Je rumine assise dans mon lit...ou plutôt collée dans mon lit. Sérieusement? Je n'ai pas eu droit au sortilège d'entrave seulement parce que ça aurait pu "aggraver mes blessures" selon l'autre médecin. Ce n'est rien. Je n'ai été inconsciente que huit jours. Mais je suis un peu fatiguée. Je baille et m'allonge correctement, le nez dans l'écharpe Beauxbâtons puis m'endors.

A peine avais-je lu la lettre de Paddy que j'avais pris la direction de Poudlard. Sérieusement ? J'avais cru qu'elle n'avait pas de temps à m'accorder ou que j'avais dit quelque chose qui l'avait dérangée... Pas qu'elle était blessée ! Au pas de course, je ne mis que dix minutes à rejoindre l'infirmerie. Je restai quelques secondes devant la porte, essoufflé. Au diable la timidité, c'était peut être plus grave que ce qu'elle croyait ! Je pris alors sur moi et ouvris la porte à la volée, cherchant du regard l'objet de mes pensées :

"Paddy ? Tu es là ?"

Oh Merlin c'est quoi ce bruit... J'entend une voix crier...ou peut-être c'est juste mon cerveau qui s'est mis en mégaphone. J'ouvre les yeux et m'assois en gémissant, sans le vouloir.

J'entendis un bruit dans un coin de la pièce... Paddy ! Elle se redressait péniblement dans son lit, visiblement plus amochée qu'elle ne me l'avait dit. Je me précipitai vers elle et m'arrêtai à côté de son lit. Instinctivement, je posai une main sur son épaule pour l'inciter à se reposer :

"Restes tranquille, Hana. Tu vas te blesser."

A la voir ainsi, mon cœur se serra douloureusement dans ma poitrine. J'en revins subitement à mon français d'origine et murmurai :

"Ne t'inquiète pas, je suis là pour toi."

A l'entente de ce surnom que j'aprécie tout particulièrement, je comprends rapidement qui est là. Je papillonne des yeux alors que j'entends cette voix si plaisante parler en français.

- Je n'ai pas tout compris à part que c'est du français? Je t'ai dit que j'allais bien. Tu aurais dû rester chez toi.

Je repose néanmoins ma tête sur l'oreiller et soupire en mettant mon nez dans son écharpe un peu par automatisme.

- Je vais bien.

Elle sembla me reconnaître et se mit à cligner curieusement des yeux. Souffrait-elle beaucoup ?

- Je n'ai pas tout compris à part que c'est du français. Je t'ai dit que j'allais bien. Tu aurais dû rester chez toi.

J'eus un léger sourire et soupirai de soulagement. Si elle pouvait parler comme ça, c'est que ça n'était probablement pas si grave. elle se remit correctement et cacha son visage dans mon écharpe. C'était terriblement attendrissant.

- Je vais bien.
-Non, tu ne vas pas bien, protestai-je fermement. Quand on va bien, on ne se retrouve pas à l'infirmerie. Quand on va bien, on gambade joyeusement dans les couloirs et on est plein de vie."

Je secouai la tête et poursuivis :

"Hana... Evidemment que je viens, après avoir reçu cette lettre ! Es-tu complètement inconsciente pour sortir de ton lit dans un état pareil ? Tout ça pour m'écrire ? Prends soin de toi avant toute chose ! Ta santé est une priorité absolue !"

Je me sens somnolente pourtant c'est hors de question que je m'endorme. Je décide donc de m'asseoir. Avec la tête qui tourne, c'est pas évident, mais je remonte mes coussins et me pose contre. J'écoute ce qu'il me dit et ricane un peu puis sors un "aouch" étouffé.

- Je ne t'ai jamais vu gambader dans les couloirs, plein de vie, est-ce que ça veut dire que tu ne vas pas bien? Et répondre a ta lettre est important. Je ne voulais pas que tu crois que je t'ignore ou que tu m'en veuilles pour ne pas avoir répondu...Même si ça a pas l'air d'être ton genre.

Puis je me tais et je l'observe doucement.

- Tu es fâché?

Quelle explication... Inqualifiable ! Je soupirai de dépit et passai doucement une main sur mon visage, exaspéré.

"Non, pas fâché. Inquiet. Je sais ce que c'est, de se prendre un cognard en pleine tête. Et c'est rarement aussi innocent que tu le crois."

Je posai les paumes sur le bord de son matelas et me penchai légèrement vers elle :

"Pourquoi t'être interposée entre ce cognard et sa cible ? Si ça se trouve, elle l'aurait évité. Si ça se trouve, tu aurais pu en mourir ! Tu ne tiens pas à ta vie ou tu as juste agi sans réfléchir ?"

Ce qui était probable, après réflexion. Elle avait le sang chaud, Paddy. Elle n'était pas à Gryffondor pour rien.

-Non, pas fâché. Inquiet. Je sais ce que c'est, de se prendre un cognard en pleine tête. Et c'est rarement aussi innocent que tu le crois.

J'aimerais lui dire que tout va bien, mais je crois qu'il ne me croira pas. Alors je me tais et le regarde se rapprocher de moi. C'est vrai que je ne dois pas être très belle à voir, avec ce bandage sur la tête et le bleu sur ma joue.

Pourquoi t'être interposée entre ce cognard et sa cible ? Si ça se trouve, elle l'aurait évité. Si ça se trouve, tu aurais pu en mourir ! Tu ne tiens pas à ta vie ou tu as juste agi sans réfléchir ?

- Je ne suis pas morte! Je m'énerve. Et si ça se trouve, comme tu le dis, cette personne aurait pu prendre le cognard en pleine poire et mourir elle aussi. Et quoi? Je vis avec ça sur la conscience tout le reste de ma vie? Parce que j'aurais pu faire quelque chose mais que j'ai été trop égoïste pour ne pas le faire? Je ne suis pas lâche! J'aurais préféré mourir plutôt que de laisser quelqu'un crever pour rien. Je...

Je gémis un peu et m'attrappe la tête dans les mains, soudainement. La douleur s'est accentuée avec mon coup de colère. Je respire profondément.

- Je vais bien

- Je ne suis pas morte!

Elle s'énervait par ma faute. Ca ne risquait pas d'améliorer son état !

Et si ça se trouve, comme tu le dis, cette personne aurait pu prendre le cognard en pleine poire et mourir elle aussi. Et quoi? Je vis avec ça sur la conscience tout le reste de ma vie? Parce que j'aurais pu faire quelque chose mais que j'ai été trop égoïste pour ne pas le faire? Je ne suis pas lâche! J'aurais préféré mourir plutôt que de laisser quelqu'un crever pour rien. Je...

Et elle gémit. J'ignorais pourquoi, mais sa souffrance m'affolait. J'avais l'impression de perdre le nord.

- Je vais bien.

Mon instinct réagit à ma place et je la pris dans mes bras. Par Merlin, je n'avais probablement jamais fait ça de ma vie ! Mais j'avais envie... Non, BESOIN de vérifier de moi-même qu'elle était bien là.

"Pardon, Hana... Je ne voulais pas... Excuses-moi."

Comment lui expliquer l'inquiétude sourde qui s'était emparée de moi à l'idée qu'elle soit blessée ? Non, j'en étais incapable. D'ailleurs, je n'y comprenais rien moi même.

Je le retrouve tout d'un coup m'enlaçant alors que la minute d'avant il me traitait à moitié de folle, ou d'inconsciente. La douleur cesse sans vraiment s'arrêter et je peux enfin l'entendre s'excuser. J'enroule mes bras autour de son dos et le serre moi aussi, un peu plus faiblement que ce que j'aurais voulu. Mais étrangement je suis un peu plus sereine.

- Ne t'excuse pas, Soleil. Je n'aurais pas dû m'énerver. C'est moi qui suis désolée. Je fais tout de travers à inquiéter tout le monde... A t'inquiéter toi. Mais ça va aller... je te promets. JE vais m'en remettre.

Elle me serrait dans ses bras, elle aussi. Cette situation inédite avait quelque chose d'étrangement doux, vu les circonstances. Je soupirai, satisfait qu'elle ne m'en veuille pas trop.

" Ne t'excuse pas, Soleil."

Un rougissement apparut instantanément sur mes joues. C'était la première fois depuis que nous correspondions que nous nous rencontrions à nouveau et... Ce surnom... C'était à la fois délectable et perturbant.

"Je n'aurais pas dû m'énerver. C'est moi qui suis désolée. Je fais tout de travers à inquiéter tout le monde... A t'inquiéter toi. Mais ça va aller... je te promets. Je vais m'en remettre."
-Bien sûr que tu vas t'en remettre, murmurai-je doucement à son oreille. Il y a tant de monde qui se fait du souci pour toi... Ce pauvre Eliott est au bord de la crise d'apoplexie. Il a besoin de toi."

Je restai silencieux quelques secondes, puis je murmurai d'une toute petite voix, si faible qu'elle ne m'entendrait probablement pas :

"J'ai besoin de toi."

Son souffle contre mon oreille fait se soulever mes cheveux, qui magiquement son plutôt propres, merci Morgane. Je souris, mine de rien quand il parle de mon hibou en espérant qu'il aille bien Puis suis surprise en entant un murmure. Je pourrais l'avoir imaginé mais je suis sûre que ce n'est pas un rêve. Il a dit qu'il avait besoin de moi. Je le serre un peu plus fort dans mes bras malgré tout.

- Je n'ai pas le temps d'avoir besoin de toi que tu es déjà là. Mais je serais toujours là pour toi, tu le sais, n'est-ce pas? Même si ça fait seulement quelques jours qu'on se connait. Et même si j'ai un trou dans la tête. Appelle moi et j'accours. C'est comme ça que je marche.

Je m'éloigne ainsi de lui et lui fait un petit sourire tremblant que je veux rassurant.

Elle s'écarta de moi et je la laissai s'éloigner, un léger pincement de regret dans le cœur. Je répondis tout naturellement :

"C'est aussi comme ça que je vois les choses... Et c'est pour ça que je suis là. Mais je ne t'ai rien demandé. Aujourd'hui, c'est à moi de prendre soin de toi."

Je lui souris et ajoutai avec amusement :

"Tu sais, même si ça ne va pas, tu peux me le dire. Même si tu as mal et que tu as envie de pleurer... Tu peux, d'accord ? Sens-toi libre de faire tout ce qui te chante lorsque je suis là."

J'avais la conviction qu'elle était habituée à toujours se montrer forte pour les autres et à cacher ses faiblesses... Je le sentais. Là dessus, nous étions tristement similaires.

Je souris moi aussi. Je pleure rarement. Jamais avec les enfants de peur de les faire pleurer ou les rendre tristes, jamais devant les autres pour ne pas les déranger, une fois devant Damien, mon presque grand frère et puis plus rien. Mais je peux supporter la douleur, n'est-ce pas?

- Je ne vais pas pleurer, ne t'inquiète pas.

Pour me contredire, une vague de douleur tourne dans ma tête me faisant me plier en deux, assise sur mon lit.

- Je ne vais pas pleurer, ne t'inquiète pas.

La souffrance semblait telle que Paddy se plia en deux, terrassée par la douleur. Je posai une main fraîche sur son front et fus aussitôt surpris par sa température :

"Mais tu as de la fièvre ! Je vais chercher quelqu'un !"

Je fis volte-face et allai trouver l'infirmière, que je rameutai en urgence. Hors de question de laisser Paddy comme ça alors qu'une potion ou un sortilège pouvait facilement venir à bout de sa douleur ! Sans plus tarder, la femme s'occupa de la jolie rouge et or, sous mon regard attentif.

Je râle pour la forme alors qu'Arnaud s'éloigne et que je manque d'attraper sa main salvatrice qui s'éloigne avec lui. Il ne pouvait pas la garder sur mon front? Elle éloignait les nuages de ma tête. Il revient avec l'infirmière que me regarde l'air de dire "ça t'apprendra" et qui le jette un sort pour m'enlever la fièvre, me donnant encore plus mal au crâne. Merlin ce que j'ai envie qu'elle s'en aille avant que je lui dise un truc méchant. Ouf elle est partie. Je reprend la main de mon soleil personnel et la repose sur mon front.

- Tu as des mains magiques!

A peine l'infirmière fut-elle partie que Paddy prit ma paume et la reposa sur son front :

- Tu as des mains magiques!

J'étais un peu perturbé par ce qu'elle faisait là, mais la frayeur que j'avais eue à son sujet me tenaillait toujours par un bout de cœur, et... Je me pris à apprécier de la toucher. Sa chaleur alors qu'elle prenait ma main dans la sienne. Je l'examinai calmement du regard, perplexe. J'étais... Complètement perdu.

"Pour en revenir à nos moutons, tentai-je dans une vaine tentative pour oublier mon trouble intérieur, je sais bien que tu ne vas pas pleurer. Et c'est justement ce qui m'inquiète. Tout garder pour toi... Ce n'est pas sain, Hana. Tu sais, moi aussi il m'arrive de verser quelques larmes parfois. Ce n'est pas la fin du monde."

J'acquiesce à ses dires et sa main fraîche sur mon front est un réconfort.

- Je sais que pleurer ne fait rien. J'ai juste pas envie. Je veux dire, c'est juste un bobo. Si je ne pense pas à la réputation de l'équipe et à mon boulot en tant que capitaine, ça va, j'ai pas besoin de pleurer. Si j'y pense par contre...

Je sens une larme couler sur ma joue et je presse mes mains sur mes yeux dans un geste plutôt mécanique et un peu féroce, pour éviter à ses copines de tomber de leur prison de chair.

- Je ne sais même pas comment je vais faire pour que les gens ne me voient pas comme une ignoble perdante...pour que mon équipe ait confiance en moi après ça... J'ai même pas pensé à utiliser ma batte...

Je pousse un petit rire sarcastique, les mains toujours sur les yeux.

- C'est la pire première blessure de Quidditch de l'univers.

Je résistai difficilement à l'impulsion de la serrer dans mes bras à nouveau, alors qu'une larme coulait sur sa joue. Elle était tellement démoralisée par ce coup de cognard ! Lorsqu'elle m'eut exposé ses craintes, je lui dis d'une voix douce :

"C'est loin d'être la pire, Hana. Moi, ma première blessure au Quidditch, je l'ai eue à douze ans. J'ai mal calculé ma trajectoire et je me suis pris l'un des piliers des buts en plein visage, pour retomber dix mètres plus bas... Et tout ça, sans aucune intervention de cognard. Quant à ton équipe, comment aurais-tu pu perdre leur confiance ? Au contraire ! Ils voient bien que tu es courageuse et que tu as risqué ta propre vie pour les protéger ! Comment pourraient ils l'ignorer, vu la raison pour laquelle tu te trouves ici ? "

Je posai doucement ma main sur son épaule, tout en caressant son front à l'aide de celle qui y était déjà.

Les larmes s'en vont d'elles-même quand j'entend la voix de mon soleil personnel s'élever. Merlin qu'il est rassurant dans ses propos, ça fait tellement de bien. Je souris lorsque je l'entends raconter son anecdote.

-Comment tu t'en es sorti, quand tu es tombé?

Je retire les mains de mes yeux et plonge mon regard un peu humide dans le sien.

- Parce que je ne sais pas comment moi j'ai fait. Ils doivent m'avoir rattrapée, sinon je n'aurais pas que ça... Tu veux bien me raconter comment ça se passe, le Quidditch à Beauxbâtons?

Elle avait l'air amusée par mon histoire et cela me rassura. Je préférais nettement la voir ainsi.

-Comment tu t'en es sorti, quand tu es tombé?

Elle me regarda alors de ses yeux brillants de larmes.

- Parce que je ne sais pas comment moi j'ai fait. Ils doivent m'avoir rattrapée, sinon je n'aurais pas que ça... Tu veux bien me raconter comment ça se passe, le Quidditch à Beauxbâtons?

Je lui fis d'abord un sourire rassurant puis glissai doucement mon index sur ses joues dans un geste tendre.

"C'est ma mère qui a amorti ma chute avec un sortilège. Le sol est devenu mou comme de la gomme et j'ai rebondi sur plusieurs mètres... Ridicule, pas vrai ? Et je ne suis pas tombé à l'école, mais en m'entraînant à Espelette."

Je lui souris encore plus largement, amusé. Puis je répondis finalement à sa question :

"Chez nous, il n'y a pas de maisons. Les cours de vol sont donnés à la première et deuxième année, car nous commençons un an plus tôt que vous. A partir de la troisième année, c'est à dire à douze ans en moyenne, on peut intégrer une équipe. En général, il y en a quatre. Mais il peut y en avoir plus ou moins selon les années, bien qu'en général nous respections la moyenne. Les équipes sont coachées et entraînées par un élève de septième ou huitième année. Les matchs, l'arbitrage et les plannings d'entraînement sont organisés par les capitaines des équipes. C'est une lourde responsabilité."

Je l'écoute avec attention et suis fascinée par ce qu'il raconte. Je ne connais rien des autres écoles magiques si ce n'est peut-être le blason de Beaux-bâtons et je suis ravie d'apprendre des choses.

- La charge de boulot a l'air d'être colossale. Ce doit être un honneur d'être capitaine de l'équipe.

Puis je lui fait un petit sourire et lui attrape la main qui était posée sur mon front et triture ses doigts de façon absente.

- Tu sais combien de temps j'ai dormi? L'infirmière fait la tête et refuse de répondre à mes questions.

- La charge de boulot a l'air d'être colossale. Ce doit être un honneur d'être capitaine de l'équipe.
-C'est certain. Mais c'est également un poste prestigieux et nombreux sont ceux qui le mettent en avant lors de la suite de leurs études. En même temps, si tu veux travailler à un poste bien placé, avoir été capitaine est une garantie pour ton futur employeur, concernant pas mal de tes caractéristiques."

Elle me sourit et se mit à toucher mes doigts. C'était curieux. Et un peu perturbant. Qu'Est-ce qu'elle leur voulait, là ? Je n'étais pas tellement coutumier aux contacts physiques alors ça me semblait curieusement... Eh bien, curieux, quoi.

- Tu sais combien de temps j'ai dormi? L'infirmière fait la tête et refuse de répondre à mes questions.
-Je n'en suis pas sûr, mais... La dernière lettre que j'ai envoyée date du 11, alors j'imagine que c'est ce jour là que tu as eu ton accident. Et nous sommes le 19, donc à priori, pendant huit jours."

Je regarde Arnaud et voit son regard fixer sur nos mains. Oh, oh j'avais oublié qu'il n'aimait pas le contact physique! Je retire mes mains de la sienne rapidement, un peu comme si je m'étais brûlée, ce qui me fait vriller la tête légèrement.

- Je suis désolée, j'avais oublié que tu n'aimais pas les contacts physiques! Je suis un peu bête, pardon. Pour parler d'autre chose, huit jours c'est long! Je vois que tu n'as plus de rhume. Mais tu peux garder mon écharpe, j'en ai pas besoin. Et puis celle de ton école est beaucoup plus classe.