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 Connaître son ignorance est la meilleure part de la connaissance (PV Gidéon Wilkes) [PAST]
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Alouarn Grimgorson
Alouarn Grimgorson
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Connaître son ignorance est la meilleure part de la connaissance (PV Gidéon Wilkes) [PAST] Empty
MessageSujet: Connaître son ignorance est la meilleure part de la connaissance (PV Gidéon Wilkes) [PAST]   Connaître son ignorance est la meilleure part de la connaissance (PV Gidéon Wilkes) [PAST] 1387502757-horlogeMar 1 Nov 2016 - 19:29



S’il est impossible de ne pas penser à quelque chose, il reste encore possible de penser à autre chose.



PARTICIPANTSAlouarn Grimgorson & Gidéon Wildes
Résumé • Novembre 2014, Poudlard, Bureau du professeur d’Histoire de la Magie.



Connaître son ignorance est ...


Je jetais un dernier regard vers la haute fenêtre de mon bureau : les moutonneux nuages gris, illuminaient par une lune de sang, courraient à en perdre la raison sur la voute céleste, alors que le char du soleil s’en était aller au loin, éclairant de sa douce lumière une autre partie de la terre mère. Je reportais mon attention sur les copies qui trônaient devant moi : je poussais un soupir. Les écrits rendus par certains élèves étaient exécrables et indigestes : néanmoins, ces quelques devoirs ne représentaient qu’un faible pourcentage des productions rendus. Toutefois, il fallait bien l’admettre, le mercredi, bien que je ne dispensais pas de cours obligatoires ce jour-là, avait été assez rempli.

Suite à mon expédition en compagnie d’Amun le premier dimanche de ce mois-ci, j’avais du passer la semaine précédente ce mercredi soir à l’infirmerie. Le docteur Baxter avait voulu me faire transférer immédiatement à Sainte-Mangouste. J’étais alors entré dans tous mes états : je n’avais pas réussi à comprendre pourquoi il fallait que je sois ailleurs qu’à Poudlard durant les jours où je devais dispenser mes cours. Et puis, il avait promis que je ne retournerais pas là-bas hormis pour mes rendez-vous et si, et seulement si, je ne faisais pas de bêtises. Nous avions fini par trouver un accord : l’infirmière m’avait donc gardé à l’œil. Ce que nous avions vécu ce dimanche soir était, pour le moins, étrange, mais les découvertes fabuleuses que nos recherches enfantines avaient mis à jour, avaient malheureusement suscité bien trop d’émotions et mon cerveau m'avait, en quelque sorte, mis dans un état second.

Je continuais à maitriser certains gestes de la vie du quotidien, mais ma schizophrénie, n’ayant pas fait beaucoup de remue-ménage depuis la rentrée, avait soudainement ressurgi, me laissant dans un profond désarroi : certains de ses symptômes avaient, à nouveau, gagner du terrain, et bon nombre d’entre eux étaient devenus problématiques. Les actes journaliers étaient devenus une véritable épreuve s’ils n’étaient pas réduits à la plus stricte simplicité. Lorsque l’on m’avait diagnostiqué la maladie, j’avais perdu tous mes repères, et l’un des facteurs principaux qui s’étaient développés ne me permettait plus d’appréhender la réalité correctement. Mon parrain d’abstinence, jusqu’à sa mort, m’avait apporté une grande aide qui, une fois combinée aux différents traitements que je prenais, avait permis que je reprenne le dessus, bien qu’une surveillance étroite ait été mise en place.

Je secouais vivement la tête : il ne fallait pas que je pense à ces années-là. La solitude m’avait poussé à reproduire les mêmes erreurs que j’avais commises dans ma jeunesse. A l’époque, j’étais entouré de mes amis : cette période avait été heureuse… jusqu’à ce que nous tombions tous dans les vices de la rue. La drogue me poussait à croire que j’étais important aux regards de certaines personnes, surtout auprès de mes « clients réguliers » qui profitaient largement de mes faiblesses pour se procurer du plaisir. Oh, je ne cachais pas le fait qu’ils me choyaient pour me maintenir dans leurs griffes et que j’avais profité des quelques avantages que j’avais jugé utile dans la prostitution. Et c’était certainement la solution la plus facile que j’avais trouvé pour dénicher l’argent nécessaire à l’obtention de nouvelles doses. Et puis, nous avions été séparés les uns des autres, de force par… Je n’arrivais pas vraiment à me souvenir qui avait pris cette décision à notre place. Quoi qu’il en soit, ils avaient eu raison. Je ne gardais que des vestiges mémoriels de cette période noire de ma vie. Je préférais me pencher sur les histoires heureuses que nous avions eu durant notre scolarité et les quelques mois qui ont suivi l’obtention de nos ASPIC.

On frappa à la porte de mon bureau. Je sursautais. La plume que tenait ma main tomba nonchalamment sur le sol. Je restais, peut-être quelques secondes, peut-être plus, impassible. Aucune émotion ne traversait mon visage. Mon regard restait fixé sur l’objet à terre. L’accès à mon bureau finit par s’entrouvrir et Linus Baxter entra. Je ne pris pas réellement conscience de sa présence. Ma tête dodelinait de gauche à droite, ne quittant pas des yeux cet exécrable outil qui n’avait pas voulu rester avec moi. Le médecin m’observa un instant et, avant qu’il ne puisse faire quoi que se soit, je bondis sur mes pieds. Je me mis à piétiner la plume, hurlant à ce gratte-papier qu’il ne sera plus jamais mon ami, que je le détestais, et que, de toute façon, je n’aimais pas le chou-fleur.

Il se précipita vers moi et tenta de me calmer en posant ses mains sur mes épaules. J’eus un mouvement de recul et mon équilibre fut incertain durant un laps de temps qui me sembla dura une éternité, éternité qui prit rapidement fin lorsque le praticien vint, avec une ferme douceur, me plaquer contre le mur. Son corps maintenait le mien contre la paroi, ne laissant que peu de manœuvre à mes bras. Pour éviter que je me dégage, il posa une main de chaque côté de ma taille, et la bloqua contre la cloison. Ma respiration était rapide, peut-être un peu trop. Je sentais ma rationalité perdre pied précipitamment. Mes émotions étaient fortes, trop pour mon pauvre petit cerveau qui – déjà en temps normal – ne faisait plus certaines connexions. J’aurais voulu hurler, taper ma tête contre les murs : je voulais que tout cela cesse. Je ne voulais plus penser. Je sentis un souffle chaud venir se poser au creux de mon cou : Linus avait rapproché son visage du mien. Instinctivement, mon corps ne chercha plus à s’enfuir ; mon âme ne tenta plus de s’infliger mille et un supplices.

Mes bras vinrent s’enrouler au-dessus du bassin du médecin. Ce dernier ne lâcha toutefois pas prise. Il était souvent arrivé que l’orage passe, puis revienne aussi vite qu’il n’était parti lorsqu’on lui laissait un semblant de liberté. Ma tête se posa sur son épaule. Je ne pouvais m’empêcher de penser d’avoir fait une très grosse bêtise : lors d’évènements trop intenses – physiques ou mentaux – je perdais pied. Et je ne maitrisais alors plus rien. Ces périodes d’irrationalité pouvaient durer quelques heures, voir quelques jours, rarement plus de quelques semaines. Mais la rechute de la fin du mois d’aout avait, semble-t-il, réveillé de vieilles blessures mal cicatrisées. J’étais, à nouveau, très fragile psychologiquement et, si Linus ne m’avait pas permis de reprendre le travail, j’aurais certainement sombré dans une dépression malsaine. Pourtant, le médecin aurait aimé que j’attende un peu avant d’enseigner à nouveau. Mais, je ne voulais pas. Je ne voulais plus. Trop longtemps j’avais été considéré comme un moins que rien, comme un rebus de la société. Je voulais montrer à tout le monde que j’étais quelqu’un. On avait beaucoup travailler sur ce point-là : je voulais tellement compter dans le cœur des gens, que l’on me considère comme autre chose que le moyen d’assouvir les désirs des hommes, y compris les miens.

Linus vint déposer plusieurs baisers dans mon cou, remontant lentement vers ma joue. Je ne me rendais pas compte que cette scène pouvait être très mal interprétée par une personne extérieure. Les années passant, je m’étais rapproché du médecin, et il arrivait, surtout depuis que j’étais revenu au château que nos échanges soient de plus en plus intimes. Je considérais cet homme comme étant un point d’ancrage important dans ma vie : Cecil était pareil. Ils me maintenaient, tous les deux, dans la réalité, m’empêchaient de partir ailleurs. Je m’accrochais désespérément à ces deux hommes. Je fermais les yeux, laissant une larme couler sur ma joue. Je voulais être fort pour eux, pour ma famille. Je ne voulais plus être un monstre, un paria aux yeux de la société. Je pris de grandes inspirations, laissant le parfum du médecin prendre possession de mon corps. J’aimais particulièrement son odeur : il mettait le même parfum depuis que je le connaissais. Et il lui allait très bien. Il avait tenté, une fois, de changer… Ca remontait à loin… Quand j’étais encore au service psychiatrique de Sainte-Mangouste… J’avais été le premier de ses patients à remarquer que son odeur avait changé. L’équipe médicale avait du me mettre sous sédatif : j’avais refusé qu’il vienne me voir ou qu’il me touche sous prétexte que ce n’était pas lui mais quelqu’un qui avait pris sa place. J’avais pour preuve son odeur différente. Le « virus » s’était propagé à d’autres patients qui s’étaient, à leur tour, rebellés. Linus n’avait pas pu les approcher sans qu’ils se mettent à hurler. Les membres du corps infirmier avaient réussi, en fin de journée, à faire entendre raison à la plupart des malades. Pour ma part, je n’avais pas voulu le voir pendant plusieurs jours, persuadé qu’il était parti et qu’il avait laissé son frère jumeau, ou encore pire, un agent venu m’espionner, prendre sa place.

Le médecin finit par me lâcher, lentement. Il me connaissait que trop bien, peut-être mieux que mes parents sur les dix dernières années. Il était beaucoup plus petit que moi, mais sa taille ne l’empêchait pas de savoir ce qu’il voulait : si j’y m’étais un peu du mien, je pense que je pourrais rivaliser avec sa force, voir même le dominer, mais je n’en avais pas particulièrement envie. Je préférais me laisser bercer par ses bras. Oh, ne vous imaginez pas trop de choses : disons simplement que sa présence était rassurante, peut-être un peu trop, pour une personne telle que moi. Je finis par me laisser glisser tranquillement le long du mur, jusqu’à ce que mon fessier rencontre le sol. Je fis la grimace lorsque mes doigts vinrent caresser les dalles de pierre : je n’aimais pas particulièrement les cailloux, sauf quand ils étaient dans les murs… Je préférais nettement le bois. J’aimais particulièrement son odeur, le bruit qu’il faisait lorsque nous marchions sur les planches. La maison que je partageais avec ma famille avait vu de nombreuses transformations depuis le début de l’année : le parquet en pierre de l’étage avait été changé en un beau sol en bois. Nous avions du jeter quelques sortilèges au niveau des cheminées et des poêles à granulés, seul moyen de chauffer la grande demeure, pour éviter qu’ils enflamment le sol à cause de la chaleur qu’ils dégageaient. Nous avions fait un grand ménage lorsque papa, maman et Joshua étaient arrivés dans le logis, rendant ainsi notre foyer beaucoup plus accueillant et chaleureux. Mais, passons, ceci sera une autre histoire. Linus vint s’asseoir à côté de moi. Je laissais mon corps s’avachir sur le sol, laissant ma tête se poser sur les genoux de mon ami. Je m’installais aussi confortablement que l’espace me le permettait. Je n’eus pas vraiment le temps de laisser mon esprit vagabonder qu’il se mit à me parler :

❝ ▬ Mon grand, je sais que tu aimerais que l’on s’occupe de toi en ce moment, mais nous nous étions mis d’accord : tu ne retournais pas à Sainte-Mangouste si tu faisais tout pour rester accrocher à la réalité. Est ce que tu t’es rendu compte que parler et insulter une plume parce qu’elle était tombée par terre était irrationnel ? ❞

Je pris un air faussement courroucé (peut-être pas, en fait) quand il mit la plume au centre de notre conversation. Je fis la moue. Je voulus me lever pour aller discuter à nouveau avec la plume mais je sentis Linus prendre appui avec son bras sur mon bassin pour éviter que je me lève :

❝ ▬  Tu n’iras nul part, mon grand. Il faut que tu te raccroches à la réalité maintenant. Tu as écouté ce que je t’ai dit ? ❞



❝ ▬ Non, mais… Mais… C’est elle qui a commencé. Elle a dit des trucs méchants et… ❞



❝ ▬  Alouarn ! ❞





Je me raidis en entendant mon prénom. Il ne m’appelait jamais comme ça… Enfin, si, mais que lorsque j’avais fait une grosse bêtise. Dans ces moments-là, je tenais plus du petit enfant que de l’adulte responsable. Il avait bien du sentir que je n’étais pas vraiment prêt à revenir vers lui. Linus regarda sa montre et prit la décision suivante :

❝ ▬  Mon grand, je vais aller chercher ton traitement. ❞




Je répondis, un peu en colère :

❝ ▬  Mais… Je ne veux pas aller à l’infirmerie. C’est tout beurk l’infirmerie. Et j’ai des trucs à faire ici pour les cours. ❞



Linus, d’une voix très neutre, me lança :

❝ ▬  Est ce que je t’ai demandé de m’accompagner ? Non. Alors, baisse d’un ton. Tu ne me parles pas comme ça. ❞



❝ ▬  Non. Je n’ai pas envie. J’en ai marre que tu ne me laisses pas finir ma discussion avec la plume. Pourquoi c’est toujours toi qui décides ? Peut-être que je vais rater une entrevue importante à cause de toi. Et puis… Et puis, je n’aime pas du tout quand tu n’as aucune expression dans ta voix. On dirait un robot. Et… ❞

Je me relevais brusquement et me mis à regarder le médecin d’un air suspicieux. Ce dernier me sourit en faisant bouger ses sourcils. Je vins tirer ses joues, comme pour essayer de faire disparaître cette bouche froide de son visage. Il finit par se dégager. Il se leva et me tendit la main pour m’aider à faire de même.

❝ ▬  Est ce que tu es « toi » ? Ou ton « toi » est quelqu’un d’autre ? ❞




❝ ▬  C’est une étrange question. ❞





❝ ▬  Peut-être est-ce toi qui a oublié comment est le pays des merveilles. ❞




Nous nous regardâmes sans dire un mot. Je trouvais son attitude très suspecte, comme si quelque chose le dérangeait. Pourquoi ne me reconnaissait-il pas ? Il savait. Oui, il savait ô combien mes paroles pouvaient être insolites, certainement surprenantes, mais jamais malveillantes. Je trouvais que suivre la logique du commun des mortels était d’un ennui. Pourquoi ne voyait-il pas ?

❝ ▬  Penses-tu que j’ai changé pendant la nuit ? ❞




❝ ▬  Et bien, tu n’es plus le même « toi » qu’hier. Seras-tu le « toi » de demain ? Je ne saurais le dire. ❞



❝ ▬  Mais, fondamentalement, aurais-je pu me métamorphoser depuis notre dernière rencontre ? ❞



❝ ▬  Naturellement. La nature humaine n’a d’humain que son appellation. Nous mettons sous cette coquille un nombre impensable de tempéraments différents. Un chat est-il un chat uniquement parce que nous l’appelons chat ? Il y a une variété d’individus au sein d’une même espèce : on les regroupe parce qu’ils partagent des caractéristiques communes. Ont-ils pour autant la même définition de leur famille ? Ne soyons pas dupes. La race humaine a autant de définitions morales que le nombre d’âmes qu’elle a bien voulu accueillir dans ses rondeurs. ❞

❝ ▬  Alors, ma transformation serait-elle du à l’interprétation de chacun ? ❞




❝ ▬  Elle ne dépend que d’une chose : de la définition que tu donnes à ton « toi ». Les autres « toi » se définissent par rapport à ce que tu fais de ton « toi ». ❞


❝ ▬  Ceci n’est pas très clair. Un homme peut-il être habité par plusieurs « toi » ? ❞




❝ ▬  Bien sûr que non. Chacun a un « toi » en soi. Ton « toi » se transforme en « moi » dés qu’il franchit la commissure de tes lèvres. Il n’empêche que tous les autres « toi », ceux qui permettent à ton « toi » de se définir, se caractérisent toujours en fonction de que tu as envie de faire de ton « toi ». Ceci est élémentaire ! ❞

❝ ▬  Faire de l’esprit n’est pas un trait qui définit les hommes ; et ceux qui en possèdent ont la décence de ne pas mélanger les critiques des penseurs venant de mondes différents. ❞

❝ ▬  Je ne prétends pas avoir un tel atout dans ma manche : en revanche, la folie peut se permettre bien des choses. Ta logique rationnelle ne te permet pas de tout comprendre. Mes délires n’accèdent pas à l’illusion des grands philosophes. Pourtant, il semblerait que ta raison ne puisse exister sans mon aliénation. En quoi le grand Sherlock Holmes est différent du modeste Chapelier Fou ? ❞

Linus éclata de rire. Il vint doucement caresser ma joue avec l’une de ses mains et me dit simplement :

❝ ▬  Pour répondre à ta question première. Mon « moi » est bien le « toi » de ton interrogation. J’en ai pour preuve certaines petites anecdotes que je suis le seul à connaître aujourd’hui. ❞

❝ ▬  Dire n’est pas prouver ; et prouver n’est pas dire. Tu ne suis même pas ta logique de détective médecin. Ceci est d’une frustration. ❞


❝ ▬  Peut-être la patience pourrait-elle te permettre de ne pas mettre la charrue avant les bœufs : j’annonce le sujet des propos que je vais tenir, mais voilà que ta langue se met à débiter des proverbes élémentaires et des inepties dérangeantes. ❞

❝ ▬  Et bien, parles ! Qu’attends-tu pour le faire ? ❞




Il s’approcha calmement de moi, et, après avoir proposé à mon corps de s’asseoir sur le fauteuil près de la cheminée, il se pencha en avant : quelques murmures franchirent ses lèvres pour atteindre mes tympans. Mon sourire s’élargit peu à peu en entendant ces mots. Le médecin finit par se relever et s’adossa à l’une des colonnes de pierre qui encadraient le joyeux feu de bois.

❝ ▬  Voilà une démonstration des plus plaisantes. Ces informations ne sont connues que d’un cercle restreint, et je doute que des personnes mal intentionnées à mon égard éprouvent le besoin de me faire tomber bien bas en s’en prenant à toi. ❞

❝ ▬  Il faut surtout que ton égo se fasse à l’idée que le monde ne tourne pas autour de toi et que, bien souvent, les hommes de pouvoir n’en ont que faire d’un petit professeur d’Histoire de la Magie. Tu n’es même pas un rouage de la grande horloge du pouvoir. Je suis certain qu’aucun d’entre eux ne perdraient du temps à torturer un médecin tel que moi pour t’atteindre ! ❞

❝ ▬  Oh, mais nous savons toi et moi, que tu le veuilles ou non, que tu es l’une des têtes pensantes des soirées mondaines de la haute société. ❞


❝ ▬  Ne diabolise pas ces personnes. Elles sont dans un grand soutien lors des collectes de fond. Crois-moi, tu devrais être reconnaissant : tu es sorti des rues grâce à l’une d’entre elles. ❞

❝ ▬  Non. Je ne suis plus dans les méandres boueux et malfamés de Londres parce que tu as daigné me tendre la main. Je n’ai rien à envier à ces aristocrates, encore moins à leur présenter un quelconque remerciement. La cause des enfants ou des familles est, à mon humble avis, beaucoup plus lucratif pour leur égo personnel que des jeunes drogués. ❞

❝ ▬  Tu ne le sauras jamais si tu ne leur demandes pas. ❞




❝ ▬  Oh, ne fais pas l’innocent. A l’hôpital, c’était toujours pour les enfants. ❞




❝ ▬  Aurais-tu envie d’aller dans l’aile psychiatrique quand tu ne connais rien à ces maladies de l’âme ? ❞



❝ ▬  Les autres sont… étranges. Enfin, ceux qui sont normaux. ❞




❝ ▬  Qu’est ce que représente la normalité pour toi ? ❞




❝ ▬ Et bien, ce qui ne rentre définitivement pas dans le moule. C’est fort triste. Non. Laisse-moi finir. Je conçois parfaitement que les Hommes en général ont des caractéristiques communes, mais la nature a bien fait les choses en nous accordant, à tous, sans exception, des différences qui permettent de nous reconnaître parmi la multitude de portraits que nous croisons chaque jour. Est-ce pourtant une vraie chance que de pouvoir s’affirmer comme seul et unique être, physiquement et psychologiquement ? Les hommes ont oublié tout ça ! Ils ne chérissent plus ce qui les rendaient si uniques aux yeux des autres. Il arrive malheureusement trop souvent que l’on nous brime dès le plus jeune âge pour être ce que la société veut que nous soyons. Tout à fait entre nous, si je n’étais pas tombé sur toi, je ne sais pas vraiment ce qui me serait arrivé. Je serais certainement encore dans une chambre de l’aile psychiatrique de Sainte-Mangouste, rongé par les médicaments. ❞

❝ ▬  Mon grand, la schizophrénie se soigne très bien de nos jours… Enfin, du moins, les traitements vous permettent de vivre en société. ❞


❝ ▬  Justement, là est tout le problème. Pourquoi pointe-on la différence lorsqu’elle devrait être une force pour le groupe ? ❞



❝ ▬  Les médicaments n’effacent pas tes distinctions, ils te permettent de ne pas être un danger pour toi, mais aussi pour les autres. Tu sais mieux que personne les symptômes qu’entrainent la schizophrénie. Tu étais plutôt calme depuis que tu avais fini tes études et pris ton poste de professeur l’année dernière à Poudlard. Il se trouve que tu as craqué à la fin de l’été. Nous avions cru te perdre. Il est donc normal que nous fassions attention à toi, plus encore dans les mois qui vont venir. Tu as une bien piètre opinion de la race humaine. Pourquoi penses-tu qu’elle veut du mal à ceux qui sont différents ? ❞

❝ ▬  Mais… Tout le monde le sait ! Les Hommes, en général, n’aspirent qu’à leur propre bonheur. Pour cela, ils s’entourent d’amis, d’une famille, et de pleins d’autres personnes… Du moment qu’ils leur ressemblent. L’art du paraître est souvent plus important que l’art de l’être. Tu sais, personne ne s’approche des personnes qui vivent dans les rues : on les regarde d’un air absent, on passe souvent devant eux sans les voir, et lorsqu’on leur donne une petite pièce, leurs yeux sont souvent marqués par une pitié malsaine. La rue est faite pour des gens en marge de la société, comme les clochards, ou les vagabonds, appelle-les comme tu veux, au même titre que ceux qui se prostituent pour survivre, que certains artistes ou que ceux qui n’ont pas la même orientation sexuelle que celle prônait par la société. ❞

❝ ▬  N’est ce pas toi qui voulais être comme les autres ? ❞




❝ ▬  J’y ai longuement réfléchi depuis le début de l’année… Enfin, depuis ce qui c’est passé cet été. ❞



❝ ▬  Quelles sont les conclusions que tu as pu tirer de tes réflexions ? ❞




❝ ▬  J’ai été lâche de vouloir, à tout prix, me fondre dans le moule. Ma soif d’être aimé, d’être reconnu, a bien failli me perdre. Je ne veux pas être de ceux qui égarent leur âme dans une course contre leur « toi » intérieur. Il est difficile de se faire passer pour un autre que soi : certains, pourtant, sont excellents dans ce domaine. Je ne peux, aujourd’hui, que les plaindre. Ils portent en permanence des masques, oubliant leur « toi » profond, cherchant à plaire à une société malsaine et difforme. Ne pas me considérer comme un monstre est, de loin, le plus difficile. Je les sens, ces regards, ceux qui pèsent sur ma personne lorsque je passe dans les couloirs. Je ne sais pas ce que les autres savent, et mon imagination fait le reste, laissant des pensées morbides, pestilentielles, voir même nuisibles, dépravées et malfaisantes, prendre le dessus sur le reste. Après tout, les autres peuvent imaginer ce qu’ils veulent. Je ne veux pourtant pas l’admettre. Admettre que mes élèves, le corps enseignant, ou les employés de l’école, peuvent se permettre de porter un jugement négatif sur ma personne m’est insoutenable. Je ne veux pas qu’on me déteste. Je ne veux pas qu’on me regarde. Je ne veux pas amener la honte sur ma famille. Malheureusement, je sais que je serais prêt à faire n’importe quoi pour que, plus jamais, on ne me jette comme un malpropre aux ordures. Et ce « n’importe quoi » peut être catastrophique pour tout le monde. J’en ai pour preuve ma rechute de cet été : je voulais simplement disparaître. Je me contentais juste de garder la tête hors de l’eau. Je ne savais dire si ma vie était meilleure que celle d’avant. Est-ce un crime de vouloir compter aux yeux de quelqu’un ? Je voulais juste avoir des amis, comme tout le monde. Avoir une famille, comme tout le monde. Avoir des enfants, comme tout le monde. Faire correctement mon travail, pour que jamais aucun de mes étudiants ne se retrouvent dans les rues après leurs études, comme moi je l’ai été. Je ne veux voir aucun d’entre eux être détruit par les produits illicites et la prostitution. Peut-être ne suis-je pas fait pour enseigner. Je ne sais pas pourquoi je suis doué. J’arrive à peine à faire un cours correctement. Je veux que mes élèves comprennent le passé et le présent pour construire leur avenir. Néanmoins, l’Histoire de la Magie n’est pas une matière très prisée par les élèves et, bien souvent, ils l’abandonnent après avoir passé les BUSE. Je n’avais pas vraiment envie d’enseigner lorsque j’ai passé ma licence, puis mon master en histoire. Tu trouvais ça dommage que je garde toute cette énergie positive et ce savoir pour moi. J’ai suivi ton conseil. Tu as toujours été de bon conseil. Toutefois, aujourd’hui, j’ai des doutes. Ce scepticisme gangrène dans mon esprit : il avance lentement, laissant une marque sur les piliers que nous avons mis si longtemps à construire. Ne le vois-tu pas ? Il cherche à perturber l’équilibre du mur, celui-là même qui soutient l’équilibre entre ma raison et ma folie. Ce mur, je le conscientise à chaque fois que l’un prend l’ascendance sur l’autre : sais-tu ce que je vois lorsque mes paupières s’affaissent sur mes globes oculaires ? Il est bien là, debout ! Mais il est vieux, si vieux. Il est morcelé : cette fortification est lézardée, couverte de lierres. Elle étouffe. Elle se meurt. Les voix qui chantaient encore, il y a quelques temps, à l’unisson, à l’intérieur même de ces remparts, ne s’écoutent plus les unes les autres : les doutes ont semé le désordre dans l’équilibre et l’harmonie. Elles ne sont plus comme avant : quelqu’un a volontairement changé le rythme pour que la mélodie se transforme en cacophonie. Tu ne le vois pas, et pourtant, ils sont là, partout, tout autour de nous. ❞

❝ ▬  Et bien, tu en avais des choses à dire. Et nous pourrions débattre pendant des heures sur chaque point que tu as abordé. Ne veux-tu pas que nous allions nous promener dans le parc pour délibérer de tout ceci ? De plus, rien ne m’indique que tu aies pris le temps de prendre un peu l’air aujourd’hui. Cela te ferait le plus grand bien avant de te replonger dans tes livres et dans tes copies. ❞

❝ ▬  Tu sais très bien que, une fois mes médicaments pris, je m’endormirais très rapidement. ❞



❝ ▬  Le temps qu’ils agissent, nous aurons la possibilité de faire un tour du parc. Et ce n’est pas la mer à boire si la correction de tes copies n’est pas terminée ce soir. Il faut que tu apprennes à lever le pied : la solution à tes problèmes ne se trouve malheureusement pas au cœur de ton travail. Si tu continues à t’acharner à les éviter comme tu le fais jusqu’à maintenant, je ne donne pas cher de ton équilibre. Il faut que tu acceptes de ne pas pouvoir tout maitriser, et que, accepter ce que tu es et l’aide de tes collègues seraient une bonne chose pour la suite des évènements. Tu ne peux pas continuer à te réfugier dans les cours : arrivera un moment où tu ne supporteras plus, ton corps et ton âme commencent lentement à te le faire sentir. Et si tu dois à nouveau craquer, je prendrais la décision de te renvoyer au service psychiatrique de Sainte-Mangouste. ❞

❝ ▬  Tu n’as pas le droit de faire ça. Tu n’es pas mon responsable légal. ❞




❝ ▬  Techniquement, tes parents m’ont donné le pouvoir de prendre des décisions importantes de concernant, surtout au niveau de la santé, si cela s’avérer nécessaire. Il va donc falloir que nous trouvions un compromis. Tu le sais aussi bien que moi : tu es fragile psychologiquement, et tu es encore un très jeune professeur. Tu as encore beaucoup à apprendre, tant au niveau relationnel que dans la façon d’enseigner à tes jeunes protégés. Je suis sûr que tu es un très bon professeur, mais tu as encore un bout de chemin à faire avant de trouver tes marques dans de nombreux domaines qui te concernent directement. Tu ne peux pas continuer à te négliger comme tu le fais. Arrête de considérer que demander de l’aide, c’est une honte intersidérale pour un homme. Être fort, c’est aussi admettre ses faiblesses, s’appuyer sur ses amis et sa famille pour avancer. Tu prônes l’acceptation par tous des différences de chacun, commence par accepter les tiennes avant de te lancer dans une bataille dont tu penses connaître les tenants et les aboutissants : c’est vraiment honteux de ta part de défendre ce genre de convictions alors que tu es incapable de faire la paix avec toi-même. Te considérer comme un monstre à cause de tes caractéristiques, c’est admettre que tous ceux qui ont des différences sont des monstres. Tu ne crois pas qu’il y a un souci dans les combats que tu veux mener ? ❞

Je détournais le regard de Linus : il n’avait pas tort, et je le savais. Qu’est ce que je cherchais exactement ? Je n’étais pas sûr de le savoir moi-même. J’avais honte : honte de ce que je représentais psychologiquement et physiquement (le simple fait que l’on puisse me nommer professeur me donnait la nausée, non pas que le métier de professeur était infâme et abject, bien au contraire, mais je pensais ne pas mériter ce titre pour bien des raisons), honte de la déchéance que j’amenais aux personnes qui m’aimaient (du moins, j’espérais qu’ils me considéraient comme quelqu’un d’important à leurs yeux ; toutefois, je ne savais pas vraiment ce que je voulais : dois-je m’accrocher désespérément à eux ou me laisser aller dans les méandres du puits sans fond), honte de ce que représentait mon passé dans ma vie (est-ce vraiment cela qui me définissait : ces années passaient dans les rues avaient-elles effacé ce jeune homme qui croquait la vie à pleines dents ?), honte de beaucoup de choses, de trop de choses.

❝ ▬  Arrêtes de te torturer ainsi l’esprit. La honte, il n’y a que toi qui la vois. Ne te méprends pas sur l’amour que nous portons : ton père, ta mère, ton frère, certains de tes collègues, sans doute quelques élèves, et moi-même, nous t’aimons pour ce que tu es. Certes, nous ne connaissons pas tous ton passé aussi bien que toi et moi, mais il va bien falloir que tu finisses par admettre que tu n’es pas seul pour combattre tes démons. Cecil ne t’aurait jamais proposé son amitié et son aide s’il ne pensait pas que tu sois capable de t’en sortir. Tu devrais te fier à son jugement si tu ne veux pas te fier au mien. Et puis, tu devrais aussi prendre en compte que ta famille ne t’a jamais regardé comme un monstre. ❞

❝ ▬  Ce n’est pas pareil. Grand-père et toi, vous ne leur avez jamais dit du mal de moi, même quand j’étais au fond du trou. Je ne pense pas qu’ils arrivent à imaginer ce que j’ai traversé. Ils n’ont pas conscience de l’ampleur des dégâts. Cet été, ils sont arrivés un peu après la bataille et je ne suis pas sûr qu’ils comprennent. ❞

❝ ▬  Pour avoir rencontrer tes parents et ton frère en consultation, je peux t’assurer qu’ils ont conscience de beaucoup de choses. Ils s’en veulent énormément, surtout ton père et ta mère. Ils ne savent pas vraiment comment t’aider quand tu es à Poudlard, mais ils te surveillent, même de loin. Tu ne devrais pas douter d’eux. Ils font tout pour s’organiser lorsque tu rentres à la maison, que tu ne sois jamais tout seul : tu seras toujours leur premier enfant, et ils ont de l’amour à te donner. Ils veulent rattraper le temps perdu durant ces dix dernières années. Ils n’avaient pas vraiment conscience que tu avais autant besoin d’eux. Tu sais, ce n’est pas la honte d’avoir d’autres personnes qui s’occupent de toi : tu en as besoin, même si tu es grand maintenant. Je ne fais que me répéter : il faut que tu t’acceptes, et que tu confies ta vie à des gens qui veulent t’aider, te pousser à aller de l’avant. Et puis, parlons de ton petit frère : il est vrai que vous avez un écart considérable en terme d’années, mais cela ne l’empêche pas de comprendre ce que tu traverses, du moins, en partie. Il ne comprend pas tout, mais il l’accepte. Et il veut t’aider : il s’en fiche pas mal que tu aies vécu dans la rue, il veut son grand frère pour lui tout seul. Crois-moi, il était tout content que tu l’accompagnes sur le Chemin de Traverse pour acheter ses fournitures de rentrée, il aime rentrer chez vous pour pouvoir jouer à la console avec toi, faire des jeux de société en famille, ou faire pleins d’autres choses. Il te considère comme le meilleur des grands frères. Et tu ne devrais pas douter de son amour pour toi. ❞

❝ ▬  Pourquoi ? Je n’ai rien fait pour mériter autant d’attention. Ca me met mal à l’aise… Et peut-être un peu trop la pression. Je ne veux pas les décevoir. Je ne veux pas qu’ils voient toutes les bêtises que j’ai pu faire, surtout Joshua. Qu’est ce qu’il va penser de moi ? Je n’arrive même pas à parler de ces années-là avec eux, pourtant, ils sont en droit de savoir. Tu dis qu’ils veulent m’aider : regarde donc l’ampleur des dégâts. Ils vont vouloir partir en courant quand ils verront tout ce qu’il y a à faire. Peut-être même qu’ils vont me renier en voyant la honte que j’ai apporté sur la famille. ❞

❝ ▬  Tu sais, ils sont au courant de beaucoup de choses. Ce n’est pas parce que tu ne les as pas vu pendant dix ans qu’ils ne savent rien de ta vie. Jusqu’à sa mort, Eric rencontrait plusieurs fois par an tes parents à Londres, sans que tu ne le saches : ils discutaient beaucoup de toi. Ils ont respecté ta volonté de ne pas les rencontrer dans l’état où tu étais, néanmoins, ils avaient le droit de savoir. Comment crois-tu que des décisions te concernant ont été prises ? Techniquement, tes parents sont et resteront toujours tes tuteurs légaux, bien que, dans notre cas, ton grand-père a aussi joué un rôle important. Ta famille a mis des choses en place, en consultant Eric et moi-même : tu sais, il y a aussi beaucoup de choses que tu ne sais pas sur eux. Quand tu seras prêt, il serait peut-être bon que tu acceptes une thérapie familiale pour que vous puissiez vous parler, vous comprendre. Tes parents n’ont jamais eu honte de toi. Ton frère non plus. Ton grand-père et Eric n’en avaient que faire de tes démons. Ils voulaient juste t’aider, que tu t’en sortes. Le monde n’est pas contre toi, mon grand. Certes, tu ne rentres pas dans le moule, comme tu le dis si bien, mais cela ne t’empêche pas d’avoir un petit cercle, autour de toi, constitué de gens qui tiennent à toi. Tu devrais passer plus de temps avec ta famille, avec tes collègues et, entre autre, Cecil ! Sur ce, je te laisse méditer sur ces sages paroles. Je vais chercher ton traitement. D’ici mon retour, fais moi le plaisir de ne pas quitter tes quartiers : je n’ai pas envie de te courir après. Profites-en pour t’habiller chaudement : on ira se promener un petit peu. Et je n’accepterais aucun refus de ta part. ❞

Il vint déposer une tendre caresse sur ma joue avant de s’éclipser, non sans avoir jeter un dernier petit coup d’œil dans le bureau, certainement pour s’assurer que je ne bougerais pas de là. Je ne pris pas vraiment conscience qu’il était parti : mon regard était plongé dans les flammes qui dansaient dans l’âtre. Je me mis le plus confortablement possible dans mon fauteuil : il était grand, du moins, il était capable d’accueillir un géant si cela se présentait. Il était en cuir. Il était doux. Il était moelleux. Il m’arrivait souvent, le soir, de m’endormir sur ce dernier. C’est Radis, un vieil elfe de maison que j’avais rencontré lors de mes explorations dans les cuisines quand j’étais encore scolarisé à Poudlard, qui me ramenait le plus souvent dans mon lit. A dire vrai, à l’époque de mes études, nous passions des heures à discuter, loin des oreilles indiscrètes. Il m’avait reconnu lorsque j’étais revenu enseigné ici, et il ne m’avait pas lâché d’une semelle. Il savait ce qui m’était arrivé, et il ne m’avait pourtant pas jugé, affirmant qu’un garçon aussi gentil que moi pouvait se perdre, comme tout le monde, mais qu’il était tout à fait hors de question que j’abandonne cette vie que j’appréciais tant plus jeune. Il s’était donné pour mission de me rendre la vie plus facile au château. Il m’arrivait, de plus en plus souvent, de lui rendre visite pour débattre sur des sujets du monde.

La chaleur de l’âtre et l’idée que Linus allait bientôt revenir me firent doucement sourire. Je fermais les yeux, laissant le crépitement des flammes et la douce odeur des livres me bercer. Je ne sais pas exactement combien de temps je somnolais ainsi, mais, lorsque je revins à moi, une couverture avait été posée sur mon corps. Une odeur de thé vert aux fruits rouges, certainement mon préféré, flottait dans la pièce. A en juger la fumée qui s’échappait de la bouilloire près de la cheminée, quelqu’un venait de le faire. Je pris appui sur les accoudoirs pour me redresser, laissant la couette en laine tomber nonchalamment par terre. Je me frottais vigoureusement les yeux avant de me lever et de me baisser pour ramasser le drap qui me protégeait. Je le posais en boule sur le fauteuil et embrassais le bureau du regard. Je ne vis personne : c’est étrange. Une faible lumière provenait pourtant de ma chambre. Alors que je me dirigeais à pas de loup vers cette dernière, on frappa à la fenêtre. Je sursautais et levais les yeux vers le bruit en question : Géralt, mon hibou, attendait patiemment qu’on lui ouvre. Je souris et pris ma baguette qui reposait tranquillement sur mon bureau. D’un mouvement bref et rapide et d’un sortilège informulé, la vitre s’ouvrit et mon compagnon vint se poser sur son perchoir. Il poussa plusieurs hululements avant de s’installer confortablement et de profiter de la chaleur que le feu de cheminée dispensait dans la pièce. J’eus, en revanche, un peu plus de mal à fermer la fenêtre. Le froid commençait à s’inviter un peu partout dans mon bureau, ne négligeant pas les bougies qui trônaient un peu partout. Un claquement de doigt finit par retentir dans les airs, et la lucarne se ferma, non sans avoir pris son élan pour claquer bruyamment.

Je me retournais vivement pour voir Radis, à l’entrée de ma chambre. Il me sourit et ferma la porte. Il ne fit aucun commentaire quand à ma difficulté à jeter un simple sortilège. Je soupirais : peut-être avais-je surrestimé mes capacités pour le club de duels. J’en toucherais deux mots à Cecil… Si j’avais le courage de lui en parler. Il m’arrivait parfois de rêver de ne pas être un sorcier : non pas que la magie ne m’intéressait pas, bien au contraire, mais ça m’aurait éviter de me ridiculiser avec une baguette. L’elfe de maison vint poser, sans un mot, une tasse et une théière sur mon bureau, devant ma chaise. Il en posa une seconde devant le siège qui faisait face au mien. Avant que je puisse dire ou faire quoi que se soit, il prit la parole :

❝ ▬  Bonsoir, monsieur. J’ai pris la liberté de mettre une bouillote dans votre lit pour que ce dernier soit chaud lorsque vous irez vous coucher. J’ai bien pensé à laisser la petite lumière allumée, comme vous me l’aviez demandé. Monsieur Baxter ne reviendra pas tout de suite : je l’ai croisé dans le couloir et me suis permis de le mettre au courant du programme de votre soirée, programme que vous semblez avoir oublié. Nous l’avons pourtant vu ensemble quand vous êtes sorti de l’infirmerie dimanche soir. ❞

Je baissais les yeux vers mon bureau lorsque Radis tendit un long doigt vers un livre ouvert : c’était mon agenda. A la date d’aujourd’hui était marqué un rendez-vous : je ne m’en rappelais absolument pas. Je regardais le nom qui était inscrit en face de l’heure : Gidéon Wilkes, 4ème année, Poufsouffle, cours de soutien numéro un. Je devins blanc comme un linge : je n’avais rien préparé du tout. La panique commençait à prendre possession de moi. Mes souvenirs se troublèrent. Je ne me rappelais plus de lui. Je ne savais plus ce que je devais faire, et pourtant, ce n’était pas mon premier cours de soutien : j’en avais déjà dispensé plusieurs l’année dernière.

❝ ▬ Si je peux suggérais à monsieur de faire ses exercices de respiration pour faire baisser la tension le temps que je récupère le dossier des cours de soutien des quatrième années. Je me permets de faire constater à monsieur que sa mémoire lui joue des tours : bien que vous n’ayez pas été là la semaine dernière, vous aviez tout de même commencer à préparer quelque chose pour le premier entretien pour chaque année. Vous n’avez qu’à vous appuyer sur les documents déjà préparés. Vous savez, je pense, comme beaucoup de personnes, que vous êtes tout à fait à même de dispenser un certain nombre de cours et de connaissances à vos élèves : il vous suffit de retrouver l’aisance orale que vous aviez dans votre jeunesse, et de croire en vos capacités qui, ma foi, sont assez extraordinaires. Vous savez, il n’y a pas que vos élèves qui ont besoin d’avoir confiance en eux. Asseyez-vous et servez-vous une tasse : cela vous fera le plus grand bien. ❞

J’écoutais les conseils avisés de Radis. Je pris place à mon bureau et, après avoir fait quelques exercices de respiration, comme Linus m’avait appris, je pris le temps de faire couler le liquide fruité dans mon gobelet en porcelaine. L’elfe de maison posa un dossier sur le côté droit de mon secrétaire, et disparut après que nous ayons échangé quelques mots. Je me mis à parcourir rapidement les parchemins se trouvant dans la pochette, et finis par en sortir un couvert de questions. J’ouvris l’un des tiroirs sur ma gauche et en sortis plusieurs vélins vierges. Je les mis en face de moi et inscris sur le premier d’entre eux la date d’aujourd’hui, le nom et le prénom de l’élève que j’allais recevoir, son année, et sa maison. Je portais la tasse à mes lèvres et fit la grimace lorsque je vis qu’il était très chaud. Quelques coups se firent entendre sur la porte en bois de mon bureau. Je lançais un :

❝ ▬  Entrez ! C’est ouvert ! ❞





Un sourire se figea sur mon visage : il était temps d’oublier toutes mes craintes, mes doutes, et de porter un masque pour faire bonne impression. Les élèves n’avaient pas besoin de savoir ce qui se passait dans ma vie privée. Ils étaient là pour étudier, apprendre, s’amuser, se faire des amis, pas pour écouter un professeur se lamenter sur ses bêtises passées.




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Dernière édition par Alouarn Grimgorson le Dim 1 Oct 2017 - 20:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Connaître son ignorance est la meilleure part de la connaissance (PV Gidéon Wilkes) [PAST]   Connaître son ignorance est la meilleure part de la connaissance (PV Gidéon Wilkes) [PAST] 1387502757-horlogeJeu 3 Nov 2016 - 11:13
J'aimais beaucoup l'histoire de la magie, vraiment. Sauf quand j'en oubliais des cours entiers de première année et accessoirement un mouchoir brodé que je n’avais pas fini mais dont le modèle en cours était très complexe, coloré et dont j'étais particulièrement fier puisqu'il sortait tout droit de mon imagination. Et je n'osai pas allé voir le professeur. C’était la honte quand même ! Peut-être même que je ne l'avais pas perdu là bas ! Comment savoir ? J'avais donc dessiné sur une feuille de papier classique un nouveau modèle tout aussi complexe. J'aurais voulu faire de grande pièce mais … C'était trop dur à cacher. Pas contre ma sœur me prêtait avec plaisir ses propres vêtements et robes pour que je m’entraîne dessus. Ainsi les manches de ses robes étaient ornées de broderies noires pour que cela soit discret quand même. Heureusement , jamais elle ne disait que c'était moi. Du coup parfois j'avais aussi les robes de ses amies.

Mon nouveau modèle de mouchoir, celui que j'avais perdu, était un bouquet de fleurs avec pour chaque végétal une couleur et un point différents. Ce n'était plus vraiment un mouchoir sauf de part la taille. Surtout que j'avais brodé des deux côtes. Rah ! Le modèle que je venais de finir de dessiner était une tête de renard entouré d'une couronne de rose rouge. Plus simple que le premier, il était pour mon père.

Je souris à ma sœur qui entra dans le dortoirs des garçons. Elle me réclama un câlin que je lui fis avec plaisir. J'avais mangé et il était bientôt temps d'aller voir le professeur Alouarn pour mon cours particulier. J'aurais tellement préféré ne pas en avoir besoin. Mais impossible de comprendre les références à la mythologie dans le cours de quatrième année. Ce n'était pas faute d'avoir essayer. Ma sœur me montra une lettre de maman que je lu avant de lui embrasser le front. Je saisis quelques croquis de broderies que je voulais faire et lui donner pour qu'elle me donne son avis. Mély me promis de regarder et de me donner son avis ce soir sur un bout de papier sous mon oreiller. Tout en me proposant d'écouler mes vieux mouchoirs brodés. Ils étaient quelques peu envahissant. J'acceptai et lui donnai une trentaine de mouchoirs les plus simples que j'avais. Elle allait vite les distribuer. . Tout en discutant avec elle je fis mon sac le remplissant de parchemin, pots d'encre et plumes. Je le hissai sur mon épaule et sortis après un dernier baiser à ma sœur qui fila joyeuse dans la salle commune. Je saluai mes mis avant de sortir pour files au bureau du professeur.

Devant la porte, j'inspirai plusieurs fois pour me calmer avant de frapper à la porte pour ensuite l'entrouvrir et me glisser dans la pièce. Je haïssais ma grande taille et ma morphologie d'adulte qui me rendait totalement gauche et maladroit

« Bonsoir monsieur. Désolé de vous déranger pour un cours de première année. »

J'attendis qu'il m'autorise à m'asseoir pour me poser avec précaution sur une chaise qui craqua sous mon poids. J'allais en casser une un jours. Je sortis de quoi écrire et vis soudain le croquis pour mon père ! Zut ! J'exposai tout d même avec calme mon problème : un oubli complet de la mythologie de l'histoire de la magie. J'aurais tellement voulu lui poser des question sur l'histoire de la broderie de de la couture … Mais ce n'était pas intéressant pour lui. Bon concentration.
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MessageSujet: Re: Connaître son ignorance est la meilleure part de la connaissance (PV Gidéon Wilkes) [PAST]   Connaître son ignorance est la meilleure part de la connaissance (PV Gidéon Wilkes) [PAST] 1387502757-horlogeDim 1 Oct 2017 - 20:04



S’il est impossible de ne pas penser à quelque chose, il reste encore possible de penser à autre chose.



PARTICIPANTSAlouarn Grimgorson & Gidéon Wildes
Résumé • Novembre 2014, Poudlard, Bureau du professeur d’Histoire de la Magie.



Connaître son ignorance est ...


Un grand jeune homme entra dans la pièce. Sa taille était beaucoup plus imposante que la mienne : j’en aurais été presque jaloux. Je me pris à penser qu’on devait se sentir en sécurité dans ses bras. Ma tête se mit à dodeliner de droite à gauche, et de gauche à droite. Comme si elle voulait chasser cette pensée de ma tête. Je rougis d’ailleurs légèrement, comme si la réflexion que je m’étais faite était interdite, pas à sa place. Pourtant, il n’y avait rien de mal. Du moins, je ne le pense pas… Mais les codes de notre société moderne étaient souvent étranges, voir inconfortables.

Je me levais pour le saluer. Il n’avait pas l’air bien méchant, même très gêné de venir demander de l’aide pour un cours de première année. Mon sourire quelque peu crispé se transforma peu à peu en sourire paternel. La discussion que j’avais eue avec Linus me traversa l’esprit. Monsieur Wilkes était bien plus courageux que moi sur ce point là, et, même s’il n’en avait pas conscience, il venait de me donner une leçon de vie des plus importantes.


« Bien le bonsoir, monsieur Wilkes ! Ne vous en faites donc pas pour si peu. Cela arrive à tout le monde d’avoir des trous de mémoire, même aux meilleurs d’entre nous. Prenez donc place ! »


Je me tus quelques secondes, avant de reprendre :


« Prenez celle que vous voulez ! Elles ont toutes leur caractère, mais généralement, elles ne rechignent pas à accueillir le fessier de mes invités… Enfin, pas trop ! Mais, soyez tranquille, elles sont de bonnes humeurs, ce soir ! Sauf Amandine ! Mais Amandine est punie dans la salle de cours, alors, vous ne risquez pas de tomber sur elle ce soir. »


Monsieur Wilkes prit place.


« Enfin, Giselle ! Ca ne se fait pas d’accueillir un invité avec un tel bruit ! Je suis sûr que tu l’as fait exprès. Ne faites pas attention, monsieur Wilkes ! Gisèle est une petite farceuse. Elle adore faire des bruits en tout genre quand on a le malheur de s’asseoir sur elle. Elle n’est pas des plus jeunes, mais c’est certainement l’une des plus robustes de Poudlard ! »


Il prit le temps de sortir ses affaires. Je le surveillais du coin de l’œil, ne sachant pas trop comment réagir pour la suite. Pourtant, rien de dramatique c’était passé jusque là. Et je ne pensais pas être en dehors des codes sociaux… Enfin, pas trop ! Juste ce qu’il faut ! Euh… Je crois ! J’espérais vraiment ne pas faire fuir mon élève au bout de quelques minutes de cours particulier seulement.

Tiens ? Qu’était-ce donc ce croquis ? Un renard me semblait-il. Avec une couronne de roses rouges. Je n’eus pas le temps de poser la moindre question à ce sujet que monsieur Wilkes enchaina directement sur le souci qui l’avait mené à pousser la porte de mon bureau.


« Un gros morceau de l’Histoire que voilà ! Mais ne vous inquiétez pas, nous allons bien trouver le moyen de ramener à vous toutes ces informations. »



Je trempais ma plume dans l’encrier. Je n’étais vraiment pas doué pour écrire avec des plumes. J’allais encore finir avec les doigts tout noirs, et certainement plusieurs tâches sur mon parchemin… et les manches. Mais j’avais utilisé mon dernier stylo bic, et, tout à fait entre nous, les crayons moldus et les vélins ne faisaient pas bon ménage.

Je fis la moue : Radis allait encore devoir m’aider à rattraper le coup pour mes vêtements. Ca ne faisait pas très sérieux de se présenter avec des habits tâchés devant les élèves ou le corps enseignant. Je croisais les doigts pour que cette petite mésaventure ne sorte pas de ce bureau. Je reportais mon attention sur mon élève, et, le regardant droit dans les yeux, je lui demandais :


« Avant que nous commencions à entrer dans le vif du sujet, pourriez vous me dire si vous avez des soucis de mémoire dans d’autres cours ? Et dans le cours d’Histoire de la Magie à proprement parler, avez-vous du mal à retenir les cours ou à les enregistrer, mais à ne plus vous en rappeler quelques jours ou semaines après ? Ne vous inquiétez pas, ce n’est point pour vous juger, mais pour que je comprenne comment vous fonctionner, et que je puisse m’adapter à vous. Si cela peut vous rassurer, sachez que tout ce qui sera dit entre ces quatre murs, restera entre ces quatre murs. »


Et je repris, après quelques instants de réflexion :


« Excusez-moi, monsieur Wilkes, mais je suis fort curieux : ce croquis de renard, est ce vous qui l’avez dessiné ? A quoi va-t-il vous servir ? Vos roses me rappellent un peu le style de fleurs d’un mouchoir brodé que j’ai trouvé dans ma salle de cours, à la fin de la journée. Et je n’ai pas encore réussi à me rappeler qui était assis là… »




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MessageSujet: Re: Connaître son ignorance est la meilleure part de la connaissance (PV Gidéon Wilkes) [PAST]   Connaître son ignorance est la meilleure part de la connaissance (PV Gidéon Wilkes) [PAST] 1387502757-horloge
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