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 Ne soyez pas si pressé... (PV Neph)
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Alouarn Grimgorson
Alouarn Grimgorson
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MessageSujet: Ne soyez pas si pressé... (PV Neph)   Ne soyez pas si pressé... (PV Neph) 1387502757-horlogeJeu 13 Aoû 2015 - 13:32



S’il est impossible de ne pas penser à quelque chose, il reste encore possible de penser à autre chose.



PARTICIPANTSAlouarn Grimgorson & Neph Sonozoa
Résumé • Avril 2014, Alouarn se rend à la salle sur demande pour prendre sa rituelle tasse de thé. Il ne se doute pas qu’il ne sera bientôt plus seul dans la pièce. Il commence à prendre ses aises jusqu’à la catastrophe…



Ne soyez pas si pressé…


Quelque part dans les couloirs du château, j’avançais au milieu des courants d’air, silencieux et pensif. La soirée venait de débuter et, à mon grand désarroi, la semaine commençait dès le lendemain. L’idée même que je puisse me retrouver devant mes élèves me terrifiait : c’était un comble pour un professeur. Je m’étais investi corps et âme dans ma tâche et, contre toutes attentes, j’avais oublié de vivre ma vie. Je m’étais négligé, laissant de côté mon cadavre et mon esprit pour dispenser des cours, un programme que je n’étais même pas sûr de boucler avant la fin de l’année. J’aurais aimé pouvoir trouver une épaule sur laquelle me reposait, une oreille attentive à mes besoins, une bouche qui m’aurait rappelé ô combien j’étais important à ses yeux.

Je passais près d’une fenêtre : un vent frais émanant de cette dernière me fit lever la tête. Je m’approchais de l’embouchure : les bourrasques annonçaient une tempête que nous n’étions pas prêts à encaisser. De là où j’étais, je pouvais entendre les cris joyeux des élèves qui profitaient, dans le parc, du calme avant la tourmente. Les cieux étaient déjà d’une humeur assez face, les moutonneux nuages d’un gris cendré marchaient, d’un pas paresseux, vers d’autres lieux. J’aimais particulièrement ce temps : il était toujours représentatif d’un caractère. Aujourd’hui, il était la cocotte minute prête à imploser.

Je repris mon cheminement, pensant alors que tu prendrais bien une tasse de thé en compagnie de personnages habillés de mille et une couleurs. Cette idée était des plus fabuleuses. J’avais toujours rêvé de faire du théâtre : dans la rue ou dans un bâtiment, plus ancestral que moderne, peu m’importait qu’il vienne d’Orient ou d’Occident. Je voulais que le monde s’ouvre à ces pièces, se joue un premier rôle digne de ce nom. Tiens, n’étais-je pas déjà passé par là ? J’haussais les épaules : qu’importe, aujourd’hui, je devais penser à moi, égoïstement.

Je me mis à fredonner une mélodie des plus joyeuses, alors que du bout de mes doigts j’effleurais la pierre froide des murs. Oui, cela sera une fête, la plus grande que l’on ait jamais donné dans tout le royaume. Il y aura de la musique et des costumes, des danses et des chants, des rires et des pleurs. Il y aura tout et son contraire. J’effectuais quelques pas, laissant mon imagination construire une chorégraphie : je m’inventais un partenaire, laissant ainsi libre court au ballet qui prenait place dans le couloir.

Je me décidais à rebrousser chemin, alors que les torches venaient de s’éteindre, comme pas enchantement. J’aimais y voir un message, un signe : était-ce donc cela que la destinée ? J’étais complètement perdu, mais qu’importe : j’avais le temps, je dirais même plus, j’avais toute la nuit devant moi. Je saluais en courbant l’échine des demoiselles qui n’existaient que dans ma tête. Des gloussements, un signe de la main, un baiser lancé. Oui, tout ceci prenait une admirable tournure, vous ne trouvez pas ?

Je m’arrêtais un instant, fit trois fois le tour de moi-même, avant de remarquer une porte en bois massif. Je regardais de tous les côtés, croyant que l’on me jouait un tour : j’étais sûr que cette ouverture n’était pas là lorsque j’étais passé tout à l’heure. Je m’approchais doucement, sur mes gardes. Je sortis ma baguette, et la pointais en direction de l’issue. Etait-il possible qu’elle soit magique ? C’est alors qu’un éclair de génie me traversa l’esprit : oui, il n’y avait aucun doute ! Je venais de trouver la salle sur demandes ! Voilà qui était prometteur.

C’était un portail des plus normaux, celui-là même que l’on trouvait dans les contes de fées. Je souris tout en rangeant ma baguette. Je passais rapidement mes mains sur mes vêtements pour les dépoussiérer. Je ne savais pas ce que j’allais trouver derrière, mais je me devais d’être présentable. Je pris une grande inspiration et posais mes deux mains sur les battants. Je poussais de toutes mes forces : la herse s’ouvrit alors lentement. Je rentrais dans la pièce. Je fus étonné d’arriver dans un petit vestibule. Tous les murs étaient recouverts d’une tenture rouge sang : elle rappelait étrangement les rideaux d’une scène.

Il y avait une légère odeur de renfermé et de cire fondue. Je levais les yeux, et vis qu’il y avait un plafond magique, comme dans la grande salle. Mais celui-ci qui se trouvait ici était, à mon humble avis, beaucoup plus subtil. Les lanternes chinoises qui se trouvaient suspendues dans les airs appelaient au calme et à la sérénité. Au lieu d’avoir un ciel, comme on pourrait s’y attendre, des centaines de masques flottaient, accrochés les uns aux autres, et formaient un plafond des plus étranges. Ils se mirent à murmurer des choses inaudibles.

Soudain, des bougies s’allumèrent un peu plus loin : elles étaient posées sur une commode des plus rudimentaires. On aurait dit des accessoires de scènes. Je m’approchais, et entrepris d’ouvrir un a un les tiroirs du buffet. Il n’y avait pas grand chose, à l’intérieur. Lorsque j’arrivais au dernier, j’en sortis un masque. Etonné, je le tournais dans tous les sens. C’était un masque qui prenait tout le visage, et dont le chapeau du fou du roi était décoré avec des notes de musique. Je me décidais à me le mettre sur le visage. C’est alors que je vis le monde différemment. J’étais un homme masqué qui allait entrer dans un nouveau monde. Apparu devant moi un tableau : il représentait un individu en tenue vénitienne. Il s’adressa à moi en ces termes-là :

❝ ▬ Bienvenue au moulin rouge, jeune sorcier. Ici, la nuit et le jour ne font plus qu’un, les rires et les larmes se côtoient, la ronde des mots enlace petits et grands, car le masque se dresse tel le chevalier des légendes. Il n’y a plus de différences, plus de panses, plus de danses, il y a le spectacle, la magie, la cadence, et la chance. Laisse moi te guider pas à pas dans ce monde où le thé est un maitre mot, où le monde est une scène de théâtre perpétuelle. N’est ce pas magnifique que de voir notre société dans les bras de la comédie ? Que se lèvent les rideaux, et qu’enfin tu entres dans la ronde, la ronde de si, la ronde de la, la ronde de do ! ❞

❝ ▬ Que voilà un bien étrange discours ! Il est pétillant. Il est fringant. Il est brillant. Il est intelligent. Je ne saurais qu’ajouter ma bien maigre contribution à ce spectacle d’une vie. Que la farandole de ré, que le carrousel de mi, que la chanson de fa soient des nôtres ce soir car voici venu le temps de la gondole du rire, de la guibole de la tristesse, du ballet du ridicule. Laissons venir à nous petits et grands, tentons de convaincre les vieux et les jeunes. ❞

Le portrait applaudit, avant de disparaître dans les profondeurs de la nuit. Les lumières se tamisèrent, et un chemin s’illumina. Je le suivis, d’un pas léger, le masque cachant toujours mon visage. J’avais envie de jouer le jeu, de sortir, l’espace d’un instant, de cette vie, et de m’amuser. Je ne pensais pas que ça irait aussi loin. Je ne pensais pas que ça irait aussi vite. Je parvins à une seconde porte, que j’ouvris. Elle disparut presque aussitôt et je me retrouvais dans le noir complet. C’est alors qu’une lanterne s’embrasa, et se mit à monter vers le plafond. Elle fut rapidement suivie par d’autres lampions. Bientôt, on y vit comme en plein jour. La voûte était toujours constitué de masques : les uns souriaient, les autres offraient de pitoyables grimaces.

C’est alors que le personnage du portrait sortit de son tableau et s’avança sur une scène. Il me pointa du doigt tandis que des automates en tenues vénitiennes venaient le rejoindre, ils me visèrent aussi de leurs mains grossièrement taillées. Il y avait de quoi en avoir la chair de poule. En revanche, les habits qu’ils portaient étaient de très bonnes factures. Ils ne bougèrent plus, gardant leurs positions. Ils semblaient m’attendre, comme si j’avais loupé quelque chose avant d’entrer. Je me tournais et vis qu’une salle s’étendait, dans des proportions raisonnables, sous mon regard. Je ne savais que penser. Des marionnettes avaient été installées à différentes tables. Elles me regardaient, comme si elles attendaient que je m’installe. Je cherchais du regard un pupitre vide : il y en avait un au milieu de la galerie. Je passais au milieu de ces personnages : ils tenaient tous un rôle. Je me sentais ridicule avec mes vêtements de sorcier. Je m’assis. Je vis qu’une théière d’où s’échappait un mélange subtil de fruits des bois et d’agrumes était posée au centre de la table. Pourquoi, en revanche, y avait-il deux tasses ? Attendions-nous quelqu’un d’autres ?

Un automate bouscula le bureau où je m’étais installé. Il me fit une révérence silencieuse, comme pour s’excuser. Et il partit aussi vite qu’il était venu : étrange. Sur le coup, je ne fis pas attention, mettant ça sur le compte de sa maladresse. Un étrange murmure s’éleva dans l’assemblée lorsque la porte, celle-là même qui m’avait accueilli quelques instants plus tôt, s’ouvrit à nouveau.




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MessageSujet: Re: Ne soyez pas si pressé... (PV Neph)   Ne soyez pas si pressé... (PV Neph) 1387502757-horlogeJeu 13 Aoû 2015 - 20:02



S’il est impossible de ne pas penser à quelque chose, il reste encore possible de penser à autre chose.


Ne soyez pas si pressé…


Un cours venait de se terminer, un autre avait pris le relais. Un véritable ballet s'organisait, chaque jour, à l'intérieur de la salle de cours de défense contre les forces du mal. Des élèves entraient, d'autres sortaient. Entre chaque mouvement de foules, un cours. Cette matière pouvait être à la fois fascinante, effrayante, déroutante mais également amusante, sitôt que l'on savait par quel bout l'aborder. Bien entendu, le but premier était de savoir comment réagir à telle ou telle situation lorsque celle-ci se présentait et qu'elle faisait entrer en scène un représentant de ce que l'on appelle "force du mal". En cette fin de semaine, les élèves avaient put aborder en cours le cas des vampires ainsi que celui des Yôkai, esprits propres à la culture d'origine du professeur.

La journée se terminant, bien qu'il n'avait pas eu cours aujourd'hui, Neph était remonté à son bureau. L'entrée de la dite pièce surplombant la salle de cours grâce aux escaliers qui menaient à elle. A l'intérieur, il avait l'impression de revenir au pays et il pouvait notamment se changer. En cette fin d'après midi, Neph choisit un Yukata* blanc rayé de bandes grises claires verticales. A cela, il ajouta un obi** noir ainsi qu'un haori de la même matière que le Yukata mais de couleur gris foncé. Il se dit qu'un bon bain ne lui ferait pas de mal et c'est les vêtements qu'il venait de choisir sous le bras que le professeur se dirigea pour en prendre un. Bien entendu, il portait toujours sur lui les vêtements que l'on pouvait avoir l'habitude de voir sur lui, sa tenue de professeur. Jamais, Ô grand jamais il n'oserait se promener nu dans Poudlard.

Une fois arrivé dans la salle adéquate, il fit jaillir l'eau chaude et une fois le tout rempli, il put s'y glisser dedans. Se relaxant, la plupart de ses muscles s'étaient détendis et il pouvait à présent réfléchir à la suite du programme. Les cours, tout était en ordre, les sanctions aussi, les corrections de copies l'étaient également, les rendez vous avec certains élèves en difficultés aussi. Quoi faire alors.. ? La soirée allait commencer et il se demandait ce qu'il pouvait bien avoir envie. La première chose qu'il voulait, c'était un thé. Il avait l'habitude de s'en servir lorsqu'il était dans son bureau. Il possédait tout ce qu'il fallait pour le faire mais il n'était malheureusement pas dans son bureau. A cette pensée, il se dit qu'il était temps de sortir de l'eau et d'aller en préparer un.

Faisant disparaitre d'un "coup de baguette magique" les vêtements de la journée, Neph put se vêtir de ceux qu'il avait préparé juste avant. Il enfila donc un sous vêtement, des tabis, le yukata, le obi, puis une fois ce dernier attaché, il enfila le haori et des getas. L'ensemble n'était pas trop mal lorsqu'il se regarda rapidement devant un miroir. Les élèves de Poudlard n'étaient que peu habitués à ce genre de vêtement mais cela ne le dérangeait guère et il aurait tôt fait de faire changer d'avis ceux que cela dérangerait.

Sortant des bains, Il put voir que son choix de vêtements avait été le bon. Le temps se gâtait dehors en ce début de soirée et des vêtements légers avaient été judicieux. Malheureusement pour lui, il ne put éviter le gloussement de jeunes filles qui passaient dans un couloir ainsi que le regard peut être trop insistant de certains garçon de dernières années. Le professeur soupira en gardant à l'esprit ce qu'il voulait pour l'heure, une bonne tasse de thé et un endroit pour être tranquille.

C'est alors qu'au détour d'un couloir, il remarqua une porte qui n'avait rien à y faire. Bien entendu, il ne connaissait pas tout le château de manière parfaite mais il le connaissait à force suffisamment pour savoir que cette porte n'avait jamais été là. Il connaissait les facultés magiques de certaines salles et endroits du château. La salle sur demande notamment. Il était assez rare pour quelqu'un de la "rencontrer" car bien qu'elle réponde au besoin de quelqu'un à un moment donné, cette personne pouvait très bien passer à côté sans s'en rendre compte. Il décida de s'y diriger. Au moins, il verrait bien ce que cette pièce avait déniché dans son esprit et ce qu'elle en avait fait. Une salle sur demande s'adaptait aux envies des personnes qu'elle accueillait et une salle pouvait être complètement différente d'un individu à un autre.

Chaque main dans la manche large de l'autre bras, Neph gardait sa baguette bien en main. Il savait que la salle sur demande n'avait rien de dangereux en soi mais sait-on jamais comme on dit. A l'intérieur, de nombreux voiles et rideaux rouges l'entouraient. Il se demandait bien où l'on avait pu tirer cela de son esprit. Continuant, il aperçut des lanternes de styles asiatiques ainsi qu'un ciel emplit de masques de toutes sortes. Il était maintenant sur que cela ne venait pas de lui. Il se demandait maintenant si quelqu'un était présent dans cette salle, cela expliquerait peut être la chose. Des bougies éclairait un meuble ancien, une commode, comme si l'on voulait qu'il en sorte quelque chose. Sortant l'une de ses mains, celle ne tenant pas sa baguette, il ne toucha pas le meuble et par magie ouvrit le premier tiroir d'un simple geste. Il était vide. Il fit de même avec le second tiroir. Cette fois-ci, il y trouva un masque. Celui-ci était d'une couleur dorée et finement travaillé. Il ne prenait qu'une partie du visage, masquant le contour des yeux et seulement le coté droit du visage.

D'un mouvement de la main, comme pour ouvrir le tiroir du meuble, il fit léviter le masque afin qu'il soit à sa hauteur sans pour autant le toucher. Il se doutait bien que celui-ci n'était pas là par hasard mais devait-il le porter pour autant ? Inspectant le masque, celui-ci n'avait rien de vraiment magique ou du moins, pas de maléfice susceptible de lui faire le moindre mal. Il le mit délicatement lorsqu'un tableau apparut alors qu'il avait finit de le mettre.


❝ ▬ Bienvenue au moulin rouge, jeune sorcier. Ici, la nuit et le jour ne font plus qu’un, les rires et les larmes se côtoient, la ronde des mots enlace petits et grands, car le masque se dresse tel le chevalier des légendes. Il n’y a plus de différences, plus de panses, plus de danses, il y a le spectacle, la magie, la cadence, et la chance. Laisse moi te guider pas à pas dans ce monde où le thé est un maitre mot, où le monde est une scène de théâtre perpétuelle. N’est ce pas magnifique que de voir notre société dans les bras de la comédie ? Que se lèvent les rideaux, et qu’enfin tu entres dans la ronde, la ronde de si, la ronde de la, la ronde de do ! ❞


❝ ▬ De Venise, vous m'avez l'air tout droit sorti.
Pour vous cher hôte, je serais extravertie.
Mais prenez acte, que je ne suis artiste
Mais que toutefois, je serais altruiste.
Pour cette belle comédie, je vous suivrai
Un spectacle durant, sans en être navré.❞


Neph avait quelques bases de poésie mais cela s'arrêtait là. Il n'avait jamais fait de théâtre et restait quelqu'un de très réservé. Il espérait que cela conviendrait au tableau. Ce dernier fit une révérence avant de disparaitre. Le chemin vers une seconde salle eut l'air de l'illuminer, indiquant la marche à suivre. Toujours en Yukata, le masque devant le visage laissant apparaitre ses yeux couleur améthyste, il se dirigea là où l'on souhaitait le faire aller.

A son entrée, il se trouva directement dans la salle des invités. Des spectateurs étaient déjà installés. Il y découvrit donc une sorte de salle de spectacle. Beaucoup de monde étaient présent, une scène également. Avec ce tableau qui venait de lui "parler", il s'y était quelque peu attendu et se disait avec appréhension qu'il n'aurait pas à jouer mais à assister au spectacle. Alors que la porte disparaissait, la seconde salle était quant à elle bien éclairée. Des marionnettes et autre automates étaient présent. L'un d'entre eux vint à la rencontre de Neph et lui tendit une main qui se voulait délicate comme pour le guider, l'escorter. Le professeur lui tendit donc la sienne, celle ne tenant pas sa baguette. Il fut ainsi conduit à travers la salle où chaque marionnette eut l'air de le regarder tout en applaudissant. La gêne se faisait sentir dans la tête de Neph. Son masque doré ne couvrant qu'à moitié son visage, on aurait pu distinguer que son visage s'était empourpré.

Une fois la salle traversée, il fut donc conduit jusqu'à la scène, ce qu'il avait redouté. Il fît preuve de tout son sang froid et de sa volonté de fer pour ne pas être gêné. Il n'aimait pas être aussi visible qu'il l'était. Arrivant prêt d'une table basse d'où fumait une théière, l'automate l'y conduisit avec toute la délicatesse que l'on pouvait attendre de lui jusqu'à ce que Neph soit installé devant celle-ci. Quelqu'un était présent. Il n'aurait pu dire qui était cette personne car son visage était totalement masqué. Il attendit de voir ce qui allait se passer avant d'engager la parole à la personne qui se trouvait là. En tout cas, ce n'était pas un élève étant donné la taille.


* Kimono léger porté essentiellement l'été par la matière légère utilisée.
** Ceinture assez large au niveau de la taille, maintenant le kimono.
*** Une sorte de veste que l'on met par dessus un kimono ou un Yukate.





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Alouarn Grimgorson
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MessageSujet: Re: Ne soyez pas si pressé... (PV Neph)   Ne soyez pas si pressé... (PV Neph) 1387502757-horlogeSam 15 Aoû 2015 - 19:17
Musique numéro 1
Musique numéro 2




S’il est impossible de ne pas penser à quelque chose, il reste encore possible de penser à autre chose.



PARTICIPANTSAlouarn Grimgorson & Neph Sonozoa
Résumé • Mars 2014, Alouarn se rend à la salle sur demande pour prendre sa rituelle tasse de thé. Il ne se doute pas qu’il ne sera bientôt plus seul dans la pièce. Il commence à prendre ses aises jusqu’à la catastrophe… Un homme masqué arrive et est installé à sa table par un automate. Ils n’ont pas le temps de faire connaissance que les évènements s’enchainent.



Ne soyez pas si pressé…


Comme le chant des pierres, qui résonne en silence…
Un homme grand, fin, musclé et élancé s’avança, un masque finement taillé couvrant en partie son visage. Sa stature ne me disait rien : pourtant, dans ma grande naïveté, je ne pensais aucun mal de sa personne. En acceptant de mettre le masque, il avait implicitement accepté les règles du jeu. Je remarquais, non sans une certaine ironie, que son regard jurait avec le visage qu’il s’était procuré : je me perdis dans cet océan aux subtiles nuances violettes. Il ne m’en fallut point d’avantage pour apprécier la vue qui s’offrait à moi. Alors que je ne le quittais pas des yeux, un automate s’avança d’un pas léger vers cet invité de marque. Je portais mon attention sur ses vêtements alors que la marionnette lui tendait une main des plus délicates : le tissu de ses habits faisait bonne impression. Si je ne l’avais pas vu entrer dans la salle sur demandes, mes premières constatations m’auraient poussées à penser qu’il faisait parti de cette immonde farce. Les applaudissements étaient nombreux mais discrets, comme s’ils ne voulaient pas briser la féérie de l’instant présent. Je me joignis aux claquements, ne lâchant pas d’une once notre bien curieux invité. Il fut dirigé vers la scène : je sentis qu’il faisait de gros efforts pour cacher quelque chose. De quoi avait-il peur exactement ? Etait-ce seulement de la crainte ? N’était-il pas, tout simplement, gêné par cette extravagante représentation ? Il fut conduit à ma table : il s’assit, sans bruit. Beaucoup de questions me brûlaient les lèvres mais les règles de bienséance qui régnaient en ces lieux m’empêchaient de lui sauter à la gorge, comme un loup l’aurait fait avec un agneau.

Comme l’eau qui serpente, et qui gronde sous moi…
Je me pris à penser que j’aurais aimé le rencontrer dans d’autres circonstances. Mon esprit malade avait fait naître une bien curieuse scène dans la salle sur demande : que l’on pense que je sois fou et drogué était une chose, que l’on ne me donne pas une chance de faire mes preuves en était une autre. Après tout, j’étais un homme presque comme les autres : était-ce un crime que de voir le monde autrement que par ces journées qui se ressemblaient malheureusement toutes ? Que notre société arrête de nous illuminer avec des codes de conduite : sommes nous contraints de vivre accrochés à des normes pour espérer garder ce bouillonnement de vitalité, celui-là même qui anime chaque être vivant ? Je voulus servir le thé mais une main de bois m’empêcha d’atteindre la théière : elle m’agrippa par le bras et vins délicatement le poser le long de mon corps. Il fit claquer plusieurs fois sa mâchoire, faute de ne pouvoir prononcer un quelconque mot. L’automate joignit ses mains comme pour dire une prière : ce manège dura quelques minutes. Un paisible silence s’était abattu sur les convives. Le personnage du tableau murmurait une étrange mélodie. Puis, dans un unisson presque parfait, le breuvage fut servi sur toutes les tables… sauf une. Sur cette dernière régnait un véritable capharnaüm : les marionnettes qui s’y trouvaient ne bougeaient plus. L’une était à moitié couchée sur la table, le contenu de sa tasse s’était répandu sur le sol et sa perruque, éclaboussant au passage son masque d’un blanc immaculé ; l’autre était affalée sur sa chaise, son chapeau était à terre, ses vêtements fripés sentaient un mélange de parfum bon marché et d’alcool à bas prix. Les autres automates contournaient le problème, préférant faire un détour plutôt que de relever leurs camarades. Ils semblaient dormir paisiblement, pourquoi prendre un risque quelconque ? Nous ne voudrions pas attirer les foudres de l’enfer : je me décidais à tenter le Diable en personne. Cela serait dommage de ne pas profiter du spectacle.

Tu sais, je reviendrais, dans ma terre d’enfance, au pays des rêves, des fées et des rois.
Je fronçais les sourcils lorsque deux automates vinrent me barrer la route, et m’obligèrent à m’asseoir à nouveau. Je jetais un dernier coup d’œil en direction de la table suspecte, avant qu’un drap miteux vienne couvrir les corps. Je reportais mon attention sur la scène alors que des applaudissements se faisaient entendre d’un bout à l’autre de la pièce : sur les planches se trouvait un duo de marionnettes qui saluait avec conviction son public. Ils étaient vêtus de vert et d’argent, couleurs de la maison du serpent. Etait-ce une coïncidence ? Un instrument de musique que je n’avais vu que dans les grimoires trônait fièrement à leurs côtés. Perdu dans mes pensées, je n’avais rien écouté. Un mouvement sur ma droite me fit sursauter : l’automate qui avait bousculé ma table, enfin notre table, venait de passer dans l’autre sens. Il cachait quelque chose sous sa cape. Il s’arrêta près d’un escalier qui menait à l’étage : il se retourna, embrassa la salle du regard avant d’envoyer un baiser à une jeune femme très bien habillée qui venait d’entrer sur scène. Elle fit mine  d’attraper ce geste audacieux avant de l’appliquer sensuellement sur sa joue poudrée. Elle passa sa langue sur ses lèvres comme pour inviter notre homme à venir lui voler son cœur et son âme. Le goujat profita de cette diversion pour s’éclipser. Les lanternes s’apaisèrent et la lumière se fit moins vive dans la salle. Des lampions de diverses couleurs vinrent éclairer la scène. Des ombres chinoises apparurent alors que le personnage du tableau, qui s’était tu jusqu’à présent, s’avança sur le devant des planches, un doigt sur la bouche, une bougie à bout de bras. De la cire se mit à couler sur le plancher. Le silence se fit petit à petit. C’est alors que le conte débuta.

❝ ▬ Il y a fort longtemps, au pays de Tango, une petite bourgade du nom de Mizunoé. Dans ce charmant village placé au creux d’une montagne, près de la mer, vivait un pécheur qui s’appelait Ourashima Taro. On disait de lui que c’était un homme vertueux ayant un cœur sensible et bon. De toute sa misérable vie, il n’avait jamais souhaité de mal à personne. Il vivait au jour le jour des produits de sa pêche et de ceux qu’il pouvait échanger au marché contre quelques uns de ses poissons. Taro revint un soir de la pêche : cette dernière avait été abondante. Il rentrait donc satisfait et joyeux : les prochains repas allaient être riches et généreux. Alors qu’il déchargeait sa précieuse cargaison sur le rivage, il aperçut une bande de petits garçons qui semblaient prendre un malin plaisir à tourmenter une petite tortue trouvée dans le sable. Le pécheur n’aimait pas que l’on fasse du mal aux bêtes. Il eut pitié de la tortue. Il s’approcha des enfants et leur tint à peu près ce langage, s’efforçant alors de donner à sa voix un ton impérieux. ❞

Là-bas mon amour, loin de la ville, il fait plus froid et les jours sont fragiles,…
Alors que le personnage du tableau contait sa petite histoire, plusieurs automates, qui étaient, semble-t-il, des femmes, s’affairaient sur la scène : une grande toile de papyrus avait été tendue d’un bout à l’autre des planches. Elles commencèrent à tracer la légende d’Ourashima Taro et de la déesse de l’océan. Il y eut un petit village au creux de la montagne, bercé par le vent et les vagues de la demeure de la dame. Des couleurs apparurent comme par enchantement : du rouge, du bleu, du jaune. Il n’y avait que l’essentiel, celui-là même qui permettait aux hommes de rêver. Il y eut Ourashima Taro, le pécheur sur sa barque qui jetait les filets à la mer. Il semblait paisible et heureux. J’aurais tant aimé avoir cette même expression sur mon visage. Le destin avait décidé de la tournure que prendraient les évènements : il avait pris mon futur en main et j’espérais ne pas être le seul acteur des actions qui allaient survenir. Relevant la tête, je fus surpris de constater qu’un silence lourd et pesant trônait dans toute la salle. Je jetais un coup d’œil vers mon compagnon de fortune, l’interrogeant du regard une fraction de seconde avant de reporter mon attention sur la peinture : qu’elle ne fut ma stupeur que de découvrir un trio de guerrier (Image numéro 1, Image numéro 2 et Image numéro 3). L’un avait les cheveux rouge sang ; l’autre avait une chevelure violette, teinture même des grands rois et prince d’une époque révolue ; le troisième ressemblait fortement à un automate de dernière génération. Que venaient-ils faire en ces lieux ? La plus vielle des femmes s’avança, joignit ses mains et salua le public d’une révérence des plus ironiques. Je fus étonné qu’elle prenne la parole. Sa voix était fluide, à contrario de ses gestes qui devinrent saccadés. Elle était comme un vieux film : l’image ne correspondait pas au son.

❝ ▬ Ainsi la prophétie s’accomplit,
La fin est proche, s’effiloche ;
Ne riez point du malheur des uns ;
Ne pleurez pas du bonheur des autres ;
Ne soyez pas peinés par la fin de notre histoire, nous en aurons encore un millier d’autres !
Nous laisserons notre empreinte dans les légendes de cette terre ;
Haut les cœurs, camarades, car voici venu l’heure des cris de guerre, le désespoir est à notre porte ;
Ne nous méprenons pas sur les intentions des hommes. ❞

Brumes d’été, les clochers des îles tu verras, j’irais là-bas.
Les masques se mirent à tomber, laissant apparaître des visages de bois déformés par des années de bons et loyaux services. Je savais que la bataille était imminente. Mon déguisement ne me permettant pas de boire mon thé pour le moment, je me mis à observer autour de moi : plus les belles apparences tombaient, plus les figures étaient un spectacle de désolation. Et la danse macabre des personnages se mit en place. Ils se mirent à errer entre les tables, sans but précis. Je constatais que certains d’entres eux faisaient un peu trop attention à notre duo : qu’avaient-ils donc en tête ? Une odeur de poisson pourri vint alors embaumer de son parfum l’air de la pièce. Tout le monde s’arrêta, et le temps fut suspendu. Nous nous retournâmes tous vers les draps qui avaient été posés sur les deux automates quelques instants plus tôt. Des tâches sombres étaient apparues en dessous de leurs cadavres. Je fronçais les sourcils. Je me levais et vins murmurer à l’oreille de mon partenaire :

❝ ▬ N’enlevez votre masque sous aucun prétexte tant que vous ne serez pas sorti de cette pièce. J’aurais aimé vous connaître dans d’autres circonstances, mais il semblerait que le destin nous ait réuni pour que nous bravions ensemble les dangers du Moulin Rouge. J’espère que vous avez votre baguette, j’ai oublié la mienne dans ma chambre.❞

Puis, avec un large sourire, je continuais :

❝ ▬ Après tout, nous sommes au Moulin Rouge. Je n’aurais pas de mal à trouver de quoi me défendre dans cette caverne d’Ali Baba. Venez, approchons nous du centre d’intérêt de nos comparses, nous pourrions peut-être être utile autrement que devant notre tasse de thé. Il sera assez chaud bien assez longtemps pour que nous ayons le temps de le déguster à un autre moment.❞

Comme Brian Boru, roi de l’Irlande, je prendrais la mer et je rendrais les armes.
Je me frayais un chemin à travers les automates : plus je me rapprochais de l’épicentre, plus il m’était difficile de passer. Je parvins enfin au premier rang. Le personnage du tableau se tenait debout sur la table. Il tournait lentement sur lui-même, le vent que produisait ce mouvement faisait pâlir les serviettes en papier qui se trouvaient non loin de là. Même lui n’avait pas cette audace de soulever les draps. Je fis un pas en avant, et des mains se tendirent vers ma personne. Je sortais des normes, et le moindre faux pas pourrait entrainer une bien funeste fin à cette soirée qui était, ma foi, censée rester dans les esprits. Je ne prononçais mot et me dirigeais vers le premier macchabé, celui-là même qui était avachi sur la table. Je tirais le drap, laissant ce dernier retomber nonchalamment sur le sol. Je tentais de le relever tant bien que mal : je ne pensais pas que la rigidité cadavérique pouvait atteindre un automate… Et pourtant, rien ne devait me surprendre dans cette salle sur demande. J’avais toujours voulu mener l’enquête et, on me l’offrait sur un plateau d’argent. Je ne savais que faire de mon camarade : voudrait-il seulement élucider cette affaire ? Nous nous connaissions à peine, et je comprendrais qu’il ne veuille pas rester. Je retirais difficilement le masque du cadavre : je sursautais lorsqu’un scarabée sortit précipitamment de sa bouche grande ouverte. Des larves avaient été posées dans ses globes oculaires vides. Quelqu’un avait peint, ou maquillé, ce bien curieux personnage de telle sorte que l’on comprenne qu’il ait peur. La question était : de quoi avait-il peur ? Avions-nous à faire à un tueur qui prenait des trophées sur ses victimes ? Depuis combien de temps était-il dans cet état ? J’entrepris de fouiller ses poches. Je trouvais un jeu de cartes, et un morceau de papier plié en quatre. Sur ce dernier, nous pouvions lire :

❝ ▬ Quel poids pèsent nos larmes ? Chaque homme n’est qu’un homme quelconque, à qui il arrive une chose quelconque. Voilà tout, et il n’y a rien de plus. ❞


Brian Boru, bientôt je serais de retour, e keltia.
Le message n’était pas signé. Je levais les yeux de la feuille froissée, et scrutais avec attention l’assemblée. Elle avait toujours ses bras tendus vers ma personne. Dés que je bougeais, ils bougeaient avec moi. Je n’aimais pas particulièrement être le centre d’intérêt de temps de paires d’yeux : il fallait se dire que c’était comme un cours, ou tout simplement la vie. Cette dernière ne serait-elle pas une pièce de théâtre perpétuelle ? Nous étions tous les acteurs d’une histoire. Je fis signe à mon coéquipier d’approcher, et je lui tendis la page abîmée pour qu’il puisse, lui aussi, prendre connaissance de cet indice. Je me baissais et vins renifler la tâche qui s’était répandue sur une large zone, sur le sol, sous la table : ça sentait l’huile… Avec un arrière-goût d’essence. C’était un produit hautement inflammable. Comment ce mélange était-il arrivé ici ? La plupart des marionnettes étaient faites de bois. Elles ne survivraient pas longtemps si une personne mal intentionnée avait décidé d’en finir avec elles. Etait-ce un acte délibéré ou bien un simple accident ? La thèse de la mésaventure fut bien vite oubliée lorsque je constatais que les vêtements de leur acolyte étaient aspergés d’un puissant mélange d’alcool que l’on avait tenté de cacher avec du parfum. Je fronçais les sourcils lorsque le masque de la seconde victime me résista : j’avais l’impression qu’il était collé à son visage. Je tournais autour de la dépouille, cherchant un moyen de connaître ses secrets. C’est alors qu’un long cri strident, provenant des coulisses, retentit dans les airs, laissant ainsi planer la peur sur les convives. Les lumières clignotèrent avant de s’éteindre complètement. Il fit aussi noir que dans une poudrière. Je sortis un briquet de ma poche et, après m’être éloigné des corps, je me mis à la recherche de mon camarade. J’avais chaud, et j’aurais bien été tenté d’enlever mon masque. Mais il fallait jouer le jeu jusqu’au bout. Il ne fallait pas que je risque ma vie pour un jeu… Oui, ce n’était qu’un jeu ! Du moins, je l’espérais vivement. J’allumais mon briquet, et finis par parler à haute voix, pour tenter de retrouver mon compagnon. J’en profitais pour le tenir informer des règles du jeu :

❝ ▬ Bienvenue au Moulin Rouge. Je suis sûr que vous ne vous attendiez pas à un tel retournement de situation. A dire vrai, nous ne serons tranquilles que lorsque l’énigme de ce soir sera résolue. Nous ne savons jamais lorsqu’elle commence, mais il faut se tenir sur ses gardes et s’attendre à tout. L’une des règles les plus importantes est de garder le masque, pour la préservation de notre identité. De ce fait, je vous propose de vous appeler le Docteur Watson. Je serais Sherlock Holmes. Imaginez vous dans un grand jeu de rôle, où le personnage du tableau est le maitre du jeu. Il semble qu’il soit d’humeur joueuse ce soir. Oh, un autre conseil qui pourrait vous être bien utile : utiliser la magie avec sagesse ! Nous vous en serions tous reconnaissants. J’ai appris, à mes dépends, qu’elle ne pouvait pas nous sauver de tout, et qu’il était souvent préférable d’utiliser sa tête et son cœur, plutôt qu’un sortilège puissant mais dont les capacités sont d’humeur changeante. N’oubliez pas que tout peut être potentiellement un indice. Le but du jeu ? A dire vrai, je ne sais pas encore exactement où il veut nous emmener. Je pense que nous recevrons des instructions en temps voulu. Je propose que nous rétablissions la lumière et que nous avisions, par la suite, les possibilités qui s’offrent à nous. ❞




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MessageSujet: Re: Ne soyez pas si pressé... (PV Neph)   Ne soyez pas si pressé... (PV Neph) 1387502757-horlogeSam 29 Aoû 2015 - 22:54



S’il est impossible de ne pas penser à quelque chose, il reste encore possible de penser à autre chose.


Ne soyez pas si pressé…



Neph avait tranquillement été installé. L'automate avait fait preuve d'une extrême délicatesse et il ne pensait pas que cela aurait put être possible. La gêne qu'il avait éprouvé entre cette mise en avant de sa personne et l'applaudissement de la salle n'en rajoutait pas à cet état d'esprit. Durant le temps où il avait traversé la pièce jusqu'à cette fameuse table, il avait également senti un regard insistant. Repérant assez rapidement que c'était son futur "compagnon" de tablée, il tenta de reprendre petit à petit ses esprit afin de faire partir la gêne que l'on pouvait toujours lire sur son visage. Le regard de l'homme en question s'était à s'y méprendre complètement plongé dans celui du professeur de Défense contre les Forces du Mal.

Remettant en place certains plis de son kimono afin qu'il puisse garder une tenue impeccable, Neph se rendit compte qu'il n'avait aucune raison de se sentir gêné d'une quelconque façon. Ce n'était pas une assemblée d'automate de la salle sur demande qui allait le dérangeait et lorsqu'il put enfin parcourir la salle du regard, il se rendit compte que le seul autre "humain" présent était bel et bien son compagne de table. Celui-ci d'ailleurs finit par s'agiter. Quelque chose avait eu l'air d'attirer son attention. L'une des tables avait en effet quelque chose d'anormale. Corps  inertes, avachis et salis par le thé renversé. Quelque chose était bien étrange si l'on ajoutait à cela le comportement complètement détaché du reste de la salle. Tout se passait comme si rien ne s'était passé et lorsque celui qui occupait la table de Neph voulu allait jeter un coup d'œil, il fut tout simplement empêché d'y aller et un simple tissu avait été utilisé pour masquer la présence des deux corps. Gardant bien en main sa baguette, toujours cachée dans l'une des manches de sa tenue, le professeur qu'il était se doutait que cela n s'arrêterait pas là et il regrettait presque déjà de e pas avoir continué d'aller vers sa chambre pour boire l'un des thé dont il disposait. M'enfin... un peu d'animation était toujours bon à prendre.

C'est alors qu'un évènement plutôt inattendu se produisit. Le spectacle commença mais ce n'est pas tant ça que le sujet de l'histoire qui fut comté qui le surprit. Il connaissait déjà cette histoire car elle était originaire de son pays natal, le Japon. Il ne put bien sur que prendre le temps de la réécouter une nouvelle fois et d'en apprécier le spectacle. Alors que tout s'enchainait, le thé qui leur avait été servi ne semblait convenir au connaisseur qu'il était. Etait-ce l'incident d'avant ou bien autre chose mais Neph n'avait aucune envie d'y gouter et pourtant son masque finement taillé le lui permettait complètement. Son attention fut porté sur son odorat. Une odeur de poisson mais qui n'était bien évidemment plus très frais, se dégageait à travers la pièce. Cette dernière avait tourné plutôt mal si l'on observé les différents "invités" et "composants" du personnel. C'est alors que son compagnon lui chuchota à l'oreille et lui transmis quelques conseils. Il était bien dommage que celui-ci ait oublié sa précieuse baguette, cette dernière est ce qui peut parfois sauver la vie d'un sorcier. Ne lui répondant pas, il le laissa poursuivre et il constata qu'il avait l'air de prendre une certaine amusement à tout ceci. Il est vrai qu'ils étaient dans la salle sur demande, tout ceci finirait bien à un moment ou à un autre, il suffisait de suivre les pas de danse et de se laisser porter.

Laissant ainsi le plaisir à son compagnon de se mettre dans la peau d'un détective, il se releva simplement, le suivit a bonne distance bien que n'appréciant pas les mains des automates qui se dirigeait vers lui. Il lui tendit le bout de papier qu'il avait trouvé sur l'un des "cadavres" et Neph put ainsi le lire. Continuant ainsi à le laisser cherchr il fut aussi surpris que le reste de la salle lorsqu'un cri se fit entendre en direction des coulisses et que les lumières s'éteignirent. Une petite distance séparait maintenant les deux compagnons avec les quelques mouvements d'automates qu'il y avait eu entre temps. Son acolyte avait entre temps allumé son briquet à ce qu'il pouvait voir et il avait commencé à parler à haute voix lorsque Neph, quant à lui, dit d'une voix clair et d'un simple geste qui fit sortir sa main et sa baguette :


❝ ▬-Lumos.❞


Sa baguette s'alluma et ce qui se trouvait autour de lui était à présent visible également. Il aurait bien pensé à d'autres sorts pour que la pièce retrouve un peu de lumière mais si cela récessivité du feu, les produits inflammable des corps rendaient la tache délicates. Un simple lumos était donc préférable.
Se rapprochant alors de ce cher "Holmes", il dit d'une voix tranquille :




❝ ▬ Je vous laisse donc mener l'enquête et je vous seconderais si jamais mes connaissances pouvaient vous être utile.❞



Neph se dit qu'il n'était pas très rôle principal et il laissait bien volontiers ce rôle à quelqu'un d'autre. Le seconder lui allait parfaitement et ils auraient bien d'autres occasions pour discuter et apprendre à se connaitre. Peut être que quelque chose de bien découlerait de tout ceci, qui sait ?




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Alouarn Grimgorson
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MessageSujet: Re: Ne soyez pas si pressé... (PV Neph)   Ne soyez pas si pressé... (PV Neph) 1387502757-horlogeDim 6 Sep 2015 - 19:19



S’il est impossible de ne pas penser à quelque chose, il reste encore possible de penser à autre chose.



PARTICIPANTSAlouarn Grimgorson & Neph Sonozoa
Résumé • Mars 2014, Alouarn se rend à la salle sur demande pour prendre sa rituelle tasse de thé. Il ne se doute pas qu’il ne sera bientôt plus seul dans la pièce. Il commence à prendre ses aises jusqu’à la catastrophe… Un homme masqué arrive et est installé à sa table par un automate. Ils n’ont pas le temps de faire connaissance que les évènements s’enchainent.



Ne soyez pas si pressé…


La voix de mon compagnon de jeu retentit dans les airs : elle sonnait comme une douce mélodie à mes oreilles. Il ne dit pas grand chose, allant directement à l’essentiel. Il semblait tranquille, apaisé, malgré la présence oppressante des automates. Je sentis un léger courant d’air circuler dans la pièce : d’où pouvait-il bien venir ? Cette brise vint éteindre la flamme de mon briquet. Je décidais de ranger ce dernier, estimant que la lumière prodiguait par le sortilège de mon conjoint était suffisante pour éclairer la pièce. C’est alors qu’un premier halo de lumière vint englober la scène de crime : les victimes, que nous avions laissé avachies sur leurs chaises respectives, se trouvaient maintenant debout, les bras le long du corps, la tête reposant sur leur torse, flottant à quelques centimètres du sol. En y regardant de plus près, les cadavres étaient retenus par des fils de pêche. Je déglutis difficilement : j’avais l’impression de revivre l’un de mes cauchemars. Un autre hurlement vint glacer un peu plus l’atmosphère. Je me mis à grelotter tandis qu’un second halo de lumière se propageait sur la scène : le personnage du tableau était assis sur une chaise, le regard évasif, la bouche grande ouverte… et un couteau planté dans le cœur. Ses vêtements étaient troués de part en part, laissant apparaître de profondes blessures. Les lampions se rallumèrent : un spectacle d’horreur se présenta à nous. Je fermais les yeux. Je comptais jusqu’à dix puis, les ouvris : rien n’avait changé. Les têtes des marionnettes se trouvaient sur des lances : leurs mâchoires de bois pendaient mollement, leurs perruques étaient des nids à insectes, leurs globes oculaires n’étaient plus que des vestiges dont les petites bêtes se repaissaient. J’eus un haut le cœur : ce n’était pas prévu que cela se passe comme cela. Est-ce moi qui avait demandé que la scène se déroule ainsi ? Non, non, non, je voulais que tout cela cesse dans les plus brefs délais. Qu’avais-je donc fait pour mériter une telle punition ? Le personnage du tableau se mit à m’appeler. Je me bouchais les oreilles, la voix se fit plus insistante. Elle me suppliait de me réveiller. Ma mémoire me faisait-elle défaut : quand est ce que j’avais perdu connaissance ? Etait-ce la vérité ? Une larme vint s’écraser sur le sol, et je me mis à hurler.

Je me réveillais en sursaut. Les automates me pointaient toujours du doigt. Que s’était-il donc passé ? Je portais une main à mon visage : mon masque s’était fissuré en trois parties inégales : la plus grosse des trois me cachait encore la figure, laissant ma bouche et ma pommette droite à découvert. Le sang avait pris possession de ma bouche, signe que j’avais du me mordre la joue à un moment donné. Etais-je de retour dans la réalité ou mon cauchemar continuait-il ? Je n’avais nullement l’intention de m’éterniser en ces lieux mais je ne voulais pas perdre la face devant notre invité. Si cela ne tenait qu’à moi, j’aurais jeté mon masque à terre, mettant ainsi fin à la partie en cours. Je n’osais demander ce qui s’était réellement passé : était-ce par pur orgueil ou par une exécrable honte que je n’assumais pas ce qui venait de se passer ? Je déglutis difficilement. Je vins essuyer mon visage des larmes incolores qui y coulaient en abondance. Pourquoi tant de pleurs ? Se fut le personnage du tableau qui vint mettre fin à cet obsédant silence. Il frappa trois fois dans ses mains et une gerbe d’étincelles sortit de certains lampions, illuminant alors, l’espace d’un instant, le plafond : où que mon se pose mon regard, c’était des masques dont le sourire n’était plus que vestige. Il se mit à chanter tout en grimaçant de plaisir.

❝ ▬ Voici venu le temps des rires et des chants, sur l’île aux enfants, c’est tous les jours le printemps. C’est le pays joyeux, des enfants heureux, des monstres gentils, oui c’est un paradis. ❞

Ma réponse ne se fit pas attendre : elle fut cinglante et froide.

❝ ▬ Voilà une chanson décalée par rapport à l’ironie de la situation, tu ne trouves pas ? S’en est assez ! Que s’est-il passé ? Non. Ne me demande pas de mettre Watson dans une position des plus inconfortables. Il est encore bien trop jeune et incompétent dans le domaine pour que nous puissions lui faire confiance.❞

❝ ▬ Tu finiras bien par le découvrir toi-même. Tu sais, un regard extérieur au problème est toujours le bienvenu, surtout lorsqu’il est aussi pur que celui de ton compagnon. ❞


❝ ▬ Ne joue pas la carte des sentiments avec moi. Je ne te connais que trop bien. Personne ne sort indemne de ces joutes verbales. Tu mets toujours un point d’honneur à appuyer là où ça fait mal. Non, non, non, ne me dis pas que nous apprenons à tout âge puisqu’à chaque âge vient la connaissance. Je ne peux concevoir que toi, le personnage du tableau, maître soi-disant bienveillant de ce plateau de jeu ait cherché à m’éliminer de la sorte.❞

Il éclata de rire, avant de reprendre :

❝ ▬ Enfin, Sherlock, tu sais très bien que mon but premier n’a jamais changé. Tu risques ta vie à chaque fois que tu rentres en ces lieux. Tu ne voulais pas t’ennuyer, je t’offre de quoi exercer tes sens et la logique. Est ce parce que je t’ai mis en défaut devant cet homme que tu es prompt à la colère ? ❞

Il se figea lorsqu’un nouveau cri retentit dans les airs. Il afficha un grand sourire :

❝ ▬ Les cris ne faisaient pas partis de mon scénario initial mais, pourquoi pas ! ❞




❝ ▬ J’ai du mal à te croire, toi qui te vante si souvent de gérer tes scénarios avec des doigts de fées, comment aurais-tu pu laisser une telle chose arriver dans l’un de tes précieux scripts ?❞

❝ ▬ Et bien, il se trouve que, par inadvertance, j’ai changé les règles et qu’un second maitre du jeu sévit en ces lieux. Oh ne me regarde pas avec ces yeux de merlan frit : n’est ce pas toi qui voulait que cela sorte de l’ordinaire. Parfois, nous nous consultons, bien souvent, nous suivons nos propres routes. ❞

❝ ▬ Comment voulez-vous faire une histoire cohérente si vous prenez des chemins différents ?❞



❝ ▬ Mais, je n’ai jamais dit que le conte que nous racontions suivait la logique humaine, bien au contraire ! ❞



Un grand fracas se fit entendre dans l’arrière-boutique : le bruit me fit sursauter. Le personnage du tableau profita de ces quelques secondes d’inattention pour se figer, laissant ainsi devant nous une peinture inanimée. Je grommelais un :

❝ ▬ Merde ! Fais chié !❞





Il n’était pas bon de forcer la main à un maître du jeu : malgré le sale tour qu’il venait de nous faire, je me décidais à continuer l’aventure. Les automates avaient repris leur manège de départ. Ils marchaient de façon saccadée : certains avaient repris leurs places, alors que d’autres discutaient à voix basse, les derniers semblaient lever éternellement leurs verres vides. C’était à nouveau une salle de réception des plus normales, à une chose près : l’assemblée qui se trouvait devant nous était composée de bossus et d’estropiés. Lorsque je tentais de leur poser des questions, ils me regardaient d’un air absent, faisaient claquer plusieurs fois leurs mâchoires, avant de s’en retourner à leurs occupations. Ils jetaient des coups d’œil apeurés vers les coulisses : savaient-ils ce qui avait provoqué ce terrible cri ? Je me grattais la tête et finis par lâcher ma chevelure : elle dégringola en cascade dans mon dos. Quelques mèches vinrent s’amuser des vestiges du masque qui couvrait mon visage.

❝ ▬ Eh bien, Watson ! Au travail. Il semblerait que nous n’ayons pas d’autres choix que d’aller visiter l’envers du décor. J’espère que vous n’avez pas peur : ni du noir, di des bêtes, aussi petites et velues soient-elles. ❞

Je ne savais pas si je parlais à un élève ou à un homme d’âge mur : quoi que, vu la stature, il ne fallait pas être dupe. Il était peu probable que mon compagnon de route soit l’un de nos jeunes pensionnaires. Je secouais la tête pour chasser mes pensées : j’avais promis, oui, promis que je ne ferais pas le portrait physique et psychologique de mes partenaires de jeux. Pourtant, il y avait tant à dire. Faute de n’avoir mieux pour le moment, je pris le pied d’une chaise bancale. En connaissance de cause, je m’attendais au pire. Je n’avais, en revanche, jamais rencontré le second maitre du jeu. En vue des sinistres cris que nous avions entendu précédemment, je me doutais bien que nous ne serions pas au bout de nos surprises. Il fallait réfléchir à une approche des plus constructives : à qui appartenait ce hurlement ? Je montais sur la scène sous les applaudissements du public. Hum… Je n’étais pas venu pour faire un spectacle. Il fallait que je règle ce premier malentendu. Alors que j’allais prendre la parole, j’entendis des bruits de pas dans les coursives qui se trouvaient au-dessus de ma tête. Je retins ma respiration lorsque je vis une paire d’yeux rouge luire dans le noir. Je fronçais les sourcils : quelle créature cela pouvait-il bien être ?

❝ ▬ Watson, là-haut ! Dans les coursives ! Il faut l’attraper !❞




A mes paroles, la créature poussa un cri sinistre et lugubre. Je me bouchais les oreilles pour atténuer le bruit, mais rien à faire : je crus que mes tympans allaient rendre l’âme. L’animal comprit que son hurlement nous tenait à distance. Je cherchais de tous les côtés une idée, espérant, au fond de moi, que Watson et sa baguette trouveraient bien une solution pour faire descendre notre adversaire de là-haut.




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MessageSujet: Re: Ne soyez pas si pressé... (PV Neph)   Ne soyez pas si pressé... (PV Neph) 1387502757-horlogeSam 12 Déc 2015 - 3:38



S’il est impossible de ne pas penser à quelque chose, il reste encore possible de penser à autre chose.


Ne soyez pas si pressé…



Alors qu'il illuminait la salle grâce à sa baguette. Neph en profitait pour l'inspecter du regard. La salle qui avait fière allure s'était petit à petit transformée en une scène d'horreur. Bien entendu, il ne s'agissait que d'automates et il savait bien que la salle sur demande mettrait fin à un moment ou un autre à ce jeu. Le véritable problème est qu'à l'origine, cette salle n'est pas sensée être dangereuse pour ceux y entrant. Mais a ce qu'il avait rapidement compris, c'est que la seconde personne qui était présent avant d'entré avec forgé et construit cet ensemble grace à son esprit et ce qu'il désirait affronter ou se confronter lorsqu'il était à l'intérieur. Il en était venu à cela lorsque le portrait et lui s'étaient mis à parler mais d'une façon plutôt familière. Etrangement, l'arrivée de Neph avait du changer quelque chose car un second "maitre du jeu" sévissait à présent et il avait l'air bien différent du premier.

Ecoutant toujours la discussion, le professeur et érudit qu'il était avait un certain mal avec le fait d'être pris pour un novice ou quelqu'un de fragile. Ce n'était pas le cas. La proximité qu'il montrait à l'égard des élèves de la maison Serdaigle n'avait rien d'anodin, il n'avait pas étudié à Poudlard mais possédait bon nombre des attitudes et valeurs de la maison à l'aigle. La connaissance apportait beaucoup et il aimait en faire acquisition. La fierté avec laquelle il survolait le monde a sa recherche était comparable a celle du rapace qui volait royalement à travers les cieux. Bien entendu, cette fierté qui était caractéristique de son pays natal ne voulait pas dire orgueil. Il restait quelqu'un de terre à terre mais favorisée toujours ceux qui souhaitait apprendre et progressait. L'allusion ou la comparaison au fait qu'il ne serait pas compétent n'avait pas le don de l'enthousiasmer.

Toujours en kimono traditionnel, ce qui limitait ses mouvements à de simples déplacements sans pouvoir réellement courir, les getas n'étant pas particulièrement facile en kimonos pour le permettre. Il monta alors sur la scène suivant l'individu mais sans pour autant lui répondre. Les applaudissements qui suivirent laissèrent de marbre le professeur qui se disait qu'au fond, la salle sur demande agissait comme on l'avait voulu, le spectacle continuait et le public présent n'était qu'au fond qu'un décor.  Il avait encore en tête la discussion entre lui et le tableau mais la situation présente avait tôt fait de lui rappeler les priorités. La salle reprenait dans une certaine mesure une apparence normale, enfin presque. Le seul hic, c'était ce qui venait de faire son apparition au dessus de son co-équipier lorsqu'ils levèrent le regard face à ces yeux couleurs rubis.

Un hurlement strident se mit à raisonner et emplir la salle. Cela devenait rapidement insoutenable et Neph savait qu'il ne pourrait pas tenir longtemps s'il devaient endurer ce cri trop longtemps. Il allait commencer à flancher lorsqu'il repensa à la discussion entre le tableau et l'homme qui était avec lui. Non il ne laisserait pas cela passer. Il regarda rapidement sur quoi la créature était posé car au dessus de la scène, il s'agissait des "couloirs" pour les techniciens qui leur permettait de régler lumières, rideaux et décors. Il s'agissait donc de structures métalliques relativement étroites et fragiles.

D'une voix claire mais ferme, Neph ordonna :


- Silencio !


L'effet fut immédiat. Plus un seul son ne se fit entendre dans la salle étant donné que le hurlement de cette créature était la seule source de bruit jusqu'à présent. Le silence était une bénédiction pour leurs tympans mais l'heure n'était pas au repos. Dès que le premier sortilège avait atteint sa cible, Neph lança immédiatement un second sortilège sur la créature.


- Incarcerem !!


De longues cordes sortirent et fusèrent vers la créature. Le sortilège déstabilisant probablement la créature qui se retrouvait ligoté de la tête au pied si l'on osait dire, elle avait reculé puis dans un mauvais mouvement, elle avait basculé par dessus le rebord. Regardant alors son co-équipier pour voir si tout allait bien, il concentra tout de même son attention sur ce qui était tombé, pointant ainsi sa baguette vers la forme qui avait basculé, prêt à enchaîner à nouveau s'il fallait se défendre.




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MessageSujet: Re: Ne soyez pas si pressé... (PV Neph)   Ne soyez pas si pressé... (PV Neph) 1387502757-horlogeSam 9 Jan 2016 - 16:17



S’il est impossible de ne pas penser à quelque chose, il reste encore possible de penser à autre chose.



PARTICIPANTSAlouarn Grimgorson & Neph Sonozoa
Résumé • Mars 2014, Alouarn se rend à la salle sur demande pour prendre sa rituelle tasse de thé. Il ne se doute pas qu’il ne sera bientôt plus seul dans la pièce. Il commence à prendre ses aises jusqu’à la catastrophe… Un homme masqué arrive et est installé à sa table par un automate. Ils n’ont pas le temps de faire connaissance que les évènements s’enchainent.



Ne soyez pas si pressé…


Et le silence fut. Je ne m’en redis pas compte tout de suite, mes mains formant une cuirasse d’acier (mais malheureusement pas insonore) sur mes oreilles : mes tympans avaient vibré au soin du déchirant cri de la créature. Je levais lentement la tête : cet hideux gnome était toujours là. Enfin, si on pouvait appeler ça un gnome. La pénombre ne me permettait pas de discerner ses traits : c’était ennuyeux. Un mot. Un seul. Il résonna sur la scène telle une sentence. Watson était passé à l’action. Elle se débattit farouchement mais le sortilège était puissant. Elle se mit à chuter, d’abord lentement, chancelante ; elle prit rapidement de la vitesse, se dirigeant, à grands coups de griffes, vers ma position. J’eus juste le temps de m’écarter, en sautant sur le côté, et l’animal s’écrasa sur la scène. Je me relevais, tant bien que mal, et enlevais la poussière de mes vêtements. La structure métallique chancelait légèrement. Elle lançait un message silencieux au monde : la dernière fois, elle s’était tout bonnement écroulée. J’avais alors échappé, de peu, à un écrabouillage express. Je déglutis difficilement : la salle sur demandes n’était que la réponse à mes doutes, à mon esprit malade. Comment en étais-je arrivé là ? La fête ne faisait pourtant que commencer, et j’étais déjà las, si las. Je sentais mes paupières devenir lourdes. Je secouais vigoureusement la tête : qu’est ce que cela voulait dire ?

❝ ▬ Watson, restez sur vos gardes. Il semblerait qu’une puissante magie, sans doute celle de la salle sur demandes, soit à l’œuvre pour nous jouer des tours. Soyez vigilant. La ronde des esprits n’est qu’une partie de la clé. Il nous faut voir plus grand, plus large… Plus haut ? ❞

Et j’éclatais de rire. Tout ceci m’excitait. Je me mis à fredonner quelques rimes.

❝ ▬ Ceci est une vague comptine
Qui éveille les curieuses abeilles
D’une charmante ondine
Qui se chamaillait avec une groseille. ❞


Je m’approchais doucement de la bête. Ligotée comme elle était, elle ne pouvait guère se mouvoir vers l’Eternel. Je m’assis en tailleur à côté de ce petit corps difforme.

❝ ▬ Les ondes du monde,
Chemin d’une terre en perdition,
Côtoient les insupportables rondes
D’un serveur qui n’est autre que l’addition. ❞


La créature roula sur elle-même.

❝ ▬ La reine de cœur,
Pour ton plus grand bonheur,
Répand une sale rumeur
Au nom de l’insupportable terreur. ❞


❝ ▬ Vos vers sont mauvais, en plus de n’avoir aucun sens. ❞




❝ ▬ Je ne suis pas poète ! ❞





❝ ▬  Alors, abstenez-vous de faire des poèmes. Ca évitera que nos tympans meurent dans d’atroces souffrances. ❞



❝ ▬ Je ne vous permets pas ! ❞





❝ ▬  Et pourtant, la vie nous a rassemblé, monsieur, pour le meilleur et pour le pire… Le pire l’emporte souvent sur le meilleur ! ❞



❝ ▬ Je croirais entendre monsieur Spock ! ❞





❝ ▬  Je suis monsieur Spock ! ❞





❝ ▬ Foutaises ! ❞





❝ ▬ Balivernes ? ❞





❝ ▬ Ridicule ! ❞





❝ ▬  Effrayant ? ❞





❝ ▬ Saperlipopette ! ❞





❝ ▬  Scrogneugneu ? ❞





❝ ▬ Assez ! ❞





❝ ▬ Encore ! ❞





❝ ▬ Monsieur Spock n’a jamais eu les oreilles d’un pachyderme. Vos anses sonores sont ridicules. On aurait bien pu croire que leur taille démesurée était un moyen d’apprendre à voler. Vous seriez-vous pris pour Dumbo ? ❞

❝ ▬  Quel sens de la dérision, monsieur. Vous auriez du exercer le métier de comique. Vous auriez été excellent dans le domaine du rire. ❞



❝ ▬ Georges, je peux vous appeler Georges ? Oh, ne faites pas cette tête-là, monsieur Spock. Je plaisantais. Me lustrer dans le sens du poil ne vous sera malheureusement d’aucune aide, j’en ai bien peur ! Vous êtes démasqué, monsieur Snock ! ❞

❝ ▬  Assez ri, monsieur, dites à votre ami de me détacher maintenant ! Le jeu est fini ! ❞




❝ ▬ JAMAIS ! Ne l’écoutez pas, Watson ! Snock est un fourbe, l’engeance du diable en personne ! ❞



❝ ▬  Monsieur, je vous prie de bien vouloir cesser cette inutile mascarade. Vous m’avez eu ! ❞



❝ ▬ Balivernes ! Watson, ne lâchez rien ! Quel sortilège avez-vous utilisé pour défier toutes les lois de la magie ! Ne mentez pas ! Nous savons que le sortilège de mutisme a fait des ravages dans vos rangs ! ❞

❝ ▬  Mais, je n’ai pas parlé, monsieur ! Votre compagnon m’a bien touché ! Il est très fort, oui, vraiment très fort. ❞



❝ ▬ Assez, si ce n’est pas vous qui parlez, qui fait entendre le doux son de son exécrable voix ? ❞



❝ ▬  C’est moi ! ❞





❝ ▬ Je vous remercie pour ces inutiles précisions ! ❞




❝ ▬ Soyez patient, monsieur ! Tout vient à point pour qui sait attendre ! ❞




❝ ▬ Je ne suis pas disposé à attendre que le temps fasse son œuvre. Ce monde des merveilles n’a jamais marché de la sorte ! ❞



❝ ▬  Je crains fort que les règles aient changé ! Les vies de ces ignobles mortels entrent dans une nouvelle ère ! ❞



❝ ▬ Il semblerait que nous allons devoir revenir aux bonnes vieilles méthodes, Watson ! ❞



❝ ▬  Vous avez créé ce qui se trouve dans la salle sur demandes, monsieur. Je crains fort que vos méthodes soient obsolètes. Après tout, vous voulez un défi à la hauteur de vos médiocres déductions. Ne vous attendez pas à trouver autre chose que ce en quoi vous avez espéré ! ❞

❝ ▬ Ne croyez pas blesser mon indésirable orgueil ; dans cette affaire, je ne suis que l’ombre de mes doutes, de mes rêves ! ❞



❝ ▬  Il est déjà bien que vous admettiez votre défaite. ❞




❝ ▬ Je faisais uniquement le tour de mes compétences. ❞




❝ ▬  Etes-vous satisfait de ces dernières ? ❞





❝ ▬ Elles manquent un peu de piquant ! Reine de cœur, à vous l’honneur ! ❞




❝ ▬  Oseriez-vous faire appel à la reine sanguinaire ? ❞




❝ ▬ Seriez-vous en train de trembler devant la bêtise humaine ? Dame de pique, à vous la suite ! ❞



❝ ▬  Cessez cette insultante litanie ! Les quatre reines n’ont pas à être rassemblées avant l’éternel jour frabieux ! ❞



❝ ▬ N’entendez-vous pas vos convictions s’effriter, comme de vulgaires biscottes ? Dame de carreau, à vous l’assaut ! ❞



❝ ▬  Silence, pauvre fou. Vous ne savez pas quel pouvoir vous êtes en train de libérer ! ❞




❝ ▬ Dame de trèfle, à vous… ❞





C’est alors que le plafond de la salle fit un drôle de bruit. Je souris, avant d’éclater de rire :

❝ ▬ Auriez-vous donc peur des quatre reines, monsieur Snock ? Pourtant, vous êtes de vieux amis. ❞



Aucune réponse. Je pris une grande inspiration, attrapais un balai qui trainait, m’approchais du bord de la scène, et le laissais tomber. Celui-ci resta quelques instants dans les airs, avant de se mettre lentement à dériver, comme un objet l’aurait fait dans l’espace. Puis, il s’arrêta net. Les lumières s’éteignirent soudainement, plongeant les protagonistes dans une nuit sans fin. Je fronçais les sourcils. Je me mis à réfléchir à voix basse :

❝ ▬ Un lutin qui hurle ; une voix qui sort de nulle part ; un bruit étrange dans le plafond qui bouge, bouge, bouge ; un balai qui flotte, et se fige, dans le silence d’une salle emplie d’une foule d’automates. ❞

Je me grattais la tête : je n’aimais pas particulièrement la pénombre. Je trouvais que l’ambiance de ces lieux avait quelque chose de malsain, voir de morbide. On alluma une bougie, que l’on mit dans une vieille lanterne. Elle se balançait au bout d’une main gantée. Un masque antique se baladait sur un morceau de bois : suivant le jeu des lumières, il souriait ou il grimaçait. Je souris. Je ne bougeais pas et lançais à mon compagnon d’infortune :

❝ ▬ Watson, le maître du jeu nous emmène sur une autre scène de vie. Où aimeriez-vous aller ? ❞



Je tentais de faire fuir mes pensées : je ne voulais influencer personne. C’était aussi une façon de voir ce que Watson était capable de faire.




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