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 PAST | Le début de tout [PV : Liz]
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Damien Throwback
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MessageSujet: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeLun 22 Juin 2015 - 1:37
Cette journée avait été la plus stressante de toute ma vie. Jamais je n'avais été aussi terrifié depuis ce jour. Bien que la peur qui m'envahissait était bien différente : C'était le jour où j'allais entrer à l'école de sorcellerie Poudlard. L'école où avaient étudiés mes parents... Ce fut éprouvant. Tout d'abord : Il eut fallut que je traverse ce fameux mur qui menait à la voie 93/4. Ma mère avait insisté pour que je le fasse seul, malgré ma cécité. Que c'était un passage important et solennel de ma vie et que je devais l'affronter par mes propres moyens. Je tenais le chariot qui contenait ma valise avec force, au point de m'en faire mal aux phalanges, et mes jambes arrivaient à peine à me faire tenir debout. Je n'allais pas y arriver. C'était au dessus de mes moyens. Je tremblais comme une feuille, les yeux écarquillés. Je finis alors par prendre mon courage à deux mains, et avança le plus vite possible sans essayer de penser aux conséquences, et en faisant attention à aller tout droit sans dérailler. Ce fut alors qu'un étrange bruit d'aspiration siffla dans mes oreilles, et les odeurs devinrent totalement nouvelles. Je n'avais pas simplement changé d'endroit, j'avais changé de monde. Je comprenais bien pourquoi ma mère disait que c'était un moment solennel.

Ensuite, la deuxième épreuve fut de monter dans le train. Seul. Pour la première fois depuis... Non, en fait jamais je n'avais été seul quelque part. Ma mère m'avait embrassé la joue et tenue dans ses bras pendant de longues minutes, tandis qu'Emily gazouillait dans sa poussette. Elle finit alors par me déposer un baiser sur la joue, et je finit par monter dans ce fichu train. Mon ventre se nouait et une boule se formait dans ma gorge tandis que je m'installait dans un compartiment vide. Lorsque je sentis le monde se secouer autour de moi, je chercha à tâtons la fenêtre et l'ouvrit avec empressement pour en sortir la tête. Je chercha alors l'odeur de ma mère avec inquiétude, et lorsque je l'entendis me dire au revoir, je ne pu m'empêcher de sourire en lui faisant un signe de la main. Puis le train s'ébroua et finit par filer, augmentant la distance entre ma famille et moi. Lorsqu'au bout de quelques secondes, son odeur disparut complètement, je referma la vitre, m'assit sur le siège, éberlué, mais la tentation fut trop forte. Je replia mes genoux contre mon torse, les entoura de mes bras et enfoui ma tête dedans.

Les larmes coulèrent pendant de longues minutes.

Lorsque le train s'arrêta, je fini par descendre, et ce fut un homme à la voix grave et qui sentait le feu de cheminée qui nous indiqua la direction. Apparemment, les premières années ne passaient pas par le même chemin que les autres. Où nous emmenaient-ils ? Mes pensées ne purent s'empêcher le pire des scénarios, mais je secoua la tête pour me forcer d'éviter d'y penser. Je suivit alors les autres, en fond de file, mais déjà j'entendais les murmures des gens qui se moquaient de mon apparence. A ce moment là, j'aurais donné n'importe quoi pour pouvoir retourner dans les bras de ma mère... Mais je me contenta de ne rien dire, de suivre le groupe en silence. Une odeur d'eau m'emplit alors les narines, et je finit par craindre le pire. C'est alors que le géant nous affirma que nous allions monter sur des barques, et que nous allions traverser le lac pour rejoindre le château. Mon sang ne fit qu'un tour, et je me sentit moi-même pâlir. Je n'avais qu'une envie, c'était de courir dans l'autre sens. Mais je ne pouvais plus reculer, je n'avais nul part où fuir. J'étais au pied du mur. Lorsque tout le monde finit par trouver sa barque, et commençait à traverser le lac, j'étais resté sur le bord, tremblant comme une feuille. Il ne restait plus que moi. Et j'étais terrifié. Je sentis alors une gigantesque main se poser sur mon épaule, m'écrasant presque de sa masse.

- Ça va aller, mon garçon ?
- Je...

Bien sur que non ça ne va pas !, avais-je envie de hurler à pleins poumons en laissant mes larmes sortir à nouveau. L'idée de traverser un lac où je risquais de tomber dedans alors que je ne savais pas nager me terrorisais. Je finis alors par avaler ma salive, et répondit.

- Non... Ça va...

Pff... Quel mensonge minable. Même moi je n'y aurais pas cru. Je finis alors par poser les pieds sur cette maudite barque, craignant un peu de sa résistance face au poids du géant qui était monté avec moi. Mais apparemment, cela ne causa aucun problème, et nous avons traversé calmement le lac sans qu'aucun incident n'arrive.

Je bondis plus que je ne descendis de la barque, et suivit le reste du groupe jusqu'à l'entrée du château, toujours en proie à la peur. Lorsque nous arrivâmes devant la Grande Salle, une femme d'âge mur nous expliqua les règles de l'école et les différentes maison qui la composaient. Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard... Drôles de noms... Je me demandais en quoi elles se différenciaient les unes des autres. Pourvu que je tombe dans une bonne maison, me surprenais-je à espérer. J'inspirais alors un grand coup, et franchit le seuil de la Grande Salle en dernier. Il y avait énormément de monde, des tas de bribes de conversation me parvenaient aux oreilles, au point de m'en faire presque tourner la tête. La femme qui nous avaient accueillis aux portes se mit alors à expliquer que c'était un chapeau... Non, pardon, un "Choixpeau" magique qu'elle allait nous poser sur la tête, et qui allait décider dans quelle maison nous serions attribués.

...C'était un chapeau qui decidait de nôtre avenir ? Je n'étais pas particulièrement fan du concept, mais bon... Je n'étais pas vraiment en position de m'y opposer du haut de mes onze ans... Elle commença alors à citer des noms, puis le Choixpeau -qui parlait !- réfléchissait parfois assez longtemps, parfois instantanément pour annoncer qui allait où. Puis, ce fut au tour d'une fille dont je n'avais pas vraiment fait attention au nom. La seule chose qui l'avait attiré, c'était que lorsqu'elle avait été attribuée à Poufsouffle, je l'entendis glisser en hurlant un cri de surprise, et tomber face contre terre dans un grand fracas contre le plancher. Tout le monde ne put s'empêcher de rire, moi y compris. Mais néanmoins, cette petite scène avait enlevé un poids dans mon coeur. Je me sentais moins tétanisé...

- Damien Throwback.

Mon cœur eu un raté. Merde... C'était mon tour ! Ok, la paix intérieure n'avait été que de courte durée. Avalant ma salive avec un grimace, je m'avança lentement vers l'estrade, mes jambes étant sur le point de me lâcher à tout moment, tandis que les autres se poussaient sur mon passage en chuchotant sur mon compte. La marche m'avait semblé durer des heures. Lorsque j'atteignis enfin le tabouret, je m'y installa tant de bien que de mal, puis on me posa un chapeau sur la tête.

- Hum... Je vois... Plutôt difficile, celui-là..., annonça-t-il d'une voix grincheuse. Voyons... Je sens une grande ambition, et la détermination pour l'accomplir... Serpentard ? De l'esprit et de la sagesse... Serdaigle, peut-être ? A moins que ta place ne soit à Gryffondor, avec un telle bravoure et audace... Ou alors...

Le silence fut atroce, et je serrais mes poings au point de m'en faire mal au phalanges. Il allait parler, oui ?! Ce suspens était insoutenable !

- POUFSOUFFLE !

A mon plus grand étonnement, une horde d'acclamation s'éleva à mon égard depuis une table que j'avais deviné être celle des Poufsouffles. Je suivis alors les applaudissement, avec un étrange sourire au visage, mon instinct me soufflant à l'oreille que j'avais eu de la chance. Tandis alors que je marchais, je me mis à me demander comment j'allais trouver une place... Mais une main m'attrapa la manche de ma robe de sorcier.

- Assieds-toi là, y'a une place !, m'indiqua une voix qui, je devinais, souriait.

Je le remercia alors et prit place, tandis que je ressentais un immense soulagement d'être tombée sur une maison qui semblait contenir des gens aimables. Je me demandais vaguement où s'était assise la fille qui était tombée, j'aurais voulu savoir si elle ne s'était pas faite trop mal, mais je fut incapable de la repérer dans ce brouhaha. Finalement, la cérémonie des répartitions fut terminée, et le repas commença lorsque le directeur le fit apparaitre par magie sur les tables. Les odeurs s'étaient très rapidement infiltrées dans mes narines, et même si j'avais l'estomac noué, je me força à manger quelques morceaux, en silence.

Lorsque le repas fut terminé, les préfets nous indiquèrent le chemin vers les cachots pour nous diriger vers nôtre salle commune. L'idée que l'endroit où j'allais dormir se trouvait sous terre ne me réjouissait pas vraiment, mais encore une fois, je n'avais pas trop le choix... Je suivit alors le groupe, puis finit par entrer dans la salle. Étrangement, elle sentait plutôt bon. On nous indiqua alors que l'on pouvait aller dormir, les autres s’affairèrent donc à aller se coucher. Moi, je restais là, me sentant incapable de dormir pour le moment, et décida alors de m'installer près du feu de cheminée, assis par terre sur le tapis. J'avais replié les jambes sur moi-même, mes bras les enlaçant, et appréciait les bienfaits de la chaleur du feu sur ma peau. C'était le début d'une nouvelle vie... Mais je n'étais pas sûr que j'allais l’apprécier... Les gens semblait se méfier de moi, comme si ma cécité pouvait être contagieux, et qu'ils allaient l'attraper si ils m'approchaient de trop près... Et encore, ils ne savent pas ce que je suis les soirs de pleine lune...

Ma tête s'enfouit à nouveau dans mes jambes.
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Elizabeth Throwback
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeLun 22 Juin 2015 - 17:35
Cette journée avait été la plus exaltante de toute ma vie. Jamais je n'avais été aussi euphorique avant ce jour. Je suppose que la joie qui m'envahissait était bien naturelle : C'était le jour où j'allais entrer à l'école de sorcellerie Poudlard. J'étais une sorcière, moi ! Oui madame, oui monsieur, une sooorcière ! Est-ce que ça, c'était pas juste TROP la classe ? Et j'allais apprendre à faire de la magie. Pas des vieux tours moisis comme ceux qui passaient à la télé parfois, non. De la vraie magie, sans trucage. Cette année serait le début d'une nouvelle vie pour moi, pleine de magie, de mystère et de nouveaux amis.

Tout d'abord, il fallait trouver la voie 93/4.Ca, c'était déjà une première épreuve compliquée. Heureusement pour moi, j'étais bien accompagnée : D'un côté Neville qui poussait ma valise, de l'autre mon père qui me tenait par la main. Mes frères étaient restés à la maison avec une de nos voisines et les adieux s'étaient faits à grands renforts de larmes et de gros câlins. Mais bon... C'était qu'un au revoir, pas vrai ? Toujours est-il que je me trouvais à Kings Cross, avec les deux adultes les plus importants de mon existence : mon père et mon héros. Quoi de plus rassurant, je vous le demande ? Neville nous expliqua comment entrer et insista pour que je passe la première.

"Cours, Eliza. Cours droit dans le mur et tu passeras au travers, je te le promets." dit-il en me montrant l'endroit.

J'avais la confiance la plus absolue en Neville. S'il m'avait dit que je pouvais sauter d'une falaise sans danger, je l'aurais fait aussitôt. Alors je me mis à courir, sans même lever les bras pour me protéger d'un éventuel choc. Neville avait dit que je passerais.

Et de fait, je suis passée. Je m'arrêtai quelques mètres plus loin pour embrasser la scène du regard : un beau train trônait sur la voie et de nombreux jeunes gens -pour la plupart plus âgés que moi- allaient et venaient sur le quai. Certains avaient des chouettes dans des cages, d'autres se promenaient avec un chat ou un crapaud... Je vis même quelqu'un avec une chauve souris. La plupart des adultes avaient l'air parfaitement à l'aise -peut être un peu nostalgiques aussi- tandis que le panel d'émotions des plus jeunes allait de l'excitation à la peur en passant par la tristesse. Le cœur battant, je me mis à espérer que j'aurais vite de nouveaux amis. J'effleurai la croix de ma mère pendue à mon cou dans une prière muette et me retournai pour faire face à mon père et Neville qui me regardaient avec amusement. C'était vraiment le moment le plus excitant de mon existence.

Pendant que je câlinais mon père, Neville avait interpelé une grande fille à l'air aimable. Ils discutèrent un moment avant qu'il me la présente. Elle s'appelait Sarah et il me proposait de passer le voyage avec elle, pour ne pas rester toute seule. La fille ayant l'air sympa, j'acceptai avec un immense sourire et fis un dernier câlin à mon père avant d'embarquer dans son compartiment. J'étais excitée comme une puce : c'était la première fois que j'allais quelque part toute seule ! Quelques instants plus tard, le train démarra et je me précipitai à la fenêtre pour faire de grands au revoir à mon père. Neville quant à lui était monté dans le train après moi, à l'avant. Une petite larme glissa sur ma joue, à la fois triste et heureuse. C'était le début d'une belle aventure, mais ma famille allait me manquer...

Heureusement, la dénommée Sarah -et ses deux copines qui nous rejoignirent un peu plus tard- étaient d'excellente compagnie et eurent tôt fait de me remonter le moral. Elles m'expliquèrent un peu plus en détail comment fonctionnait Poudlard, illustrant leurs propos avec un livre intitulé "l'histoire de Poudlard". Je m'émerveillai plus d'une fois devant ce qu'elles me disaient, m'imaginant déjà en train de déambuler dans ces couloirs mystérieux, parmi les fantômes et les sorciers... J'en avais rêvé depuis cinq ans, depuis que Neville m'avait expliqué que j'étais une sorcière. Enfin, la conversation en vint aux maisons. Elles me mentionnèrent très fièrement Poufsouffle, dont elles étaient toutes trois issues. Je m'extasiais encore sur les qualités requises pour chacune d'elle au moment où mon héros passait la tête dans l'entrebâillement de la porte :

"Tout se passe bien les filles ?
-Oui m'sieur Londubat !
dirent-elles en chœur.
-On parlait des maisons, précisa Sarah avec un sourire.
-Je me demande ou j'irai, Neville... Dis-je avec un petit air inquiet.
-Oh, ça, je n'ai aucun doute là dessus Eliza, je pense le savoir depuis que je t'ai vue la première fois. Ne t'en fais pas, tu seras très bien reçue."

Il nous fit un dernier sourire avant de s'en aller, nous laissant discuter tranquillement. Les filles s'étonnèrent que je connaisse si bien Neville et je leur parlai de notre relation un peu particulière. Finalement, la conversation tourna vers nos familles respectives et mes yeux se remplirent de larmes quand j'avouai que j'avais perdu ma mère à l'âge de six ans. C'était très difficile pour moi d'en parler et j'avais envie de pleurer... Mon accès de tristesse fut aussitôt endigué par un immense câlin des trois Poufsouffle, qui me fit chaud au cœur. Elles étaient vraiment, vraiment gentilles. La fin du trajet se déroula dans une ambiance gaie -et à grands renforts de sucreries généreusement offertes par mes aînées-.

Finalement le train s'arrêta et les filles m'indiquèrent par où aller pour rejoindre les autre première années. Elles me firent de grandes sourires en me disant "à tout à l'heure !". Si jamais j'allais à Poufsouffle moi aussi, ces trois-là seraient probablement de super amies.

En me dirigeant vers l'endroit indiqué, je tombai sur un homme... Ou plutôt, une montagne ? Un homme-montagne. Il était iiimmense. Jamais de ma vie je n'avais vu quelqu'un d'aussi grand. vu que c'était lui qui appelait les premières années, je m'avançai vers lui et lui dis, la tête penchée sur le côté :

"Bonjour, monsieur. Vous êtes très grand. Je dirais même gigantesque.
-Oui, je sais petite. Mais c'est vraiment pratique, tu sais ?"


J'éclatai de rire et commentai :

"Ca c'est sûr ! Vous pouvez attraper les choses rangées très haut et puis aussi... Vous risquez pas de vous perdre quand y'a du monde !"

Le géant me sourit, j'en fis de même avant de me diriger vers les barques qu'il indiquait. On allait faire du bateau, nom de nom ! Mais c'était trop génial ! Je me hâtai de monter dans la première barque, me penchant dangereusement en avant pour scruter le fond des eaux. Aussitôt, l'homme s'écria :

"Attention à bien laisser les mains et les pieds à l'INTERIEUR de la barque ! Et la tête aussi, mademoiselle la rouquine !"

J'éclatai de rire et me remis correctement, prête à effectuer la traversée. un coup d'œil en arrière me fit repérer un garçon aux cheveux blanc, debout au bord du lac. Il semblait avoir peur. Ma joie en fut quelque peu diminuée : c'était dommage de ne pas profiter de ce moment fantastique... Heureusement, le grand monsieur l'encouragea et le garçon finit par monter dans la dernière barque à son tour. Bien joué, mec ! Je me retournai pour admirer le paysage pendant que nous avancions vers le château. Je poussai un petit cri surpris lorsqu'un énorme tentacule vint effleurer la surface des eaux et un chuchotement dans la barque voisine m'apprit qu'il s'agissait d'un calmar géant... J'étais vraiment tombée au pays de l'impossible. Au pays des merveilles...

Dès notre arrivée de l'autre côté, je descendis en toute hâte, pressée d'entrer. En attendant que tout le monde soit là j'entamai la conversation avec la première fille qui passa à ma portée. Elle était plutôt sympa. Finalement, tout le monde fut descendu et les conversations à voix basse allaient bon train. Je jetai un petit coup d'œil inquiet au garçon qui avait eu peur de monter dans la barque et constatai qu'il était tout seul. C'était triste, non ? J'abandonnai la fille avec qui je discutais avec un sourire dans l'intention d'aller le voir, mais le groupe s'ébranla et nous nous dirigeâmes vers le château. Tant pis, ce serait pour plus tard.

Une fois arrivés dans "la Grande Salle" -qui, soit dit en passant, avait un plafond des plus hallucinants-, une dame habillée en vert avec un chapeau pointu et des lunettes se mit à expliquer comment fonctionnait la répartition. Heureusement, les filles m'en avaient déjà parlé dans le train... Je les cherchai du regard et leur fis un petit coucou quand je les vis.

Les gens allaient s'assoir sur un vieux tabouret, la dame posait le ... Choixpeau ? Sur leur tête et celui-ci décidait de la maison qui leur convenait. Il devait être drôlement intelligent ce chapeau. Je me demandai brièvement s'il était vraiment vivant ou pas. Genre... Est-ce qu'il devait manger ? Et dormir ? Et... Aller aux toilettes ? Une telle idée me fit pouffer de rire et je cachai ma bouche de ma main pour ne pas paraître mal élevée.

Finalement, mon tour arriva. J'étais un peu stressée, mais surtout excitée. N'ayant pas été élevée chez des sorciers, j'aurais été ravie d'aller dans n'importe quelle maison. Je m'avançai d'un pas plutôt tranquille même si je bouillonnais de l'intérieur. Une fois assise sur le tabouret, on me posa le Choixpeau sur la tête.

"Oh, voilà qui ne sera pas bien difficile. POUFSOUFFLE !" déclara-t-il immédiatement.

Ohhh... Bon ben, ça c'est fait, avais-je envie de dire. Je me levai sans attendre pour rejoindre la table où j'avais vu Sarah et ses amis, mais je me pris les pieds dans ma robe de sorcier et me vautrai de tout mon long sur l'estrade, le Choixpeau toujours posé sur le crâne. Tout le monde éclata de rire pendant que je me relevais péniblement en me frottant le nez. Bon, ça faisait pas du bien, mais je ne m'étais pas vraiment fait mal, alors je tirai la langue à l'Assemblée, déclenchant une nouvelle salve de rires. Je rejoignis ma table avec un immense sourire et fus accueillie à bras ouverts, comme Neville l'avait promis. Je jetai un œil à la table des professeurs et il me fit un clin d'œil amusé.

Je regardai les autres nouveaux être répartis à leur tour. Quand le garçon aux cheveux blancs s'avança, je notai son prénom dans un coin de ma tête et restai bien attentive à ce qu'il se passait. J'entendis quelqu'un commenter qu'il avait une dégaine bizarre. Je l'observai avec le plus grand sérieux, ne comprenant pas en quoi il était bizarre. Il avait bien le droit d'avoir les cheveux blancs, non ? Je remarquai alors que ses yeux étaient blancs aussi. Était-il aveugle ? Je donnai un coup de coude dans les côtes de la personne qui se moquait de lui à côté de moi en commentant :

"C'est méchant ce que tu dis et en plus il faut pas juger les gens sur leur apparence."

Je devais avoir l'air terriblement sérieuse, du haut de mes onze ans et avec mes deux petites couettes rousses... Toujours est-il que Sarah, à côté de moi, me prit dans ses bras en m'ébouriffant les cheveux. Elle déclara à qui voulait l'entendre :

"Elle est trop mignonne cette petite !"

A ce moment, le chapeau sembla se décider. Il avait mis plus longtemps que pour moi, indéniablement. Mais comme moi, le garçon fut envoyé à Poufsouffle. Je me mis à sourire très largement, enthousiasmée par l'idée. J'étais convaincue que ce qu'avait dit mon voisin de table n'était qu'un vilain préjugé et que le pauvre garçon était quelqu'un de super gentil. De toute façon, j'aurais bien le temps de le vérifier puisque nous étions dans la même maison. Il alla s'assoir en bout de table, happé par un garçon plus âgé qui lui adressa un sourire agréable. Ouais, les gens de notre maison étaient vraiment des gens sympa.

Notre maison... C'était drôle de dire ça, pas vrai ? La répartition se termina bientôt et la directrice fit apparaître le dîner sur les tables. J'écarquillai les yeux, fascinée. Si la magie pouvait faire apparaître de la nourriture à volonté, ça allait vraiment, VRAIMENT me plaire. Le repas passa très vite et quand il fut terminé, la plupart de mes voisins de tables m'appelaient "la petite Lizzie".

A l'heure de regagner nos dortoirs, le préfet de Poufsouffle nous demanda de nous ranger devant la porte de la grande salle pour nous montrer le chemin jusqu'à notre salle commune. Je me dépêchai d'aller aux toilettes avant et rejoignis le groupe en toute hâte. Heureusement, ils n'étaient pas encore partis. J'étais tellement excitée et heureuse de ma rentrée que j'en avais oublié le garçon aux cheveux blancs. D'ailleurs, je ne reconnaissais pas grand monde dans le groupe... Curieux.

Je les suivis néanmoins docilement jusque dans le sous-sol, me demandant vaguement pourquoi quelqu'un aurait envie d'aller s'enterrer sous terre. Après réflexion, je supposai que cela venait du fait que l'insigne de la maison comportait un blaireau. Et les blaireaux, ça vit dans des terriers, pas vrai ? CQFD.

Je m'arrêtai net une fois entrée dans la pièce. Pourquoi y avait-il un immense serpent sur le mur ? Je jetai un œil inquiet à droite et à gauche. C'était vert et argent. Après un court examen, je me rendis compte que j'avais suivi le mauvais groupe : mes camarades étaient probablement partis pendant mon absence, remplacés par les élèves de... Serpentard. Whoops.

Bon. De deux choses l'une : soit je ne disais rien et je réussirai bien à retrouver quelqu'un pour m'escorter le lendemain (je pouvais bien dormir sur un canapé, non ?), soit j'allais chercher leur préfet pour lui demander de me ramener dans ma maison. J'étais prête à utiliser la seconde option, quand je vis le préfet en question parler un peu sèchement à un première année. De sa maison. Alors comment recevrait-il une cruche comme moi ? Pas très bien, de toute évidence.

Je déglutis et allai m'installer dans un des fauteuils, résignée. Je n'avais plus qu'à attendre le lendemain. Quand les plus âgés m'indiquèrent le dortoir, je prétextai que j'avais besoin de temps avant d'aller me coucher. Ils s'en allèrent, me laissait toute seule dans la salle commune. Bon. Au moins, j'avais une excuse si quelqu'un se rendait compte que j'étais une étrangère à la maison... Premier jour, maladroite, pas de sens de l'orientation, tout ça... Finalement, je restai là, bloquée sur ce canapé, jusqu'à bien deux heures du matin. Je ne pouvais plus supporter la vue du grand serpent sur le mur. Voyez, j'avais peur des serpents, moi. Alors vers deux heures et demies, je finis par quitter la salle commune, décidée à errer dans les couloirs. Je tomberai bien sur un prof ou quelqu'un a qui expliquer ma situation...

D'ailleurs, ça ne manqua pas : à peine sortie, je tombai nez à nez avec une grande femme aux cheveux flamboyants. Elle portait une tenue très "moldue" comme ils disent, mais très élégante, ainsi que de très hauts talons. Je déglutis en pensant que j'allais probablement me faire punir dès mon premier jour, mais décidai de prendre le taureau par les cornes. J'expliquai aussitôt :

"Je suis désolée d'être là mais je me suis perdue en sortant de la grande salle et je ne sais pas comment aller à Poufsouffle j'ai perdu mon groupe et puis... Et puis... "

Je me mis à renifler, à deux doigts de pleurer. La jeune femme avança dans un claquement de talons et s'accroupit devant moi. Elle me fit un sourire et essuya mes larmes du bout des doigts en murmurant :

"Ne t'inquiète pas, ce n'est rien. Je vais te ramener dans ta maison."

Elle posa une main rassurante sur mon épaule et m'emmena un peu plus loin, en me parlant doucement. Elle m'expliqua comment ouvrir la porte et me fit entrer avec un sourire. Elle se contenta de me dire :

"Et fais attention où tu mets les pieds !"

Je lui fis un petit sourire et la remerciai avant de m'avancer dans la pièce. C'était bien plus chaleureux que chez les Serpentard, c'était certain. Il faisait bon et une odeur agréable régnait là. Je me sentis aussitôt comme chez moi et poussai un soupir de soulagement. A ma plus grande surprise, il y avait encore quelqu'un debout. Et en plus, c'était le garçon aux cheveux blancs ! Je m'avançai et m'accroupis devant lui. Il n'avait pas l'air bien. Je posai la main sur son genou et demandai doucement :

"Ca va aller ? Tu devrais aller dormir, on va avoir du travail demain."

Trois heures sonnèrent et je murmurai un petit "whoops" avant de me relever d'un bond.

"Il est très très tard ! J'suis désolée j'dois aller au lit sinon je saurai pas me lever. Tu devrais faire pareil !"

J'hésitai une seconde, puis filai vers l'un des dortoirs. Heureusement pour moi, il y avait écrit "filles, première année" sur l'une des portes et je trouvai rapidement le lit qui m'étais destiné. Je me couchai aussitôt et m'endormit en quelques secondes, me demandant vaguement si ça irait pour... Damien. C'était son nom, n'est-ce pas ? Je sombrai dans le sommeil en me demandant si nous pourrions être amis.

Le lendemain, premier cours de l'année. De la vie. J'étais euphorique, mais vu qu'il s'agissait de "métamorphose", j'étais perplexe. Déjà, à quoi ça servait ça, la métamorphose ? J'avais hâte de le savoir, si bien que je m'habillai en toute hâte, arborant fièrement l'insigne de Poufsouffle sur ma robe de sorcière. Je déboulai parmi les premiers dans la salle commune, profitant de ce moment pour discuter avec mes nouveaux camarades. Mais le garçon aux cheveux blancs n'était pas là... Était-il déjà parti ou pas encore levé ? Je grimaçai, incapable de le deviner. J'espérais qu'il n'avait pas passé la nuit là tout seul, le pauvre... Je m'en serais voulu. J'aurais dû rester avec lui au lieu de filer me coucher comme une petite fille bien sage.

Je suivis le groupe jusqu'à la Grande Salle et pris mon petit déjeuner en quatrième vitesse, engouffrant néanmoins suffisamment de choses pour avoir le ventre très bien tendu. Du chocolat, surtout. Chocolaaat... Un coup d'œil m'indiqua que le garçon n'était pas à table avec nous. Mais où était-il..? Cela commençait à m'inquiéter... Avant de devoir aller en cours, je me hâtai d'aller jeter un œil dans les couloirs à sa recherche. Au cas où. Impossible de le retrouver... L'heure sonna et je me rendis compte que j'allais être en retard si ne je me dépêchais pas. Je me mis donc à courir en direction de ma salle de classe... Me vautrant avec une classe indéfinissable au beau milieu du couloir, dix mètres avant la porte.

"Nom d'une tapette à mouches, pestai-je sans me relever. Je suis maudite."

Le professeur, alerté par le bruit de ma chute, surgit alors dans l'entrebâillement de la porte. C'était la directrice, celle qui nous avait présenté le Choixpeau la veille. Elle soupira en me voyant et déclara solennellement :

"Miss Mc Allister, j'ai la vague impression que vous avez quelques problèmes d'équilibre. Puis-je vous suggérer de vous relever et de nous rejoindre en cours avant d'être officiellement en retard ?"

J'obéis précipitamment et m'assis à la première place vide que je trouvais, sous les rires de mes camarades. Mince alors, je m'affichais de nouveau... J'allais finir par être la risée de tout le monde. Je soupirai et essayai de me concentrer sur mon premier cours de magie. L'enseignante nous expliqua ce qu'était la métamorphose et nous fit quelques exemples, sous mes yeux ébahis. Voilà qui était remarquable.

D'ailleurs, le reste de la journée passa à un rythme effréné. Histoire de la magie -que j'avais aussitôt renommé "cours de sieste"-, potions -qui me semblait tristement compliqué- et sortilèges -où j'eus le plaisir d'utiliser ma baguette pour la première fois, faisant roussir les cheveux de ma voisine au passage. Bon... Ca ne commençait pas très bien, mais au moins les gens étaient gentils. Il était déjà de notoriété publique que j'étais la personne la plus maladroite de l'école, mais je discutais néanmoins avec tout le monde. Quand enfin le soir arriva et que je retrouvai mes camarades dans la salle commune, je me dirigeai d'un pas sûr vers le garçon aux cheveux blanc. Il se trouvait tout seul dans un coin et je n'aimais pas ça. Personne ne devrait être tout seul. Je m'agenouillai devant lui et dis en souriant :

"Salut ! T'as passé une bonne journée ? Moi, c'est Elizabeth, mais tu peux m'appeler Lizzie !"

J'avais décidé de me présenter pour commencer, parce que c'était peut être moins gênant pour lui. Mais vu que j'avais décidé de lui parler, autant partir sur de bonnes bases... Et ce sujet de conversation en valait bien un autre, pas vrai ?


Dernière édition par Elizabeth Mc Allister le Ven 26 Juin 2015 - 16:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeJeu 25 Juin 2015 - 18:53
Les heures défilaient, et je restais ainsi, prostré contre moi-même devant le crépitement du feu de cheminée qui, semblerait-t-il, ne semblait pas vouloir s'éteindre. Je ne savais pas par quelle... Oui non, question idiote. Je devais me faire à l'idée que désormais, j'étais dans un endroit où il y avait énormément de magie, et que j'allais apprendre à l'utiliser moi-même. Je me demandais ce que ça faisait de pouvoir contrôler la magie, et de l'utiliser comme bon nous semblait. A première vue, cela semblait plutôt une bonne chose... Alors pourquoi mes parents voulaient-ils vivre en moldu ? Pourquoi ont-ils voulu se priver de la magie ? Était-elle dangereuse ? Y avait-il un prix à payer ? Cette question, que je ne soupçonnais même pas avant d'arriver ici, commençait à me rendre nerveux.

Je n'étais pas sur d'aimer cet endroit. Ce château semblait immense, et j'avais entendu des grondements inquiétants quand je me dirigeais vers la salle commune. J'avais entendu dire que c'était les escaliers, et qu'ils bougeaient dans tout les sens en n'en faisant qu'à leur tête. Ça se voyait qu'ils n'avaient pas prévus les lieux pour... pour des aveugles comme moi. J'allais me paumer en moins de deux, c'était clair. Je n'avais même pas commencé les cours, et je commençais déjà à les appréhender. J'expirai longuement pour tenter d'évacuer toute cette peur qui s'accumulait en moi, mais rien n'y fait : elle avait décidé de faire ami-ami avec moi. Je resserrais alors ma prise sur mes genoux, et enfonçait encore plus ma tête contre elles. Je n'avais pas envie d'y aller. Je n'avais pas envie d'apprendre la magie. Tout ce que je voulais, c'était rentrer chez moi, là où je me sentais à l'aise, là où je connaissais les lieux et le gens, les odeurs... Ici, tout m'était étranger, c'était un monde que je ne connaissais absolument pas, et aussi "magique" qu'on en disait, j'étais terrorisé. A défaut de pouvoir partir, j'avais envie de rester là, près du feu, à tout jamais. Soudain, je sentis une main se poser sur mon genoux, et instinctivement, j'eus un mouvement de recul, presque paniqué. Qui était-ce ?! Que me voulait-il ?!

- Ça va aller ? Tu devrais aller dormir, on va avoir du travail demain.

C'était une voix de fille. Elle devait sans doute avoir mon âge, à peu près. Je ne la connaissais pas. En même temps, je ne connaissais personne, ici. Absolument personne. Et apparemment, elle ne sembla même pas faire attention à mon mouvement de recul, car à peine avait-elle terminée sa phrase qu'elle se releva.

- Il est très très tard ! J'suis désolée j'dois aller au lit sinon je saurai pas me lever. Tu devrais faire pareil !

Dormir ? Comment est-ce que je pouvais dormir dans un état pareil ? Je l'entendit alors se diriger vers les dortoirs, la "regardant" filer avec un air perplexe peint sur mon visage. D'où est-ce qu'elle sortait, d'abord ? Il devait être au moins... non en fait je n'avais absolument aucune idée de quelle heure il était, c'pas comme si je savais lire l'heure en fonction de la température ou du placement du soleil ou je ne sais pas quoi. Ça n'existait que chez Daredevil ce genre de trucs. Daredevil... Un héros qui était devenu mon idole depuis cet incident... Cela faisait... deux ans maintenant... Non, ne pas y penser ! Ne pas y penser ! Ne pas...

...Les larmes coulèrent à nouveau.

***

La nuit passa... lentement, puis vint le lever du soleil. Je sentais sa douce chaleur caresser tendrement ma peau, et me tira de mon sommeil. De mon sommeil ? Je me leva lentement, et je sentis des draps qui recouvraient mes jambes, et un matelas sous mes fesses. Quand est-ce que j'étais part me coucher ? Je n'en avais aucun souvenir... Je me leva alors du lit, mais lorsque je me redressa sur mes deux jambes, je sentis mes forces me quitter et je tangua dangereusement avant de me rattraper in-extremis en m'accrochant au rebord du lit. Oulah... Je crois que le manque de sommeil commençait à se faire ressentir. Comme pour confirmer mes propos, un bâillement s'échappa de ma gorge, et mes yeux se mirent à me picoter. Je les frottai lascivement, puis chercha ma robe de sorcier à tâtons avant de l'enfiler. C'était quoi nôtre premier cours de la journée ? Comme par magie, ma main tomba alors sur un bout de papier à la texture étrange. Un parchemin ? Je le pris alors, et le déroula. Je ne savais pas trop pourquoi, étant donné que j'étais incapable de voir ce qui y était écrit, mais lorsque mon doigt tomba dessus, je sentis... du braille ! Je me mit alors à le lire, et découvrit alors qu'il s'agissait en fait de mon emploi du temps de la semaine. Je commençais donc les cours... avec méta... métamorphose ? Genre... transformer les choses ? Voilà qui était curieux... Je fourra alors mon bout de parchemin dans une poche de ma robe, et fila... où ? C'est vrai ça, l'emploi du temps ne fournissait aucune information sur la salle où aller... En voilà une journée qui commençait bien... Je sortit alors de la salle commune, et tenta de faire le chemin inverse pour me retrouver devant la Grande Salle. Je sentais l'odeur de la nourriture à plein nez, mais mon estomac était trop noué pour que je puisse avaler quoi que ce soit. Je me mit alors en marche vers les escaliers mouvants, et lorsque je me retrouva en face, je resta immobile quelques minutes, me demandant toujours comment j'allais trouver la bonne salle.

- Tu es perdu, petit ?

Je fis volte-face, chercha d'où provenait ces mots, mais je ne sentais aucune odeur humaine dans les environs. Qui avait parlé ?

- Ici, bonhomme ! Là !

Je me dirigeais alors vers le bruit, puis je tendis la main et découvrit avec surprise sous mes doigts... Une toile ? Je descendis alors, et mes doigts butèrent sur un cadre. Un tableau ? Un tableau qui parle ? Comment...?! Ah... oui... non, question idiote.

- Tu es perdu ?, répéta-t-il.
- Je... euh... oui. Je cherche la salle de Métamorphose.
- Ah, la métamorphose... Tout un art ! Prends ces escaliers sur ta droite, et va jusqu'au premier étage. C'est juste à droite !

Je bredouilla un remerciement bref, puis suivit son itinéraire. Apparemment, j'avais eu la chance de ne pas tomber sur un escalier mouvant, ou alors il n'avait pas envie de bouger pour le moment. Je tomba alors assez rapidement sur la salle en question, et attendit patiemment devant la porte le début du cours, avec une certaine nervosité.

***

La journée passa, et elle ne fut pas des plus glorieuses : je n'avais pas réussi à faire ne serait-ce qu'un semblant de métamorphose, et l'Histoire de la Magie semblait être le cours le plus long et le plus ennuyant de tous. Seul les sortilèges avaient réussi à rattraper le coup ; j'avais réussi à faire léviter une plume. Certes pas très haut, et à peine quelques secondes, mais j'avais réussi à faire de la magie ! C'était la première fois, et après la métamorphose, j'avais finit par croire qu'on s'était trompé, et que je n'avais aucun pouvoir. Mais j'avais réussi à faire léviter une plume, et même si ça semblait un mince exploit, pour moi cela représentait beaucoup.

Nous étions donc retournés dans la salle commune pour la fin de la journée pour attendre le diner. Si je n'avais pas faim pour le déjeuner, mon estomac commençait à me réclamer ma dose de nourriture. Je restais donc assis contre un mur, par terre, pas très loin du feu de cheminée. C'est alors que j'entendis, puis sentit quelqu'un approcher de moi. Il me fallut renifler quelques secondes pour reconnaitre cette odeur : la même jeune fille qui était venue me parler la veille. Je ne connaissais toujours pas son nom, cela dit. Je l'entendis s'accroupir en face de moi.

- Salut ! T'as passé une bonne journée ? Moi, c'est Elizabeth, mais tu peux m'appeler Lizzie !

Elizabeth ? Comme... Elizabeth Mc Allister ? La fille qui avait fait brûler les cheveux de sa camarade en cours de sortilège ? Alors c'était elle ? Étrangement, un petit sourire naquit au creux de mes lèvres au souvenir de ce moment. Elle avait créé une agitation monstre à ce moment-là. Mais il disparut aussi vite lorsque ma timidité me rattrapa. Il fallait que je lui réponde, n'est-ce pas ? J'ouvris alors la bouche, mais aucun son n'en sortit, alors je la referma en soupirant. Pourquoi était-ce si dur de communiquer ?

- ...Damien, fut la seule chose qui réussit à s'extirper de mes lèvres.

Mais à peine avais-je prononcé mon nom que j'entendis des ricanement au fond de la salle. Et des remarques déplaisantes. Et pas que sur moi. Je fronça alors les sourcils, et referma ma prise sur mes jambes.
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeJeu 25 Juin 2015 - 21:19
Le pauvre avait vraiment l'air désemparé, là. J'imaginais que ça ne devait pas être facile pour lui de se retrouver ici, tout seul, sans personne qu'il connaisse. En plus, vu qu'il était aveugle, ça ne devait pas être très facile de s'y retrouver dans ce château. Déjà que moi, en y voyant, je me paumais partout... Je continuais de sourire, décidée à effacer cette expression triste sur son visage. Soudain, un petit sourire se dessina sur son visage. Ca lui donnait une expression tellement douce, tellement vulnérable... A la fois chaleureuse et timide, comme un feu qui peine à s'affirmer. Ca me donnait envie de lui faire un gros câlin... Envie qui s'accentua lorsque son sourire disparut, cédant le pas à une expression gênée. Il soupira avant de répondre dans un souffle :

- ...Damien

Il m'avait paaarlééé ! J'en étais tellement contente que j'avais envie d'éclater de rire. J'allais répondre avec enthousiasme lorsque j'entendis des ricanements dans mon dos. Et des méchants commentaires, sur nous deux. Ca, c'était pas cool. Surtout que le garçon semblait mal le prendre : il fronçait les sourcils et serrait les bras autour de ses genoux... Et ça me mit en colère. J'avais réussi à lui parler et eux ils cassaient tout ? Pas possible. J'allais leur faire manger leurs dents. Je fis un dernier sourire à Damien et lui murmurai :

"Excuses-moi un instant."

Puis je me levai d'un bond et me dirigeai vers le fond de la pièce, droit sur le groupe qui se moquait de nous. C'était inadmissible. Même s'ils avaient au moins quatre ou cinq ans de plus que moi, je n'avais pas peur d'eux. On aurait pu appeler cela de la témérité, mais mon père vous aurait plutôt dit que je n'avais tout simplement aucun instinct de survie. Quoi qu'il en soit, je me dressai fièrement devant les quatre élèves plus âgés, coiffée de mes couettes de petite fille et habillée de l'uniforme tout neuf que j'avais revêtu le matin même. Je devais avoir tout l'air d'une petite poupée, mais je m'en fichais. J'étais en colère et la détermination qui brillait dans mes yeux ne devait laisser aucun doute à ce sujet. Vous ai-je déjà dit que j'avais le sang chaud depuis l'enfance ?

"Vous n'avez pas honte ? M'exclamai-je d'une toute petite voix aigue à l'intention de mes aînés. D'abord, quand on est bien élevé, on ne parle pas dans le dos des gens. On a le courage de ses opinions et on dit les choses en face. Et moi je vous dis en face que vous êtes malpolis et méchants et que si vous traitez les nouveaux comme ça, vous n'avez rien à faire à Poufsouffle, assénai-je un octave plus haut tant j'étais énervée. D'ailleurs, si vous permettez, je vous laisse, parce que je préfère encore parler à quelqu'un qui en vaut la peine que de gaspiller ma salive avec vous. Nah."

Je leur tirai la langue dans une attitude terriblement puérile -ce que j'étais et suis toujours, en fait...- et retournai d'une démarche altière en direction de Damien. Evidemment, ce qui devait arriver arriva... Et je trébuchai sur un tapis, juste avant d'arriver à destination. Je me retrouvai étalée de tout mon long juste devant lui, gênée et incrédule. Evidemment, ma chute engendra une salve de rires derrière moi et je cachai mon visage dans mes mains en râlant :

"Nom d'un hobbit joufflu, pas encore... J'suis maudite..."

Avouons-le, à l'époque, j'étais vraiment fan de littérature fantasy. J'en lisais tout le temps chez mon père, car ça permettait de m'évader de mon petit quotidien de moldue (ou plutôt née moldue, c'est comme ça qu'il fallait le dire). Alors j'avais dévoré tout un panel de livres sur le sujet, puis m'étais arrêtée sur le Seigneur des Anneaux. Mon préféré. Et accessoirement, ma référence... Pour être honnête, là j'aurais bien aimé avoir l'anneau unique pour pouvoir me cacher de tout le monde qui rigolait... Damien, à quelques centimètres de moi, devait me trouver bien ridicule.
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeJeu 25 Juin 2015 - 22:01
- Excuses-moi un instant.

Le ton qu'elle avait employé était plein de colère, inutile d'avoir des yeux pour s'en rendre compte. Je levais alors la tête vers elle, le visage empreint de curiosité, mais elle s'était levé d'un bond et filait droit vers le groupe d'élèves qui s'était moqué de nous quelques secondes plus tôt. Par réflexe, j'avais tendu la main pour essayer de l'en empêcher, mais tout ce que je fut capable de toucher était le bout de sa robe de sorcière, et seulement du bout du doigt. Pas du tout suffisant pour que je puisse la retenir et l'empêcher d'aller chercher les ennuis. Si j'avais eu un peu plus de courage, je me serais sans doute levé pour aller l'arrêter, mais... J'en fut parfaitement incapable. Je maudit intérieurement ma lâcheté et serra d'autant plus mes phalanges, au point de m'en faire presque mal. Si seulement...

- Vous n'avez pas honte ? D'abord, quand on est bien élevé, on ne parle pas dans le dos des gens. On a le courage de ses opinions et on dit les choses en face. Et moi je vous dis en face que vous êtes malpolis et méchants et que si vous traitez les nouveaux comme ça, vous n'avez rien à faire à Poufsouffle. D'ailleurs, si vous permettez, je vous laisse, parce que je préfère encore parler à quelqu'un qui en vaut la peine que de gaspiller ma salive avec vous. Nah.

Pourquoi... ? Pourquoi faisait-elle ça ? C'est vrai quoi, elle ne me connaissait pas. Je ne lui avait dit qu'un seul mot depuis le début de nôtre rencontre, et c'était mon prénom. Comment est-ce qu'elle pouvait savoir que je valais la peine qu'elle "gaspille sa salive" comme elle disait ? Pourquoi est-ce qu'elle prenait le risque de se mettre ses ainés à dos dès le premier jour pour moi alors qu'elle venait à peine de me rencontrer ? Et quand je dis rencontrer... c'était un mot bien fort. Alors pourquoi, bon sang ?! Je l'entendais alors revenir vers moi d'un pas assuré, lorsque soudain j'entendis un fracas, comme si quelque-chose était tombé sur le plancher, juste devant moi. Par pur réflexe, je me redressa en me collant contre le mur, mon sang n'ayant fait qu'un tour. Qu'est-ce que... ?!

- Nom d'un hobbit joufflu, pas encore... J'suis maudite...

...Ne me dites pas que... C'était elle qui venait de tomber ? Et comme elle semblait ne pas se relever immédiatement, je me pencha vers elle avec prudence, et tâtonna le sol jusqu'à la trouver. Mes doigts effleurèrent ses cheveux et un bout de... ruban ? Bref, je ne m'attardai pas trop dessus par timidité, et chercha ses épaules pour l'aider à remonter. Bon... Ce ne fut pas non plus très glorieux étant donné que j'étais plutôt maigrichon, et que ma cécité ne m'aidait pas vraiment. J'entendais encore le ricanement de mes ainés plus loin, plus discrets que tout à l'heure, mais suffisamment pour que je puisse les entendre. Il fallait dire que j'avais une ouïe plus sensible que n'importe qui. Mais je décida de les ignorer royalement, cette fois. L'important était de savoir si Elizabeth allait bien. Heureusement, elle finit par se remettre sur ses deux pieds.

- Ça va ? Tu ne t'es pas fait mal ?, lui demandais-je, inquiet.

Me rendant compte que j'avais toujours mes mains sur elle, je les retirai vivement en sentant le sang me monter aux joues, et recula d'un pas, me collant à nouveau au mur, le nez ayant piqué vers le sol.

- Tu... Tu devrais faire attention. Quand tu marches... Tu pourrais te blesser, bafouillais-je timidement.
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeJeu 25 Juin 2015 - 23:02
J'étais en train de me demander comment j'allais me sortir de ce mauvais pas lorsque à ma plus grande surprise, Damien se pencha pour tâtonner dans ma direction. Je baissai les mains de mon visage pour le regarder, interloquée. Il essayait de m'aider, là. Non ? Il arriva finalement à l'une de mes couettes et effleura mon ruban, puis continua jusqu'à mes épaules. J'étais tellement étonnée qu'il m'aide que je ne réagis qu'à ce moment-là, m'appuyant légèrement sur lui pour me lever. Il était aveugle, timide et on venait de se moquer de lui -probablement à cause de moi- et il m'aidait malgré tout... Ca, c'était vraiment, vraiment gentil. Je me remis debout grâce à lui, le regardant avec un léger sourire. Oui, ce garçon valait vraiment la peine.

- Ça va ? Tu ne t'es pas fait mal ?, demanda-t'il avec inquiétude.

Oh, c'était vraiment trop gentil ! J'allais répondre lorsqu'il retira rapidement ses mains de mes épaules en rougissant. Il recula précipitamment en se collant contre le mur, fixant -attendez, est-ce qu'on peut dire ça d'un aveugle ?- le sol avec l'énergie du désespoir.

- Tu... Tu devrais faire attention. Quand tu marches... Tu pourrais te blesser, bafouilla-t-il en rougissant encore plus.

Oh, le pauvre... Je l'avais mis dans l'embarras... Ca, ça n'était vraiment pas gentil de ma part. J'aurais mieux fait de rester tranquille dans mon coin et de ne pas l'embêter. J'essayai de reprendre une contenance et répondis doucement :

"C'est rien. Je tombe tout le temps. T'as dû le... Comprendre hier, à la répartition."

J'allais dire "voir", mais en fait je me demandais si ça ne l'aurait pas encore plus gêné que je dise quelque chose en rapport avec la vue. Puis je me reprochai moi même cette pensée. Si j'étais à sa place, la dernière chose que j'aurais voulu, c'était qu'on pense à moi comme à quelqu'un d'anormal. J'aurais aimé qu'on me considère comme n'importe qui, langage compris. Enfin, peut être qu'il ne pensait pas pareil que moi. Néanmoins je tentai une petite blagounette sur le sujet, histoire de tâter le terrain :

"Y'avait pas besoin de le voir pour trouver que j'étais ridicule quand j'suis tombée avec le Choixpeau, pas vrai ?"

J'esquissai un sourire alors que quelqu'un hoquetait derrière nous. Comme si le fait que je parle de voir à un aveugle était une abomination. D'ailleurs, quelqu'un me lança avec un air courroucé :

"Ta mère ne t'as jamais appris à ne pas parler aux gens ce que qu'ils n'ont pas ?"

Je me figeai et serrai les poings. C'était plus ou moins un sujet tabou... Sarah, qui était arrivée quelques secondes plus tôt, allait répliquer à ma place mais je la pris de vitesse. Je répondis d'une voix sèche et cassante :

"Je n'ai plus de mère."

Puis, sans plus attendre, je pris la fuite, décidée à ne plus jamais me montrer dans cette fichue salle commune. J'entendais derrière moi la jeune fille expliquer avec humeur ce que je lui avais dit dans le train au sujet de ma famille, mais je m'en fichais. Qu'ils sachent tous que j'étais une petite née moldue de rien du tout, dont la mère était morte de façon horrible et élevée par son père. Qu'ils le sachent ! Je m'en fichais. Je sortis en courant, traversant les couloirs aussi vite que possible. Je montai un ou deux escaliers, avant de me retrouver -allez savoir comment- dans des toilettes. Au premier étage. Je claquai la porte et allai m'assoir par terre, dans le fond de la pièce. Derrière les cabines, là où personne ne pouvait me voir en entrant. Et je fondis en larmes.

Ca avait vraiment été une des pires journées de ma vie. J'avais essayé de garder le moral, mais avec tout ce qui était arrivé.... Les chutes, le retard, le fait que je m'étais perdue -deux fois-, qu'on s'était moqué de moi, plus la mention de ma mère... Là, s'en était trop. En plus j'étais nulle en magie. J'avais vraiment honte. Et très envie de m'en aller, de retourner chez moi et de faire un gros câlin à mon père. Mon gentil papa qui me dirait "Lizzie chérie, ça ne sert à rien de pleurer. Je suis là." Mais il n'était pas là. Il ne le serait plus avant longtemps. Et ce constat me fit pleurer encore plus. Je ramenai mes genoux contre mon torse et enfouit mon visage dans mes mains, mes épaules secouées par des sanglots étranglés.

Après tout, je n'étais sûrement pas faite pour être sorcière.
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeVen 26 Juin 2015 - 1:50
- C'est rien. Je tombe tout le temps. T'as dû le... comprendre hier, à la répartition.

A la répartition ? Une minute... C'était ELLE qui était tombée ? Je n'avais pas fait le rapprochement jusqu'ici... Donc pour résumer : c'était la même personne qui était tombée le soir de la répartition, qui avait brûlé les cheveux de sa camarade en sortilèges, et celle qui venait de tomber devant moi à l'instant même ? C'était une seule et même personne tout ce temps ? J'aurais jamais cru possible qu'il puisse arriver autant de malheur à quelqu'un en aussi peu de temps. Elle devait porter sur ses épaules toute la malchance du monde, je ne voyais pas autrement. En tout cas, elle semblait avoir hésité sur le fait de prononcer le verbe "voir" dans sa phrase. Sans doute à cause de ma cécité. Je ne pouvais m'empêcher de remercier cette petite attention de sa part. Ce n'était peut-être pas grand chose, mais cela prouvait qu'elle ne voulait pas me vexer, et que donc elle faisait attention à ce qu'elle disait pour moi. On avait rarement été aussi prévenant à mon égard, à l'exception bien sur de ma famille. Cela me fit chaud au cœur.

- Y'avait pas besoin de le voir pour trouver que j'étais ridicule quand j'suis tombée avec le Choixpeau, pas vrai ?

Ah, cette fois elle l'avait clairement dit. Je crois qu'elle voulait -je présume- me faire passer une sorte de message. Comme pour dire qu'au final, la vue ce n'était qu'une chose presque "facultative", que je n'avais pas besoin de ça pour vivre correctement, et surtout rire. Sans doute en corrélation avec mon humeur plutôt maussade du moment... Elle essayait de me remonter le moral je crois... Et ça me toucha encore plus. C'était la première personne depuis que j'étais ici qui se souciait vraiment de comment je me sentais. Et encore plus vis-à-vis de ma cécité. Pas comme ces lourdauds, au fond. D'ailleurs, l'un d'entre eux prit la parole.

- Ta mère ne t'as jamais appris à ne pas parler aux gens ce que qu'ils n'ont pas ?

Bon sang, mais c'était quoi leur problème à la fin ?! Qu'est-ce qu'ils cherchaient à accomplir en se moquant de première années comme nous ?! Ils aimaient ça, profiter de leur âge et de leurs connaissances supérieures pour nous ridiculiser, c'est ça ? Ces types commençaient à me mettre hors de moi. Je serrais les poings, et fronçais les sourcils. Si seulement j'étais moins faible... Je leur aurait expliqué le fond de ma pensée. Et pas de la même manière comme l'avait fait Elizabeth. De manière plus... physique. L'envie m'en démangeait la peau.

- Je n'ai plus de mère, répondit-elle sèchement.

A ce moment-là, mes poings se relâchèrent brutalement, et mon visage empreint de colère laissa place à la surprise. Quoi ? Elle n'avait... Avant même que je ne termine le court de ma pensée, elle s'éloigna de moi, d'eux, et je me rendis compte qu'elle sortait de la salle commune. Cette fois, c'en était trop. Beaucoup trop. Je m'approcha de celui qui avait prononcé ces mots, et sans même viser, je frappa du poing devant moi. Et je crois que j'ai touché le ventre, vu comment c'était mou. Et j'étais peut-être maigrichon, mais ce coup portait toute ma colère, et c'était suffisant pour que ça lui fasse mal. Je le sentais sous mes doigts se replier sur lui-même, le souffle coupé, et je lui asséna un autre coup. Je visais la joue, mais mon poing toucha la tempe. Pas grave, ça en revenait au même. Personne ne sembla répondre, alors j'en profita pour quitter les lieux à mon tour, le visage figé dans la haine. Tombé dans la bonne maison ? Je n'en était plus aussi sûr. J'aurais presque cru que les "méchants" auraient été les Serpentards, vu leur animal emblématique, mais il faut croire que les blaireaux méritaient également leurs noms !

Je tentais alors de retrouver des bruits de pas, mais je n'entendit que le silence. Merde, elle avait filé ! Je n'allais pas pouvoir la retrouver aussi facilement que je ne l'aurais cru. Mais... Je sentais en quelque-sorte son odeur. Pas comme si elle était près de moi, mais plutôt comme si... comme si elle avait laissé une trace derrière elle. Je reniflais l'air autour de moi, et tenta de suivre la piste que semblait indiquer mon nez. Je n'étais pas vraiment coutumier à faire ce genre de choses, alors il me fallait parfois insister sur certains endroits pour savoir où elle était passée. Mais le pire fut quand je découvris qu'elle avait emprunté les escaliers mouvants. Bonjour pour la retrouver là-dedans ! Néanmoins j'avais décidé de ne pas abandonner lorsque j'entendais sa dernière phrase résonner dans ma tête. Elle était comme moi. Elle avait perdu un parent. Je ne pouvais pas la laisser seule après avoir entendu cela. Surtout après la remarque que cet autre abruti lui avait fait. Je monta alors les escaliers en humant l'air, et au bout de quelques minutes de bataille, je finit par la retrouver. Je ne connaissais pas cet endroit, mais je finis par le comprendre lorsqu'une certaine odeur me parvint aux narines. Arf... Elle s'était cachée dans les toilettes. Et celles des filles, je supposais. Je tentais néanmoins de sentir une autre odeur que la sienne, mais il n'en fut rien. Bah, foutu pour foutu ! De toute façon, je venais de frapper un élève, et je m'attendais à recevoir la punition qui allait avec. Alors ce n'était pas une effraction dans les toilettes des filles qui allait me faire peur ! Je rentra alors, et cette fois je ne suivit pas la piste de l'odeur, mais celle des sanglots. Et l'entendre ainsi me noua la gorge. Elle était vraiment comme moi. Bien plus que je ne l'aurais cru quelques minutes plus tôt. Je posa alors la main sur la porte de la cabine, et après une longue inspiration silencieuse, je l'ouvrit lentement. Elle était là. En train de pleurer. Et honnêtement, j'étais à deux doigts de pleurer avec elle. Seulement, arrivé là, je ne savais pas quoi lui dire. C'est vrai quoi, je n'avais jamais réconcilié quelqu'un, et encore moins une fille ! Néanmoins, je me devais de faire quelque-chose. Je m'avança alors vers elle, et lentement, j’approchai ma main jusqu'à atteindre ses cheveux. Je posa alors ma paume sur le sommet de son crâne, et sortit la première chose qui me vint à l'esprit.

- Ne pleures plus. Ta mère ne voudrait pas te voir ainsi.

Je n'étais pas vraiment sûr que de parler de sa mère dans ces circonstances était des plus appropriés, alors je m’empressai de rajouter :

- Moi j'ai perdu mon père. Alors je sais ce que c'est. Eux, ne savent pas.
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeVen 26 Juin 2015 - 10:05
J'étais tranquillement en train de sangloter dans mon coin quand quelqu'un entra dans les toilettes. La malchance me poursuivait. Je n'avais pas déjà assez eu de problèmes comme ça en deux jours, il fallait encore que quelqu'un vienne m'embêter ? De toute façon c'était trop tard et je n'avais plus envie de faire semblant. Alors je continuais à pleurer. J'entendis quelques pas qui venaient vers moi mais ne bougeai pas d'un cil. Quelqu'un poussa la porte derrière laquelle je m'étais cachée et entra. Décidément, on m'en voulait personnellement. Je sortis mon visage de mes mains et tombai nez à nez avec Damien. Mince alors. Je reniflai avec difficulté en essayant de cacher mes larmes pour ne pas avoir l'air encore plus idiote. Même s'il ne le voyait pas, ça ne faisait aucune différence à mes yeux. Il s'avança vers moi et posa la main sur ma tête. Un peu comme le faisait mon père, quand je pleurais. Sauf que lui, il avait mon âge. Et qu'il semblait aussi triste que moi.

- Ne pleures plus. Ta mère ne voudrait pas te voir ainsi.

Ce commentaire me fit l'effet d'un electrochoc. Maman disait toujours "ça, c'est ma petite fille, toujours heureuse." Elle le disait TOUJOURS. Parce qu'elle aimait quand je riais et que je m'amusais. Quand je faisais la folle et que tout allait bien. Je reniflai à nouveau en essuyant mon visage avec ma manche. Et il ajouta :

- Moi j'ai perdu mon père. Alors je sais ce que c'est. Eux, ne savent pas.

Lui aussi... Il savait ce que ça faisait. Il avait vécu la même chose. Peut être bien. Et lui... Il avait pleuré la veille. Comme moi. Nous étions pareils. Et ça me faisait du bien de voir que je n'étais pas toute seule. Même si les autres s'étaient moqué de moi, même si je m'étais cassé la figure juste sous son nez... Il était venu pour moi. Il voulait me réconforter.

Alors, j'eus la réaction la plus logique à mes yeux -mais peut être aussi la plus bizarre à ceux de n'importe qui d'autre- et me levai pour lui faire un câlin. D'une part, parce que j'en avais bien besoin, et d'autre part, pour le remercier. Il n'était pas obligé de le faire. Il aurait pu... Simplement m'ignorer et aller tranquillement dîner avec les autres. Mais il ne l'avait pas fait. Une nouvelle larme coula sur ma joue et vint s'écraser sur son épaule. Je murmurai d'une voix tremblante :

"Merci."

Il n'était peut être pas mon père, mais il se souciait de moi, de toute évidence. Il me ressemblait et, moi aussi je me souciais de lui. Alors... C'était normal que je me sente bien, à ce moment là. A le tenir dans mes bras, comme quelqu'un qu'on aime. Même si je ne le connaissais pas vraiment et que je l'avais vu pour la première fois la veille... J'avais l'impression de trouver un écho de moi en lui. De nombreux bruits de pas à l'extérieur me rappelèrent qu'il était l'heure de dîner et je relâchai le garçon précipitamment alors que mon ventre signalait son auguste présence dans un grognement des plus mélodieux. J'eus un petit rire gêné et marmonnai :

"Pardon, j'ai faim..."

Je courrus aux robinets pour m'asperger le visage avec de l'eau, histoire qu'on ne voie pas trop que j'avais pleuré -mission impossible vu que mes yeux étaient tellement rouges qu'on aurait dit un panda atteint de myxomatose- puis laissai tomber. De toute façon, c'était pas si terrible que ça. Je m'essuyai les mains dans ma jupe -bon, avouons-le, j'ai jamais été spécialement classe- et revins vers Damien. Je le saisis par la main avec un sourire et l'entraînai vers le couloir en déclarant :

"Allons manger, on pourra discuter après !"


Heureusement, nous n'eûmes aucun mal à trouver un groupe d'élèves qui se rendait dans la Grande Salle et à les suivre. Je m'installai avec lui au bout de la table des Poufsouffle, essayant de faire bonne figure malgré mon visage rougi. D'une certaine façon, j'étais rassurée qu'il soit assis juste à côté de moi. Un coup d'œil vers nos camarades de maison m'indiqua que celui qui avait fait une remarque mesquine au sujet de ma mère n'était pas là. D'ailleurs, à notre arrivée, deux élèves plus âgés s'étaient levés et se dirigeaient vers la table des professeurs... Ils s'arrêtèrent devant la femme qui m'avait ramenée au dortoir la veille et je réalisai seulement qu'il s'agissait de la directrice de notre maison. Le professeur Mac... Mac... Davidson ? Quelque chose dans ce goût-là. En tout cas, la discussion semblait très animée et lorsque l'un des garçons tendit le doigt dans notre direction, je fronçai les sourcils. Qu'est-ce qu'on avait fait ? A ce moment, Sarah nous vit et se leva pour venir nous chuchoter :

"Le garçon que Damien a frappé pour te venger a été se plaindre au professeur Mac Davidson, qui l'a envoyé à l'infirmerie. Ces deux-là essaient de plaider sa cause en disant qu'il n'avait rien fait, mais heureusement pour vous on est déjà passées par là avec les filles pour donner notre version des faits. Je pense qu'elle laissera couler pour cette fois, mais elle voudra probablement vous convoquer dans son bureau histoire de donner le change."

Elle s'interrompit un moment puis posa une main sur l'épaule de chacun de nous en ajoutant :

"Vous inquiétez pas les choux, on est pas tous comme eux. Vous êtes mal tombés, c'est tout. Oubliez ces imbéciles et bienvenue à Poufsouffle."

Elle nous sourit, déposa un baiser sur ma joue et ébouriffa les cheveux de Damien avant de retourner s'asseoir avec ses amies. Je fixai mon voisin de table, ébahie. Attends une seconde. Il avait tapé ce garçon ? Pour moi ? C'était à la fois très bizarre -et légèrement violent- mais terriblement touchant. J'avais de nouveau envie de pleurer, tiens. Mais plus pour la même raison. Je sentais les sanglots revenir et secouai la tête pour les évacuer, mon contentant de le serrer très fort dans mes bras en murmurant :

"Merci... T'es vraiment quelqu'un de bien."

Un type bien qui tape les autres. Bon, il l'avait cherché, le grand, là. Rien à faire. Damien était officiellement mon nouveau héros.
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeVen 26 Juin 2015 - 13:25
Je sentis la tête d'Elizabeth se relever vers moi sous ma main, et même si ma timidité m'incitait à l'enlever par respect, elle resta sur sa tête. Je l'entendais renifler, et tenter de faire sécher ses larmes avec ses manches. Je lui aurais bien prêté un mouchoir pour qu'elle ne se salisse pas, mais je n'en avais pas sur moi... Soudain, elle se leva presque en bondissant, et je sentis son corps se coller contre le mien. Sous le coup de la surprise, j'avais reculé d'un pas et failli tomber, mais je m'étais rattrapé in-extremis. Mes joues virèrent au pivoine, ne sachant pas vraiment comment réagir à ça. Je ne savais même pas quoi faire des mes mains qui étaient restés figés en l'air quand j'avais perdu l'équilibre. Est-ce que... est-ce que je devais lui rendre ? La serrer dans mes bras à mon tour ? Maladroitement, c'est ce que je fis. Après tout, elle avait pleuré, alors un peu de réconfort ne pouvait pas lui faire de mal... enfin j'espérais.

- Merci.

Sa voix était faible, tremblante. Cela me peinait de l'entendre comme ça. Elle qui, il n'y avait même pas quelques minutes, débordait d'énergie et de bonne humeur. Il ne fallait pas qu'elle gâche cette joie de vivre... Soudain, j'entendis alors de nombreux bruits de pas depuis l’extérieur, et Elizabeth sembla les avoir entendus à son tour, car elle se dégagea de mes bras presque brusquement. Puis son ventre grogna famine, ce qui lui tira un petit rire. Ouf, elle recommençait à rire... Quelque-part, ça me soulageait de l'entendre. Ça voulait bien dire qu'elle allait mieux... non ? C'était tout ce que je lui souhaitais.

- Pardon, j'ai faim...

Je secouais lentement la tête, puis elle se dirigea vers les robinets pour faire... je ne savais quoi. Enfin, supposais qu'elle se mettait de l'eau sur le visage, mais je ne pouvais pas en être sûr. Elle sembla s'arrêter au bout de quelques secondes, puis finit par revenir vers moi. Je sentis alors sa main saisir la mienne, puis m'entrainer avec elle dans les couloirs. Mes joues se mirent à rougir de nouveau, me rendant compte que je tenais la main à une fille. Cette situation était loin de me mettre à l'aise, mais je la suivit en silence, un léger sourire presque invisible qui flottait aux lèvres. Nous arrivâmes donc jusqu'à la Grande Salle, et nous nous installâmes en bout de table, l'un à côté de l'autre. A vrai dire, j'étais un peu nerveux à l'idée de me retrouver au même endroits que ces types. Et si ils nous cherchaient encore des noises ? Peu probable, il y avait les professeurs juste en bout de table. Ils n'auraient pas l'audace de venir nous embêter sous leurs yeux. Alors que je commençais à remplir mon assiette, quelqu'un vint à nôtre niveau. Qui était-ce ? J'avais l'impression d'avoir déjà senti son odeur...

- Le garçon que Damien a frappé pour te venger a été se plaindre au professeur Mac Davidson, qui l'a envoyé à l'infirmerie. Ces deux-là essaient de plaider sa cause en disant qu'il n'avait rien fait, mais heureusement pour vous on est déjà passées par là avec les filles pour donner notre version des faits. Je pense qu'elle laissera couler pour cette fois, mais elle voudra probablement vous convoquer dans son bureau histoire de donner le change.

Ah, je crois que je reconnaissais cette voix. C'était celle qui tentait de leur expliquer la situation d'Elizabeth... juste avant que je n'arrive pour couper court à la conversation. A ce propos... Il était à l'infirmerie ? J'avais frappé si fort que ça ? Je savais que j'étais très en colère et que donc j'avais mis toute ma force dedans, mais la force d'un gamin de 11 ans... Était-ce vraiment suffisant pour envoyer quelqu'un à l'infirmerie ? A moins qu'il jouait la comédie. J'avais déjà vu ça, à l'école primaire moldue. Des gamins qu'on touchait à peine et qui criaient à la mort pour attirer l'attention et passer pour la victime. Il existait encore des gens de ce genre à leur âge ? Je ne pouvais m'empêcher de trouver ça... pathétique. Je sentis alors une main se poser sur mon épaule, et ma tête tourna vers elle.

- Vous inquiétez pas les choux, on est pas tous comme eux. Vous êtes mal tombés, c'est tout. Oubliez ces imbéciles et bienvenue à Poufsouffle.

Sa main se leva alors pour venir ébouriffer mes cheveux affectueusement. Je bredouilla un remerciement bref, quasi inaudible, et retourna sur mon assiette pour cacher ma gêne. Non, décidément je n'étais vraiment pas à l'aise avec les inconnus. Je sentis alors les bras d'Elizabeth s'enrouler contre moi à nouveau, manquant de faire passer mon cornichon de travers.

- Merci... T'es vraiment quelqu'un de bien.

Je ne savais pas vraiment comment répondre à ça... Tellement de phrases se bousculaient dans ma tête, et je ne savais pas lesquelles choisir. Au pire... Et si je me muais dans le silence ? Non, elle méritait mieux que ça. Elle était gentille, et elle prenait la peine de me parler. Je la remercierais d'une bien étrange façon en me taisant. Je passa alors ma main derrière ma tête, et le frottais nerveusement en bougeant mes yeux dans toutes les directions.

- Je... Non... C'est rien... Enfin, si... Euh, j'veux dire...

N'arrivant pas à dire une phrase cohérente, je me contenta de piquer du nez, et expira longuement. Je devais vraiment avoir l'air ridicule, à bafouiller comme ça... J'avalai ma salive, qui passa difficilement dans ma gorge, et ouvrit à nouveau la bouche.

- Il avait pas à dire ça. Mais j'ai sans doute causé plus de problème que j'en ai résolu...
- Bien le bonsoir, jeune gens !

Frôlant la crise cardiaque, je bondit en arrière dans un cri de surprise, ce qui me fit littéralement tomber à la renverse. Qui avait parlé ?! La voix semblait si près de moi que c'était comme si elle avait résonné dans ma tête !

- Oh, pardon petit, je t'ai fait peur ?

Je tournait la tête dans tout les sens, cherchant à savoir d'où pouvait provenir cette voix. Ce n'était clairement pas un élève ! Elle était trop grave. Et je ne sentais pas d'odeur à part celles des élèves du coin. Je me redressais plus ou moins avec difficulté.

- Du calme, c'est le Moine Gras !, expliqua l'un des élèves.

Le... Moine Gras ? J'arquais un sourcil, dubitatif. Qu'est-ce qu'un moine venait faire dans une école ? Et puis ça n'expliquait pas le fait que je ne sentais pas son odeur.

- C'est un fantôme, précisa-t-il alors, comme si il venait de se rappeler que je ne pouvais pas voir.
- Enchanté !, répliqua ledit moine.

Un... fantôme... ? UN FANTÔME ?! Genre... Genre un VRAI fantôme ? Celui des morts ?! Ça exi... Oui, non, question idiote. En fait, il allait vraiment falloir que j'apprenne a arrêter de me poser des questions ici. On était au beau milieu d'un château qui nous apprenait à utiliser la magie. J'avais envie de dire, une fois qu'on savait ça... Plus rien ne pouvait me surprendre. En théorie. Je me rassieds alors à ma place, un air toujours effaré peint sur mon visage.

- C'est vraiment un monde de barges, ici..., murmurais-je à moi-même, la tête dirige vers le fantôme qui avait lévité à l'autre bout de la table.
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeVen 26 Juin 2015 - 15:30
Bon, il n'avait pas l'air tellement habitué à ce qu'on le touche, Damien. Parce qu'à chaque fois il semblait choqué et tournait la tête vers moi, genre : "c'est quoi cette folle ?". Peut être qu'il faudrait que j'apprenne à contenir mon enthousiasme câlinesque. Peut être. Surtout si je voulais que nous devenions amis, tous les deux. Parce que depuis que Damien était officiellement mon héros -c'est à dire environ cinq minutes plus tôt-, j'avais résolu de devenir son amie. En fait, après réflexion, j'y avais pensé dès la première fois où je l'avais vu.

D'ailleurs, il mit un peu de temps à me répondre et je me demandais si je ne ferais pas mieux de le lâcher. De le laisser tranquille. Seulement, moi, j'étais le genre de petite fille à câliner tout le monde. Parce que j'aimais ça, tout simplement. Finalement, il se frotta l'arrière de la tête d'un air gêné en regardant en tous sens -si l'on peut dire...- et répondit :

- Je... Non... C'est rien... Enfin, si... Euh, j'veux dire...

Ses hésitations étaient tellement adorables... Il était timide, pas de doute là-dessus. Ca mériterait bien un autre câlin, mais je n'avais pas encore fini le premier... Alors, voilà. Il finit par baisser la tête et respirer très fort, avant d'ajouter :

- Il avait pas à dire ça. Mais j'ai sans doute causé plus de problème que j'en ai résolu...

Je haussai les épaules, me fichant pas mal qu'on ait des problèmes. Le simple fait qu'il avait fait ça me semblait tout simplement adorable de sa part et peu m'importaient les conséquences. J'allais le lui dire quand soudain une tête chauve apparut au beau milieu de notre table. Blanche. Enfin. Transparente. Et ça flottait dans le plat juste en face de Damien. QUOI ?!? Mais qu'est-ce que c'était que ce truc là ?!? Je poussai un petit glapissement aigu en m'écartant de mon futur nouvel ami lorsque la... Chose s'exprima d'une voix grave :

- Bien le bonsoir, jeune gens !

Ledit futur ami fut encore plus surpris que moi -logique, il ne l'avait littéralement pas vu venir, ce coup-là !- et tomba à la renverse. Je me levai d'un bond pour l'aider alors que la Chose ajoutait :

- Oh, pardon petit, je t'ai fait peur ?

Damien avait l'air carrément affolé et tournait la tête dans tous les sens, probablement à la recherche de l'origine du bruit. Je pensais qu'il devait avoir une espèce de... D'instinct, dans le genre Daredevil. Et que du coup il sentait plus ou moins les gens : mais pas les fantômes, de toute évidence. D'ailleurs... Comment se faisait-il qu'un FANTOME SE TROUVE AU BEAU MILIEU DU PLAT DE PETITS POIS ?!? Parce que c'était un fantôme. De toute évidence. Ou alors il y avait eu méprise concernant la sorte de champignons utilisés pour farcir le rôti. J'aidai Damien à se relever, sans quitter le spectre des yeux.

- Du calme, c'est le Moine Gras !, expliqua le garçon en face de nous.

Le moine gras ? Qu'est-ce que c'était que ce pseudonyme à deux pences ? Si j'étais un fantôme, moi, j'aurais trouvé un nom plus classe pour vivre mon éternité. Genre... Genre... La grande souveraine des Ectoplasmes. De toute façon, personne ne saurait ce que j'étais vraiment avant ma mort, pas vrai ? Autant vivre sa mort en paix. Hem... Attendez, c'était plus que curieux comme concept, ça. Et puis d'abord, pourquoi ce fantôme se trouvait il a) dans une école b) la tête dans un saladier rempli de petits pois ? Il n'avait pas de meilleur endroit pour se mettre ? J'étais tellement ébahie que je n'avais même pas pensé à préciser ce qu'il se passait à l'adresse de Damien et que le garçon en face ajouta :

- C'est un fantôme
- Enchanté !,
répliqua le moine.

J'écarquillai encore plus les yeux -si une telle chose était possible- et tournai un regard effaré vers la table des professeurs... En croisant le regard amusé de Neville. Il semblait bien rire de la réaction engendrée par le spectre et je détournai aussitôt les yeux pour ne pas rater une seule seconde de cette remarquable rencontre. Damien se rassit et j'en fis de même, sidérée, pendant que le "moine gras" allait discuter à l'autre bout de la table, installé dans un plat de poulet. Je me souvins alors que "L'Histoire de Poudlard" mentionnait en effet des ectoplasmes... Je n'y avais pas prêté attention sur le moment, pensant naïvement que c'était peut être une légende, comme dans la plupart des maisons hantées. Qu'est-ce que c'était que ce château de folie ?

- C'est vraiment un monde de barges, ici..., murmura Damien en tournant la tête en direction du spectre.
-Tu plaisantes ? M'exclamai-je avec un immense sourire plaqué sur le visage. Mais c'est carrément trop super génial !"

Je sautillais sur ma chaise, pressée de faire quelque chose. De dire quelque chose. Il fallait que j'exprime mon ahurissement, là. Après un "wahouw, j'y crois pas !" des plus bruyants, je me penchai sur ma chaise pour observer les multiples fantômes qui se trouvaient un peu partout dans la pièce. Ebouriffant. J'en avais les couettes toutes chamboulées, là. Oh oui, c'était obligatoire : j'allais devoir en apprendre plus. Alors je me mis à chuchoter à l'oreille de Damien :

"Attends, t'imagines ? Si y'a des fantômes, il doit y avoir d'autres choses encore plus folles ! Genre, des licornes. Des fées, peut être bien ! J'aimerais tellement voir une fée ! Et même peut être que si on se débrouille bien on pourra découvrir des secrets... Voire des trésors ! Moi je dis, ce château nécessite qu'on lance une exploration approfondie au plus tôt !"

Sans vraiment m'en rendre compte, je l'avais directement inclus dans mes plans de conquête de Poudlard. Peut être que j'allais un peu vite en besogne. C'était même certain. Mais je ne m'en rendais pas compte, parce qu'en général ma bonne humeur suffisait à gagner tout le monde à ma cause. En plus, là, j'étais entrée dans une passade fantaisiste, celle où j'ai les yeux qui brillent et où je me sens prête à remonter les chutes du Niagara à la nage... Contre le courant. Quoi qu'il en soit, j'étais dans un tel état d'excitation que je ne lui avais même pas demandé son avis. En fait, j'avais bêtement pensé qu'il serait probablement aussi intéressé que moi par les mystères et merveilles du château... Et il n'eut pas vraiment le temps de me détromper dans l'immédiat puisque Neville choisir cet instant pour intervenir :

"Bonsoir, jeunes gens. Alors Eliza, il paraît que tu fais déjà des vagues ?"

Whoops. Je me tournai vers lui, légèrement gênée. Il éclata de rire et commenta doucement :

"Ne vous inquiétez pas, Myrcella n'a pas l'intention de vous punir. Le garçon qui s'est plaint de vous a été renvoyé dans son dortoir par l'infirmière, parce qu'elle l'a surpris pendant qu'il essayait d'aggraver son œil au beurre noir lui-même. Il devait très certainement avoir honte de s'être fait corriger par un petit nouveau alors il a voulu se faire passer pour une victime. Du coup, c'est surtout lui qui est ridicule."

Il posa doucement la main sur mon épaule et murmura :

"Essaies de ne plus te perdre dans les couloirs, d'accord ? On m'a dit que tu avais été retrouvée à trois heures du matin, cette nuit.

-Heu...
Marmonnai-je en déglutissant. Ben, j'me suis perdue."

Il éclata de rire et nous salua en lançant un mystérieux :

"C'est en se perdant qu'on se trouve !"

Quoiii ? Qu'est-ce que c'était supposé vouloir dire, ça ? Que je devais me perdre encore plus souvent ? Je finirais par beaucoup me trouver, si je continuais comme ça. De toute évidence, j'avais un peu de mal à comprendre les métaphores et autres figures de style et j'avais pris la chose de manière littérale. Je me tournai vers Damien, perplexe.

"T'y comprends quelque chose, toi ? Ou c'est moi qui suis une pintade et qui ne comprends rien à rien ? Ou alors il a vraiment demandé que j'retourne me perdre dans les couloirs ?"


Je clignai des yeux avant d'ajouter et me donnant une petite tape sur le front :

"Mince, je t'ai pas présenté. C'est trop malpoli, honte sur moi... Lui, c'était Neville. Enfin, le professeur Londubat. C'est un ami de mon père, je le connais depuis que je suis toute petite. C'est lui qui... M'a sauvé. Quand ma mère est... Enfin, ce jour-là."


Je perdis mon excitation première et soupirai doucement en me servant encore de la viande. J'avais vraiment faim, moi. En plus, si vraiment les champignons de la farce étaient hallucinogènes, j'en voulais encore. Je tenais dur comme fer à mon idée de fées et licornes. Puis je demandai plus calmement :

"Alors, ça te dit d'aller visiter le château après manger ?"
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeSam 27 Juin 2015 - 18:59
-Tu plaisantes ?, s'exclama-t-elle. Mais c'est carrément trop super génial !

Mon "regard" se tourna vers elle, un chouïa choqué. "Trop super génial" ? Elle devait être née sorcière, je ne voyais pas autrement. Peut-être que pour les sorciers, voir des fantômes était monnaie courante, mais pour des gens normaux comme j'étais il y a peu, c'était carrément flippant ! J'entendais dire que parfois il pouvaient posséder les gens, les rendre fous... Et on laissait CA se balader dans une ÉCOLE ?! Et cette inconsciente trouvait ça "trop super génial" ?! Non, respires Damien, on se calme... Après tout, ce fantôme-là ne t'avait pas attaqué, pas vrai ? Et à en croire ce que j'entendais en ce moment même, ce n'était pas le seul à se balader dans la Grande Salle. Et à part moi, personne n'avait la trouille de sa vie. Certains même semblait rire avec eux. Ça devait bien prouver qu'au final, ils ne devaient pas être méchants, pas vrai ? Inutile de s'affoler... Je sentis alors Elizabeth se pencher à mon oreille, et me chuchoter :

- Attends, t'imagines ? Si y'a des fantômes, il doit y avoir d'autres choses encore plus folles ! Genre, des licornes. Des fées, peut être bien ! J'aimerais tellement voir une fée ! Et même peut être que si on se débrouille bien on pourra découvrir des secrets... Voire des trésors ! Moi je dis, ce château nécessite qu'on lance une exploration approfondie au plus tôt !

Je doutais sérieusement qu'on pouvait trouver ce genre de choses ici, mais après une petite seconde de réflexion, et après m'être souvenu que j'étais dans un endroit où vivait un calmar géant dans un lac, que les escaliers bougeaient selon leur envie, que les tableaux parlaient, et plus récemment que des fantômes se baladaient tranquillement pendant les heures de repas, je me disais qu'au final, tout était possible. Et j'avouais que finalement, découvrir que cet endroit n'étais pas dangereux, je voyais les choses d'un tout nouvel angle -si je pouvais dire les choses ainsi-. Après tout... Pourquoi pas ? L'idée d'explorer ce château à la recherche de nouvelles surprises, de choses complètement inédites ne me semblait pas si mal. Mais... Une petite minute... Si elle n'avait vu de fée ou de licorne, ou je-ne-savais-quoi encore... Ça voulait dire qu'elle n'était pas née sorcière ? A moins qu'elle ne soit restée enfermée chez elle sans voir la lumière du jour... Enfin bref. Je m'apprêtais à répondre à Elizabeth, mais quelqu'un s'approcha de nous, et me coupa dans mon élan.

- Bonsoir, jeunes gens. Alors Eliza, il paraît que tu fais déjà des vagues ?

Euh... D'après ce que j'entendais, c'était une voix d'adulte qui nous parlait. Un professeur ? Non pas possible, il venait d'appeler Elizabeth "Eliza", alors que tout les autres nous appelaient tous par nos noms de famille. Alors pourquoi une telle familiarité ? Est-ce qu'ils se connaissaient déjà d'avance ? Je ne voyais que ça comme explication... Ce dernier se mit à éclater de rire.

- Ne vous inquiétez pas, Myrcella n'a pas l'intention de vous punir. Le garçon qui s'est plaint de vous a été renvoyé dans son dortoir par l'infirmière, parce qu'elle l'a surpris pendant qu'il essayait d'aggraver son œil au beurre noir lui-même. Il devait très certainement avoir honte de s'être fait corriger par un petit nouveau alors il a voulu se faire passer pour une victime. Du coup, c'est surtout lui qui est ridicule.

Myrcella ? Ah, sans doute nôtre professeur principal. En revanche, je ne pouvais m'empêcher d'esquisser un sourire moquer en entendant l'histoire de ma "victime". C'était à la fois pathétique, et drôle. Néanmoins je me retenais de rire devant le professeur. Je ne voulais pas passer pour un trouble-fête... Néanmoins il ne sembla pas l'avoir remarqué, et s'était approché de ma voisine de table pour... lui mettre la main sur l'épaule je crois. Je ne pouvais pas l'affirmer avec un bruit aussi infime.

- Essaies de ne plus te perdre dans les couloirs, d'accord ? On m'a dit que tu avais été retrouvée à trois heures du matin, cette nuit.
- Heu... Ben, j'me suis perdue, répondit-elle.

Oh... Alors c'était pour ça qu'elle était rentrée dans la salle commune à cette heure-là, lorsqu'elle était venue me parler pour la première fois devant le feu de cheminé. Elle s'était donc perdue ? Une minute... Comment avait-elle pu se perdre, alors qu'elle pouvait voir, elle ? Enfin une troupe d'élèves... même moi je ne l'avais pas perdu ! Ou alors elle s'était trompée de troupe ? Hum... Plausible. C'était sans doute pour ça qu'elle était revenue aussi tard : Le temps de retrouver la salle commune, dont elle ne savait au final pas où elle se trouvait. Ceci expliquait cela. Donc je récapitulais : Elle s'était viandée lors de la répartition, s'était perdue le soir-même dans les couloirs, et avait brûlé les cheveux de sa voisine en cours de Sortilèges ? Tout ça en seulement une journée et demi ? Cette fille semblait attirer les problèmes. Ou la malchance, au choix. Le professeur s'exclama à nouveau de rire à la réponse d'Eliza...beth.

- C'est en se perdant qu'on se trouve !

Cette phrase fit étrangement écho en moi. Je n'étais pas sûr de sa signification, mais même si c'était le cas, cela ouvrit comme une sorte de porte dans mon esprit. Enfin, ça ne l'ouvrit pas tout à fait, juste l'entrouvrir, mais néanmoins j'avais la sensation que cette phrase allait m'être utile... plus tard. Un jour. Je ne connaissais pas ce professeur, mais je l'aimais déjà. Et puis même au son de sa voix, à sa façon de parler, il semblait gentil. Je me demandais quel genre de professeur il était. Il était parti retourner manger avec ses collègues de travail, tandis qu'Elizabeth s'était tournée vers moi.

- T'y comprends quelque chose, toi ? Ou c'est moi qui suis une pintade et qui ne comprends rien à rien ? Ou alors il a vraiment demandé que j'retourne me perdre dans les couloirs ?

Je ne pu m'empêcher de pouffer de rire. Son interprétation était vraiment trop bizarre ! En fait, elle avait vraiment pris sa phrase au pied de la lettre, et l'entendre dire que quelqu'un, un professeur qui plus était, lui aurait suggéré d'aller se perdre à nouveau était juste trop drôle. Oui... Je la préférais comme ça. Elle qui pleurait il y avait même pas une demi-heure de cela était désormais souriante, pleine de vie et avec un sens de l'humour bien à elle. Même si au final elle ne le faisait pas vraiment exprès. Oui... Aller explorer le château en sa compagnie semblait plus intéressant, plus prometteur -et plus drôle- que si je devais y aller seul. Mais Elizabeth reprit la parole :

- Mince, je t'ai pas présenté. C'est trop malpoli, honte sur moi... Lui, c'était Neville. Enfin, le professeur Londubat. C'est un ami de mon père, je le connais depuis que je suis toute petite. C'est lui qui... M'a sauvé. Quand ma mère est... Enfin, ce jour-là.

Oh... Voilà qui expliquait donc comment ils se connaissaient. Pas étonnant donc qu'ils aient une relation aussi "informelle" malgré leur âge et leur statut différent. Néanmoins, je trouvais ça triste que ça se soit passé dans ce genre de contexte... Et elle avait eu la chance d'avoir eu quelqu'un pour la sauver... Enfin, techniquement moi aussi on m'avait sauvé : les gens du campement aurait tout aussi bien pu m'ignorer, et me laissé mourir sur l'herbe. Mais je n'avais aucun nom à remercier. Et ce n'était pas grâce à eux que j'avais échappé à ces malfrats. C'était uniquement grâce à mon père, et il en avait payé le prix de sa vie. Non, suffit ! Je ne devais plus y penser ! Je ne voulais pas pleurer devant tout ces gens ! Et encore moins devant Elizabeth ! Pour penser à autre chose, j'avalais de nouvelles bouchées de mon repas. Plusieurs minutes passèrent avant que ma voisine ne reprenne la parole :

- Alors, ça te dit d'aller visiter le château après manger ?

Quoi ? Après manger ? Mes sourcils se haussèrent en même temps que mes yeux s'écarquillèrent. Elle ne trainait pas en besogne ! Après ce qu'il s'était passé, je pensais qu'elle aurait voulu un peu de tranquillité, se reposer un peu... Mais il semblait qu'elle était d'attaque pour commencer son exploration aussi tôt. Bah, après tout...

- Pourquoi pas !, répondis-je en haussant les épaules, mais avec le sourire. Mais tu peux être sûr que pour le coup, on va encore se perdre.

En parlant de ça, je me remémorait les paroles de Mr Londubat, la fameuse phrase qu'Elizabeth n'avait pas tout à fait compris, ou plutôt qu'elle avait compris de travers.

- Au fait, la phrase qu'avait dite Mr Londubat tout à l'heure : "C'est en se perdant qu'on se trouve", ça veut dire que si on ne se perd pas dans la vie, on file dans une direction sans même savoir où l'on va. Par contre, si on finit par se perdre, ça veut dire que le chemin que l'on emprunte, c'est celui que l'on aura choisi.

Soudain, je me rendis compte de ce que j'étais en train de dire, et que j'avais réussi à aligner plus de trois mots devant une fille. Ma timidité revenant au galop, je rougis de plus belle, et piqua dans mon assiette.

- Enfin... C'est comme ça que je l'ai compris..., marmonnais-je.
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeSam 27 Juin 2015 - 23:27
Mon questionnement au sujet de la remarque sibylline de Neville eut au moins le mérite de faire rire Damien. Comme la fois précédente, son rire m'atteignit en plein cœur tant il était sincère. Je ne pus m'empêcher de sourire et de pouffer aussi, même si je ne comprenais pas vraiment pourquoi. Mais le voir rire ainsi me donnait envie de faire de même. Sa gaieté était contagieuse.

Mon explication sur l'identité de Neville sembla l'intéresser mais il resta silencieux un moment. Plongé dans ses pensées, sûrement. Si lui aussi avait perdu quelqu'un, il était peut être en train d'y penser, à ce moment là. Je connaissais ce sentiment. Je vivais avec à chaque instant. Et ce genre de blessure est toujours là, lancinante, profondément enfouie dans votre cœur. Et elle se rappelle à votre bon vouloir aux moments les plus inopportuns. Mais cela vous donne un avantage -si on peut qualifier cela ainsi- : vous êtes capable de ressentir cette même douleur chez les autres. En tout cas, pour moi, ça fonctionnait comme ça. Alors je n'eus pas besoin d'un dessin pour comprendre ce qu'il se passait dans la tête de mon camarade.

Mais je ne savais pas vraiment quoi faire. C'est vrai, il ne semblait pas trop apprécier que je le touche. Enfin, que je le câline. Donc, il était complètement exclu de l'enlacer. Sauf que... Je ne pouvais pas rester plantée là comme une grosse courge à le regarder alors qu'il était en train de penser à ça ! Oh non, impossible ! Alors je me penchai doucement dans sa direction et posai une main sur la sienne. Je murmurai tout bas :

"N'y penses plus. On va s'amuser et se faire des souvenirs tellement géniaux et inoubliables que ça nous dédommagera de tout ça. Promis."

Je lui fis un petit sourire et serrai doucement sa main avant de retourner à mon assiette. C'était peut être un peu bizarre pour une gamine de 11 ans, mais j'avais toujours eu une sorte d'étrange instinct maternel envers les plus petits que moi ou ceux qui étaient dans le besoin. Or, à mes yeux, Damien était clairement dans le besoin. Et j'avais décidé de veiller à ce qu'il se sente bien à Poudlard. Parce que, d'une part, je me sentais redevable envers lui. D'autre part... Je l'aimais bien. Et j'en avais décidé ainsi. Je lui proposai ensuite d'aller visiter le château après avoir fini de manger.

Il eut une moue tellement drôle que je dus me retenir de pouffer de rire : sourcils levés, yeux écarquillés, on aurait dit un poisson hors de l'eau. Cependant, il se reprit bien vite et répondit en souriant :

- Pourquoi pas ! Mais tu peux être sûr que pour le coup, on va encore se perdre.

J'éclatai de rire pour de bon, persuadée que c'était exactement ce qui allait se passer. D'ailleurs, je le lui dis :

"Ca, y'a des chances ! Mais bon, se perdre à deux c'est toujours plus marrant que de se perdre tout seul."
- Au fait, la phrase qu'avait dite Mr Londubat tout à l'heure : "C'est en se perdant qu'on se trouve", ça veut dire que si on ne se perd pas dans la vie, on file dans une direction sans même savoir où l'on va. Par contre, si on finit par se perdre, ça veut dire que le chemin que l'on emprunte, c'est celui que l'on aura choisi.

Cette fois, ce fut à mon tour d'écarquiller les yeux. Attends. C'était pas bête, ça. Je fixai Damien avec de grands yeux ronds, réalisant qu'en fait j'avais tout pris de travers. Il avait raison, le bougre ! Et puis c'était tout à fait le style de Neville de dire ce genre de trucs bizarres que je ne comprenais pas, avec une signification aussi profonde. J'avais tendance à être trop littérale... Et il faudrait que j'y travaille. Soudain, il vira au rouge vif et baissa la tête en direction de son assiette.

- Enfin... C'est comme ça que je l'ai compris..., marmonna-t'il.
-T'as probablement raison. T'es drôlement plus malin que moi." répondis-je en souriant.

Je lui jetai un petit regard inquiet, me demandant s'il n'avait vraiment jamais parlé à grand monde ou s'il était juste démesurément timide. Ce qui n'était absolument pas mon cas. D'ailleurs, l'une de nos camarades de Poufsouffle, qui était assise un peu plus loin -et accessoirement, celle dont j'avais brûlé les cheveux en sortilèges-, me demanda d'une voix forte :

"Lizzie, tu viendras travailler les sortilèges avec nous ce soir ?"

Je secouai la tête et répondis avec fierté :

"Non, désolée. J'ai déjà des plans avec Damien."

Elle fronça les sourcils en regardant mon voisin de table, mais ne dit rien. Quant à moi, j'étais tout sourire, des étoiles plein des yeux. J'étais tellement heureuse que je devais probablement rayonner. D'ailleurs, la fin du repas se passa dans une ambiance agréable et je fis quelques tentatives de conversation sympa avec Damien, concernant tour à tour les fantômes, le chocolat, le fait -ahurissant- que la nourriture apparaisse toute seule sur les tables et, de nouveau, le chocolat. C'était là un sujet des plus primordiaux à mes yeux, ce qui expliquait qu'il soit abordé deux fois.

Finalement vint le dessert. Je me servis copieusement et cachai quelques parts de gâteau (charlotte aux fraise, tarte au chocolat et moelleux au chocolat) dans une serviette de table que je dissimulai -très mal- sous ma cape. Tout le monde commença à quitter la grande salle et je me levai avec Damien pour aller en direction de notre salle commune. Chemin faisant, je marchai côte à côte avec lui et murmurai à son attention :

"Je vais planquer mes gâteaux dans ma chambre, puis j'en prendrais un ou deux pour qu'on puisse les manger en visitant ce soir. On se retrouve dans dix minutes devant la salle commune... Ca te va ?"
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeMer 1 Juil 2015 - 17:55
Avant qu'Elizabeth ne me propose de partir à la chasse aux trésors dans Poudlard, sa main s'était déposé sur moi, me tirant un sursaut de surprise, et elle s'était penchée vers moi pour me murmurer à l'oreille :

- N'y penses plus. On va s'amuser et se faire des souvenirs tellement géniaux et inoubliables que ça nous dédommagera de tout ça. Promis.

...Comment... ? Non, je savais comment... Elle était comme moi : elle avait perdu un de ses parents. Sa mère, en l’occurrence. Elle devait savoir à quoi ressemblait le visage de quelqu'un qui y repensait pour l'avoir arboré elle-même. Ou alors elle avait un sacré instinct... Mais l'entendre dire ça, de la bouche d'une fille de mon âge... C'était étrange. J'avais eu beaucoup de mots de doléances, notamment à l'enterrement où étaient venus quelques collègues de travail et ma famille éloignée, et nombre d'entre eux étaient venus s'excuser auprès de moi. Sans doute avaient-ils eu pitié de ma nouvelle apparence atypique et de ma nouvelle cécité. Et le fait que je pleurais n'arrangeait pas les choses. Tout ça pour dire que d'habitude, ce genre de mots sortaient de la bouche d'adultes. Mais cette fois, c'était une fille de 11 ans qui les avaient prononcés et qui, à première "vue", semblait bien loin d'avoir la maturité pour les dire. Mais elle avait cette maturité, ayant vécu la même chose elle-même... Néanmoins, ses mots me firent chaud au cœur. Elle avait l'intention de m'aider à "guérir" de cette peine, et étonnamment, je me rendais compte que j'avais envie d'en faire autant pour elle. Personne ne devrait avoir à connaitre ce genre de blessure. Personne. Alors... Nos escapades nous serviraient à nous aider mutuellement à passer cette épreuve... Ce compromis me semblait satisfaisant.

Passa alors le moment où elle me proposa d'aller explorer le château avec elle, ainsi que ma réponse sur la phrase énigmatique de Mr Londubat qui m'avait fait piquer un fard lorsque je m'étais rendu compte de ce que j'avais dit. Non, la sociabilité, c'était vraiment pas mon truc... Moi qui étais habitué à vivre seul avec ma mère ces deux dernières années... Me retrouver ainsi à parler à des gens de mon âge, et entourés de d'une foule de monde n'était pas un contexte où j'étais le plus à l'aise. Je préférais la tranquillité, le calme... Mais sans doute devrais-je me faire à l'idée que j'allais passer sept ans dans cet endroit, alors il allait falloir que je m'adapte à ce nouveau mode de vie, n'est-ce pas ? Je soupirais intérieurement à cette idée, n'étant pas sûr de pouvoir y arriver de si tôt.

- Lizzie, tu viendras travailler les sortilèges avec nous ce soir ?, intervint une voisine de table.

"Lizzie" ? Je venais enfin de me rendre compte que jusqu'ici, je n'avais entendu personne appeler Elizabeth par son prénom initial. Elle l’appelait "Lizzie", Mr Londubat l'appelait "Eliza"... Tout le monde lui donnait déjà un surnom affectif. Et moi... j'étais le "garçon aux cheveux blancs et aveugle"... Nous n'avions vraiment pas commencés nôtre année de la même manière. Jusqu'ici, seule Elizabeth m'avait appelé par mon prénom. Ah, non, il y avait aussi cette fille de tout à l'heure dont j'avais oublié le nom... En fait je n'étais même pas sûr de l'avoir entendu. Je continuais alors à manger tranquillement, lorsque j'entendis ma voisine répondre :

- Non, désolée. J'ai déjà des plans avec Damien.

J'arquais un sourcil, sans pour autant tourner la tête. Elle m'avait... considéré prioritaire ? Alors qu'on lui proposait de travailler ses sortilèges -et que de toute évidence, elle en avait besoin- ? Dans un certain sens, ça me rendait perplexe car je me demandais si ce n'était pas les premiers signes qu'elle allait négliger son travail, mais d'un autre côté... Ça me faisait sourire. C'était peut-être idiot, mais en une seconde, elle m'avait rendu plus important que son travail... C'était une bonne chose, non ? Je n'en étais pas vraiment sûr, mais je ne pouvais m'empêcher d'apprécier le geste. Elle était vraiment gentille... Peut-être un peu trop pour moi d'ailleurs. Vint alors la question fatidique, celle que j'aurais dû y penser avant même de commencer à lui parler : J'étais un loup-garou. Est-ce que c'était vraiment une bonne chose qu'on se rapproche autant, alors que je lui cacherais déjà des choses ? Si cette amitié venait à se poursuivre... Je finirais par lui dire, pas vrai ? Qu'est-ce qu'elle dira quand elle l'apprendra... ? Je secoua alors lentement la tête, préférant ne pas y penser pour le moment. Ça aussi, c'était un sujet qu'il fallait éviter de penser.

Vint alors le moment du dessert, et pendant que je mangeais ma tarte au fraises -qui était délicieuse, soit dit en passant-, j'entendais Elizabeth à côté de moi... Je ne n'étais pas vraiment sûr de savoir ce qu'elle était en train de faire, mais j'étais prêt à parier qu'elle était en train de cacher des gâteaux sous sa cape. Pourquoi faisait-elle ça ? Elle avait peut-être peur d'avoir encore faim une fois la nuit venue ? Quel comportement étrange... M'enfin ça ne me regardait pas vraiment, après tout. Je continuais alors de manger, un léger sourire amusé collé aux lèvres. Le repas toucha alors à sa fin, et les élèves commencèrent à se lever. Elizabeth et moi en firent de même, puis au bout de quelques minutes de marche vers la direction de nôtre Salle Commune, elle finit par me dire à voix basse :

- Je vais planquer mes gâteaux dans ma chambre, puis j'en prendrais un ou deux pour qu'on puisse les manger en visitant ce soir. On se retrouve dans dix minutes devant la salle commune... Ça te va ?

J'étirais un nouveau sourire amusé.

- Ça me va. Fais attention à ne pas te perdre en chemin !, répondis-je avec un clin d’œil.

Je crois que c'est à ce moment-là que je m'étais rendu compte qu'elle était déjà une amie pour moi : j'avais réussi à lui sortir une blague. Enfin, je m'étais plus moqué d'elle pour le coup, mais ce n'était pas méchant. Néanmoins, en moins de quelques heures, elle avait déjà réussi à me remonter le moral, et à me mettre un peu plus à l'aise que la veille. Elle était vraiment incroyable, cette fille... J'aurais aimé être comme elle : Amicale, sociable, et pouvoir être d'aussi bonne humeur en quasi-permanence. Même si nous avions vécus la même chose, elle l'avait bien mieux surmonté que moi. Ce qui s'était passé dans les toilettes tout à l'heure prouvait qu'elle était encore hantée par cette tragédie, mais elle le combattait au quotidien avec bien plus de force que moi, c'était certain. Elle n'était pas parfaite, elle semblait maladroite et assez peu habile, mais elle semblait n'en avoir cure, et s'en servait même pour plaisanter avec les autres et gagner leurs sympathie... Est-ce que j'arriverais à faire de même un jour ? Est-ce que j'arriverais à faire en sorte que mon physique particulier ne soit plus une honte, mais un "détail" qui servirait juste à amuser les autres ? Je n'en savais rien... mais ça méritait d'y réfléchir.

Quelques minutes plus tard, Elizabeth revint comme elle l'avait dit, et ensemble nous partîmes pour aller explorer le château. Nous avons convenus que le mieux pour commencer était d'emprunter les escaliers "fous" et de se rendre dans une direction au hasard. De toute façon, nous avions déjà prévus de nous perdre, alors autant faire ça bien, non ? Nous avons donc grimpés quelques marches, certains escaliers s'étaient tournés pendant que nous étions encore dessus, puis nous franchisâmes une porte. Le long couloir qui s'en suivait semblait désert -logique, puisque tout les élèves étaient dans leurs dortoirs-. Nous avons donc marchés, en discutant de temps à autre. La plupart du temps, les portes sur lesquelles nous tombions étaient verrouillés, ce qui nous laissait croire que nous étions dans une aile abandonnée de Poudlard. Et plutôt que de rebrousser chemin, Elizabeth décida d'aller explorer plus en profondeur cette partie du château. Inconsciente, cette jeune fille. C'est au bout d'une dizaine de minutes que nous tombâmes enfin sur une salle ouverte. A peine fut-elle ouverte qu'une odeur m'emplit le nez, et me fit froncer les sourcils. C'était quoi cette odeur ? Nous sommes rapprochés, et je sus immédiatement ce que c'était lorsque ma camarade s'écria qu'il s'agissait d'armures. Des armures ? Dans une école ? Pourquoi faire ? Je m'approcha alors de l'une d'entre elle, et posa la main dessus. Ouep, c'était de vraies armures médiévales de chevalier, même si elles semblaient n'avoir jamais servies. Toutefois, lorsque je frotta mes doigts, je ne décela aucune trace de poussières. Comme si on venait juste de les mettre là. Ou alors elles étaient entretenues régulièrement.

- Cet endroit est vraiment bizarre..., murmurais-je à moi-même en levant le nez.

Et quand je disais ça, je n'étais pas sûr si ça s'appliquait uniquement à cette salle ou le château tout entier. Et entre nous, je commençais même à me demander si ces armures n'allaient pas se mettre à bouger toutes seules. Après le coup des fantômes, ça ne serait même pas surprenant. Mais elles semblaient rester fixes et immobiles, comme si elles étaient normales. Je toquais contre le plastron de l'un d'entre eux, et il résonna. Bon, au moins elles étaient vides.

- C'est là depuis combien de temps à ton avis ?, demandais-je à Elizabeth. Si elles sont de l'époque, ça voudrait dire que ce château existe depuis l'époque médiévale... Peut-être même plus. Je comprends pas comment les gens... Enfin les "moldus" n'ont pas eu vent de son existence jusqu'ici...
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeMer 1 Juil 2015 - 19:31
Damien me fit un sourire pour répondre à ma proposition et répondit avec un clin d'oeil :

- Ça me va. Fais attention à ne pas te perdre en chemin !,

Mon visage s'illumina à cette vue et des étoiles se mirent à scintiller dans mes yeux. Il avait blagué, là ! Et puis il avait l'air heureux ! J'étais tellement contente que je m'exclamai :

"J'vais essayer, mais je promets rien !"

Je me dépêchai de cacher mes gâteaux dans ma valise, dans une boîte en métal que mon père m'avait donné "au cas où". Je pensai rapidement qu'il me connaissait un peu trop bien, puis me dépêchai de retourner voir mon nouvel ami, munie de deux parts de charlotte aux fraises. J'avais cru remarquer qu'il avait aimé ça, alors j'avais décidé d'en profiter. Nous décidâmes d'un commun accord de commencer avec ces fameux escaliers fous. Déjà, le principe était trop drôle pour passer à côté. En plus, si on voulait se "perdre" comme on l'avait dit... Autant y aller carrément ! Et avec le sourire !

Et, honnêtement, on avait pas raté notre coup. Les escaliers avaient bougé PENDANT qu'on était dessus -trop fort !-, nous emmenant allez savoir où dans le château. Je perdis le compte des étages, trop occupée à courir dans tous les sens avec Damien pour réellement y faire attention. Evidemment, vue l'heure, il n'y avait personne sur la route. C'était parfait, parce que nous avions d'autres choses à faire que de nous faire embêter. Finalement, l'un des escaliers débouchait sur une porte... Que nous franchîmes. Elle donnait sur un très long couloir, dans lequel nous nous engageâmes en bavardant.

Au bout d'un moment, nous dûmes nous rendre à l'évidence : la majorité des portes de cette aile étaient fermées. Ca avait tout l'air d'une partie abandonnée du château... Ce qui ne fit que m'exalter d'avantage. Quel meilleur lieu pour découvrir des mystères, je vous le demande ?! J'insistai pour poursuivre nos recherches de ce côté, parce que... Ben c'était vraiment trop tentant ! Un endroit inhabité, probablement fréquenté par des fantômes et allez savoir quoi d'autre... J'en avais des frissons d'anticipation, tiens. Au bout d'un moment, l'une des portes s'ouvrit. J'avançai, suivie de Damien. Dès que la porte fût grande ouverte, je m'exclamai avec emphase :

"Des armures partout !!!"

Alors là, question cliché de château moyenâgeux, on faisait difficilement mieux. Sans même nous concerter, mon nouvel ami et moi eûmes le même réflexe : aller toucher les armures. C'était vraiment trop la classe. Je m'imaginais presque vêtue de l'une d'elles, comme un chevalier dans les histoires. Je partirais à la recherche des dragons avec Damien et nous les tuerions avec nos épées et... Une minute. On était des sorciers, nom de nom ! Alors on serait des sorciers drôlement plus classes encore ! J'étais en train d'imaginer la chose, effleurant une des armures du bout des doigts, lorsque mon compagnon de visite attira mon attention :

- Cet endroit est vraiment bizarre..., murmura-t'il en levant le nez.

Je haussai les épaules, convaincue qu'il ne pouvait rien y avoir de bizarre au pays de la magie. Pour un peu, je m'attendrais presque à voir surgir une licorne dans un des coins de la pièce. Damien donna un petit coup dans l'une des armures pour voir s'il y avait quelque chose dedans, puis ajouta :

- C'est là depuis combien de temps à ton avis ?Si elles sont de l'époque, ça voudrait dire que ce château existe depuis l'époque médiévale... Peut-être même plus. Je comprends pas comment les gens... Enfin les "moldus" n'ont pas eu vent de son existence jusqu'ici...
-Ben... J'dirais qu'elles ont toujours été là, moi,
répondis-je en me grattant le nez. N'oublies pas qu'on est chez des sorciers, là. J'ai posé la même question à Neville quand on est allés sur le chemin de traverse, parce que moi j'étais sûre que des gens auraient dû voir cette rue en regardant par avion ou comme ça. Mais Neville il dit qu'il y a un sortilège repousse-moldu et que les gens qui ne sont pas sorciers ne peuvent pas le voir. Alors j'ai demandé pourquoi ma famille était là alors, parce qu'ils auraient pas dû pouvoir. Il a dit que c'était parce qu'un sorcier les avait fait entrer mais qu'ils sauraient plus en trouver l'entrée tous seuls après."

Je m'interrompis dans mes explications, comprenant soudain que j'avais beaucoup trop parlé. J'avais tendance à me laisse emporter... Il faudrait que je corrige ce défaut si je ne voulais pas effrayer mon nouvel ami. Il était plutôt calme, lui, alors ça ne devait pas lui plaire. Je me tus donc, jusqu'à ce qu'un drôle de bruit de ferraille retentisse au fond de la salle. Soudain, contre toute attente, l'une des armures s'anima et se mit à courir vers nous. J'était terriblement surprise et laissai échapper un glapissement de frayeur, saisissant le poignet de Damien au passage avant de m'enfuir vers le couloir en criant :

"Cours !!!"

De ma vie, je n'avais probablement jamais détalé aussi vite. Et sans lâcher la main de mon ami une seule seconde, parce qu'il était hors de question que je le laisse face à ce truc tout seul. D'ailleurs, quand nous eûmes pris assez d'avance, je jetai un coup d'œil en arrière. L'armure bougeait toute seule et je pouvais voir dans la visière... Un quelque chose presque transparent.

"Y'a un fantôme là dedans !" expliquai-je, essoufflée.

L'ectoplasme semblait m'avoir entendue et surgit soudain de sa cachette, qui tomba en pièces détachées sur le sol. Il s'agissait d'un drôle de petit homme au regard méchant et sournois, avec une grande bouche. Il était vêtu d'une tenue bariolée qui lui donnait curieusement une apparence... Effrayante. Il volait derrière nous à la vitesse d'une fusée et se mit à hurler d'une voix stridente :

"Elèves hors des dortoirs après le couvre feu ! Elèves hors des dortoirs après le couvre-feu !"
-Mince, on va avoir des problèmes !" jurai-je en détalant encore plus vite, si une telle chose était possible.

Soudain, l'esprit disparut. Je ralentis une seconde, puis m'exclamai :

"Je suis prête à parier qu'il est allé chercher quelqu'un. Il faut rentrer avant qu'on nous trouve !"
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeDim 5 Juil 2015 - 2:10
- Ben... J'dirais qu'elles ont toujours été là, moi. N'oublies pas qu'on est chez des sorciers, là. J'ai posé la même question à Neville quand on est allés sur le chemin de traverse, parce que moi j'étais sûre que des gens auraient dû voir cette rue en regardant par avion ou comme ça. Mais Neville il dit qu'il y a un sortilège repousse-moldu et que les gens qui ne sont pas sorciers ne peuvent pas le voir. Alors j'ai demandé pourquoi ma famille était là alors, parce qu'ils auraient pas dû pouvoir. Il a dit que c'était parce qu'un sorcier les avait fait entrer mais qu'ils sauraient plus en trouver l'entrée tous seuls après.

Un sortilège de repousse-moldu ? La magie, c'était vraiment un truc de dingue... Néanmoins, ça expliquait pourquoi rien n'a été découvert jusqu'ici. Les sorciers co-existaient donc avec nous... Mince, je devrais plutôt dire l'inverse, non ? J'étais un sorcier, après tout. J'avais du mal à me faire à l'idée, ça me semblait tellement... surréaliste. Je savais que mes parents l'étaient, et que j'adorais regarder des matchs de Quidditch et tout ça quand j'étais petit, avant cet incident, mais pouvoir l'expérimenter aujourd'hui de mes propres mains... c'était complètement différent. Je me demandais même quand j'avais reçu la lettre d'inscription si ce n'était pas une erreur. Après tout, j'étais un loup-garou, pas vrai ? Être loup-garou et sorcier en même temps, ça n'était pas censé être possible. En tout cas, dans les contes, films ou autres histoires, c'était du jamais vu. Mais me voilà, dans un château rempli d'apprentis sorciers, en train d'en explorer ses moindres recoins... Étrange sensation.

Mes pensées s'interrompirent lorsque j'entendis un genre de cliquetis métallique, pas très loin de moi. Je m'étais tourné vers Elizabeth, mais le bruit ne semblait pas provenir de vers elle. Je me tournais alors, soudain inquiet. Mince... Est-ce que les armures allaient se mettre à bouger toutes seules ? Je commençais par vraiment le croire... Le bruit retentit à nouveau, et cette fois je pu deviner d'où il venait : Depuis le fond de la salle. C'est ce qui m'indiqua qu'au final, elle était plus grande que je ne le pensais. Certes il y avait un peu d'écho quand on parlait, mais rien de bien impressionnant. Mais ce bruit-là était plus lointain que je ne l'aurais escompté. Je me tendis alors, et tout à coup, les cliquetis métalliques s'emballèrent. Merde de merde, elle bougeait vraiment ! Avant même que je ne pu réagir, je sentis Elizabeth m'agripper le poignet, et m'entrainer avec elle vers la sortie de la salle.

- Cours !!!, s'écriait-elle.

A ses mots, une soudaine décharge électrique me foudroya le corps, et je me mit à courir le plus vite possible. Plus vite que je n'avais jamais couru, comme si ma vie en dépendait. En fait... ma vie en dépendait peut-être. Après tout, cette armure était peut-être armée d'une épée ou autre arme médiévale. On avait beau dire que Poudlard était soit-disant un endroit sûr, j'étais loin de le croire. Depuis quand un endroit sûr abrite une forêt "interdite", des fantômes en tout genre et des armures qui nous courraient après ?! Non, franchement, on avait pas la même définition de "sûr".

- Y'a un fantôme là dedans !

Un fantôme ? Ah, donc j'avais raison ! Touts les fantômes n'étaient pas innocents ! Si ça se trouvait, ils faisaient leurs gentils comme ça devant les élèves pendant les heures de repas, mais en réalité ils attendaient que des élèves perdus et innocents viennent s'égarer dans les couloirs, là où personne n'irait les trouver pour leur faire... Je ne savais quoi ! Et très franchement, je n'avais pas envie de savoir ! Le plus important pour le moment était donc de courir. Très vite, mon cœur s'emballa, et mon souffle devint court. Merde, je n'avais vraiment aucune endurance ! C'était bien ma veine, dans une situation pareille ! Et de toute façon, comment on échappe à un fantôme, on m'explique ?! Un machin qui passe à travers les murs et qui ne se fatigue pas, on fait comment avec nos pauvres jambes de gamins de 11 ans, hein ?!

- Élèves hors des dortoirs après le couvre feu ! Élèves hors des dortoirs après le couvre-feu !, s'écriait le fantôme en question.
- Mince, on va avoir des problèmes !
- Non, sans blague ?! Un fantôme qui nous course en armure et en hurlant, il veux juste prendre le thé avec nous, voyons !, répondis-je avec humour, légèrement feint.

L'armure continua de nous courser pendant de longues secondes dans lequel nous courrions dans les couloirs le plus rapidement possible, ne croisant absolument personne qui serrait en mesure de nous secourir ou au moins de venir nous aider. Néanmoins, au bout de quelques secondes, le bruit d'armure brinquebalant cessa. Nous en avions donc profité pour s'arrêter afin de reprendre nôtre souffle, et faire ralentir nôtre cœur qui s'affolait dangereusement.

- Je suis prête à parier qu'il est allé chercher quelqu'un. Il faut rentrer avant qu'on nous trouve !

Je me tenais sur les genoux, les poumons en feu et la respiration haletante.

- C'était pas écrit sur la lettre d'inscription que Poudlard était un château HANTÉ !

Au bout de quelques secondes, je réussis à calmer ma respiration -enfin, un minimum-. Mais mes jambes commençaient à me faire mal, mes muscles chauffés à blanc. J'avais jamais couru aussi vite de ma vie, et surtout aussi longtemps. Et encore moins en ayant un fichu fantôme psychopathe à mes trousses de surcroit !

- T'as raison... Vaut mieux rentrer aux dortoirs. J'ai pas envie de me faire botter les fesses par une botte en métal.

Il y eu un petit moment de silence, et étonnamment, j'éclatai de rire. Je ne savais pas si c'était pour évacuer la peur qui m'avait pris d'assaut quelques secondes plus tôt, ou si c'était juste par-ce que même si j'avais flippé comme jamais, je m'étais... amusé. Oui, c'était étrange de ce dire ça alors qu'un tas de ferraille ambulant me courrait après, c'était amusant ! Je ne pouvais pas l'expliquer. Mais c'était ça, et je n'arrivais pas à m'empêcher de rire. Lorsque je me suis repris au bout de longues secondes, nous avions donc continué à longer le couloir pour retourner sur nos pas, et revenir au niveau des escaliers fous. A partir de là, ce ne fut pas très compliqué de retrouver nôtre chemin étant donné que nôtre Salle Commune était dans les cachots. Autrement dit, le niveau le plus bas. Il nous fallu donc descendre jusqu'à ne plus pouvoir, et longer un couloir qui nous menait tout droit devant la salle que je reconnu immédiatement à son odeur caractéristique. Je chercha sur la pile de tonneaux le deuxième et toqua au rythme que l'on nous avait appris pour passer. Le passage s'ouvrit alors, et nous nous y enfilâmes pour rentrer dans la salle.

Une fois à l'intérieur, je me sentis plus... serein. Je ne l'avais pas vraiment remarqué jusque-là, mais... J'aimais l'atmosphère de cette salle. Elle était vraiment... particulière, et vraiment agréable à sentir. Ça ne sentait pas comme chez moi, ni comme la forêt où j'avais l'habitude d'aller. Mais... C'était en quelque sorte entre les deux, mais à la fois une légère différence qui faisait que cet endroit était unique en son genre. C'était... plutôt reposant. Un sourire serein s'étirait sur mes lèvres tandis que j'avais le nez quelque peu relevé, comme si j'avais les yeux dans les nuages.

- Au fait, Elizabeth...

C'était un peu étrange pour moi de devoir lui dire ça, mais j'assumais qu'elle devait le savoir. Que je devais lui dire. Après tout, elle avait été là pour moi, elle m'avait défendue, m'avait parlé... Alors qu'elle n'en était pas obligé.

- ...Merci. Pour ce que tu as fait pour moi. C'est... C'est gentil.

Une fois n'est pas coutume, je me mit à rougir. Ouaip, c'était vraiment trop bizarre. Avec un peu de chance, je n'aurais jamais à le redire. Tout du moins je l'espérais. Puis soudain, comme frappé d'un coup de poing au milieu de l'estomac, une vérité se révéla à moi comme si une alarme avait retentit. Mince... La pleine lune était demain soir. Aïe... Voilà qui risquait de compliquer les choses... Comment j'allais lui expliquer mon absence... ? Elle avait l'air de s'être décidée à rester avec moi désormais, et à tout les coups elle voudra continuer ses explorations demain... Comment est-ce que j'allais me sortir de ce pétrin ? Et en plus je me connaissais, j'allais être de mauvaise humeur demain à cause de l'angoisse qui montait en moi à chaque fois, mais aussi... Aussi par-ce que je sentais qu'il prenait imperceptiblement le dessus. Je ne saurais vraiment décrire cette sensation... Mais c'était comme si il se réveillait, et qu'il était grognon au matin. Je ne voyais pas comment me le représenter autrement. Mince... Je venais de me faire une amie -c'était une amie, n'est-ce pas ?-, et j'allais déjà être désagréable avec elle... Merde ! Je me grattais l'arrière de la tête, habitude que j'avais pris lorsque j'étais dans une situation délicate.

- ...On devrait aller dormir, fut la dernière chose que je lui ai dit avant de la quitter pour me diriger vers mon lit.

Il m'avait fallu une bonne partie de la nuit avant de pouvoir fermer l’œil et finit par m'endormir.
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeDim 5 Juil 2015 - 21:22
- Non, sans blague ?! Un fantôme qui nous course en armure et en hurlant, il veux juste prendre le thé avec nous, voyons !, ironisa-t'il.

J'aurais probablement éclaté de rire si nous n'étions pas dans une situation des plus précaires en ce moment-même. Mais là, je courrais pour ma vie -du moins en avais-je l'impression- et je n'avais pas tellement le temps de m'arrêter pour tailler la bavette. Quand enfin nous nous arrêtâmes après que le spectre nous aie quittés -ce qu'il avait probablement fait depuis pas mal de tmeps déjà en en juger par sa tenue ridicule-, Damien était aussi épuisé que moi.

"C'était pas écrit sur la lettre d'inscription que Poudlard était un château HANTÉ !
-C'était écrit dans le bouquin que les filles m'ont montré en arrivant..."
Répondis-je avec une moue mi amusée-mi épuisée.

Quand enfin nous fûmes à peu près en état de parler à nouveau, mon ami commenta :

- T'as raison... Vaut mieux rentrer aux dortoirs. J'ai pas envie de me faire botter les fesses par une botte en métal.

Je restai silencieuse quelques secondes, le regardant avec de grands yeux ronds. C'est qu'il était terriblement comique quand il s'y mettait ce petit ! Puis, soudain, il éclata de rire. C'était tellement réjouissant et amusant que j'en fis rapidement de même. On avait vécu une aventure particulièrement riche en émotions, c'était le moins qu'on puisse dire. Quand nous nous arrêtâmes de rire, nous reprîmes la route d'un pas plus calme et revîmes sur nos pas. Il ne nous fallut pas très longtemps pour retourner à notre salle commune, sur les conseils de Damien. Mieux valait l'écouter lui que moi, question orientation... Ce qui pouvait paraître un peu curieux, avouons-le. D'ailleurs, c'était à raison puisqu'en en rien de temps, nous étions de retour sains et saufs dans notre salle commune. Notre chez-nous, pour les sept ans à venir. D'ailleurs, Damien semblait heureux d'être là lui aussi et se mit à sourire, le visage en l'air comme s'il regardait le plafond.

"Au fait, Elizabeth...
-Hum ?"
demandai-je aussitôt avec curiosité.

Il sembla hésiter un peu avant de finir par continuer :

"...Merci. Pour ce que tu as fait pour moi. C'est... C'est gentil.
-Mais c'est normal !" Répondis-je avec un immense sourire.

Cela m'amusait qu'il soit aussi timide, mais c'était un peu inutile. On était amis, pas vrai ? Certes c'était récent, mais néanmoins réel. Il se mit alors à rougir et moi je souris aussitôt. Il était vraiment super ce garçon. Et j'étais contente de ne pas avoir écouté les autres. D'avoir insisté pour rester avec lui et faire plus ample connaissance. Soudain, son expression changea et je fronçai les sourcils. Qu'avait-il ? Quand il se mit à gratter sa tête avec une expression ennuyée, je fis un pas vers lui pour le réconforter, mais il m'interrompit en disant :

- ...On devrait aller dormir, lâcha-t'il avant de se diriger vers sa chambre.
-Oh. Bonne nuit, alors", répondis-je simplement.

Il s'en alla sans rien ajouter et je me sentis vaguement mal à l'aise. C'était un peu bizarre, comme façon de se quitter après nos aventures. Je restai un moment sur un fauteuil, à regarder le feu. Oui, c'était bizarre. Est-ce que j'avais dit quelque chose de mal ? Après réflexion, non. Je laissai donc tomber et allai me coucher à mon tour.

Le lendemain matin, je me réveillai tôt, après une nuit agitée. J'avais fait un cauchemar. Je n'avais crié qu'une fois et les filles autour de moi s'étaient dépêchée de venir me calmer. J'avais un peu honte de les avoir réveillées et d'avoir l'air si faible devant elles... Mais tant pis. Je leur expliquai brièvement que je faisais régulièrement ce cauchemar et elles finirent par retourner se coucher. Je me rendormis quelques heures supplémentaires avant de finalement me lever et de m'habiller rapidement. Mes compagnes de dortoir m'entendirent et elles refusèrent de me laisser quitter la chambre seule. Quand je me rendis à la Grande Salle, se fut donc en compagnie de mes trois camarades de chambre. Je n'avais pas vu Damien dans la Salle Commune et elles avaient insisté pour partir manger, alors je les avais suivies.

Une fois sur place, nous commençâmes à manger, moi coincée entre mes deux voisines de lit et concentrée sur mon petit déjeuner. Ce matin, nous avions d'abord potion (2h), puis Sortilèges (2h). J'avais hâte d'être en potion, juste parce que ça me rendait curieuse. A mes yeux, ça devait être quelque chose de remarquable, fantastique ! J'avais hâte d'y être, même si ce premier cours serait seulement une "introduction", à priori. J'avais un peu peur des sortilèges parce que je ne maîtrisais pas du tout ma baguette... Mais, peut être que je pourrais m'assoir avec Damien en cours. Cette idée m'enthousiasma et c'est sur un dernier regard -à sa recherche- sur la Grande Salle que les filles et moi nous rendîmes en potions. En avance, mais cela nous permit de feuilleter nos livres, jusqu'à l'arrivée du professeur...

Mais où était Damien ?
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeLun 6 Juil 2015 - 18:48
Le lendemain matin avait été... éprouvant. Sans doute était-ce par-ce que je n'avais dormi que la moitié de la nuit, et que l'autre moitié j'avais mal dormi. Très mal dormi. J'avais encore fait ce cauchemar... Le même que je faisais à chaque fois que la pleine lune approchait. Je n'avais aucune idée de ce qu'il signifiait, et à première vue rien n'était fait pour me faire peur... Mais je ne pouvais m'empêcher de me réveiller en sursaut, en sueur et la respiration haletante comme si j'avais couru un marathon en pleine canicule. Apparemment, j'avais même réveillé mes voisins de lits, qui m'avaient demandé d'une voix légèrement somnolente si j'allais bien. En temps normal, j'aurais probablement apprécié ce geste, qui aurait prouvé que finalement tout le monde n'était pas aussi cruel qu'il en avait l'air. En temps normal. Sauf que cette matinée était tout sauf un temps normal. Et au lieu de simplement lui répondre le même mensonge habituel, en lui disant que j'allais bien et qu'il n'y avait pas à s'inquiéter, je me contenta de froncer les sourcils, de retenir un grognement qui se coinça dans ma gorge, et me leva sans un mot en dégageant les draps de mon passage. Je me dirigeais alors vers la douche, de sale humeur -ou de mauvais poil, selon le point de vue-, et plongea la tête dans de l'eau froide. Presque gelée. Il me fallait au moins ça.

Lorsque je ressortis en me séchant les cheveux, j'enfilais mes vêtements et consulta mon emploi du temps du bout des doigts tandis que certains derrière moi commençaient à se lever avec difficulté. Apparemment, ce matin nous avions nos premiers cours de Potions pendant deux heures, puis à nouveau Sortilèges, également pendant deux heures. L'idée des Potions m'intriguait, et je me serais probablement réjoui de pouvoir découvrir cette matière, à quoi elle ressemblait. J'en fus parfaitement incapable. La seule chose qui réussit à sortir à ce moment-là fut un soupir affligé, et je me leva de mon lit pour me diriger vers la Grande Salle pour prendre le petit déjeuner. Mon ventre commençait à réclamer famine. Et pas que lui. Le repas se passa dans le calme, étant donné que peu de gens étaient déjà réveillés à cette heure-là. J'avais presque littéralement dévoré mon repas tant j'avais faim, et je termina ma dernière bouchée au bout d'une petite vingtaine de minutes seulement. Une fois mon repas terminé et mon ventre... j'aurais presque dit plein, mais ma faim ne s'était pas encore tout à fait rassasiée. Même si je ne pouvais avaler une bouchée de plus. Bref : Mon ventre désormais plein, je quitta la Grande Salle.

Mais à peine étais-je sorti que quelqu'un m’intercepta en chemin et me barra la route. Elle se présenta comme Mlle Mc Davidson, nôtre professeur principale. Elle m'incita à venir avec elle dans un couloir désert -bien que c'était le cas de la plupart des couloirs à cette heure-ci-. Elle m'expliqua alors tout d'abord d'éviter de recommencer ce que j'avais fait la veille à mon ainé. Mais étrangement, le souvenir de ce moment... m'étira un sourire en coin satisfait. J'avais eu beaucoup de mal à le dissimuler devant ma professeure. Cette dernière m'expliqua ensuite la raison principale de sa venue : Elle m'expliquait ce qui allait se passer pour cette nuit. Apparemment, on allait me conduire à une salle, m'enfermer dedans pour la nuit et venir me chercher le lendemain matin. Formidable... Une sensation de haine et de dégoût s'éleva en moi face à cette révélation. L'idée d'être enfermé ne me plaisait pas vraiment. Mais avais-je le choix ? Bien sûr... que non. J’opinai alors, et elle me laissa aller en cours, en m'affirmant qu'elle avait déjà prévenu mon professeur, un certain Professeur Slughorn, de mon retard.

Je finis par trouver la salle de cours, et déjà je sentais les effluves de divers ingrédients depuis derrière la porte. Génial... J'étais si en retard que ça ? Je finis alors par ouvrir la porte sans même prendre la peine de frapper, et entra en refermant la porte derrière moi.

- Bonjour professeur, saluais-je d'un ton plus monotone que je ne l'aurais voulu. Pardon pour mon retard.
- Vous êtes Mr Throwback, je suppose ? Aucun problème mon garçon, vôtre professeure principal m'a informé de vôtre retard. Entrez, entrez ! Ne soyez pas timide !

Suivant sa demande, je pris place sur une table au hasard, et tenta de suivre le reste du cours comme je le pouvais. Bon, à priori je n'avais pas manqué tant que ça, et j'arrivais à peu près à comprendre ce qu'il disait. Mais ses mots semblaient presque... lointains... Ma concentration n'arrivait pas à se fixer sur ce qu'il disait, mais plutôt sur ce que mon estomac me réclamais. Pourquoi est-ce que j'avais toujours faim ces jours-là... ?

Les deux heures finirent par passer, et même si je commençais par apprécier ce cours, mon enthousiasme n'arrivait pas à aller au-delà. Bah, dans trois jours ça sera sans doute mieux. Et puis avec un peu de chance, tout les professeurs étaient au courant de mon état, et laissait donc passer mon désintérêt passager. Nous filâmes alors jusqu'en cours de Sortilèges où nous attendait le professeur Flitwick, un petit bonhomme qui m'arrivait au buste. La seule chose que je savais aussi petit à taille adulte, c'était les gobelins. Est-ce qu'il était croisé gobelin ? Je ne savais pas trop, mais après tout, je m'en fichais pas mal. Tout ce que je voulais... Tout ce que je voulais, c'était que ces trois nuits passent vite. Très vite. Et pourtant, le temps semblait s'amuser à s'éterniser...

S'éterniser...
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeJeu 9 Juil 2015 - 19:56
Le premier cours de potions commença. Le professeur Slughorn commença par se présenter, puis nous expliqua comment fonctionnerait le cours. Il nous parla de sa matière, puis de la première potion sur laquelle nous allions travailler. Le jour même. A cette idée, mes yeux s'illuminèrent subitement : j'allais faire de la potion, là ! Comme dans les histoires et les contes ! N'était-ce pas formidable ?

Bien sûr, je commençais maintenant à vraiment me faire du souci pour mon nouvel ami, qui n'avait toujours pas montré le bout de son nez. Mais où était-il passé ? S'était-il perdu, lui aussi ? Serions-nous deux maudits condamnés à nous perdre dans les profondeurs abyssales de ce château pour les sept prochaines années ? L'arrivée du principal concerné -en retard- me coupa dans mes réflexions. Nous étions en train de découper des machins divers et variés, dont des œufs de strangulots. J'ignorais ce qu'était un strangulot, mais leurs œufs puaient. Damien ne salua le professeur que d'un air absent et peu enthousiaste, ce qui m'étonnait un peu. Il était plus joyeux que ça en cours, la veille. Il devait avoir mal dormi. Moi, quand je dormais mal, j'étais moins gaie. Bon, je dormais mal souvent. Et en fait la différence se voyait à peine. Bon, oubliez ce commentaire inutile.

"Bonjour professeur. Pardon pour mon retard.
- Vous êtes Mr Throwback, je suppose ? Aucun problème mon garçon, votre professeure principal m'a informé de votre retard. Entrez, entrez ! Ne soyez pas timide !"


Damien ne se le fit pas dire deux fois et alla s'asseoir un peu plus loin, suivant les instructions qu'on lui donnait sans le moindre entrain. Je finis par m'intéresser à mon travail moi aussi et le temps passa remarquablement vite. Je me rendis rapidement compte que je n'avais pas le moindre talent pour découper les ingrédients en morceaux égaux. Ni pour les écraser, les broyer ou les égoutter. En fait, il ne me fallut pas plus de vingt minutes pour avoir envie de déclarer que j'allais DETESTER les potions. Non, je les détestais déjà. C'était abominaffreux, cette matière ! A la fin du cours, quelques filles de la classe vinrent parler avec moi et je me retrouvai tellement obnubilée par nos discussions que je les suivis tout naturellement et que nous nous installâmes ensembles en sortilèges. De toute façon Damien n'avait pas l'air de très bonne humeur et je n'avais pas envie de l'embêter devant tout le monde. Je lui parlerais au soir, au calme si possible. L'enseignant de sortilèges, le professeur Flitwick, était un petit homme aux allures étranges. J'aurais mis ma main au feu qu'il n'était pas entièrement humain. Peut être... Demi-gobelin, comme ceux qu'on avait vus avec papa à la banque des sorciers ? Ou alors... Les nains, ça existait ? Ceux comme dans le Seigneur des Anneaux, je veux dire. Non, quand même pas ? J'étais en pleine réflexion sur le sujet lorsque le professeur nous demanda de recommencer à nous entraîner.

D'un geste mal assuré, je sortis ma baguette et regardai ma plume sans grande conviction. Je pensais au professeur, à ses probables origines troubles et me demandai brièvement si les gobelins avaient des baguettes. J'étais tellement distraite que mes trois premiers essais furent infructueux. Seul le quatrième causa une réaction... En m'explosant au visage. Une odeur de viande grillée se répandit rapidement alentours tandis qu'une douleur inexplicable me dévorait la joue... J'avais fait exploser la plume, qui gisait en petits morceaux de cendre sur ma table. Sauf que je m'étais brûlée au passage... Et ouvert l'arcade, causant un saignement qui se répandit rapidement dans mon œil droit. Et à cet instant, ce fut le branle-bas de combat.

Tandis que mon sang coulait allégrement sur mon visage, le professeur, alarmé, s'approchait de moi à toute vitesse. Il me lança un sort pour que le sang s'arrête et examina la blessure, puis la brûlure. Il finit par déclarer avec un soupir :

"J'accompagne miss Mc Allister à l'infirmerie. Restez tranquilles pendant mon absence et posez vos baguettes. Je n'en ai pas pour longtemps."

Et de fait, cinq minutes plus tard, j'étais assise sur un des lits d'hôpital de l'infirmerie de l'école. J'ignorais encore que cela deviendrait rapidement une habitude et m'émerveillai au sujet des sortilèges de l'infirmière. C'était tellement pratique ! Mon arcade fut promptement remise en état (sans la moindre trace !) tandis qu'un affreux machin malordorant était posé sur ma joue. La médicomage m'informa que je resterai là jusqu'au dîner, le temps que le cataplasme fasse effet. Mince alors, moi qui avais tant hâte d'aller en cours de défense contre les forces du mal ! Ca sonnait tellement comme s'il s'agissait de combats à l'épée contre des dragons destructeurs... Ou quelque chose dans ce goût là. Toujours est-il que j'allais rater le premier cours de ma scolarité dans cette matière, ainsi que celui de vol sur balais. Ca avait l'air génial, comme cours... Quel malheur !
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeDim 2 Aoû 2015 - 17:52
S'éterniser...

Ce cours était d'une lenteur ! Franchement... Même si c'était un cas pratique, contrairement au précédent qui consistait juste à faire des moulinets du poignets et prononcer une incantation pas franchement glorieuse... J'avais l'impression que ça faisait trois bonnes heures que j'étais assis là. Je n'avais même pas la motivation d'essayer le sortilège sur cette maudite plume. Je me contentais donc de faire semblant de lancer le sort sans grande conviction, ne faisant bouger que mes lèvres pendant que mes camarades y mettaient du leur, eux. Mais au même instant, je me trouvais moi-même pitoyable. Qu'est-ce que j'étais en train de faire, là ? J'avais pourtant promis à ma mère de m'appliquer, et de devenir un aussi grand sorcier que mon père, je l'avais promis ! Alors qu'est-ce que je faisais là à faire mon blasé alors que ça n'était que mon deuxième jour de cours, bon sang ?! Pris soudain d'une nouvelle motivation, je m’apprêtais à tenter de lancer le sortilège, et sérieusement cette fois. Je prononça alors l'incantation, manquant de peu de me tromper à cause de l'angoisse naissante, et fit le moulinet du poignet comme me l'avait montré le professeur Flitwick -il avait dû demander à mon voisin de table de m'aider à faire le mouvement de poignet en me le tenant par la main, pas très glorieux...-. Et étonnamment, lorsque je posa les doigts sur l'endroit de la table où j'avais posé ma plume, il n'y avait plus rien. Je tentais de la trouver en cherchant un peu plus autour, au cas où, mais je la trouva là où elle était censée être : dans les airs, devant le bout de ma baguette. Incroyable... J'avais fait de la magie... Étonnamment, et pour la première fois depuis... depuis jamais, j'avais réussi à tirer un sourire une veille de pleine lune !

Mais à peine avais-je constaté ce fait que subitement, ma concentration fut interrompue par un soudain bruit... d'explosion. Pas très fort, mais explosion quand même ! J'avais bondi de ma chaise comme si je venais de m'asseoir sur une punaise, et tentais de localiser d'où était venu le bruit. C'est à ce moment-là qu'une étrange odeur de brûlé parvint à mes narines. Et pas seulement de brûlé : il y avait autre chose... Une autre odeur plus... distincte. Une odeur que je connaissais bien...

Et qui me terrifiait au plus haut point.

L'odeur du sang.

Impossible de la confondre avec une autre, le sang avait sa propre odeur à elle, et elle ne ressemblait à aucune autre. Beaucoup trop... forte. Elle me fit lever un haut-le-cœur que je réussit par miracle à contenir in-extremis. Manquerait plus que je me mette à vomir en plein cours ! En revanche, ma main trouva rapidement mon nez pour tenter de masquer l'odeur. Même si au final, elle ne réussissait seulement qu'à l'atténuer. Je tentais de me concentrer sur le bruit -qui ne manquait pas vu l'agitation-, et tentait de décoder quelques phrases dans le lot pour essayer de comprendre ce qui s'était passé. Ce fut la voix du professeur, plus forte que celle des élèves, qui me mis sur la piste.

- J'accompagne miss Mc Allister à l'infirmerie. Restez tranquilles pendant mon absence et posez vos baguettes. Je n'en ai pas pour longtemps.

Mc Allister... Mc Allister... Ce nom me disait quelque-chose... Mais je n'arrivais pas à me souvenir quoi. Ce ne fut que lorsque le professeur passa devant moi avec l'élève en question, et que son odeur parvint à moi que je compris enfin de qui il s'agissait : Elizabeth ! Nom de Dieu ! C'était elle qui s'était blessée ! Je n'avais qu'une envie, c'était de sauter par dessus ma table, et d'aller la rejoindre, mais... Mais en fait non, rien ne me retenait ici ! Il n'y avait plus aucun prof, aucun préfet pour me dire de ne pas y aller. Et personne d'autre, à part ma mère qui n'était pas ici, n'avait de droit sur moi. Ni une, ni deux, je prends mes affaires et quitte la salle sous les quelques commentaires de mes camarades qui me disaient de ne pas partir. Je les ignoraient complètement. Jusqu'ici, ils n'avaient aucune considération pour moi, à part pour se moquer, et rien n'avait changé. Je n'allais pas leur accorder plus d'importance qu'ils ne m'en accordaient. Certainement pas. Je sortit alors de la salle en fermant la porte derrière moi, et tentait comme la dernière fois de suivre l'odeur de Liz. Mais ce fut bien plus facile cette fois : son sang s'était écoulé à petites gouttes sur le sol. Ça se sentait à plein nez. J'avais juste à suivre la piste, main devant le nez.

Marchant à pas de loups, je suivais l'odeur du sang, tentant de ne pas marcher trop vite : le professeur était petit, il n'avait pas une démarche aussi rapide que nous. Je devais donc ralentir le rythme, même si mon sang à moi bouillonnait à l'intérieur, et que je n'avais qu'une envie c'était de courir pour aller la retrouver. Pourquoi ? Aucune idée. Et à ce moment, je n'ai pas vraiment à chercher à comprendre le pourquoi du comment. Simplement une chose : retrouver Liz, et savoir si elle allait bien. Rien de plus. Rien de moins. Lorsque j'arrivais en face de l'infirmerie, j'entendis le professeur et sa petite démarche revenir dans ma direction. Mince, je devais me cacher ! Je chercha alors autour de moi, et me cacha alors le plus vite possible derrière le grand escalier qui menait aux étages. Je l'entendis alors remonter, très lentement -trop pour moi en tout cas-, et lorsque je le jugea assez éloigné, je pris la direction des portes de l'infirmerie. Lorsque j'entra, je trouva rapidement l'endroit où était Liz, mais lorsque je me dirigeais vers elle, une voix m'interrompit dans ma lancée.

- Oui, jeune homme ?, demanda l'infirmière.
- Euh... Je ne me sens pas bien. J'ai envie de vomir.
- Tu n'es pas accompagné par un professeur ?

Aïe. La tuile. Elle avait raison : tout les premières années avaient cours à cette heure-là, et un élève qui se pointe sans professeur ni préfet, c'était tout ce qu'il y avait de plus louche. Merde, Damien trouves quelque-chose, vite !

- ... Il vient de partir. Et je pouvais pas attendre qu'il revienne...
- Je vois. Installes-toi, je vais te chercher ce qu'il te faut, dit-elle en tournant les talons.

Je profita alors de l'occasion d'être seuls pour me mettre au chevet du lit de Liz, et me pencha au dessus d'elle.

- Hey, Elizabeth ! Ça va ? T'es pas blessée ?, demandais-je, inquiet.

Cette question était idiote, mais je voulais dire par-là si elle n'était pas TROP blessée, et que ce n'était rien de grave. Mais mon esprit était tellement confus et bouillonnant -sans compter la veille de pleine lune qui n'arrangeait rien- que mes mots n'étaient pas exactement le fil de ma pensée. Son odeur de sang était beaucoup moins fort, remplacée par une étrange odeur qui ressemblait à celle du désinfectant. Tant mieux, dans un sens, sinon j'aurais été vraiment intenable.
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeDim 2 Aoû 2015 - 19:10
A peine l'infirmière scolaire fut elle partie que la porte s'ouvrit sur... Damien. Ca alors ! Pour une surprise ! Qu'est-ce qu'il fabriquait la ? Il n'avait pas l'air de s'être fait exploser sa plume au visage, lui. Contrairement à moi. J'aurais juré qu'il avait réussi le sortilège, lui. De toute façon, je commençais à me demander si je ne deviendrais pas rapidement la pire sorcière de tous les temps. Mais mieux vaut être une mauvaise quelque chose que rien du tout, pas vrai ? Quasiment sans hésiter, le garçon s'avança dans ma direction, comme s'il savait précisément où je me trouvais. Ok. Lui, en fait, c'était un super héros. Pour de vrai. Mon admiration pour lui atteignait des sommets et je l'imaginais réellement en héros masqué. Un genre de Dardevil sorcier, je vous dis ! Mais il fut interrompu dans sa progression par l'infirmière qui lui demanda d'une voix doucereuse :

- Oui, jeune homme ?
- Euh... Je ne me sens pas bien. J'ai envie de vomir.
- Tu n'es pas accompagné par un professeur ?

Envie de vomir ? D'un coup comme ça ? Je levai un sourcil suspicieux mais ne dis rien, me demandant si c'était l'odeur de mon sang qui l'avait incommodé. Mais c'était peu probable... Sinon, il ne serait pas venu à l'infirmerie, mais aurait plutot fait de son mieux pour éviter de s'y retrouver. En tout cas, cest ce que moi j'aurais fait a sa place, si j'avais eu un malaise à cause du sang. Après, j'étais pas vraiment un modèle de logique ou de normalité, alors peut être que... Après tout il avait vraiment l'air... Bizarre.

- ... Il vient de partir. Et je pouvais pas attendre qu'il revienne...
- Je vois. Installes-toi, je vais te chercher ce qu'il te faut, dit-elle en Allant farfouiller dans une pièce attenante.

Ben dites donc. Suffisamment malade pour ne pas attendre le retour de Flitwick ? Vraiment bizarre, j'avais pourtant eu l'impression qu'il n'était pas du genre petite chose fragile. En fait, j'avais arbitrairement décidé qu'il devait plutot être le type de personnes qui souffrent en silence, sans jamais le dire et en gardant tout pour eux. Mais l'infirmière avait semblé convaincue par ce qu'il disait et a peine eut-elle disparu derrière sa porte que Damien se trouvait déjà près de moi. Rapide ! Il se pencha vers moi, l'air inquiet :

- Hey, Elizabeth ! Ça va ? T'es pas blessée ?
-Ben, si. Je me suis cramé le visage et coupée sur le sourcil, répondis-je avec un léger sourire. Mais ne me dis pas que tu as fait semblant d'être malade juste pour vérifier que ca allait ?"

Non Parce que... On ne se connaissait pas tant que ca. Je veux dire, il avait eu l'air assez bizarre aujourd'hui, pour le peu que je l'avais vu. Autant dans son comportement, dans la tête qu'il faisait ou dans son physique même. D'ailleurs, je demandai avec inquiétude :

"A moins que tu ne sois vraiment malade ? Je me demandais ou tu étais ce matin... Je me suis inquiétée. Ça va ?"


A bien y regarder, il était très pâle et ses cernes semblaient immenses. Et très noirs. Je me redressai sans plus faire attention à mes petits bobos. D'ailleurs, quelques secondes plus tard j'étais debout à côté du lit :

"Mince alors tu fais une de ces tronches ! Couches toi, t'en as plus besoin que moi !"


En disant ca, je le poussai vers le lit, les sourcils froncés.
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeMar 4 Aoû 2015 - 13:54
- Ben, si. Je me suis cramé le visage et coupée sur le sourcil, répondis-je avec un léger sourire. Mais ne me dis pas que tu as fait semblant d'être malade juste pour vérifier que ça allait ?

...Elle n'avait pas tout à fait tord : Pour quelle raison avais-je fait ça ? J'allais m'attirer des problèmes après seulement le deuxième jour de cours pour... elle ? Oui je commençait à apprécier sa présence, mais est-ce que ça en valait vraiment la peine ? Je ne savais pas vraiment quoi penser... J'avais agi d'instinct, et quand j'avais tenté d'écouter mon esprit, il m'avait répondu que rien ne me retenait dans cette salle de classe. Alors je suis parti. Est-ce que c'était aussi simple que ça ? Sur la forme oui, mais dans le fond, je commençais à douter... Je ne savais vraiment plus où donner de la tête avec tout ça. Déjà qu'en temps normal j'aurais été dans un état assez similaire, mais la pleine lune qui allait arriver n'arrangeait pas mon cas, loin de là. Je pensais alors que, pour le moment n'étant pas dans mon état "normal", je préférais mettre ces questions de côté et attendre que je sois "rétabli". D'ailleurs... Si mon calcul était correct, le dernier jour de la pleine lune se terminera la nuit du vendredi au samedi. Tant mieux, j'aurais tout le samedi pour récupérer ! Finalement, le timing était plutôt bon. Certes, j'aurais voulu que ça se passe un peu plus tard dans l'année, mais je ne contrôlais pas la lune, malheureusement.

- A moins que tu ne sois vraiment malade ? Je me demandais ou tu étais ce matin... Je me suis inquiétée. Ça va ?

J'ouvris rapidement la bouche, mais je me rendis compte que j'allais dire une bêtise, alors je la referma aussitôt. Je ne pouvais pas lui dire que j'avais eu une discussion avec nôtre Directrice de maison. Vu son comportement, j'étais sûr que si je le lui disais, elle allait me demander pourquoi. Et ce pourquoi pourrait ruiner ma scolarité. Je n'étais pas doué pour le mensonge. Et si quelqu'un venait à découvrir que j'étais un loup-garou, j'aurais des problèmes. Le professeur Mc.Gonnagal m'en avait parlé lors de mon inscription à Poudlard : Je pouvais y rester tant que personne ne savait rien. Ou tout du moins tant que ça ne s'ébruitait pas dans le château. Ce qui laissait sous-entendre que des gens pouvaient le savoir, mais je devais m'assurer avant qu'ils ne le répéterait pas. J'aimais bien Elizabeth, elle avait l'air d'être une fille très gentille et digne de confiance. Mais... je n'étais pas encore prêt. Je ne la connaissais que depuis deux jours ! Je ne pouvais pas lui dire. Et même, si je lui disais... elle pourrait très bien se détourner de moi. Et du coup le répéter aux autres. Non, je devais garder le secret. Jusqu'au bout.

Perdu dans mes pensées, je n'avais pas remarqué qu'elle s'était levée du lit, mais ce fut sa voix qui me ramena sur Terre.

- Mince alors tu fais une de ces tronches ! Couches toi, t'en as plus besoin que moi !

A peine avait-elle terminée sa phrase que je sentis ses mains se poser sur mon torse, tentant de me pousser vers le lit sans doute. A peine les avait-elle posées que l'une des mienne réagi presque aussi instantanément : ma main droite s'était levée, et avait balayé ses bras d'un large mouvement circulaire. Mon sang n'avait fait qu'un seul tour et ma respiration s'était brutalement coupée, comme si quelqu'un avait appuyé sur le bouton d'une télécommande. Mon mouvement avait été brusque, et j'avais reculé de quelques pas, jusqu'à buter contre le lit derrière moi. Mes mains, non, mes bras étaient devenus tremblants, ma respiration totalement irrégulière et forte, et je sentais mes yeux commencer à s'humidifier en même temps que mon sang bouillonnait à l'intérieur de moi. Mince... Il s'était réveillé... Enfin, pas tout à fait. Il était encore endormi, mais le contact d'Elizabeth sur ma peau l'avait secoué dans son sommeil, et je pouvais presque le sentir grogner à l'intérieur de moi contre la personne qui avait osé le déranger. Mes mains tenaient mes avants-bras tremblants aussi fort que si ils allaient tomber et mes yeux fixaient vaguement le sol.

- Ne... Ne me touche pas..., lançais-je d'une voix faible, mais cassante.

Je devais me calmer... Je devais le calmer. Il était encore loin d'être l'heure, il fallait que je réussisse à le rendormir. Je tentais de respirer profondément, en fermant les yeux. Il n'était pas content que quelqu'un l'ai dérangé, mais il semblait se rendormir. C'était sans doute dû au fait qu'il faisait encore jour... Enfin je l'espérais.

- Je... Désolé... J'aurais pas dû... Je suis pas dans mon assiette en ce moment..., tentais-je d'expliquer à Elizabeth.
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeMer 5 Aoû 2015 - 21:22
Je n'eus pas le temps d'affirmer ma prise sur Damien afin de l'inciter à se coucher qu'il eut un réflexe fulgurant. Sans que j'aie eu le temps de le voir venir, il me repoussa d'un large geste de la main, son visage se crispant dans une expression un peu... Effrayante. Il respirait fort, vite, comme s'il venait de vivre quelque chose de très éprouvant. Mais ce n'était pas tout : il avait reculé précipitamment comme si mon contact l'avait brûlé.

Jecarsuillai les yeux de surprise, ramenant les bras contre mon torse dans une posture plus choquée que réellement défensive. Même si mon instinct me soufflait d'avoir peur, que quelque chose ne tournait pas rond... Je refusai catégoriquement de l'écouter. Damien était un type bien, j'en étais convaincue. Il n'y avait pas de raison d'avoir peur de lui. Nope. S'il était vraiment méchant il ne m'aurait pas défendue dans la salle commune. C'était à peine quelques heures plus tôt, pourtant j'avais l'impression qu'un monde complet s'était formé entre temps.

Mais ce n'était pas le moment de penser a ca. Parce que la, tout de suite, Damien n'allait pas bien. A cause de moi. Parce que je l'avais touché. Je reculai d'un pas, précautionneusement afin de ne pas l'effaroucher encore d'avantage. J'avais fait assez de bêtises pour l'instant... Je ne savais pas trop comment lui venir en aide... Le toucher était manifestement exclu et je ne savais pas trop quoi dire. Il avait la tête penchée en avant, vers le sol. Il lança d'une voix faible mais néanmoins très froide :

- Ne... Ne me touche pas...

Mince. Il n'était vraiment pas du genre tactile, apparemment. Ca allait être dur de retenir ma nature profonde -autrement dit de m'empêcher de lui sauter dessus pour le câliner aux moments les plus incongrus- mais je m'y ferais. Il se mot à respirer très fort. Comme s'il faisait du yoga. C'était un peu bizarre mais bon... Je le laissais faire à sa guise, sans que le moindre son ne s'extirpe de ma bouche. Quand il parla enfin, je poussai un petit soupir soulagé.

- Je... Désolé... J'aurais pas dû... Je suis pas dans mon assiette en ce moment...

Je haussai les épaules avant de me souvenir qu'il ne voyait pas. Alors je répondis simplement :

"Ce n'est rien. Pas de contact, j'ai compris le message, t'inquiète. Mais si justement t'es pas dans ton assiette, tu devrais t'allonger. Tu fais une tete de zombie."

Je me rendis compte avec un petit temps de retard que cela pouvait être mal interprété... Et corrigeai aussitôt :

"Je veux dire au niveau des cernes, hein. Et puis de ton expression. Ne crois pas que ça soit au sujet de tes cheveux ou de tes yeux, hein. Moi je trouve que ça te donne l'air... Cool."

Je ne savais pas trop comment formuler la chose, mais bon... Il fallait bien que je tente de lui expliquer mon point de vue.
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeDim 23 Aoû 2015 - 18:40
- Ce n'est rien. Pas de contact, j'ai compris le message, t'inquiète. Mais si justement t'es pas dans ton assiette, tu devrais t'allonger. Tu fais une tête de zombie.

Plutôt que d'écouter ses conseils et de m'allonger sur le lit, je ne fis que m'asseoir dessus en cachant mon visage dans mes petites mains. A cet instant précis, je me détestais. Je le savais pourtant, je le savais qu'il allait me causer des problèmes, mais... Je ne pouvais pas penser que c'était à ce point. Une longue expiration tremblante s'extirpa de mes poumons, et les larmes me montaient à nouveau aux yeux. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je devais subir ça ? Ou plutôt pourquoi avait-ELLE à subir ça ?! Là, la seule chose dont j'avais envie, c'était de m'enterrer dans un trou et de n'en sortir que quand mes trois nuits de pleines lunes seront terminées. Et encore... Pourquoi... Pourquoi il avait fallu que ça se passe comme ça ? La seule personne, la SEULE qui avait eu la gentillesse de m'approcher... Mais finalement... Approcher un loup-garou, était-ce une si bonne idée ? Il semblerait bien que non. Après tout... Les loups-garous sont des monstres. Ils ne sont pas "normaux". La preuve : On m'avait demandé de cacher ma nature pour éviter de créer la panique dans le château. La panique. Ça voulait bien dire ce que ça voulait dire : j'étais un danger pour Poudlard. Pour les élèves. Pour Elizabeth. Si elle restait plus longtemps avec moi...

- Je veux dire au niveau des cernes, hein. Et puis de ton expression. Ne crois pas que ça soit au sujet de tes cheveux ou de tes yeux, hein. Moi je trouve que ça te donne l'air... Cool.

Mes mains se baissèrent presque inconsciemment pour que le bout de mes doigts touchent le dessous de mes yeux. Des cernes ? Quelles cernes ? C'était si flagrant que ça que j'avais mal dormi ? Pourtant je ne ressentais pas de fatigue... Juste un immense douleur qui vrillait mon cœur et me soulevait presque l'estomac. A moins que ce dernier point ne soit dû à l'odeur de sang que j'avais senti tout à l'heure et qui ne semblait pas vouloir quitter mon odorat. Comme un souvenir ou une chanson persistante qui se ressasse en boucle dans nôtre esprit. C'était la même chose, cette odeur ne me quittais pas, et elle commençait à me donner envie de vomir. C'est d'ailleurs sur cette pensée que j'entendis l'infirmière revenir, et me donner une potion contre les vomissements. J'avais menti sur ce symptôme pour trouver une excuse à ma présence ici, mais je crois que pour le coup, ce remède était plutôt le bienvenu. J'en ôta le bouchon et avala tout le contenu de la fiole d'une seule traite. Une violente secousse de dégout s'empara de moi, et pendant une folle demi-seconde, j’eus crû que j'allais tout vomir. Mais à l'ultime seconde je me retins de justesse, et même si un arrière-gout désagréable persistait dans ma gorge, mon estomac semblait se détendre, et j'en oubliais l'odeur du sang. C'était déjà ça.

Mais j'avais toujours un problème de taille : Elizabeth. Enfin, ce n'était pas Elizabeth le problème en soi, bien entendu, mais ce que j'allais faire la concernant... Ma raison me disait que je devais m'éloigner d'elle pour ne pas la blesser plus tard, mais... mon cœur me soufflait à l'oreille que je n'avais pas envie de mettre un terme à nôtre amitié naissante. Elle était la seule personne qui m'avait parlé jusqu'ici. La seule qui m'avait approché sans me considérer comme quelqu'un de différent. Bien qu'en soi, c'était une erreur étant donné que J’ÉTAIS différent, mais... Ça me faisait chaud au cœur. Et je n'avais pas envie de me séparer d'elle... J'avais caressé ce doux espoir que j'allais réussir à me faire une amie, une amie en qui je pourrais avoir confiance, partager des choses... Je n'avais pas envie que cet espoir meurt aussi vite, aussi tôt... C'était sans doute retarder l'inévitable, mais... cela en valait la peine... J'espérais... Mais comment allais-je lui expliquer ça ?

Une idée germa en moi.

Elle était risquée. Très risquée. Autant pour moi que pour elle. Et c'était un peu égoïste de ma part, mais... Je ne voyais pas comment faire autrement. Je n'avais jamais été doué pour exprimer avec des mots ce que je ressentais. Ce n'avait jamais été mon fort. Et tant pis pour les conséquences, je serais prêt à les assumer. Je bondis presque littéralement de mon lit, puis, beaucoup plus lentement, je m’avança de quelques pas pour me placer en face du lit d'Elizabeth. Et même devant elle, en fait. Je resta alors ainsi, sans bouger, la respiration presque muette... Puis je passa mes bras autour d'elle pour l'enlacer, et l'attirer vers moi. Presque immédiatement, il réagit et commençait à s'agiter, je le sentais dans le creux de mon estomac, me tirant une grimace et me faisant inconsciemment resserrer mes maigres bras. Mais je tins bon. Je devais tenir bon. Je n'étais pas sa chose. Je vivrais comme bon me semblerais, que cela lui plaise ou non.

- Merci..., murmurais-je, presque douloureusement.
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MessageSujet: Re: PAST | Le début de tout [PV : Liz]   PAST | Le début de tout [PV : Liz] 1387502757-horlogeJeu 27 Aoû 2015 - 12:11
Il en m'écouta pas totalement mais s'assit néanmoins au bord du matelas en cachant son visage derrière ses mains. Il avait l'air tellement vulnérable... Et il me faisait penser à moi. Dans un reflet tellement criant de vérité qu'il me fit mal au cœur. J'avais envie de lui faire un câlin pour le réconforter, mais il n'avais pas l'air d'avoir envie que je le touche... Alors je restai plantée là, droite comme un i, les mains légèrement en avant comme si je m'apprêtais à le prendre dans mes bras.

Je fis instinctivement un pas en avant alors qu'il expirait profondément, avec de tels trémolos que j'eus l'impression qu'il était à deux doigts de pleurer. Par toutes les peluches du monde, pourquoi je me retrouvais dan cette fichue situation ? Je voulais l'aider, moi, pas rester là comme un gros légume inutile. Une asperge, voilà ce que j'étais ! Une fichue asperge inutile et immobile !!! Heureusement, ma remarque sur son style particulier sembla lui faire un effet suffisant pour le sortir de son immobilité. Il baissa le mains pour effleurer ses cernes d'un air perplexe. J'avais toujours été douée pour juger de états d'esprit des gens que je connaissais rien qu'à leur visage. Un talent personnel. Même si je ne l'avais rencontré que peu de temps auparavant, Damien était déjà bien haut dans mon estime et j'avais étudié son visage avec attention. Du coup, j'avais aussitôt remarqué ce changement. Papa disait que j'avais une mémoire photographique. Et il avait raison, de toute évidence.

Il avait d'ailleurs un teint vaguement verdâtre, comme s'il était prêt à vomir. L'infirmière devait l'avoir senti car elle choisit ce moment pour revenir lui donner une potion anti-vomitive. Sage décision, à vue de nez. Il ne se fit pas prier pour l'avaler cul sec et je réprimai une grimace en le voyant faire. Ca avait l'air dégueu ce truc. Vraiment. Il eut une réaction similaire et je vis à son expression qu'il se retenait de tout recracher... A grand peine peut être, mais il y parvint tout de même.

Ensuite, il resta parfaitement silencieux et je n'osai pas briser le silence. Il avait l'air de réfléchir, mais je ne pouvais pas savoir à quel sujet. Je m'inquiétais pour lui, mais je le connaissais si peu... Comment deviner ce qui le tracassait ?

Soudainement, son visage s'illumina, comme s'il venait d'avoir une idée. Ou peut être une réponse à ses interrogations ? Toujours est-il qu'il sauta du lit d'un coup, à ma plus grande surprise. Puis il s'avança vers moi, lentement. Il s'arrêta juste à ma hauteur et sembla hésiter un instant. Un instant qui me parut terriblement long, comme tous ceux dont on sent qu'ils peuvent changer une vie. Ce qu'il allait faire là... C'était peut être le début de quelque chose. Mais ça, je ne le saurais que plus tard.

Il fit alors quelque chose de tout à fait inattendu, vu que j'étais persuadée qu'il refusait que je le câline : il me prit dans ses bras et m'attira contre lui. J'étais tellement surprise que je laissai échapper un petit "oh !" étonné avant de lui rendre son étreinte, pleinement heureuse. J'adorais les câlins, personnellement. Peut-être était-ce dû au fait d'être la seule fille à la maison avec trois garçons, mais ceux que j'aimaient avaient tendance à faire figure d'ours en peluche personnels. Et j'avais envie que Damien rejoigne les rangs de mes doudous vivants. Parce que je le trouvais drôle, attachant et qu'il avait quelque chose qui me parlait. Il resserra un peu son étreinte et je fermai les yeux pour m'abandonner à ce premier vrai câlin. D'instinct, je sentais que nous pourrions devenir de très, très bons amis.

- Merci..., murmura-t'il avec une sorte de nuance dans la voix que je ne connaissais que trop bien.

De la peine, ou de la douleur, si profondément enfouie qu'elle en restait invisible et inaudible à quiconque ne souffrait pas d'un ressentiment similaire. Mais, par chance (ou malchance, ça dépend où on se place) j'avais eu plus que ma part de peines dans ma courte vie. Et je sentais ces choses-là. Neville disait que j'avais beaucoup d'empathie. Peut être. Toujours est-il que j'avais là une occasion unique d'expliquer à mon nouvel ami ce que je pensais. Alors je murmurais d'une voix si basse que lui seul pouvait m'entendre :

"Tu n'as pas à me remercier. Je serai toujours là pour toi si tu veux bien de moi. C'est tout l'intérêt des amis."

Je le serrai un peu plus fort contre moi en passant mes bras dans son dos. J'inclinai un peu la tête sur le côté pour qu'il n'ait pas le visage pris dans mes longues couettes et laissai échapper un soupir de contentement. J'étais heureuse qu'il me laisse faire ça, même si ça n'arriverait peut être pas souvent. Mais j'avais un petit espoir, au fond de moi, qu'il accepte ce genre d'attentions de ma part de plus en plus facilement au fil du temps. J'ajoutai avec un léger amusement :

"Et nous sommes amis. Pour longtemps, j'espère."

Même s'il ne voyait pas, ça ne m'empêchait pas de lui sourire tout naturellement. L'infirmière pointa alors le bout de son nez et je m'écartai légèrement du garçon, parce qu'il risquait d'être gêné qu'on nous interrompe à ce moment là. Heureusement la femme n'avait rien vu et se contenta de nous exhorter à aller nous coucher. Je protestai aussitôt, en signalant que nous avions cours et que ma blessure ne risquait pas de m'empêcher d'écrire... Mais elle ne voulut rien entendre et nous exhorta à filer au lit. Elle s'installa ensuite à l'autre bout de la pièce, visiblement décidée à nous surveiller pour éviter que  nous nous baladions partout pendant que nous serions ici. Je soupirai et décidai donc d'entamer une conversation plus légère avec mon voisin de lit :

"C'est quand même bizarre la magie. J'ai fait tout pareil que le prof' et ma plume a explosé. T'y comprends quelque chose ? Imagines un peu ce qu'il se serait passé si j'avais essayé de faire léviter quelqu'un... Barbecue en perspective." commentai-je avec un petit ricanement amusé.

J'en étais là de ma blagounette lorsque soudain un fantôme déboula à toute vitesse par la porte de l'infirmerie. Enfin, A TRAVERS la porte de l'infirmerie. Elle s'approcha de nous en coup de vent (sisi, littéralement !) et s'arrêta juste au dessus de moi en demandant d'une voix glaciale :

"Elizabeth Mc Allister ?
-Heu... Oui, à moins que j'aie changé de nom depuis ce matin..."
répondis-je avec un léger amusement face à l'expression très sérieuse de l'ectoplasme.

Cela dit, je déchantai très vite lorsqu'elle s'approcha encore plus de moi, son visage à quelques centimètres du mien. Je déglutis avec inquiétude, me demandant ce qu'elle me voulait. C'était drôle une seconde, mais pas plus. Là, c'était effrayant. Je n'avais pas trop l'habitude des fantômes, vous comprenez ? Alors quand elle me demanda avec le plus grand sérieux :

"Qui est votre mère ?"

Je ne pus m'empêcher d'être surprise... Et de répondre sans réfléchir :

"Et la vôtre ?"

Aussitôt, ma main se porta à mes lèvres comme pour rattraper les mots qui étaient sortis tout seuls. Trop tard, évidemment. Le fantôme me fixa avec étonnement, ce qui peut se comprendre face à une telle impertinence. Mais je n'y pouvais rien, dès qu'on en venait à parler de mères, j'avais de tristes réflexes de langage... Je fixai néanmoins mon interlocutrice avec la plus grande attention, me demandant à quoi elle avait pu ressembler de son vivant. Elle avait dû être belle dans sa jeunesse. Y'avait longtemps, quoi. Parce que là elle était vieille et pas très fraîche. Elle finit par répondre :

"La mienne est morte en 1915, pendant la guerre. Les Moldus, vous savez... Il paraît que vous êtes de la famille Mc Allister du Kent ?"

Du Kent ? Moi ?

"Heu, non, pas que je sache. C'est mon père qui s'appelle Mc Allister."

Elle eut l'air terriblement déçue et se mit à pleurnicher :

"J'ai cru... J'ai cru..."

Cru quoi, nom de nom ?

"Que vous étiez la fille de ma fille Lisbeth..."

Ah. Ouais. Elizabeth et Lisbeth, forcément... Mais je me sentis obligée de démentir d'une toute petite voix, parce qu'il m'en coutait de parler d'elle :

"Ma mère s'appelait Moïra. Désolée.
-Mais, le journal... Le journal disait..."

Elle se tut et disparut soudain par le mur, avant de revenir -par la porte cette fois- accompagnée d'un élève qui portait une édition de la Gazette du Sorcier. Il me la tendit avant de s'en aller sous les remerciements du spectre. Je me mis à lire l'article avant de m'étrangler à ces mots :

"Le jeune fille est suspectée d'être l'unique héritière des Mc Allister du Kent, une famille de sorciers réputés mais dont le dernier représentant, à ce jour sans enfants est actuellement détenu à Azkaban."


Je levai les yeux et m'exclamai :

"Mais je ne savais même pas que les sorciers existaient avant d'utiliser la magie pour la première fois !"

Le spectre s'en alla alors avec un air déçu, me laissant de nouveau seule avec Damien et l'infirmière qui secouait la tête avec un air consterné. Je demandai alors à mon ami :

"Ca alors... C'est possible à ton avis ?"
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