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Link Brown
Ex-blaireauAfficher infos Messages : 573 Date d'inscription : 08/07/2013 Âge : 30 Dossier Statut: Aventurier perdu Argent: 10 000 Gallions Points: 290 | Sujet: Être le tuteur d'un feu-follet (PV MIkanou National) Ven 14 Mar 2014 - 18:05 | | | |
Être le tuteur d'un Feu-follet
Link resserra son immense manteau dans un soupire silencieux. Novembre était arrivé, et avec lui, les premières grandes pluies. Dire qu'il y a quelques temps le soleil brillait encore de mille feux, réchauffant les étudiants. Ceux-ci se massaient désormais à l'intérieur, à la recherche d'un petit coin chaud, autre que la bibliothèque, où se détendre et rire.
Link s'était donc mis à fuir sa salle commune, plus du tout aussi silencieuse qu'au début. Pas qu'il n'aimait pas les poufsouffles, bien au contraire. Il les avait observé, ces êtres parfois doux, parfois agités, parfois en colère ou triste, mais toujours loyaux entre eux. Il avait compris que, peu importe les nouveaux arrivants et le nombre d'années qui les séparaient, les poufsouffles étaient une famille, une vraie. Et lui dans tout ça ? Et bien... il était l'enfant calme et observateur que l'on oublie ou que l'on connaît peu. Pas par manque de volonté, mais parce que ce petit bout est très timide et semble s'effrayer de tout. Oui, Link était ce petit garçon là, enfin il l'espérait. Comment aurait-il pu penser autrement, puisqu'il ne se mêlait jamais à sa maison. Comment aurait-il pu voir les regards de curiosité ? Il ne savait pas que, mine de rien, certains membres de la famille voulait connaître ce bout-de-chou qui n'avait permis qu'à l'une des sien de l'approcher.
Une brise humide et froide infiltra les vêtements du garçon. Celui-ci fut pris d'un grand frisson et accéléra le pas. Il était bientôt à la volière. Link, pour la cinquième fois de l'année, envoyait une lettre à sa mère pour lui raconter son épopée fantastique. La plupart de ses lettres étaient, selon lui, plutôt plates et suivaient le même schéma, comme si sa vie était devenue monotone. Il racontait toujours qu'il allait bien, même quand ce n'était pas le cas, demandait des nouvelles de son parrain et racontait à sa mère les rencontres qu'il faisait, les choses qu'il apprenait. Quelque chose semblait pourtant différent dans cette lettre. Link n'aimait pas effrayer sa mère, mais il lui semblait avoir aperçu Ethan, traînant dans les couloirs, il y a quelques jours. La peur panique qui l'avait pris ne s'était calmée que quelques heures plus tard, et il avait enfin pu bouger du mur où il s'était recroquevillé. Il demandait donc dans cette lettre à Crystal si elle avait des nouvelles, juste comme ça, pour savoir. Il ne voulait pas l'inquiéter.
Link savait que sa lettre allait engendrer un mécontentement de la part de sa mère, également car il n'était pas allé à la fête d'Halloween. Et pourtant, il s'était déguisé... en chaton. Heureusement, personne ne l'avait aperçu avant qu'il entre dans les cuisines. Enfin il l'espérait. De toute façon, banquet ou pas, fêter Halloween avec Zackias et Flocon était une tradition. Et comme l'elfe aidait aux cuisines ce soir là, le muet n'avait pas bougé de la pièce. Il avait mangé dans un coin, sur une petite table, aux côtés d'un flocons lapant du lait avec délectation (après tout, c'était Halloween pour lui aussi) et surveillant Zackias qui avait décidé de se déguiser frankenstein cette année. Comment ça les elfes ne se déguisent pas ? Et pourquoi pas d'abord ? Zackias était un elfe libre, il faisait comme il voulait, point. La fête avait battu son plein, au dessus de leurs tête et les elfes s'étaient débrouillés comme des chefs. Les élèves, depuis une dizaine de jours, n'arrêtaient pas de parler de cette fête, de ce test de courage qui avait eu lieu dans la forêt interdite. Malgré tout, Link n'était pas du tout mécontent de sa soirée, avec sa petite famille. Après le « service » de Zackias, ils avaient même pu aller faire un tour à la tour d'Astronomie. Link s'était endormi là, son petit faux-museau enfouit dans les poils blancs du chaton, ses fausses moustaches frémissant doucement. Et il s'était réveillé dans son lit, ses chaussures en moins et son déguisement parti. Il n'avait toujours aucune idée de qui l'avait porté, Zackias affirmant ne pas l'avoir fait.
Le jeune muet leva les yeux vers les chouettes de l'école et n'eut pas le moindre mal pour attacher sa lettre. Les animaux l'avaient toujours apprécié. Et les gourmandises pour hiboux qu'il avait acheté sur le Chemin de Traverse en août n'y étaient pas étrangères. Il regarda le hibou s'envoler et sourit en se tapant dans les mains. Une bonne chose de faite ! Maintenant il devait aller voir le directeur, sur sa demande. Sur ce point là, le muet n'était pas vraiment inquiet. On pouvait dire qu'il était assidu, ne ratait jamais un cours. Et même s'il avait quelques petits soucis en sortilèges, il s'en sortait plutôt pas mal dans chacune de ses matières. L'adolescent était surtout curieux de savoir ce que pouvait lui vouloir le directeur. Il se dirigea donc vers ses appartement, tenant fortement son grand manteau, l'eau lui tombant tout de même sur la tête, mais peu lui importait.
En sortant du bureau du directeur le muet semblait métamorphosé. Il avait perdu toute couleur et il lui semblait que la tête lui tournait, signe avant-coureur d'une crise d'il-ne-savait-quoi, sûrement de panique. Sa bonne humeur s'était évanouie et avait dû s'enfuir par la baie entre-ouverte du bureau du directeur. Comment Link aurait-il pu se douter que le professeur Braginsky le faisait venir pour ça ? Certes,il avait promis, non seulement à sa mère, mais aussi à l'homme plus âgé, de faire un effort pour s'intégrer. Mais le directeur a les yeux partout et il avait bien vu, il avait bien vu que Link faisait de son mieux pour éviter les autres, au lieu de s'en rapprocher, et que seuls les premières années arrivaient à l'approcher, lui parler. Alors le professeur avait pris les devants. Link devait s'intégrer et il avait un élève ayant besoin d'un tuteur. Ce Michaël, préfet en chef, était selon lui un très bon début de lien. Le muet avait eu envie de répliquer avec colère et force qu'il s'était rapproché de gens. Il y avait Aelita tout d'abord, petit bout-de-chou adorable et gentille à qui il disait bonjour de la main à chaque fois qu'il la croisait. Elle était comme une petite fée étalant bonne humeur et joie autour d'elle. Et il y avait Aiden. Aiden comptait, à ses yeux, comme un adolescent précoce. Il était un futur leader, Link le sentait, un futur populaire, un futur trouble-fait aussi, mais un futur- quelqu'un, avec un grand Q. Alors Aiden et Aelita, même s'ils étaient jeunes, comptaient énormément dans la balance. Mais pas pour le directeur apparemment. Et puis, Link n'avait pas vraiment eu le temps d'écrire tout cela que la sentence était tombée : coaching de potions avec le préfet-en-chef à dix-neuf heures, c'est-à-dire deux heures à compter du moment où le directeur avait prononcé ces mots. Il avait ensuite très bien fait comprendre à Link que leur entrevue était finie et qu'il devrait aller manger avant son tutorat.
Et Link était là, devant cette statue qu'il regardait bêtement, le teint livide, la peau plus froide que jamais. Il voulait vomir. Vomir jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien dans son corps que la peau l'enveloppant. Sa pire peur se réalisait. Il devrait parler avec un septième année, quelqu'un comme lui, quelqu'un comme Ethan. Quelqu'un qui n'aurait, sans aucun doute, aucun scrupule à l'épargner. Quelqu'un qui verrait le monstre comme Ethan avait su si bien le prédire, comme Link le voyait si bien tous les jours. Le jeune homme s'assit par terre quelques minutes, seul dans le couloir, et posa son front contre la pierre rude. La fraîche de la pierre lui fit le plus grand bien, même si elle risquait de lui faire attraper froid, alors que des frissons parcouraient son corps. Des frissons ou des sanglots ? Link ne savait plus. De toute façon ça n'avait pas d'importance, à partir de ce soir, sa vie serait un enfer.
Au bout d'une grosse demi-heure qui lui parut quelques secondes, le muet se releva, tremblant. Il avait repris quelques couleurs, même si son teint restait étrangement blanc. Il se décida à aller prendre une douche, se sentant sale tout d'un coup, et n'essuya pas les sillons formés par ses larmes, un peu inconscient de ce qu'il faisait. La salle commune, pleine à craquée fut prise d'un silence étrange, comme un souffle retenu, quand les membres de sa maison le virent entrer. L'inquiétude se lut un instant sur leur visage. Cependant le muet n'y prêta aucune attention. Il ne chercha pas la petite fée-sourire du regard, comme il aimait l'appeler pour lui même, et se dirigea vers son dortoir. Quand il entra à l'intérieur, le calme était là, plus serein qu'en bas. Il n'y avait personne, ni dans les lits presque tous défaits, ni dans la salle d'eau commune. D'un geste étrangement mécanique, le faux-blondinet fit tournoyer sa baguette et les lits de ses camarades se firent d'eux-même. Habituellement, c'était la façon de Link de leur dire merci, merci de ne rien dire, de ne rien demander et de le laisser tranquille. Le muet aimait faire leur lits. Il avait l'impression alors de faire partie d'un groupe, d'être un peu important et apprécié. Et ce soir ? Ce soir avait été un automatisme.
Le jeune homme entra sous la douche et ses nerfs se détendirent imperceptiblement. Le préfet-en-chef... Michaël Hawkmoon... Cela lui disait quelque chose. Il connaissait les rumeurs à son sujet. C'était une véritable pile électrique aux batteries infinies qui faisait des vertes et des pas mures partout dans le château avec ses amis. Il était très populaire, presque autant que son frère Law, ADEM ici que Link n'avait jamais croisé. Il avait juste entendu parler de lui. Et de leur aversion l'un pour l'autre. L'une des rumeurs sur le rouquin disait aussi qu'il envoyait quiconque lui parlait de son frère à Sainte Mangouste. Tout cette violence inquiétait énormément le muet. Il allait avoir mal, ce soir. Et peut-être même qu'il se réveillerait à l'hôpital. Au moins, si tel était le cas, il reverrait sa mère et son parrain qui lui manquaient tant.
Link sortit de la douche au bout d'une bonne heure. Il aurait bien aimé s'enfouir sous sa couette et passer sa soirée à lire ou dessiner. À la place, le muet prit un gros pull bleu duveteux qu'il mit par dessus son uniforme. Il ne prit pas la peine de remettre en place son glamour, laissant ses cheveux au naturel, donc noir-de-jais. De toute façon, s'il devait aller à l'hôpital, les médicomages l'enlèveraient. Le jeune homme traîna encore un peu dans le dortoir, brossa le pelage de son chaton qui se laissa faire avec plaisir et partit. Quand il redescendit, il remarqua les yeux rivés d'inquiétudes de ceux qui restaient, suivis par un soupire de soulagement qui le fit rougir et sourire sincèrement. Même si le professeur Branginsky ne le voyait pas, même si il ne les connaissait presque pas, le muet s'était bel et bien intégré à sa maison. Et sa maison l'avait adopté, pleinement.
D'une meilleure humeur, le jeune homme se dirigea vers les cachots, son sac en main. Il cacha ses appréhensions et son anxiété sous la petite dose de courage que lui avait insufflée l'inquiétude des poufsouffles à son égard. Il n'avait pas mangé, une boule présente dans son estomac. Ainsi il arriva le premier. Il prit le temps de sortir deux chaudrons quelques ingrédients et sourit. Quelque chose en sa faveur se rajoutait ici : il adorait les potions. Et même si il devait faire attention, encore plus aujourd'hui à cause de son extrême nervosité, il se sentait vraiment bien dans cette salle de classe vide. Heureusement que le professeur Audlington leur avait laissé le nécessaire à disposition. Peut-être Link aurait le temps de s'amuser un peu, avant de se faire rejeter par l'autre étudiant. Parce que c'est ce qui se passerait. Il en était sûr. Une fois le matériel préparé et son livre sortit, le jeune homme s'assit à même le sol, au fond de la classe, son carnet sur ses genoux et un crayon dans les mains. Mains qui tremblaient d'attente. Le muet inspira. Expira fort. Et se mit à dessiner ce qui lui passait par la tête en attendant son « élève ». Il faut croire que le jeune Hawkmoon et la peur de celui-ci occupait tout son esprit alors. Car Link ne put s'empêcher d'esquisser les traits du rouquin, en compagnie de ses deux amis, le croisant dans un couloir.
Dernière édition par Link Brown le Sam 29 Mar 2014 - 20:51, édité 1 fois |
| | | Michaël Hawkmoon
• ★ Membre fondateur ★ •Afficher infos Messages : 495 Date d'inscription : 22/06/2013 Âge : 30 Dossier Statut: ADEM Soin aux créatures Magiques Argent: 1 245 gallions Points: 336 | Sujet: Re: Être le tuteur d'un feu-follet (PV MIkanou National) Mar 25 Mar 2014 - 12:11 | | | |
Voila une semaine que la retenue passée sous l’œil attentif de Marjorie Pelton... Non. Pardon. Megane Melchior. Catherine ? … Oh ! Morgane Taylor ! Voila. Donc, cela faisait une semaine que Mika avait passé sa retenue – une heure supposée être employée à lui faire faire une dissertation sur les moldus – avec Morgane Taylor. Et une semaine, donc, qu'il avait accidentellement fait exploser les trois chaudrons du cours de potion. Michaël pensait que cette mésaventure serait assez vite oubliée. Après tout, ce n'est pas comme si Poudlard manquait de ragots et d'animation, cette année-là. Par exemple : la fameuse soirée de Halloween – ayant eut lieu la veille - qui avait bien faillit virer au cauchemar total ! Ça, c'était un sujet bien plus intéressant qu'une explosion quasi-catastrophique provoquée par le Préfet en Chef – suivie d'une retenue avec la Reine des Serpents.
Halloween... Michaël aurait donné n'importe quoi, jusqu'à son insigne de Préfet en Chef ou son garde-manger personnel, pour assister à cette soirée mémorable. Mais le Directeur en avait décidé autrement. Quelques jours avant l'événement, Michaël fut convoqué dans le bureau du professeur Braginsky. Là, il apprit avec désarroi qu'il était hautement probable qu'il ait à charge de s'assurer qu'aucun plaisantin ne s'amuse à piéger les couloirs du château dans le cas où plusieurs élèves refusent d'assister à la « petite fête un peu spéciale ». Durant les jours qui suivirent, jusqu'au matin du jour-J, Mika s'efforça de convaincre au mieux chaque élève de participer. S'ils participaient tous, alors il pourrait lui aussi y assister ! Du moins, selon son raisonnement. Mais non, quelques uns choisirent de rester dans leur salle commune. C'était leur choix, il fallait le respecter. Ce qui n'empêcha pas Michaël de pester. Deux heures avant l'événement, le Directeur le convoqua à nouveau. Il fut ainsi décidé définitivement que le Préfet en Chef, accompagné de quelques Préfets volontaires – et ne participant pas à la soirée de Halloween, ce qui ne fait pas grand monde - , devaient patrouiller dans les couloirs toutes les heures. Ce pour, comme dit précédemment, éviter quelques blagues parfois d'un goût douteux. Ou, pire, des sabotages gracieusement offert par Peeves. Bref, Michaël n'eut pas l'occasion de se déguiser en momie – avec tous quelques bandages empruntés pour une durée indéterminée à l'infirmerie – ni même de s'amuser comme les autres. De quoi vaguement rendre grognon le plus jeune des Hawkmoon. Évidemment, sa mauvaise humeur fut refroidie lorsqu'il vit arriver une masse assez conséquente d'élèves, accompagnés de professeur, et qu'il apprit la disparition d'élèves. Mais les choses finirent pas s'arranger, bien que plusieurs eurent une belle frayeur.
Le lendemain, tandis que beaucoup blâmaient le directeur pour le fiasco de la soirée ou de comment eux ils auraient lutté contre l'araignée géante ou le loup garou, Michaël dû calmer les élans artistiques de certains élèves qu'il avait surpris par pur hasard en train d'orner les murs du château de dessins plus ou moins compréhensibles. Trois « artistes incompris » qui firent ainsi perdre dix points chacun à Poufsouffle, et qui eurent pour punition le nettoyage à la main du mur sous la surveillance du Préfet en Chef. Michaël avait beau être un trouble-fête en puissance, un gars pas trop regardant sur les quelques marques d'humour des élèves, et un gryffondor pas des plus assidus, il restait Préfet en Chef. Il avait des responsabilités. Il lui fallait donc endosser ce rôle à l'occasion, sévir lorsque le règlement – qu'il connaissait presque par cœur à force d'avoir à le copier – était enfreint d'une manière éhontée ou trop flagrante, se montrer sérieux et responsable quitte à en être détesté pour le coup, et ce bien qu'il aurait offert le titre de Préfet en Chef à n'importe qui d'autre si on le lui permettait.
Trois bonnes heures de récurage après, et l'estomac sur les talons, Michaël retourna dans la salle commune des gryffondors. Une demi-heure plus tard, soit à dix-sept heures trente, le Feu-Follet dû quitter le confort de la salle pour retourner voir le professeur Braginsky pour la troisième fois. Là, il apprit avec « joie » que les explosions provoquées en cours de Potion eurent d'autres conséquences que la retenue qu'il avait déjà eut. Dans sa grande bonté, le Directeur lui avait préparé un programme de mise à niveau en Potion, avec un autre élève de septième année pour professeur particulier. Combien de temps ce programme devait-il durer ? Michaël préféra oublier ce détail au plus vite, à fin de s'éviter un élan de « non j'irai pas aussi souvent, j'ai pas enviiiiiiiiiie, j'aime pas les potioooooons, je veux pas y alleeeeeer, au secouuuuuurs. ». Il encra cependant dans son esprit l'heure de sa première séance, ayant lieu le jour même à dix-neuf heures. Dix-neuf heures ! Une heure sacrée bafouée pour une mise à niveau en Potion. Pour le coup, alors qu'il sortait du bureau du directeur, Mika se maudit intérieurement de ne pas avoir développé un attrait pour les potions. Ou juste de ne pas être aussi doué et attentif que ses camarades de classe.
Second retour dans la salle commune. Dix-huit heures. Il avait un peu traîné dans les couloirs, sous prétexte de continuer une discrète ronde, pour récupérer de sa bonne humeur. Arrivé dans la salle commune, Michaël se plaignit plusieurs minutes auprès de Sofia. Et ce, juste pour le plaisir de râler. Bien évidemment, il se fit légèrement vanner lorsque ses comparses gryffondors apprirent son « châtiment ». Il lui demandèrent, entre autre, de ne pas faire exploser le château, et eux avec. Mais à force de bavarder, Michaël ne vit pas le temps passer. Et l'heure fatidique approcha, puis sonna. Jurant comme seul peut le faire un élève en retard pour un « cours » obligatoire où les retards sont généralement mal vus, Michaël fonça tout d'abord dans les dortoirs des garçons pour récupérer son livre de potion, quelques parchemins vierges, son matériel de potion, ainsi que sa plume et de l'encre. Par la suite, il couru comme un dératé de la salle commune jusqu'aux cachots. Là, Ô joie suprême, il se rendit compte qu'il ne savait pas dans quel cachot allait se dérouler son cours particulier. Ses recherches se déroulèrent donc au petit bonheur la chance. Cinq cachots plus tard, Michaël commençait légèrement à paniquer. Puis un éclair de lucidité frappa son esprit de plein fouet.
« La salle d'Audlington ! » s'exclama-t-il dans le couloir désert.
Il amorça alors le sublime « demi-tour du gars pressé », faisant au passage crisser ses semelles sur le sol, et se dirigea à la hâte – pour ne pas dire en courant comme si sa vie en dépendait – vers ladite salle. Il ouvrit la porte à la volée, et manqua de tomber lorsqu'il freina au mieux qu'il pouvait – faisant au passage quelques jolis cloche-pieds agrémentés d'un « Ti-ti-tiii ! » presque discret. Il se redressa, puis balaya la salle du regard tout en reprenant son souffle. La salle était vide, hormis deux chaudrons installés, des ingrédients disposés sur une table non-loin des chaudrons, et un type totalement inconnu qui le regardait avec des yeux passablement écarquillés. Son entrée quelque peu brusque avait dû le surprendre.
« T'es bien mon prof' particulier d'potion ? » demanda le Rouquin, pointant son vis-à-vis du doigt et plissant légèrement les yeux. Mais il n'attendit pas vraiment de réponse, car au moment où il prononça ces mots, un second éclair de lucidité le frappa. « Pardon, question stupide. Évidemment que tu l'es! » Michaël sourit au jeune homme, puis il alla fermer la porte de la salle. Bavard de nature, il continua avec entrain alors qu'il rejoignait l'inconnu à sa table et installait ses affaires négligemment. « Désolé du retard ! J'avais pas vu l'heure, et je me suis à moitié perdu en venant ! Eh eh. Bref. Comme tu l'sais surement, j'suis Michaël Hawkmoon. Ravi de faire ta connaissance, Prof ! » Au même moment, il serrait la main de l'inconnu. Une main passablement froide, mais Michaël ne releva pas ce détail de prime abord.
Il posa alors son menton sur sa main, et observa l'autre garçon. Il lui demanda, souriant, par quoi ils allaient commencer. Après tout, plus vite ils auraient commencé, plus vite ce serait fini. Et plus vite Michaël pourrait aller manger. Ce Feu-follet, dans sa précipitation, avait oublié de se prendre un léger en-cas. De ce fait, son estomac était vide. Et donc, la capacité de concentration de Mika allait très vite se voir limitée. Très limitée.
En attendant une réponse, Michaël continua son observation du spécimen. Des cheveux noir de jais, des traits asiatiques, un gros pull bleu assez épais... Son regard se porta alors sur les mains du garçon, et ce qui se trouvait en dessous. Un dessin. Plissant les yeux, et penchant la tête de côté, Michaël tenta de voir - outre les doigts du « prof » - ce que ce dessin représentait. On pouvait quasiment voir un gros « C'est quoiiiiiiiiiiiiiii ? » inscrit en lettres capitales sur son front. Sa concentration ? Quelle concentration ? Ça faisait déjà deux bonnes minutes qu'elle s'était fait la malle, celle-là. Ne restait que la curiosité.
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| | | Link Brown
Ex-blaireauAfficher infos Messages : 573 Date d'inscription : 08/07/2013 Âge : 30 Dossier Statut: Aventurier perdu Argent: 10 000 Gallions Points: 290 | Sujet: Re: Être le tuteur d'un feu-follet (PV MIkanou National) Sam 29 Mar 2014 - 20:58 | | | |
Être le tuteur d'un Feu-follet
Le jeune muet somnolait tout en finissant son croquis fait par le souvenir. Il n'était pas vraiment content de l’œuvre, elle lui semblait trop inexacte, pas assez vivante. Les cheveux du préfet-chef n'étaient pas assez fougueux, le regard de la jeune fille l'accompagnant pas assez vivant et le sourire de Gilbert Center (qu'il connaissait seulement de vue), bien trop figé sur le papier. Le jeune ne s'en préoccupait pas autant qu'il l'aurait voulu, cependant, et papillonna des yeux pour rester éveillé. Il avait froid et était dans une position désagréable pour dormir mais le sommeil sembla prendre un malin plaisir à s'emparer de lui, lui faisant piquer du nez sur sa feuille. Il était si fatigué.
C'est un boucan immense qui réveilla le muet, mélange de souffle entre-coupé, de bruit brut et de crissement de basket. Et quand son camarade aux cheveux de feu entra dans la pièce, le souffle court et les cheveux encore plus fou que d'habitude (supposait Link) celui-ci surprit le muet, dont les yeux s'écarquillèrent. La boule d'anxiété se reforma, plus grande encore qu’auparavant dans l'estomac du muet. Si il avait pu parler, sa voix aurait été vibrante de peur, il le savait. Parce qu'il était mort de trouille.
Le jeune homme se releva sans trembler – ce qui était carrément un miracle pour lui – et épousseta ses vêtements, de la poussière tombant doucement, alors que l'autre adolescent babillait Link-ne-savait-quoi. Le muet n'eut d'ailleurs pas le temps d'aspirer une goulée d'air de plus que l'autre lui agrippait la main en guise de bonjour, et la secouait doucement. Le contact chaleureux intrigua le muet autant qu'il l'effraya. Il n'avait pas vraiment l'habitude qu'on le touche. Et si c'était le cas, c'était souvent par hasard. Là, Link se sentait à la fois gêné et effrayé, l'autre était trop près, beaucoup trop près de son visage. Un coup de tête ou de poing partait si vite de nos jours. Heureusement Michaël lui lâcha la main et s'éloigna tranquillement, ce qui fit souffler Link de soulagement et également desserrer sa poigne sur son carnet à dessin.
Le Poufsouffle prit position sur un des tabourets près des chaudrons, le rouge aux joues alors que le rouquin le regardait intensément. Il se sentit soulagé quand son vis-à-vis lui demanda sur quoi ils allaient commencer et ouvrit le bouquin de potions devant lui, les coudes appuyés sur son carnet. Il n'avait pas vraiment de directive et pouvait lui faire voir un peu tout ce qu'il voulait. Peut-être une potion qui pourrait lui servir au cas où... Link ferma les yeux. Il était défaitiste, c'est vrai. Pourtant il avait si peur de cet être à ses côtés, incapable de rester immobile et sérieux, semblait-il. Le jeune homme tomba alors sur une potion parfaite et ouvrit le livre en grand, entre les deux chaudrons. Une potion de cicatrisation rapide, c'était tout bonnement parfait. Un peu compliqué, certes, mais sublimement adapté à la situation.
Link montra du doigt la potion et tourna la tête vers le rouquin qui semblait vouloir voir son carnet de plus près. Le muet rougit jusqu'au oreilles et eut comme premier réflexe de cacher le carnet. Cependant, il était épuisé, avait faim et voulait dormir. Il ne connaissait pas le garçon lui faisant face mais ne voulait pas le mettre en colère. Il se saisit alors d'une feuille vierge qu'il attrapa, d'un crayon dans sa trousse et écrivit.
Je te laisse regarder, mais après on travaille d'accord ?
Puis il tendit le cahier fermé, le mot sur le dessus et se tourna pour préparer les ingrédients, faisant mine de ne pas voir l'autre étudiant. Quelque chose fit soudainement tilt dans sa tête et le muet grimaça. Il n'avait même pas pensé à se présenter. Peut-être que le préfet prendrait ça comme une offense. Peut-être croirait-il que Link se fichait de lui en communiquant par écrit. Il aurait dû lui dire... Lui dire quelque chose. Un mensonge, n'importe quoi qui excuse cette attitude idiote !! Link était si angoissé de la réaction de l'autre garçon qu'il s'éloigna de lui et partit se rasseoir à sa place initiale : sur le sol, au fond de la pièce et contre le mur. Il espérait juste que Michaël ne le frapperait pas trop fort pour être ce monstre qu'il était.
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| | | Michaël Hawkmoon
• ★ Membre fondateur ★ •Afficher infos Messages : 495 Date d'inscription : 22/06/2013 Âge : 30 Dossier Statut: ADEM Soin aux créatures Magiques Argent: 1 245 gallions Points: 336 | Sujet: Re: Être le tuteur d'un feu-follet (PV MIkanou National) Mar 1 Juil 2014 - 11:34 | | | |
Le jeune homme, sans remarquer le regard insistant de son camarade d'infortune, posa le livre de cours de potion sur la table. Michaël le distingua vaguement dans son champ de vision, de même que le doigt désignant une potion spécifique. Mais rien n'y faisait, l'attention du Préfet en Chef était focalisée sur le carnet de son vis-à-vis. Qui finalement s'en rendit compte. Et, au grand dam de Mika, cacha brusquement la caverne d'Alibaba format cahier entre ses mains. Les oreilles de chien – imaginaires – du Rouquin se rabattirent contre son crâne, tandis qu'il soufflait un « noooooooooon » d'un air dépité. Le prof intérimaire semblait, pour sa part, occupé à autre chose. En effet, il saisit une feuille vierge et un crayon, puis inscrivit quelques mots sur le papier. Il ferma son carnet, posa le petit mot dessus la couverture, et tendit le tout à un Michaël aussi perplexe qu'impatient. Un Michaël qui eut tôt fait de s'en saisir, cela dit en passant.
Je te laisse regarder, mais après on travaille d'accord ? disait le message.
Le Gryffondor inclina légèrement la tête sur la gauche. Pourquoi son prof communiquait-il ainsi ? Il n'aimait pas... Communiquer verbalement ? Il avait une extinction de voix ? Il s'était mordu la langue, et ne pouvait donc plus parler de manière compréhensible ? - vous pouvez noter ici les petits relents de vécu – Ou bien... Était-il malade ? Genre, une sale angine blanche qui te défonce la gorge pendant un bail, jusqu'à ce que, au choix : t'en réfères à l'infirmière ; t'agonises dans un coin et ça passe tout seul ; tu t'arraches la gorge ; ou tu te fais soigner par un(e) gentil(le) né(e) moldu(e) qui te gave de médicaments pendant minimum cinq jours ? Hm. Michaël tint la feuille quelques instants dans sa main, toujours perplexe. Puis il la posa à côté de lui, reportant ses multiples questions à plus tard, pour s'intéresser à nouveau à la véritable cible de sa curiosité.
Le carnet.
Il l'ouvrit avec délicatesse, comme s'il était d'une extrême fragilité. Puis il se plongea dans la contemplation des dessins et croquis offerts à son regard. Il y débusqua quelques portraits de personnes – des élèves ? - lui étant inconnues, de même qu'un chat croqué dans diverses situations. Une jeune femme en pleurs, étrangement familière, surgit après qu'il eut tourné une page. Il réfléchit un instant, incapable de totalement reconnaître le modèle de ce portrait, puis haussa les épaules, et continua son exploration. Ce, jusqu'à tomber, visiblement, sur le dessin qu'il avait entr’aperçu plusieurs minutes auparavant. Il se reconnu sans peine – en même temps, y'a pas trois cent personnes, à Poudlard, arborant un tatouage semblable au sien sur le visage... - de même que ses deux insupportable inséparables amis, Gil et Sofia. Michaël ayant fini de fouiner dans le carnet, il referma se dernier tout en redressant son visage.
« Eh, mais c'est que t'es franchement dou-... Eh ? » furent les paroles prononcées durant ces brèves actions.
A peine eut-il relevé le visage qu'il constata la disparition de son professeur intérimaire. Mika écarquilla les yeux un instant, puis balaya rapidement la salle du regard. Sans succès. Il se leva de son siège, se frotta les yeux, puis fit un tour sur lui même, balayant à nouveau la salle des yeux – du moins les zones à la hauteur de son regard. Aucune trace du jeune homme. Michaël se gratta l'arrière du crâne, avança jusqu'à la porte de la salle, l'ouvrit, et observa le couloir vide. Pas un bruit, que cela soit de pas ou de course, ne résonnait dans ce dernier.
« Bah... L'est passé où ? » marmonna le Gryffondor avec perplexité. Il retourna dans la salle, fermant la porte derrière lui. Les bras croisés, adossé contre la porte, les yeux fermés pour se concentrer il se mit à réfléchir à haute voix. « Je l'ai quand même pas fait fuir, si ? J'veux dire, je sais que je peux être particulièrement insupportable, et stupide, mais bon. Je me savais pas effrayant. Hm. Sauf que s'il s'était vraiment barré, j'aurai quand même entendu du bruit, au moins dans le couloir. Genre, une course précipitée, ou juste des bruits de pas. Sauf que nan, y'avait pas d'bruit. » Le Rouquin se mit à faire les cent pas. « Transplanage ? Nah, pas possible dans l'enceinte de Poudlard. »
Les cent pas décidèrent soudain de faire un level-up, et évoluèrent ainsi en opération « je fais le tour de la salle sans regarder où je fous les pieds ». Opération relativement dangereuse, surtout si l'on prend en compte les nombreux obstacles se trouvant sur la route du Gryffondor. On peut notamment citer : une table recouverte d'ingrédients divers et d'ustensiles pouvant s'avérer douloureux si on les fait tomber ; un chaudron qui ne demande qu'à être percuté ; les autres tables, aux coins douloureux et aux pieds traîtres ; les chaises – membres du mobilier extrêmement fourbes ; les armoires meurtrières et leurs folles amies les étagères ; et enfin, un certain prof intérimaire assis contre un mur qui pourrait faire faire un vol plané à un certain rouquin pour peu qu'il tende une jambe au bon moment. Bref, un véritable parcours du combattant. Que dis-je ! Une épreuve de survie.
Où en étions-nous, déjà ? Ah, oui, le monologue doublé d'un level-up. Ce monologue Hawkmoonesque avait continué quelques minutes, tandis qu'il entamait l'opération précédemment décrite. Une idée, qui aurait sauté aux yeux de toute personne dotée d'un minimum de bon sens, fit finalement son petit bonhomme de chemin jusqu'au cerveau du Mikanou. Puisqu'il était impossible que son prof présumé disparu ait transplané, et vu qu'il n'a constaté aucun signe de fuite autre que la soudain disparition de ce dernier... La réponse était simple : le prof intérimaire anonyme était toujours dans la salle. Caché. Quelque part. Il suffisait donc de le chercher, et de le trouver ! Chose qui ne fut pas bien difficile, finalement. Surtout lorsqu'on observe la salle avec plus d'attention. Au fond de celle-ci, contre un mur, se trouvait donc l'objet des recherches – franchement courtes pour le coup – de Michaël.
Le Préfet en Chef s'approcha de son prof intérimaire, et s'accroupit devant lui, l'air ennuyé. Boudeur. Il gonfla les joues sans quitter son vis-à-vis des yeux. Puis il expira – 'faut bien songer à respirer de temps en temps – et poka le front du jeune homme.
« T'sais, c'pas très sympa ce que t'as fait. T'aurai pu me prévenir que t'étais juste là. J'ai failli m'inquiéter. » déclara-t-il, bougon. Quand soudain, une autre idée fit son petit bonhomme de chemin jusque dans sa tête. Une idée citée bien plus haut. « Ah, pardon ! T'as une extinction d'voix, c'est ça ? C'pour ça que t'as rien dit ? Eh. D'ailleurs, cette extinction d'voix, l'est due à quoi ? T'es malade ? Genre, une angine blanche ? J'en ai déjà eu à plusieurs reprises, et j'reconnais que plus pouvoir parler, c'est un calvaire » déclara Michaël avec compassion. Vraiment, les angine blanche, c'est l'horreur. Mika tapota la tête du jeune homme, et constata à nouveau que la température de ce dernier semblait basse. Le Rouquin laissa une main sur le front de son vis-à-vis, et porta l'autre à son propre front. Et il écarquilla les yeux, alors qu'une déferlante d'idées et d'images le frappait.
La température corporelle du jeune homme était vraiment basse. Et selon les souvenirs de Mika, à propos d'un « manga » que Sofia lui avait lire, l'un des héros manquait de mourir parce que son corps était trop froid (nous passerons sous silence la technique employée par le second héros pour « réchauffer son cher et tendre ami ». De toutes manières, bien que la scène fut marquée au fer rouge dans l'esprit de Mika, il ne songea pas un instant à mettre en pratique cette technique). Opération « on panique légèrement » : enclenchée.
« C'est pas normal d'être aussi froid ! T'es limite congelé. Oh Merlin, tu vas pas me claquer entre les doigts, hein ? Ça serait vraiiiiiment pas sympa ! … 'faut aller à l'infirmerie ! Non, Sainte Mangouste ! 'faut pas te laisser dans cet état ! Mais 'faut pas non plus te déplacer, ça pourrait être dangeureux. J'te l'assure, je l'ai lu ! » Mika tapota l'épaule de son auditeur – faute d'être son interlocuteur... « Crois moi, tu veux pas savoir où, d'ailleurs. Bref. Bouge pas, j'vais chercher d'l'aide ! » Michaël se précipita vers la porte, mais, au lieu de l'ouvrir, il se stoppa net. Il se retourna lentement vers l'autre sorcier. « … Vu ton état, tu peux tout aussi bien claquer quand je suis pas là. Ce qui fait que vu que je sais dans quel état t'es, mais qu'j'me barre, on peut m'accuser de délit de fuite... ou de non assistance à personne en danger ! Oh, je sais plus. Bref, je risque de finir à Azkaban ! Ou bien, autre option, Audlington peut débarquer, et PAF, il te trouve dans un état comateux. Mais vu que je serai pas là, alors que je devrais être là... Il m'engueulera ! Me fera exclure de Poudlard ! Il me tuera ! OU PIRE ! Il s'alliera avec m'sieur Akrisoth, et tous deux feront du peu de temps qu'il me reste à vivre un véritable enfer. NOOOOOOOOOOOOOOOOOON !»
Opération « on panique légèrement » : terminée. Opération « on panique franchement » : enclenchée. Réactions du second membre de l'opération, à savoir le silencieux prof intérimaire : onsenfoutonpaniquebordel. C'est ainsi que Mikanou fit une légère crise de panique agrémentée d'un florilège d'injures destiné en intégralité à son humble – et stupide - personne. Accessoirement, il courut d'un bout à l'autre de la salle ; il reprit la température de l'autre élève par deux fois pour se convaincre de la « réalité » des faits ; il fouina dans la salle et un peu dans le couloir à la recherche d'un tableau dont l'occupant soit présent, en vain ; enfin, -rareté!- il feuilleta le bouquin de potions dans l'espoir d'en trouver une qui puisse leur sauver la peau. Ce qui échoua lamentablement , entre autre parce que Michaël ne savait pas quelle potion pouvait s'avérer efficace, et qu'il n'avait pas le niveau requis de toutes manières.
Fin des opérations précédentes. Début de l'opération « we are doomed ». Michaël s'assit à la table préparée pour son cour particulier. Il y écarta tout ce qui se trouvait devant lui. Puis il s'écroula comme une masse sur la table, et lâcha un soupir déchirant. Il resta quelques minutes ainsi, sans bouger et sans faire attention à ce que pouvait bien faire son compagnon d'infortune.Il continua à soupirer, cependant. Puis, parce qu'un lunatique ne peut que faire des choses de lunatiques, il se redressa soudain. Frais et dispo. Un peu comme si la scène étrange qui venait de s'écouler lui était tout bonnement sortit de la tête, une autre priorité lui ayant taxé la place.
« Au fait, tu t'appelles comment ? » fit trèèèèèèès intelligemment, et innocemment, le Rouquin.
Un peu comme si la scène étrange qui venait de s'écouler s'était payé des vacances à l'autre bout du monde, tout à fait.
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| | | Link Brown
Ex-blaireauAfficher infos Messages : 573 Date d'inscription : 08/07/2013 Âge : 30 Dossier Statut: Aventurier perdu Argent: 10 000 Gallions Points: 290 | Sujet: Re: Être le tuteur d'un feu-follet (PV MIkanou National) Dim 28 Sep 2014 - 1:51 | | | |
Être le tuteur d'un Feu-follet
Link soupira, ses yeux papillonnant. Il était si fatigué de cette comédie. C'était toujours la même chose. C'était vrai, il n'était la que depuis peu. Il s'était fait quelques connaissances dans les premières années, et même s'il ne leur avait parlé qu'une seule fois... et bien ou pouvait dire que c'était bien. Et c'était important pour lui de réaliser que les enfants pouvaient garder en eux leur innocence tout en ne lui faisant pas de mal.
Link souffla silencieusement. Pourquoi avait-il dû faire cette stupide promesse à sa mère ? N'aurait-il pas pu continuer d'apprendre chez lui, sous le regard bienveillant de son ami Zackias ? Pourquoi devait-il se faire des amis ? Pour les relations ? À quoi pouvait bien lui servir un réseau, alors qu'il n'arrivait même pas à prévoir son avenir au delà de son anniversaire. Cela faisait un moment, pourtant, que sa famille essayait d'aborder le sujet. Mais à chaque fois, le muet se terrait dans un silence profond, ne communiquant plus, ni par l'écriture, ni par le regard. La vérité était qu'il ne savait pas. Il ne savait pas pourquoi il continuait à s'acharner à apprendre tout un tas de choses. Bien sur la raison première était qu'il aimait ça. Il s'était d'ailleurs surprit, à la fin de l'été, quand il avait fermé le dernier livre poussiéreux sur lequel il n'avait pas encore fait main basse dans le manoir de son parrain. Et puis, peut-être qu'il continuait seulement parce que c'était ça, sa vie. Il apprenait des tas de choses, les mettait en pratique -ou non- et en rêvait même la nuit. Et puis après ? Après rien du tout. Tout ce savoir ne servait qu'à rassurer l'adolescent sur la possibilité d'un avenir. Pourtant il n'y en avait pas. Que ce soit du côté moldu ou sorcier, rien n'était possible quand on était muet. Point final. Alors que faisait-il à Poudlard ?
Le brun releva sa tête timide vers le rouquin qui semblait étrangement calme et regardait ses barbouillages avec attention. D'une certaine manière, cette façon d'agir toucha le Poufsouffle. Il n'était pas serein, loin de là, et avait toujours peur du courroux de son camarade mais sentait comme un souffle chaud dans son cœur. Ses dessins avaient su arrêter l'attention du Gryffondor plus de trois minutes alors qu'il semblait très difficile de le garder concentrer. Cette attitude fascina le muet jusqu'à ce qu'elle prenne fin aussi vite qu'un battement d'aile de papillon.
Et l'horrifique ballet commença.
Bon peut-être qu' « horrifique » n'était pas un terme très approprié, c'est vrai. Peut-être aussi que l'attitude étrange de son camarade fit sourire Link de bien des manières. Premièrement, jamais le muet n'avait vu quelqu'un relever la tête aussi vite. Il était surpris de voir qu'aucun os ne s'était disloqué sous la force du mouvement et qu'aucun « crac » étrange n'avait envahi la pièce. Ce type était un chamallow ou quoi ? Segundo, le Poufsouffle avait à peine le temps de penser ça que le lions renchérissait, se mettant à parler tout seul et à bouger dans tous les sens. Mais que cherchait-il à la fin ? Il laissa le rouge et or effectuer son manège pendant un petit moment, alors que celui-ci lui passait devant encore et encore sans sembler le voir. N'écoutant pas le monologue du feu-follet qu'il catégorisa immédiatement dans son esprit d' « impossible à suivre », le muet commença à chercher des yeux un objet que le préfet en chef pourrait chercher. En vain cependant puisque rien ne semblait avoir changé dans le peu de temps que le rouquin avait pris pour regarder le carnet du muet (enfin peu... Link trouvait que c'était déjà beaucoup trop). Enfin si... Mika avait bougé. Et lui bien sur, mais c'était évident qu'il ne le cherchait pas, lui. Ça aurait été ridicule puisqu'il était là, assis, en silence certes, mais son corps occupait quand même l'endroit, non ?
Finalement, Michaël posa les yeux sur le muet et celui-ci sembla mal-à-l'aise. Il se rendit compte qu'il était l'objet tant recherché par le feu-follet. Allait-il se mettre en colère parce que Link ne s'était pas manifesté ? Bien sur qu'il le ferait ! Il le cherchait depuis presque dix minutes sans que l'autre n'ait rien dit... Le calme resta apparent chez Link alors que la frayeur s'emparait un peu plus de lui à chaque pas du Gryffondor. Il ramena ses genoux contre son corps et les entoura de ses bras, dans une vaine tentative de protection. Pendant un instant le muet pût admirer les tibias du rouquin puis celui-ci s'accroupit à son niveau, les joues gonflées comme un enfant. Le Poufsouffle ferma alors les yeux et attendit le coup. Mais ce fut quelque chose de mou et extrêmement chaud qui toucha son front, non pas avec douceur, mais également dénué d'agressivité. Quand il rouvrit les yeux, la mains du prefet-en-chef se tenait fermée au dessus de son nez alors qu'un de ses doigts semblait arrêté sur la peau du muet, juste au milieu du front, entre les deux yeux. Il retira ensuite sa main et recommença à babiller.
- T'sais, c'pas très sympa ce que t'as fait. T'aurai pu me prévenir que t'étais juste là. J'ai failli m'inquiéter.
S'inquiéter ? Il...il s'inquiétait pour lui ? Alors qu'ils ne se connaissaient même pas ? Il n'était même pas parti en plus, il s'était juste...et bien... isolé, comme à son habitude, pour pouvoir gérer ses émotions... En vérité Link n'en revenait pas. N'agissait-il pas de façon exagérée ? Qu'aurait-il fait, lui, à sa place ? Et bien... peut-être aurait-il paniqué, lui aussi. Ou alors la tristesse aurait pris la place de la panique et le tuteur d'un soir se serait fait à l'idée que le Gryffondor avait d'autres choses à faire que de parler à un crétin qui ne lui répondait même pas et qui était tellement froid. Rien que d'y penser, une boule se forma un peu plus dans l'estomac du muet. Il n'eut cependant pas le temps d'y réfléchir, s'il voulait suivre les élucubrations du rouquin.
Il failli s'étrangler quand il lui parla d'angine blanche et d'extinction de voix mais un hoquet le parcourut lorsque l'autre adolescent multiplia les contacts physique. Ce genre de manifestations n'étaient pas aisées pour le muet, qui n'avait pour l'instant été touché, depuis l'accident, que par sa mère et son parrain. Le rouquin se remit alors à déblatérer des choses qui, certes, avaient du sens, mais faisaient tourner la tête du brun.
- C'est pas normal d'être aussi froid ! T'es limite congelé. Oh Merlin, tu vas pas me claquer entre les doigts, hein ? Ça serait vraiiiiiment pas sympa ! … 'faut aller à l'infirmerie ! Non, Sainte Mangouste ! 'faut pas te laisser dans cet état ! Mais 'faut pas non plus te déplacer, ça pourrait être dangeureux. J'te l'assure, je l'ai lu ! Crois moi, tu veux pas savoir où, d'ailleurs. Bref. Bouge pas, j'vais chercher d'l'aide ! … Vu ton état, tu peux tout aussi bien claquer quand je suis pas là. Ce qui fait que vu que je sais dans quel état t'es, mais qu'j'me barre, on peut m'accuser de délit de fuite... ou de non assistance à personne en danger ! Oh, je sais plus. Bref, je risque de finir à Azkaban ! Ou bien, autre option, Audlington peut débarquer, et PAF, il te trouve dans un état comateux. Mais vu que je serai pas là, alors que je devrais être là... Il m'engueulera ! Me fera exclure de Poudlard ! Il me tuera ! OU PIRE ! Il s'alliera avec m'sieur Akrisoth, et tous deux feront du peu de temps qu'il me reste à vivre un véritable enfer. NOOOOOOOOOOOOOOOOOON !
S'en suivit alors une ribambelle d'insultes que le rouquin semblait s'envoyer puis celui-ci fit des allées-retours entre la porte et le muet, touchant parfois son front pour vérifier sa température et enfin il se figea. Toute cette séance de soutiens en potions semblait être une vaste blague. Premièrement parce que ça faisait presque une heure qu'ils étaient ensemble et qu'il n'avaient même pas touché au matériel, deuxièmement parce que le rouquin semblait passer par toutes les émotions possibles et inimaginables. Pour l'instant, il était affalé sur la table, après avoir poussé les objets le gênant.
Link se releva, épousseta ses vêtements avec le calme et la lenteur qui lui étaient particuliers, et se dirigea vers l'homme alors que celui-ci lui demandait son nom, comme si rien de tout cela ne s'était passé. Et s'en fut trop pour le muet, qui éclata de rire au nez du rouquin dans un silence ponctué de petit bruits secs, indicateurs d'une respiration saccadée par le rire. Ses nerfs lâchaient, littéralement. Il était fatigué, avait faim, avait eu peur, s'était même rendu triste et tout ce mélange d'émotions se gazéifiait et sortait par sa bouche, mêlé au dioxyde de carbone, alors que le muet reprenait son souffle, chancelant.
Link s'assit tranquillement et prit un petit calepin, posé à côté du livre de potion, bien décidé à répondre au roux. Il se baissa également pour ramasser sa trousse, tombée dans l'opération « affalons-nous en foutant le bazars » de Michaël, puis se mit à écrire, avec un stylo moldu, de sa plus belle écriture.
Je m'appelle Link. Link Brown. Je suis en septième année à Poufsouffle et j'ai cours de potions en même temps que toi.
Il se demanda s'il devait lui dire qu'il était muet, mais se dit de toute façon que c'était un peu tard pour le cacher, vu l'éclat de rire tout sauf discret qu'il avait lâché tout à l'heure. Rien qu'en y pensant, une boule de malaise le reprit, suivit d'un frisson. Voilà qu'il se mettait à avoir froid. Ainsi il fit la seule chose qui lui vint à l'esprit. Il enleva le petit chaudron du brûleur, sortit des allumettes moldues de sa trousse (qu'il avait toujours sur lui, en cas d'entraînement solitaire) et alluma le brûleur, s'y réchauffant les mains de manière un peu incongrue. Pourquoi des allumettes alors que sa baguette pouvait très bien faire le travail ? Et bien, avec l'accident et son mutisme, il était rare que le jeune sorcier s'amuse à jeter des sorts. Étrangement il y en avait certains qu'il savait maîtriser et qui ne lui demandait pas beaucoup d'énergie (comme la Pointe-au-nord) alors que ce genre de sortilèges le laissaient pantelant et fatigué, aussi facile soit-il.
Link lança un sourire inquiet à son vis-à-vis et continua à écrire.
Ne t'inquiètes pas de ma température. C'est comme ça depuis que j'ai dix ans. Je dois le surveiller, tous les trois mois environ, pour éviter qu'elle baisse encore, mais sinon ça va. Je ne suis pas malade, et je ne vais pas mourir. J'ai juste très très très faim.
Une idée parvint alors à l'esprit du muet. Les cuisines n'étaient pas loin, Zackias devait y être et franchement, Link avait vraiment envie de le voir un peu. Et de manger, bien sur. En plus les cuisines étaient équipées d'une énorme cheminée qui laissait le lieu dans une chaleur tendre. C'était un des seuls endroits ou le muet se trouvait chez lui entre les murs de ce château. Il s'arma de courage et regarda la pendule, ce qui le renforça dans ses idées, puis continua son griffonnage à l'intention du Gryffondor.
Ecoute, je sais que nous n'avons pas fait de potions aujourd'hui, mais la séance se termine dans une demi heure, je suis fatigué et je meurs de faim (oui, encore). Aussi, je te propose que nous allions faire un tour dans les cuisines. On peut aussi bien parler de tes lacunes en potions là-bas qu'ici non ?
Il éteignit ensuite le brûleur et attendit patiemment la réponse de son collègue, alors que son ventre commençait à se rebeller, gargouillant sérieusement. Link rougit soudainement. Quelle honte de voir que son corps s'exprimait avec plus de bruits que son âme. Puis il soupira et se frictionna les bras.
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| | | Michaël Hawkmoon
• ★ Membre fondateur ★ •Afficher infos Messages : 495 Date d'inscription : 22/06/2013 Âge : 30 Dossier Statut: ADEM Soin aux créatures Magiques Argent: 1 245 gallions Points: 336 | Sujet: Re: Être le tuteur d'un feu-follet (PV MIkanou National) Dim 26 Juil 2015 - 18:13 | | | |
Michaël eut une réponse à laquelle il ne s'attendait tout simplement pas. Son interlocuteur éclata de rire. Du moins, c'est ce que supposa le Rouquin. En effet, aucun son ressemblant de près ou de loin à une voix s'échappa de la bouche – pourtant grande ouverte – du jeune homme. Seuls quelques petits bruits secs s'élevaient, tandis que Michaël semblait de plus en plus perplexe. Alors que l'étrange jeune homme s'installait face à lui, le Gryffondor réfléchissait à toute allure.
Visiblement, il n'avait pas d'angine. Il en aurait eu une, Mika aurait pu entendre sa voix, même extrêmement roque. Pourtant, ce ne fut pas le cas. Et Michaël, bien que n'ayant jamais vécu cet état autrement qu'à travers un bloclang lancé sur sa personne, savait reconnaître un état de mutisme. Alors qu'il s'apprêtait à lancer un finite incantatem – sait-on jamais, l'autre pouvait être sous le joug d'un bloclangue, même si Mika jurerait d'avoir vu ladite langue décollée du palais – quand son vis-à-vis se mit à lui écrire quelques mots sur un papier.
Je m'appelle Link. Link Brown. Je suis en septième année à Poufsouffle et j'ai cours de potions en même temps que toi. disait le papier.
Michaël haussa un sourcil, réfléchissant encore. Ils étaient en cours de potions en même temps ? Il n'en avait pas le souvenir, pourtant. Cela dit, vu qu'il passait le plus clair de son temps avec Sofia, soit à bosser, soit – surtout – à la laisser faire pendant qu'il pionçait, il était certainement pas près de remarquer l'existence de qui que ce soit. Sauf peut-être du prof, et encore.
Michaël remarqua, du moins sentit soudain une douce chaleur se répandre non-loin de lui, accompagnée d'une vague odeur de souffre. Ses yeux divergèrent sur le brûleur, puis sur une allumette fraîchement utilisée. Cette fois, les sourcils du Rouquin se froncèrent. Est-ce que ce Link était vraiment sous le joug d'un sortilège de mutisme ? Ça pouvait sembler assez logique, de part son silence, et le fait qu'il n'employait aucun sort informulé. Mais de là à utiliser des papiers pour se présenter et discuter, sans prévenir qu'il était peut-être la victime d'un sort... Non. Puis, il avait bien « parlé » comme ça plus tôt, sans que ça ne chose vraiment Michaël... De la timidité ? P't'être. Ou bien... Non. Si ce n'était pas à cause d'un sort, peut-être une potion ? Genre, qu'il aurait testé, mais dont il ne s'attendait pas aux effets secondaires, et PAF ! Il était devenu muet. Et parce qu'il ne l'assumait peut-être pas, il ne le mentionnait pas ? Un nouveau message fit son apparition, alors que Michaël reposait ses yeux sur la feuille.
Ne t'inquiètes pas de ma température. C'est comme ça depuis que j'ai dix ans. Je dois le surveiller, tous les trois mois environ, pour éviter qu'elle baisse encore, mais sinon ça va. Je ne suis pas malade, et je ne vais pas mourir. J'ai juste très très très faim.
Le tatoué soupira de soulagement. Enfin, il n'était qu'à moitié soulagé. Même si Link était habitué à cette température ô combien anormale, et qu'il vérifiait son état régulièrement, ça n'en était pas vraiment rassurant. Le Rouquin continua à lire le papier, bien que réfléchissant encore. Quelque chose clochait, mais il n'arrivait pas trop à savoir quoi. Une petite sonnette sonnait dans son esprit, mais elle était encore lointaine, faible. Elle remuait tout juste l'esprit du jeune homme. Juste assez pour qu'il réfléchisse, mais pas assez pour qu'il comprenne.
A vrai dire, Michaël semblait se rappeler d'une des interdictions du cours de potion, et de Poudlard en général : ne pas essayer des potions sur soi-même ou ses camarades, à moins d'être sous la vigilance d'un professeur. Et, à première vue, Link ne lui semblait pas du genre à faire ces... bêtises. Mika, Gil, Sofia et Kint, oui. Mais Link, pas vraiment. Boah, certes, Michaël ne le connaissait pas, ils n'avaient pas gardés les scroups ensembles, mais le Rouquin avait généralement tendance à suivre son instinct – qu'il se trompe lourdement ou non. Instinct, d'ailleurs, qui lui disait que la réponse n'était pas là, bien qu'elle était proche.
Ce fut lorsque Link écrivait le troisième message que la sonnerie laissa place à une illumination fulgurante. Il avait mit du temps à mettre le doigt dessus, mais Michaël compris, du moins le pensait-il. Ce Link n'était pas la victime d'un sort, le cobaye d'une potion foireuse, ou d'un quelconque enchantement. Rien de ce qui provoquait son mutisme était d'origine magique.
Les yeux de Michaël s'écarquillèrent. Il pâlit quelque peu, réalisant l'ampleur des débilités totales qu'il avait sortit jusqu'à lors, et posa sa main gauche sur sa bouche entre-ouverte. Il s'insultait de toutes les noms, une fois encore, tout en lâchant quelques mots dans un souffle, presque un soupir.
« ... T'es muet. »
Il n'avait même pas jeté un regard au message qui venait tout juste d'être posé sous ses yeux. Il ne prit même pas gare au boucan provoqué par l'estomac du muet. Il fixait son vis-à-vis, sous le choc de la révélation ainsi que face à sa propre stupidité.
« Oh bordel, comment j'ai fais pour pas m'en rendre compte ?! J'suis vraiment désolé, Link. J'peux t'appeler Link, hein ? A moins que tu préfères que j't'appelles par ton nom d'famille. 'sais pas, certains préfèrent être appelés comme ça. Bref, c'pas le sujet. J'suis vraiment, vraiment, vraiiiiment désolé de pas m'en être rendu compte avant ! Ça t'aurait évité d'assister à un de mes nombreux élans d'connerie. Oh Merlin, qu'est-ce que j'suis con. Oh putain... J'peux faire quelque chose pour m'faire pardonner ? Ah ! Attends, réponds pas ! T'as dit que t'avais faim ! J'ai p't'être un truc à grigno-... Attends, non, j'ai rien c'te fois. Merliiiiin, bordel.... AH , ton message ! Un instant. Désolé, c'pas très poli, tout ça, eh. Mais, juste, attends un tout petit instant. Et te cache pas à nouveau, j'crois pas que mes nerfs supporteraient une fois encore que tu sortes de mon champ d'vision sans prévenir. »
Il lui fallu quelques instants pour se concentrer sur le message, et non sur Link. Il avait peur qu'il se re-pose une fois encore dans un coin, silencieusement, et disparaisse comme un ninja. Une fois rassuré, Michaël lut le message en diagonale, retenant surtout le plus important.
« A vrai dire, j'commence à avoir un p'tit creux, moi aussi. Et le plus tôt je sortirai d'c'te salle, l'mieux je me porterai... De même que le mobilier, d'ailleurs. Donc bon, ouais, allons aux cuisi- »
Le Rouquin interrompit sa phrase à peine le mot sortait de ses lèvres. Un mot qu'il avait lu sans retenir, mais qui était quand même sorti. Un mot quasiment sacré. Le tatoué baissa les yeux sur le message qu'il relu, avec attention cette fois. Puis il regarda Link, en mode carpe surprise. Il regarda à nouveau le message, puis Link, puis le message, puis Link, puis... Bref, le Mikanou était un peu cassé. Au bout de quelques instants, le manège cessa. Et le Mika explosa – enfin, pas littéralement.
« ... TU SAIS OÙ SONT LES CUISINES ?! MORDICUS, comment ça se fait ?! COMMENT C'EST SEULEMENT POSSIBLE ?! Ça fait sept ans que je les cherche, j'les ai jamais trouvé ! J'ai même cru pendant un temps que les elfes m'empêchaient d'm'en approcher j'sais pas trop comment ! Puis que c'était les prof, puis les deux à la fois ! Comment t'as fait ! Oh lalalalalalalala. Oh j'en reviens pas. Oh la laaaaaaaaaaaaa. Un.... Un instant, que je digère la nouvelle. J'veux dire. Oh putaiiiin. Sérieux ?? Tu sais vraiment où elles sont, et comment y rentrer ? Remarque, t'es un poufsouffle, et à ce que j'ai compris, les cuisines sont pas bien loin de ta salle commune... Elle est où d'ailleurs ? J'crois qu'on me l'a déjà dit, mais j'ai oublié. Ça devait être avant qu'j'apprenne que les cuisines sont potentiellement pas loin. Oh Mordicus, Merlin, Morgane, Bouddha et Jimmy Hendrix.... Oooookay, on se calme. On inspire. On expire. On inspire... OH BORDEL. MAIS C'EST LE PLUS BEAU JOUR DE MA VIE. Enfin, non, pas vraiment, ça aurait pu si j'étais pas totalement con, MAIS QUAND MÊME. Oh lala. Mec, t'es genre mon sauveur. Le Messie. Le rayon d'soleil qui vient d'illuminer ma journée ! 'fin, ma soirée ! 'fin, bref. On y va ? Ah, non. D'abord, ranger le bordel. Sinon Audlington aura notre peau, la vendra au marché noir et nous séquestrera dans un coin pour nous punir. Surtout moi, d'ailleurs. Ouuuuuuh mauvaises pensées. Penses aux cuisines, Mika, aux cuisines. Aaah, c'est mieux. BREF. »
A ces mots, Michaël lança quelques sorts pour ranger le matériel de la salle, ainsi que ses affaires et celles de Link. Il s'assura que rien ne traînait, que tout, même le mobilier, était à sa place, et retourna à la table récupérer son sac. Il avait laissé la trousse et le papier de Link, cependant, s'il souhaitait ajouter quelques mots avant leur expédition. Quoi qu'il en soit, Mika était planté devant Link, tout sourire, attendant impatiemment que le muet le guide jusqu'aux cuisines. Il ne lui était pas venu un seul instant à l'esprit que ce dernier pouvait avoir changé d'avis, par peur, exaspération, ou Merlin sait quoi d'autre.
Nope. Michaël attendait, heureux et impatient comme un chien attend devant une porte pour partir en promenade avec son humain de compagnie.
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