Traversant les couloirs d’un château reflétant les rayons du soleil, une ombre passée à l’intérieure de ceux-là, ressentant une chaleur éphémère. L’ombre à la lumière révéla l’identité de celui-ci, c’était un élève en septième année, il se faisait appelé Kint L. Martin. Il leva les yeux au ciel et aperçut un soleil bien avancé dans son royaume, il devait être 14h30, moment de répit de la journée pour le sorcier qui avait eu pas mal de cours « gavant » ce matin.

Il était vêtu d’un simple tee-shirt avec son pantalon fournis par le collège, la chaleur se faisait sentir mais elle n’était pas pesante et pourtant, Kint étant originaire d’Alaska il était sensible à ces températures. Une fois sortit des couloirs et de la partie « structural » du château, Kint continuait sa route vers une verdure plus dense. Arrivé à la moitié du parc, le sorcier regardait à gauche, puis à droite et trouva un coin avec un peu d’ombre.

Un arbre surplombé ce coin, le jeune homme décida donc de se procurer un petit moment de douceur ou plutôt de calme. Il posait son sac à côté de lui et s’allongea, le dos contre cette immense bielle. Plongeant la main dans son sac, il ressortit une petite douceur. Dans le monde des moldus, on appelait cela une glace. Souriant, il ouvrit le sachet recouvrant la douceur glacée, de plus, il savait qu’il lui restait dans son sac une boîte à moitié remplit de ce délice.

Et puis, étant dehors elles risquaient de fondre, l’adonis avait donc un devoir envers ces glaces : les manger avant qu’elles ne fondent. Néanmoins, il faisait attention que personne ne rôde, ou plutôt que son ami, Mickaël Hawkmoon montre ses fesses, sinon, celui-ci risquerait bien de lui prendre une partie de ses glaces. Eh oui, peu de gens le savait mais, notre protagoniste était un fin gourmant (et un égoïste, je vous l’accorde).

Fermant les yeux, il profitait de la fraîcheur de son met, il sentait la glace coulait dans sa gorge, rafraîchissant son corps. Il souriait, et rigolé de la situation. Ces sensations, il aurait bien aimé les partager avec sa mère, mais, elle n’était pas là, le sourire laissa place à un sentiment beaucoup joyeux, celui de la solitude. Ce sentiment lui rappelait sa première année au collège Poudlard, à l’époque il se bagarrait tous le temps avec Mick’, mais il savait que sans lui, il ne serait pas assis, ici, appréciant une simple glace.

Il rouvrit les yeux et vit que quelqu’un passait par les couloirs, une silhouette féminine semblait apparaître. Une Poufsouffle semble-t-il, il regardait son sac, il comprit vite que se serait plus sympa à deux, il leva le bras et s’exclama.

« Hé, toi, tu veux pas venir ? J’ai des glaces si tu veux… »

Toujours aussi élégant dans ses propos, Kint attendit la réponse de son interlocutrice.

Les yeux grands ouverts, le jeune homme ne s’attendait pas à la réponse de son interlocutrice, il eût un moment de bug, littéralement. L’adonis, dos contre l’arbre reprit ses esprits et répondit à la jeune fille.

« Hum… Tu sais les glaces, c’est bon à n’importe quelle saison » content de sa rime le jeune homme se mit à rire, même s’il était conscient que cela ne voulait rien dire. « M’enfin, te figes pas comme ça, viens t’asseoir à côté de moi pour écouter les histoires du vieux Kint. »

Le jeune homme plongea sa main dans son sac et sortit son petit carton de glace, souriant comme toujours il tendit une glace à son interlocutrice, tout en dégustant la siennes. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas rencontré de jeune comme elle, à vue d’œil elle était surement en première ou seconde année. La jeune fille n’était pas très grande mais elle avait un visage très mignon et, elle semblait très gentille aux premiers abords.

Néanmoins, elle avait petit un petit air niais qui faisait sourire le jeune homme, ce qui, soit disant passant lui allait très bien.

« Je suis originaire de l’Alaska, tu comprendras donc que le froid, je m’y suis habitué. Où sont mes bonnes manières ? Je m’appel Kint Martin, enchanté de te rencontrer. »

Le jeune homme plongea les yeux dans celui de la rouquine, ils étaient verts et ceux-ci ensorcelés pendant quelques secondes le jeune homme, reprenant ses esprits, il se gratta la tête en attente de réponse de la part de son interlocutrice.

La jeune fille s’appelée Nim Landers, il écoutait la rouquine tout en dégustant sa glace, un arrière goût fort agréable de citron se déposait sur le palet du jeune homme. L’hypothèse sur l’année formulée précédemment par l’adonis était vraie, elle était bien en deuxième année. Un peu plus à l’aise, la jeune fille s’asseyait près du jeune homme, contrairement à Kint qui lui avait presque chaud, elle, elle avait froid. Par galanterie, le jeune homme lui mis son manteau qu’il avait dans son sac, sur les épaules de la fille.

« Moi je suis de la maison Gryffondor. » Il lécha sa glace et reprit « Est-tu déjà allé en Alaska ? Pour y avoir vécu la plus grande partie de mon enfance, je peux te dire que c’est un pays magnifique, tant pour la beauté du paysage que pour l’environnement. Tu me diras c’est deux choses similaire, pourtant c’est tous le contraire. L’environnement représente l’aspect végétal et… animal. »

Prenant une légère inspiration, il repensait aux années qu’ils avaient passées là-bas. Ces endroits lui inspirés tellement de chose, mais surtout, ils lui rappelaient sa mère, décédée par ce qui semblait être des partisans d’une cause pas très catholique. Il se souvenait de ce moment et il savait pertinemment que ce souvenir le hanterait jusqu’à sa mort, les yeux du jeune homme devenaient triste.

« Comme je disais, l’endroit peut-être beau d’un certains point de vue, mais lorsque l’on connait l’environnement dans ses moindres détails, on connait les risques qui rôdent. A l’époque je n’étais qu’un gosse, j’étais plus jeune que toi. Dans ma famille on avait pour tradition de chasser pour se nourrir. Dans cette optique, je partais tous les matins avec mon père pour la chasse du midi. Arrivé à une plaine, un ours de plus de deux mètres se dressa devant nous. Immédiatement mon père me dit de bouger, seulement paralysé par la peur je restais sans bouger devant le monstre. »

Le jeune lâcha un rire de nostalgie, il repensait à ce que son père lui avait dit avant de partir « On dit que dans les moments où tu risque ta vie, le temps ralentit, laisse-moi te dire une chose, ce sont des conneries, le temps s’accélère, soit tu réagis, tu profite de l’adrénaline pour attaquer, soit tu te fais bouffer par elle et, par la même occasion par la bête. » Avant l’aventure avec l’ours, Kint ne comprenait pas ce que son père lui disait, maintenant il sait que ce principe s’applique à tous.

Le jeune homme tourna la tête vers la fille et reprit son histoire.

« Je n’arrivais pas à bouger, la peur me clouer sur place, l’animal s’approchait dangereusement de moi, au bout d’un moment je pouvais même sentir l’haleine de l’ours sur mon visage. D’un coup, mon père bondit sur l’animal et lui assène un coup de lance dans la nuque, ce qui eût pour effet d’achever l’ours. » Croquant le dernier bout de sa glace, il termina sa petite histoire « Si j’ai retenu une bonne chose de cette expérience, c’est que soit tu agis, soit tu meurs. »

La jeune fille semblait captivée par le récit du jeune homme, celui minimisant quelque peu les faits. Pour dire vrai, le jeune homme s’était prit un coup de griffe de l’ours en question, laissant une cicatrice sur le torse de l’homme. Il se passait la main sur le torse se souvenant de la douleur que lui avait causés les griffes traversant la poitrine de l’enfant, le sang qui déferlait, les cris puis… Le trou noir.

Le jeune homme, ayant terminé sa glace en reprit une nouvelle qui sera surement la dernière. Une des paroles de la Poufsouffle interpella l’adonis. Immédiatement il réagit.

« Es-tu réellement sûre de ce que tu avances ? Même dans le meilleur des mondes, il y aura toujours quelqu’un, quelque chose pour semer le trouble. »

Les yeux du jeune homme se posaient sur le corps de la jeune fille, elle était si fragile, si petite. Kint comprit rapidement qu’elle n’avait pas encore connu les périples de la vie, le deuil entre autre. Le septième année lâcha un soupire, il mit sa main sur l’épaule de la jeune fille et entama un nouveau dialogue.

« Non, tant qu’il y aura des gens comme moi ici, il n’y aura aucune crainte à avoir. »

Le jeune homme se revoyait des années en arrière à travers la fille, il était exactement comme elle, innocent et ne connaissait absolument rien des Hommes, ce qu’ils étaient capables de faire. Fermant les yeux, les deux mots du sortilège de la mort apparaissait dans la tête du jeune homme, il pouvait revoir sa mère le regardait et tombée, les yeux ouverts, elle était morte. Guidé par la peur, par l’égoïsme, l’enfant qu’était notre protagoniste courait, il courait en abandonnant sa mère, il courait pour vivre.

Vivre ou mourir, tel était l’éternel dilemme régissant pendant des millénaires la vie, soit on prenait la première option, soit la deuxième. La première était toujours tentante et, en général, la plupart du temps les gens décidaient de vivre mais, lorsque l’on était au pied du mur. C’était l’option qu’avait choisit le jeune Martin, sans se retourner, il était partit sans jeter un dernier regard à sa mère, celle qui avait tant fait pour lui…

« M’enfin, depuis tout à l’heure on ne parle que de moi, pourquoi ne pas m’en dire plus sur toi Nim ? Oh, je t’ai trouvé un surnom, la frileuse ! »

Les yeux de la jeune fille s’illuminait, son récit prenait forme d’une reconstitution, mimant les gestes, les douleurs et même les cris, le jeune homme lui-même en était surpris. Il fallait l’avouer, la rouquine était très bonne comédienne, les circonstances de son premier cours de balais rappelait mécaniquement celui de Kint. Pourquoi donc ? Ah peut-être parce que celui-ci s’approche tellement de celui de Nim.

Après la tirade de la jeune fille, celle-ci était allongée par terre, gênée elle se mit à rougir, Kint amusé se mit à rire, rire de bonne voix. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas raillé autant, il fallait dire qu’il n’avait pas tellement le temps de rire entre les cours devenant de plus en plus difficile, l’heure n’était pas à l’amusement tous les jours. Levant les yeux vers le ciel, il profitait de ce petit moment de répit avant les examens qui devraient venir en fin d’année.

Touchant sa baguette, il espérait devenir un Auror, après les examens, une chose était sûre, il serait devenus Auror ou du moins il allait tout faire pour. Revenant à la réalité, ses yeux se posaient sur Nim.

« Tu as surement dû apprendre quelque sortilège de combat en défense contre les forces du mal ? »