieux, je voulais profiter de cette intimité présente avec elle.

Doucement je fis remonter mes mains sur sa poitrine, ressentant un léger frisson en effleurant les deux monts blancs. J'y fis doucement glisser les pouces, guettant la moindre de ses réactions. Puis, lentement, mes lèvres se posèrent à nouveau sur son cou, le parcourant de doux baisers langoureux alors que mes mains continuaient doucement leur travail.

Ses mains passaient toujours le long de mon corps, se baladant de mes hanches à mes seins, alternant caresses légères et plus appuyées.

-Tu sais que tu es superbe ? Et je ne dis pas ça parce que je suis ici avec toi... C'est juste la vérité.

Je rougissais sous le compliment. Savoir qu'elle me trouvait belle, moi qui l'avait toujours admirée de loin en me trouvant trop insignifiante pour ne serait ce que lui parler, me réchauffait le cœur.

J'avais envie de lui répondre, de lui dire que je n'en pensais pas moins envers elle, mais les mots étaient bloqués dans ma gorge. Alors je me contentais de l'embrasser avec ferveur, faisant passer mes émotions par des gestes plutôt qu'un tas de paroles qui ne sortiraient pas comme je le voudrais. Oui, je m'exprimais plus facilement par le corps, le regard.

Sentant ses mains de retour sur mes seins, caressant doucement les deux pointes érigées par le plaisir, je me laissais faire quelques instants avant de me redresser, d'embrasser doucement Cassiopée et de me relever, enlevant lentement mes vêtements pour ne rester qu'en shorty, me maudissant quelques instants de n'avoir pas mit quelque chose de moins banal. Cette pensée ne dura cependant pas longtemps et je me rapprochais de nouveau de la jeune femme, lentement, prenant le temps de boire la vision de son corps à moitié dénudé, mon regard descendant lentement le long de son corps pour se poser sur ses jambes nues dues à la jupe réglementaire.

Je me mordis la lèvre avant la rejoindre, placer un genou entre les jambes de Cassiopée pour prendre appui et l'embrasser. Je ne m'attardais cependant pas sur ses lèvres et descendit bien vite la ligne de mes baisers le long de son cou jusqu'à atteindre sa poitrine. Mes mains caressant lentement ses cuisses, remontant doucement sous sa jupe, je restais un instant dans la vallée entre ses deux seins avant de m'emparer de son sein gauche, mordillant doucement son téton, jouant avec pendant un moment avant d'aller m'occuper de l'autre, prenant mon temps pour voir quelle manœuvre la faisait le plus réagir.

Ce serait sans doute l'unique nuit que je passerais avec elle, je ne me faisais pas d'illusions à ce propos. Alors il fallait que j'en profite un maximum, que je savoure chaque instant.

Je vis le rose éclore sur ses joues après le compliment et je ne pus m'empêcher de sourire. Elle était tellement mignonne. Certes, je n'étais pas de celles qui se retournent sur les gens pour les regarder, mais le baiser que nous avions échanger, il y avait quelques mois, dans la cage d'escaliers, était réellement une chose que je pouvais faire pour faire comprendre à une personne qu'elle me plaisait. Se souvenait-elle de ce baiser ? Était-ce grâce à cela qu'elle avait fait le pas de venir me voir directement ? Je l'ignorais et n'avais pas foncièrement envie de le savoir. Mais l'interrogation serait certainement présente à mon esprit pendant un moment.

Elle m'embrassa avant de quitter mes bras et mes caresses. Devant moi, elle se dénuda, sachant que ce qui couvrait le haut était déjà par terre, en ne laissant que très peu de place à mon imagination, ne gardant qu'un shorty, sous-vêtement qui mettait clairement en valeur une certaine partie de son anatomie. Simple mais efficace, dans mon cas. Je sentis une vague de chaleur me submerger en la voyant ainsi devant moi. Audacieuse, elle prenait les devants et j'appréciais vraiment, pour le coup. Nous étions deux meneuses à vouloir contrôler la danse, et si c'était réellement le cas, et pas un effet de mon esprit embué par le désir, cela ne manquerait certainement pas de piquant.

Elle revint vers moi, et se pencha pour m'embrasser. Je lui rendis son baiser, avançant les mains pour effleurer sa taille, seulement pour la toucher, à croire que le contact de son corps commençait déjà à me manquer. Mais elle ne resta pas immobile bien longtemps. A ma grande surprise, elle plongea vers ma poitrine, un des endroits les plus sensible de mon corps albâtre. Ses lèvres entre mes deux monts, puis les mordillant, jouant avec eux, alors que je sentais ses mains caresser mes cuisse, sous ma jupe... Souhaitait-elle me rendre folle ? Car oui, la folie commençait clairement à m'envahir, sous ses caresses langoureuses et sensuelles. Ma respiration était considérablement plus rapide, et je pouvais sentir mon cœur battre dans ma poitrine. C'était clairement enivrant. Mais je la laissais faire quelques instants, profitant du moment, jusqu'à ce que je n'en puisse plus de cette douce torture physique qu'elle m'infligeait.

Doucement, je la regardais et la repoussais avant de me lever, avec un petit sourire sur les lèvres. Tout en la regardant, je me déshabillais également, doucement, faisant nonchalamment tomber mes vêtements sur le sol. Je ne gardais sur moi qu'un tanga, en dentelle verte. Je l'attirais de nouveau à moi, l'embrassant, mes mains caressant de nouveau son corps, qui avait manqué, le temps de quelques instant, cruellement au mien. Je passais doucement mes mains sur ses fesses, recouvertes encore du tissu, les effleurant doucement. Je laissais une main remonter sur sa taille, son sein, que je recouvrais d'une paume douce et légère, le caressant doucement.

Désolée:

Quelle meilleure vision pouvait-il y avoir que celle qui se déroulait sous les yeux de la Gryffondor en cet instant précis ? Elle doutait qu'il y ai sincèrement plus sensuel et plus beau qu'une femme se mettant nue devant ses yeux. Certes, Shae n'avait jamais réellement fait son choix entre la gente masculine et la gente féminine mais soyons honnête, elle trouvait le corps des femmes bien plus beaux et attirants que ceux des hommes. Il y avait quelque chose dans la façon de se mouvoir, dans les courbes d'une femme, dans leurs gestes délibérés qu'un homme ne pourrait jamais reproduire, de près ou de loin. Ils étaient bien plus brutes de nature, pas dans leur comportement, soyons bien clair, certains sont des ours en peluche intérieurement. Mais leur physique était plus banal, sculpté dans un seul bloc, se ressemblant tous plus ou moins. Tel était le point de vue de la brunette. Même si elle se basait plus sur la beauté intérieure d'une personne, elle était amoureuse du corps des femmes. Enfin, en quoi serait-il mal d'apprécier quelque chose plutôt qu'autre chose, tout le monde faisait pareil, à différents niveaux.

A cet instant, Cassiopée avait des airs de panthère, enlevant gracieusement chaque vêtement encore présent sur sa personne, le faisant délibérément lentement pour la taquiner, ce qui avait pour effet de l'allumer encore un peu plus. Alors, Shae prit le temps de savourer ce qu'elle avait sous les yeux.

Elle serait bien restée des heures à la regarder ainsi mais l'ADEM avait d'autres projets en tête. Elle l'attira à elle pour l'embrasser et passer ses mains partout où elle le pouvait. La Gyffondor ne perdit pas plus de temps et fit de même avec son aîné, savourant chacune des courbes du bout des doigts. Elle resta ainsi pendant quelques minutes, se perdant dans les baisers qu'elles échangeaient et dans l'odeur étourdissante que dégageait Cassiopée.

Elle brisa enfin l'étreinte, se mordit la lèvre et recula jusqu'au lit de la jeune femme et s'y laissa gracieusement tomber sur le dos, se relevant sur ses coudes et l'observant avec une lueur malicieuse dans les yeux, comme pour la défier de la rejoindre.

Nos mains se baladait doucement sur corps respectif, chacune profitant de la chaleur, des courbes et  de la sensualité de l'autre. A vrai dire, je ne m'attendais pas à autant de ferveur de sa part, à plus de timidité, sans doute. Mais cela était bien loin de me déplaire, en réalité. Je promenais doucement mes mains sur elle, l'effleurant souvent, tel un papillon se posant sur une délicate fleur des champs. Elle avait la peau douce, dégageant une douce chaleur qui, dans le fond, semblait me réconforter quelque peu. Étrange, pas vrai ? Le baiser à la fois délicat et passionné, ses caresses, tout cela me faisait fondre, en réalité.

Puis, elle se détacha de moi, me fixant, reculant jusqu'au lit avec une moue pour le moins aguicheuse. Et moi qui pensait que les étudiantes étaient farouches ! Et bah, c'était l'exception qui confirmait la règle, manifestement. Je la regardai, s'allonger langoureusement sur le lit, me défiant limite du regard. La malice et l'invitation de ses yeux... Mon dieu ! Je ne suis qu'une femme, vous voulez que je résiste comment à ce genre de chose ? Elle m'attirait depuis pas mal de temps, et là, elle était sur MON lit, vêtue seulement d'un dessous, dont je ne pouvais que deviner le fruit défendu qui se trouvait en dessous. Je me mordais la lèvre inférieure, la regardant quelques secondes, puis je souris. Non, définitivement, je ne résisterai pas, je n'en avais pas la moindre envie.

Je m'approchais doucement du lit, et me penchais au dessus d'elle, grimpant aussi sur le lit, plantant mes yeux dans les siens. Puis, me calant au dessus d'elle, je l'embrassais de nouveau, plus entreprenante, passant ma main doucement sur elle, titillant quelques instant le sommet de son sein gauche. Puis, parcourant son corps de baiser, j'allais rejoindre ma main et remplaçait mes doigts par ma langue, doucement. Alors que je goûtais à sa peau, délicatement, la savourant, je laissais glisser ma main sur elle, jusqu'à rencontrer le tissus qui la dévoilait encore à mes yeux. Je fermais les yeux, souriant intérieurement, passant ma main sur le tissu, caressant doucement ce qui s'y trouvait, sans passer ma main en dessous, guettant la moindre de ses réactions.

Shae se l'avouait, chacun de ses gestes étaient calculés. Nombre de personnes pourraient se dire qu'elle était bien jeune pour être aussi sûre d'elle dans ce domaine et trouverait cela dérangeant. Mais la Gryffondor avait depuis l'an passé apprit à ne pas avoir honte de son corps et de ce qu'elle en faisait, tout cela en grande partie grâce (ou à cause ?) de Jennifer. Elle savait que peu d'élèves de son âge avait déjà sauté le grand pas et surtout fait avec différents partenaires. Bien que, en y réfléchissant bien, Shae n'avait pas eu tant que ça de personnes différentes dans son lit. La plupart de ses expériences, elle les avait fait avec sa meilleure amie. Drôle de relation qu'elles avaient là mais bah ... la vie est bien trop courte pour se préoccuper de détails futiles. Surtout que ce qui était fait était fait et elle ne pourrait changer les faits, même si elle le voulait.

C'est pour cela qu'elle n'avait pas d'appréhension à ce qui allait se passer, malgré le fait que Cassiopée était plus âgée et, surtout, une ADEM. En règle général, ADEM et élèves n'entretenaient pas souvent de relations, même amicales. Enfin, c'était ce que pensait la jeune fille. Et puis, Cassiopée n'était pas n'importe qui. Plus tôt, la jeune Gryffondor avait souvent fantasmé sur elle alors être ici, allongée presque nue sur son lit en sa compagnie, pendant que sa langue faisait des merveilles sur son corps, c'était un peu comme un rêve éveillé. Shae aurait presque tenté de se pincer pour vérifier qu'elle n'était pas en effet dans un rêve particulièrement réel.

Alors qu'elle sentait que la main de son aînée descendait le long de son corps pour aller se poser sur le centre de son plaisir, elle soupira doucement sous la caresse et posa une main derrière la nuque de sa partenaire pour l'attirer à elle et releva la tête pour poser un doux baiser sur ses lèvres avant de lui murmurer :

-S'il te plait ...

Elle savait que Cassiopée aimait bien dominer, tout comme elle. Mais là tout de suite, elle avait décidé de laisser l'autre femme mener la danse, s'offrant à elle, se reposant entièrement entre ses mains. Elle en avait envie. Maintenant.

Je la sentais, tremblante entre mes bras, sous mon corps. J'étais animée d'une énergie nouvelle, je la sentais poindre au creux de mon ventre, au creux de mon cœur aussi. La passion... Mes lèvres se posèrent à nouveau sur les siennes, malgré sa supplique, j'aimais la caresser, j'aimais ce que je pouvais voir dans son regard, j'aimais sentir son corps chaud se tendre et frissonner. C'était une sensation grisante, j'avais le total contrôle, elle me laissait faire. Une telle preuve de confiance aveugle me fit frissonner. Mes lèvres glissèrent à nouveau sur son cou albâtre, le parcourant de baiser fiévreux, repoussant sa demande tant que je le pouvais. La faire languir, c'était tout aussi jouissif.

Doucement, en prenant mon temps, je fis l'amour à cette femme qui m'attirait depuis le jour où je l'avais vu, où je lui avais parlé, pour la première fois dans les escaliers. J'explorais son corps de mes mains doucement, puis de ma langue, tout dans la langueur. Je ne voulais pas la brusquer, pas plus que je voulais y aller vite. Je voulais la sentir jouir, la sentir pleine de plaisir. Je n'attendais que cela. Mes caresses s'approfondirent doucement, ma langue allant caresser des endroits plus intimes. J'aimais le pouvoir que j'avais actuellement sur elle, sans pour autant en profiter dans mon intérêt. Son corps me fascinait, ses mouvements me faisaient fondre, tout son être me faisait frissonner littéralement.

Je ne sus combien de temps nos ébats durèrent, et je n'en avais rien à faire, techniquement. Ce fut une des plus belles soirées de ma vie, je savais déjà au fond de moi que je ne l'oublierai jamais. Nues, nous nous sommes allongée l'une à côté de l'autre, collées l'une à l'autre. Je ne sus qui d'elle ou moi s'est endormie la première. Mais, depuis Halloween, depuis cet accident qui m'avait défiguré et qui avait surtout fait qu'une petite fille devienne un loup garou, c'était la première nuit que je faisais sans cauchemar, sereine.

Le lendemain matin, elle était toujours là dans mes bras. J'eus un sourire en la voyant dormir. Il était encore tôt, mais je devais préparer les cours de mes différents stages, et ça, je ne pouvais y échapper. Je me lavais et m'habillais, et, voyant qu'elle dormait toujours, je lui préparais une tasse de thé, ce fameux thé que je lui avais fait goûté la veille, lançais un sort pour qu'il ne refroidisse pas et laissait deux muffins au chocolat blanc. Je souris puis je sortis, besace en main, veillant de ne pas la réveiller. Cassiopée, le retour ! Elle m'avait rendue ma joie de vivre. Oh, je savais bien que cette nuit n'aurait plus jamais lieu. Mais Shae était encrée en moi, à présent, et j’aimerai qu'elle devienne une amie proche... Mais le voudrait-elle après ça ?... Je l'ignorais.