Elle regarda rapidement aux alentours. Pas de farceur en vue. Son jeune collègue la rejoignit. Oui, coriace, c'était le mot.

« Et bien, il y en a dans les cachots, alors, pourquoi pas ici ? »

Elle s'approcha du dit tableau, et eut un sourire en voyant le nom de famille. Un ancien élève.

« Monsieur Macbott. Je ne serais pas étonnée qu'il soit chez son meilleur ami, deux étages plus bas. Lui et Monsieur Stewart étaient toujours ensemble. Ils ont étudié ensemble les maléfices de Grèce Antique, un grimoire passionnant, j'étais très fière d'eux. Monsieur Stewart était de ma maison... »

Et la fierté transpirait nettement dans sa voix à ces mots là.

« Hum, et bien, cela peut être une blague du Directeur de Poudlard à cette époque, puisque Monsieur MacBott était un grand amateur de farces... Et que sa cible préférée était cette tour. Retarder les minutes, changer d'heure, l'empêcher de sonner... Je pense qu'il a du prendre avec le sourire ce petit renvoi des choses. »

Le vieux fantôme affichait un sourire bienveillant en disant cela, et c'est avec ce même air bienveillant qu'elle écoutait son collègue. Elle s'apprêtait à lui répondre quand un autre fantôme se fit remarquer. Lavander mit quelques temps à le reconnaître. L'un de ses anciens élèves...

« Monsieur Flint ? Septimus Flint ? »

Celui ci hocha de la tête, et le professeur se tourna alors vers son collègue.

« Monsieur Flint a été préfet à Poufsouffle, avec sa camarade Mademoiselle Derwent Dilys, peu avant ma mort... Vous avez bien changé depuis cette époque, Monsieur Flint. »

Elle sourit à son ancien élève et celui ci hocha de la tête brièvement. Il avait prit bien des années depuis. Il avait été son apprenti, et à la fin de ses études, il était allé étudier les hiéroglyphes maya.

« Et vous, pas du tout, Professeur Greengrass. Vous cherchez un élève n'est ce pas ? L'un de ces malotrus m'a traversé, courant dans les escaliers, ne s'excusant même pas. De notre temps, nous étions bien plus respectueux des esprits et cherchions auprès d'eux la sagesse, plutôt que de s'amuser à passer à travers eux. »

Et sur ces quelques mots, le fantôme traversa le mur pour s'en retourner.

« Et bien, nous voilà fixé sur où il est allé par le suite. Il semble nous faire tourner en rond, à vrai dire. »

Le temps se gâtait. Le vieux fantôme fixait la fenêtre et la pluie battante frappant le carreau. Elle avait à peine écouté les excuses de son jeune collègue, se contentant de répondre d'un léger sourire amusé. Le voilà maintenant qu'il parlait de choses étranges.

« Les films ? Qu'est ce donc que ceci . »

Hum, oui, elle avaient encore trois siècles de retard. Et en plus, quelque chose d'aussi moldu que le cinéma...

« Il serait sage d'arrêter. Notre garnement a du maintenant s'esquiver, et je ne vois guère comment nous pourrons le retrouver. »