L'Édito

Et beh, il était temps !

Bonjour à vous tous, fidèles comme nouveaux lecteurs de notre magnifique journal, le Daily Hogwarts. Cela va faire huit mois depuis le dernier numéros, et je m'en excuse. Mais nous sommes fiers de la qualité de ce numéros, comme des autres, et maintenir cette qualité demande du temps à notre petit nombre réduit de rédacteurs.



Ce numéros voit le retour de l'interview par Serena, chose qui j'en suis sûre vous avait manqué dans le dernier ! Je suis aussi au regret de vous annoncer que Damien a choisit d'arrêter sa nouvelle Les Fables de Sang... Uniquement pour vous en proposer une autre, qu'il préfère largement ! Autrement, aucun changement, mais pour combien de temps ?

~Maku

Au Buffet du Feu Follet

Hello mes petits gourmands !

Avec l’arrivée du printemps et des premières fraises, je me devais de vous proposer un incontournable de la pâtisserie française de cette merveilleuse saison. Même si, je l’avoue, je me permet de le revisiter quelque peu. Je vous parle évidemment du fraisier.

Traditionnellement, un fraisier est composé d’une génoise imbibée de sirop, de fraises et de crème mousseline. Mais voilà, j’ai un truc contre la génoise. Je n’aime pas ça. Je préfère mes gâteaux avec plus de mâche. Mais quoiqu’il en soit, la confection d’un fraisier se découpe en quatre étapes.

Première étape, notre biscuit. Et à la place d’une génoise, je vous propose un délicieux sablé breton. Pour se faire, vous aurez besoin de :

  • 4 jaunes d'oeufs
  • 100g de sucre en poudre
  • 125g de beurre très pommade (sortez le une nuit à l'avance)
  • 2 pincées de fleur de sel
  • 6g de levure chimique
  • 2 gousses de vanille
  • zeste de 2 citrons jaunes

Fouettez au batteur ou avec un robot munit du fouet les jaunes et le sucre, jusqu’à obtenir un mélange presque blanc et extrêmement mousseux. Si vous avez un robot, ajoutez dans la cuve la farine, le beurre coupé en gros morceau, le zeste, le sel, la levure et la vanille, puis mélangez doucement avec la feuille, en augmentant progressivement la vitesse. Autrement, sur votre table, mélangez du bout des doigts ces ingrédients pour incorporer le beurre à la farine, puis versez dessus le mélange jaune/sucre. A la main ou avec une marise, mélanger les deux appareil jusqu’à obtenir une pâte homogène.

Beurrez un moule ou un cercle à pâtisserie d’une vingtaine de centimètres de diamètre. Mettez au fond une feuille de papier sulfurisé légèrement graissée, puis disposez votre pâte. C’est plus facile avec une poche à douille, mais on peut s’en sortir sans.

Mettez au four chaud, 200°C, 15 à 20 minutes. Vérifiez la cuisson avec la pointe d’un couteau. Quand vous sortez votre sablé, retournez le directement sur le plat sur lequel vous servirez votre fraisier. Réservez le ensuite dans votre frigo, afin qu’il soit bien froid pour le montage. Faire ainsi vous permettra aussi d’avoir un sablé droit, lisse et égalisé. Faites tout de même attention en le démoulant, il est assez fragile.


La deuxième étape de ce fraisier est la crème mousseline. Crème mousseline, késako ? C’est simplement une crème pâtissière « allégée » au beurre. Oui, les pâtissiers sont des petits rigolos qui allègent avec du beurre ~ Il est possible toutefois d’utiliser simplement une crème pâtissière (mais en vrai, c’est moins bon). Quoiqu’il en soit, voici ma recette de crème pâtissière et mousseline, et croyez moi, c’est la meilleure. Il vous faudra donc :

  • 350g de lait
  • 3 gousses de vanille
  • 40g de jaunes d'oeufs (environ 2)
  • 42 de sucre semoule
  • 10g de farine
  • 4g de gélatine
  • 20g de beurre froid + 125g de beurre extrêmement pommade

Si votre gélatine est déshydratée (feuilles de gélatine), commencez par la mettre dans l’eau.

Ouvrez vos gousses de vanille et récupérez les grains. Mettre les grains et les écorces dans le lait, dans une casserole avec un petit peu du sucre. Faire chauffer à feu moyen en couvrant. Si vous couvrez avec un papier film et un élastique, pour que ce soit quasiment hermétique, c’est encore mieux (mais ne sortez pas non plus la cocotte minute).

Pendant ce temps, blanchissez légèrement les jaunes avec le sucre, puis ajoutez la farine et la maïzena.

Quand le lait est à frémissement, découvrez (essayez de remettre toute l’eau de la condensation dans la casserole, tout ça, c’est plein de goût de vanille). Versez la moitié du lait sur vos jaunes, mélangez, puis reversez ce mélange dans la casserole. Cuire à feu vif deux minutes durant en mélangeant sans arrêt.

Sortir du feu. Ajoutez le beurre froid, mélanger. Ajoutez la gélatine, égouttée si besoin. Verser dans un bol, filmez au contact et réserver au froid.

Juste avant le montage, sortez votre crème du frigo et fouettez la au batteur. Si vous ne voulez pas ajoutez de beurre, arrêtez vous à ce moment. Autrement, rajoutez peu à peu votre beurre extrêmement pommade. Attention, votre crème ne doit pas chauffer, sinon, elle tranchera, c’est à dire que le gras se séparera du reste.


Maintenant que vous avez votre crème et votre sablé, il ne vous reste qu’à faire le montage. Vous aurez encore besoin de belles fraises, d’un peu de confiture de fraise et d’un citron vert.

Prenez votre plat de service avec votre sablé. Faites légèrement chauffer votre confiture pour qu’elle se liquéfie et tartinez en très légèrement votre sablé : elle aidera à faire tenir les fraises.

Ensuite, prenez vos fraises et coupez du côté du pédoncule pour les égaliser. Placez les entières sur le fraisier, toutes « debout ». Si elles sont grosses, vous pouvez les couper en deux.

Enfin, mettez votre crème en poche avec une douille étoile pour placer de la crème entre toutes les fraises. Et pour la dernière finition, zestez votre citron vert par dessus votre fraisier.

Vous voici donc avec un magnifique gâteau qui fera je vous l’assure son petit effet à table. Il est simple à réaliser mais délicieusement bon. En général, il fera mouche, car après tout, qui n’aime pas les fraises ?

~ Maku

Critique

Rebecca Kean

Est ce que vous connaissez le bit-lit ? Oh, j’en suis certaine. C’est un sous genre de la fantasy urbaine faite apparemment rien que pour les filles. On ne le répétera jamais assez, aucun homme viril digne de ce nom n’accepterait de suivre les aventures d’une héroïne, n’est ce pas ? Le terme bit-lit vient de bite (mordre en anglais) et de literature (pas besoin de traduire ce mot là je pense). On y suit donc les aventures d’une, voire plusieurs dans certains cas, héroïne dans un univers fort semblable au notre si ce n’est qu’il est rempli de divers créatures surnaturelles tels que les loups garous, autres métamorphes et surtout, surtout, les vampires. Bah oui, faut que ça morde. Et qu’est ce qui caractérise cette héroïne ? Et bien, comme Buffy, elle botte le cul des méchants, et comme Buffy, elle tombe toujours amoureuse d’un ou plusieurs gars qui va/vont l’aider. Mais comme on n’est pas dans Buffy contre les vampires, la romance a beaucoup plus d’importance. Et puis, il y a aussi le sexe. Beaucoup de sexe.

Le bit-lit, c’est une sorte de plaisir coupable quelque part. J’adore ce genre, même s’il a souvent tendance à m’énerver dès que j’essaye de comprendre pourquoi j’aime autant. Parce que dès lors, de nombreux défauts me sautent aux yeux. Et le premier d’entre eux concerne l’héroïne. L’héroïne se décrit toujours comme forte, indépendante, puissante. Mais finalement, elle doit presque toujours se reposer sur son petit ami qui est presque toujours bien plus puissant qu’elle. C’est affreusement frustrant. D’ailleurs, pourquoi une héroïne devrait-elle forcément avoir un petit ami ? L’autre défaut majeur est quand l’intrigue amoureuse supplante le reste. On ne finit par ne plus avoir que des disputes, du cul et parfois quelques instants mignons. Alors, qu’est ce qui me décide à finalement vous parler d’une série de bit-lit ?

Déjà, pour faire un petit cocorico. L’auteur de cette série est française, ce qui est extrêmement rare. Déjà que tout ce qui touche à l fantasy est mésestimé en France, alors, imaginez la difficulté de publier une série dans un genre à cheval entre la littérature érotique et l’urban fantasy ? Mais Cassandra O’Donnell -nom de plume- l’a fait. Et ensuite, parce que cette série, si elle n’est pas exempte de tous les défauts habituels du genre, en évite quelques uns.

Rebecca Kean est une Sorcière de Guerre. Une guerrière des éléments, capable de faire appel au feu, à l’air et à la terre, de lancer de puissants sorts et de confectionner des potions incroyables. C’est aussi une femme qui a été élevée par un clan psychopathe qui a pour seul but de dégommer tous les vampires et les démons. Mais elle a été bannie de son clan à 16 ans, pour haute trahison : elle a couché avec un homme n’appartenant pas au dit clan. Elle est en fuite depuis 10 ans. Mais elle va finir par faire une erreur qui va la forcer à se mêler de nouveaux aux affaires des créatures surnaturelles. Elle deviendra l’Assayim de l’État du Vermont, aux États Unis. C’est à dire, détective, juge et exécutrice. Tout ça à la fois. Les Créatures surnaturelles ne sont pas très en phase avec les notions démocratiques. Son rôle est surtout de maintenir la paix toute récente formée entre les différentes races dans un territoire avec six des plus puissants chefs de clans des États Unis. Et autant dire que niveau puissance, elle n’a rien à leur envier.

Les créatures surnaturelles que nous découvrons dans cette série sont des classiques. Les vampires en premier lieu qui sont un classique du genre, à l’exception de leur chef de clan. Mais en même temps, avoir 2500 ans doit bien lui permettre de passer outre quelques limites de son espèce, non ? Les loups garous sont typiques du bit-lit. On abandonne donc la malédiction. C’est génétique, y a un clan, mené par un alpha. Ils peuvent se transformer quand ils veulent en loup, mais pas de forme hybride. Sauf quand ils tentent de contenir une transformation intempestive. Les muteurs, c’est comme les loups, sauf qu’ils sont pleins d’espèces différentes. Les chamans, des petits gens frustrés -en tout cas, le chef de clan l’est- qui communiquent avec les morts et peuvent avoir des visions. Les démons, des parasites venus d’un autre monde qui viennent posséder des corps humains pour venir s’amuser sur Terre -en provoquant le chaos- et enfin, les sorcières.


Il y a plusieurs type de sorcières, mais presque toutes ne peuvent utiliser leur magie qu’à travers des potions. Ce qui fait de Rebecca un cas unique et mystérieux. Le premier tome nous fait découvrir rapidement toutes ces races et leurs règles les plus essentielles, ainsi que la politique entre elles. C’est une des raisons qui fait que cette série est excellente. Ce premier tome permet de comprendre facilement l’univers et de s’y plonger immédiatement. Par la suite, on entre plus dans les détails. Le deuxième nous fait découvrir d’avantage les vampires et les loups, le troisième les sorcières et le quatrième les muteurs. Je n’ai pas encore lu le cinquième, mais je sais qu’il s’attarde sur les chamans.

Si Rebecca est unique en son genre dans la série, et par bien des aspects que je ne dévoilerais pas dans cette critique, elle l’est aussi dans le genre du bit-lit. Pour commencer, elle ne tombe PAS amoureuse du moindre gars puissant qui l’entoure. Elle aura dans ces quatre premiers tomes un seul et unique amour. En plus de ça, cette romance ne passe pas son temps à nous enquiquiner. Rebecca est pour le coup véritablement forte et indépendante. Son petit ami n’a qu’à bien se tenir : quand elle fait son job d’Assayim, c’est elle qui commande, et il n’a pas intérêt à intervenir. Les seuls moments où elle se repose sur lui, c’est quand elle doit protéger sa fille. Si Rebecca ne tombe pas amoureuse de tout et n’importe qui, la réciproque… Est légèrement moins vraie. Elle va très rapidement avoir quatre prétendants. Mais elle en tue un et friendzone les deux autres. Sans même s’en rendre compte, ce qui est très drôle. Oh, j’oubliais son ex, qu’elle a aussi essayé de tuer quand il est revenu l’emmerder. En même temps, cet imbécile a essayé de la faire chanter…

Oui, il ne faut pas emmerder Rebecca Kean. Quand on le fait, c’est notre tête qui risque de tomber. Elle essaime les cadavres derrière elle, et ça dans le plus grand des calme. Que ce soient ceux qui foutent la merde sur son territoire ou ceux osant lui manquer de respect. Si vous êtes un suspect dans l’une de ses enquêtes, elle n’hésitera pas une seule seconde à vous torturer. Et elle s’y connaît en torture la bougre. Elle a fait chialer et supplier des tueurs endurcis. Mais au final. Elle est peut être bien une des pires tueuses du monde. Et tout le monde s’en fout.

Malgré ses tendances psychopathes, on l’aime bien, cette Rebecca Kean. D’abord à cause de son humour très mordant. Elle sait parfaitement qu’elle est une tueuse et elle fait avec. Elle en joue. Elle n’hésite pas à conseiller à une personne qu’elle n’a encore jamais rencontré d’aller buter la maitresse de son mari et lui donne même des conseils pour. Elle fait des références à de multiples séries et films au plus grand damn des créatures surnaturelles qui l’entourent et n’y comprennent rien. Elle se moque de tout et de tous. On l’aime aussi grâce aux personnes qui comptent le plus pour elle, sa fille et sa meilleure amie. Ces passages là nous font ressentir tout l’amour qu’elle ressent pour elles, et en même temps, on voit qu’elle ne sait pas gérer ce genre de sentiments, on sait que c’est du à son éducation. Mais elle tentera toujours de faire au mieux, malgré ses quelques maladresses. Enfin, on l’aime grâce à son évolution. Rebecca Kean évolue tout au long de la série. Elle était au départ extrêmement misanthrope, ne laissant que sa meilleure amie et sa fille lui parler. Au quatrième tome, elle est entourée d’amis. Sa carapace s’est brisé. Elle devient une véritable humaine. Ce qui ne veut pas dire qu’elle perd son humour ou ses tendances psychopathes quand il s’agit de faire parler des suspects. Mais vu l’horreur des crimes auxquels elle est confrontée, on va lui pardonner. Son évolution se fait avant tout avec ses amis, bien plus qu’autour de sa romance, ce qui est un autre point très agréable. La romance est là, en toile de fond, mais elle n’empiète jamais sur l’enquête. Et quand elle le fait, son petit ami se prend une jolie gueulante ~

Alors, vraiment, si je devais citer une héroïne de bit-lit véritablement forte, indépendante et puissante, je citerais sans hésitation Rebecca Kean, et je vous conseille vivement d’aller lire, même si de base ce n’est pas votre dose de thé. Même vous messieurs. Je sais bien que tant que l’histoire est bien et le héros attachant, vous vous en foutez de son genre.

~ Maku

La 25ème heure

Chapitre 1

— Chris ? La Terre appelle Chris ! S'exclamait une voix féminine

Lentement, j’émerge de mon sommeil et regarde autour de moi, le temps de remettre mes connexion neuronales en place. Je me trouvais dans une salle de cours, et tout le monde semblait se lever s'agiter dans une cacophonie assourdissante. Une attaque terroriste ? Nan, juste la fin des cours. Je soupire longuement, et je cache à nouveau ma tête dans mes bras sur le bureau. Mais c'était sans compter sur ma meilleure amie qui me gratifia gratuitement d'une bonne baffe à l'arrière du crâne. Réveil radical.

— Arrêtes de pioncer, les cours sont terminés ! Tu vas quand même pas rester dormir là quand même !

Je me tourne vers elle et prend le temps de l'examiner comme si c'était la première fois que je la voyais. Et c'était plus ou moins le sentiment que j'avais étant donné que même si j'étais physiquement réveillé, mon cerveau, lui, avait encore besoin d'un peu de temps. Devant moi se trouvait une magnifique jeune femme qui approchait des 18 ans. Elle avait des cheveux raides couleur onyx qui lui tombaient sur les épaules qui mettait en valeur son visage un peu carré mais étonnement harmonieux. Je trouvais juste dommage qu'elle le cache sous un maquillage style gothique. Niveau vestimentaire, elle ne portait qu'un T-shirt gris à col en V et un mini-short en jean. Je n'ai jamais compris comment elle faisait pour ne pas avoir froid habillé de cette manière alors qu'on était en fin mars.

Je me frotte négligemment l'arrière de mon crâne, caché sous ma masse de cheveux bruns en bataille et baille sans aucune retenue.

— Hélène, tu devrais vraiment faire quelque-chose contre cette habitude de me frapper à tout bout de champ. Ça en devient fatiguant à force.

— Tu passe ton temps à pioncer, et tu trouves encore le moyen d'être fatigué ?! T'es vraiment irrécupérable, soupirait-elle en secouant la tête.

Je décide d'ignorer sa remarque et m'étire les membres engourdis. J'attrape mon sac en bandoulière qui traînait nonchalamment sur le sol et le passe sur mon épaule. La salle s'est vidée depuis au moins une bonne minute, et même le professeur savait à quel point j'étais un cas désespéré en terme de vitesse. En même temps, l'idée de ramasser mes affaires à toute vitesse et me précipiter en dehors de la salle au risque de se faire bousculer par mes camarades et marcher à leur côtés pendant qu'ils braillent sans retenue... Très peu pour moi. Je préférais prendre mon temps et sortir dans le calme et la tranquillité. N'en déplaise ma chère amie Hélène.

— Tiens au fait, cette nuit on s'organise un petit jeu avec les copains, tu veux venir ?

— Depuis quand tu joues à des jeux, toi ? Je demande en baillant à nouveau.

— En fait, c'est pas vraiment un jeu, mais un rituel.

— Ah, là je te reconnais. Mais tu sais très bien que même si t'es ma meilleure amie, je suis pas intéressé par tes trucs de wiccanes.

— C'est pas un « truc de wiccanes » comme tu dis, mais plus une légende urbaine. T'as jamais entendu parler de la « 25ème heure » ?

— La dernière fois que j'ai vérifié, il n'y en avait que vingt-quatre.

— Justement. Il paraît qu'en fait il y en a vingt-cinq, mais que celle-ci est en dehors du temps. Il faut faire un rituel pour y accéder, et on raconte que celui qui en revient découvre la vérité sur notre monde et en ressort changé à jamais. Qui sait ? Peut-être que ça pourra soigner ta fatigue chronique ! Ironisa-t-elle.

— Ma fatigue chronique et moi, on est très bien comme on est, merci bien.

— Oh allez, fais pas ton rabat-joie ! J'suis sûre que ça va être super !

Je soupire longuement. Une fois qu'Hélène à une idée dans la tête, rien ne peut lui faire changer d'avis. La preuve : ça fait près de 10 ans qu'on se connaît et pourtant elle n'a toujours pas abandonnée l'idée d'essayer de me rendre plus « énergique ».

— D'accord, je vais venir...

Elle se jette dans mes bras en poussant un petit cri aigu qui me vrille les tympans, mais je ne m'en plaint pas.


A 23h30, je me retrouve devant le portail du lycée. Fermé, évidemment. Apparemment, j'étais le dernier arrivé car un petit groupe d'adolescents s'étaient déjà regroupé, et je reconnu Hélène parmi eux. Elle me fit un grand signe de la main, et s'approcha vers moi. Puis elle me fit les présentations de ses amis : Max, un grand costaud aux cheveux bruns et rasés. Tout l'inverse de moi. Théo, un petit blond avec des lunettes et une chemise à carreaux. Sarah, une nana aux cheveux bruns ondulés et qui semblait être une pile sur pattes. Et enfin Kathleen, une fille aux allures de gymnaste mais au regard sombre. Apparemment, ils ne voyaient aucun inconvénient à ce que je me joigne à eux, même si ils ne me connaissaient pas. Je me demandais d'ailleurs d'où Hélène les connaissaient. Ce fut elle d'ailleurs qui ouvrit la marche en... escaladant le portail. Voilà qui commençait bien. Les autres firent de même, et étonnement, je n’eus aucun scrupule à les imiter. Ni aucune difficulté d'ailleurs. En même temps, Hélène ne le savait pas, mais j'ai toujours été bien plus à l'aise en pleine nuit qu'en plein jour. D'où mes fatigues chroniques : Je restais souvent éveillé jusqu'à au moins 5h du mat'.

Nous entrons donc dans l'enceinte du lycée, non sans que Théo n'ait crocheté la serrure avec un couteau suisse et une genre de tige métallique. Nous entrâmes donc à l'intérieur, et je trouvais surprenant la différence d'ambiance. Pas d'élève bruyant et juste la lune pour nous éclairer... C'était comme un rêve. Hélène sortit de son sac une grosse bougie et la plaça en plein milieu du sol après l'avoir allumée avec un briquet.

— Ok, donc on est six... On va se placer en hexagone autour. Prenez tous une bougie, et placez-là devant vous.

— Je croyais que c'était pas un truc de wicanne, râlais-je.

— Ça ne l'est pas.

Je soupire à nouveau et m'empare d'une bougie, plus fine que celle placée au centre. J'imite les autres qui se sont assis en tailleur devant la bougie, et je pose la mienne en face de moi. Tout le monde a l'air si sérieux... Je suis le seul à ne pas croire une seconde à ce genre de truc ? Bon... De toute façon, on va essayer, ça va pas marcher, et tout le monde rentrera chez soi, basta !

Je jette un coup d’œil à ma montre : 23h59. Puis... j'attends. Tout le monde avait les yeux fermés, concentrés. On aurait dit un rassemblement de moines bouddhistes ou je-ne-sais-quoi. Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire en coin, lorsque tout d'un coup, les bougies s'éteignent.

Toutes.

Ok... Je suis pas superstitieux, mais là, mon flipomètre vient de grimper d'un coup.

— Quelle heure il est ?! S'empresse de demander Sarah.

Comme il n'y avait plus de lumière, j'allume ma montre pour voir l'heure. Et ce que j'y vois me glace le sang.

Il n'était pas minuit.

Il était 24h et 01 seconde.

~Damien

Portail

Copier coller du monde réel

Maxens et Mickaëlle se fixèrent, avant de regarder de nouveau la jeune femme qui se trouvait devant eux. Mickaëlle baissa rapidement la tête, alors que le jeune homme soutenait le regard de la réplique exacte de la jeune sœur de son amie. Dans son monde, il était fils unique, mais Micka avait un frère et une sœur dont elle s'était toujours occupée. Et malgré les différents qu'elle pouvait avoir avec eux, surtout avec sa sœur Camille, elle les aimait... Et cela lui faisait bizarre de la voir dans un monde qui ne semblait pas du tout être le leur. Pourtant, il y avait quelques « différences », pour ainsi dire. Alors que Camille portait un dégradé mi-long raide, la jeune femme devant eux portait ses longs cheveux châtains jusqu'aux fesses. Elle avait également un cache-oeil noir sur le globe gauche, ce qui pouvait laisser croire qu'elle était borgne. Mais les deux amis en doutaient sérieusement.

Elle les fixa ainsi pendant quelques instants, si bien que Maxens s'en sentit curieusement mal à l'aise. Elle semblait les scanner, comme si elle cherchait aux tréfonds de leurs âmes avant de leur adresser un sourire des plus sadiques qu'ils aient plus voir.

« C'est vous qui avez fait ça ? »

Elle pointa le village dévasté par les flammes du menton. De nouveau, Mickaëlle leva le visage vers sa sœur, mais ce fut Maxens qui parla en premier.

« Non. Nous sommes ici depuis plusieurs heures, et quand on a vu les flammes, il était sans doute déjà trop tard. »

La jeune femme tourna son regard vers les décombres au loin, avant de se rapprocher dangereusement de Maxens et de lui coller une dague légèrement courbée sous la gorge.

« Pourtant, vous avez la tête de deux parfaits coupables. »

Le regard de Micka fit l'aller retour entre sa « sœur » et son ami. Son sang ne fit qu'un tour et elle dégaina une de ses haches, posées sur le sol avec laquelle elle menaça l'impudente. Tous les hommes derrière elle sortirent également leurs armes, en grondant.

« S'il vous dit qu'on y est pour rien, c'est qu'effectivement, nous ne sommes pas coupables. Que je sache, nous ne sommes pas venus ici pour nous faire agresser par une grognasse dans votre genre, alors que nous ne savons même pas où nous nous trouvons... Et croyez moi, ce que je tiens, je sais m'en servir. »

Et pour sûr, elle avait quelques années de pratique dans le cadre du jeu de rôles grandeur nature. Malgré le fait que tout était fait avec des armes en mousse dure, Maxens et elle faisaient quelques démonstrations avec de vrais armes depuis quatre ans. Techniquement, elle ne s'était jamais vraiment battue avec, mais il valait mieux en donner l'impression, dans ce cas-ci.

Les demoiselles se fixèrent durant quelques instants sans qu'elles ne bougent. A présent, elle savait qu'elle était sa sœur, elle la reconnaissait à ses yeux verts perçants... Sans pour autant que ce soit elle, ce qui lui permettait de l'avoir au bout de son arme, sans broncher. Puis, sans que personne ne s'y attende vraiment, un homme parmi ses rangs se racla la gorge.

« Fais attention, Jannah ! Elle a aussi un redoutable coup de pied ! », fit une voix masculine douce et posée, que les deux jeunes gens reconnurent immédiatement.

Un homme s'avança vers eux et ils eurent la confirmation qu'il était bien le « pervers » à qui la jeune femme avait assené un violent coup au visage, le matin même. Maxens regarda sa compagne, qui était manifestement déstabilisée et semblait réfléchir à toute allure. Mais, contre toute attente, la jeune guerrière explosa d'un grand rire et rangea sa dague.

« C'est de vous, cet exploit ? », demanda-t-elle, résistant à un fou rire qui la prenait. « Comme quoi, être espion dans la garde royale ça comporte quand même des risques. »

A la surprise des deux amis, les hommes se mirent à rire également, rengainant leurs armes. Micka abaissa la sienne, sceptique et se rapprocha un peu plus près de son ami avant de lui murmurer :

« Deux choix, on reste ou on se casse vite fait ? »

Il tourna vers elle un visage plutôt rassurant et détendu, avec même un petit sourire en coin qui soulagea la jeune femme.Avant même qu'ils aient pu dire quoi que soit, elle prit la jeune femme par le bras.

« Les ennemis de nos ennemis sont nos amis ! Allez venez avec nous, à force de vous gaver de fruits, vous allez avoir mal au ventre. »

Micka ne prit même pas la peine de regarder son ami pour les suivre. L'idée de manger des pommes pendant des jours et des jours ne la tentait pas vraiment, ce qui ne l'empêchait pas de rester sur ses gardes. Elle ramassa ses affaires, regardant autour d'elle en prenant la marche. Elle sentit la main de Maxens se glisser dans la sienne, chaude, rassurante.

« Détends toi ! Tu es tendue comme un string, là ! Ils ne nous ont pas désarmé, donc ils ne nous veulent aucun mal, ok ? »

La jeune femme rougit légèrement et regarda plus attentivement son « beau-frère »... Elle ne connaissait pas l'actuel compagnon de sa sœur, avec lequel elle était mariée depuis bientôt deux ans, malgré son jeune âge. En vérité, Micka avait été la marginale de sa famille et commençait tout juste à se ranger avant d'être aspirée dans ce monde dont elle ne connaissait rien. Mais des photos qu'elle avait vu, il pourrait bien lui ressembler, si on enlevait la barbe et les cheveux longs. Elle ne s'y attarda pas plus que cela, ayant d'autres sujets plus importants à traiter.

« Excusez-moi pour ce matin … Mais dois-je vous rappeler que vous étiez prêt à abuser de moi quand je vous ai frappé ? »

L'homme rosit et Jannah se tourna vers lui outrée, avant de rire.

« Il utilise les méthodes qu'il peut pour récupérer les personnes qui lui semblent apte à embrasser notre cause. Mais, il ne fait pas toujours dans la dentelle. »

Micka eut un petit sourire. Pour sûr, même si cette fille-là et sa sœur se ressemblaient comme des jumelles, elles n'avaient que cela en commun. Camille aurait sans doute gifler son compagnon et hurler pendant des heures suite à cette dénonciation. Cette pensée fit sourire plus largement la jeune femme, qui retint un rire. Maxens, qui avait depuis le chemin, garder un calme olympien et tout son sérieux fixa leur hôte.

« Peut-on savoir où nous sommes exactement ? »

La jeune femme acquiesça d'un signe de tête et fouilla dans un de ses meubles rustiques. Elle en sortit une carte qu'elle posa sur la table devant eux et pointa ce qu semblait être une énorme forêt.

« Nous sommes ici, dans la forêt de Goërg, qui jouxte la forêt de Halbourg. Vous avez fait un sacré chemin à travers la forêt pour tomber au lac. »

Maxens et Micka se fixèrent et regardèrent la carte avec perplexité. Puis, la jeune femme hocha la tête.

« En fait, on voudrait surtout savoir dans quel pays on est ?... Et à quelle époque... »

Jannah les regarda incrédule avant de le répondre sur le ton de l'évidence :

« Vous êtes sur l'île de TölBoërg ! … Je... C'est pas vrai... »

Elle se laissa tomber sur une chaise en les regardant fixement. Puis, elle tira la manche de son compagnon.

« Appelles le comte, immédiatement. »

L'homme sortit. Les deux amis n'osaient plus parler. Puis, Jannah lâcha un petit rire, à la fois nerveux et excité.

« Je me disais bien qu'ils avaient de drôles de modes sur les continents... »

Puis, un homme entra, et se fut cette fois désabusé qu'il découvrir devant eux le parfait avatar de Clément, un grand ami de Maxens.

~Cassie

Astuces et Annonces

Les Astuces du Professeur Foldingue

Hey ! Ici le professeur Foldingue en direct de la zone 51 ! Quoi d’beau les morveux ?

Bricoleur du dimanche, c’est à vous que je m’adresse aujourd’hui ! Savoir planter des clous, c’est bien ! Les planter sans s’éclater les phalanges avec, c’est mieux ! Et bien oui, il y a une astuces pour cela les mioches ! C’est la pince à linge ! Vous tenez votre clou avec la pince, et adieu les doigts cassés et les heures de jérémiades douloureuses aux Urgences du coin !

D'ailleurs, tant qu'on y est, on aurait tord de sous estimer les bienfaits que peuvent apporter des pinces à linge. Ce n'est pas compliqué, j'en ai toujours sur moi ! Tenez, par exemple. Collez deux pinces à linge sur le chargeur de votre téléphone, pinces en haut. Ainsi, quand vous mettre votre portable à charger, vous pourrez y accrocher votre portable. Il sera bien mieux là que par terre !

Sur ce, moi je vous laisse les nullos ! Et à la r’voyure !

Leihah





























Annonces de l'Équipe

Comme à chaque fois dans cette partie, je vous annonce -enfin, rappelle du coup- que le DH a besoin de vous pour continuer à produire du contenu ! Le DH est votre journal, pas le mien, je suis juste là pour réunir les articles et le publier. Bon, j'en écris quelques uns, mais pas tous ! De nombreuses rubriques sont libres. Vous pouvez vous aussi m'envoyer une recette, des nouvelles, une critique pour la partie HRP. Ou même d'autres choses, comme une théorie sur le monde d'Harry Potter sur laquelle vous aimeriez revenir ou d'autres choses, tout ce à quoi vous pouvez penser. Pour la partie RP, nous sommes à la recherche d'articles sur des créatures fantastiques, des plantes magiques, des sorciers célèbres de la saga ou du forum, sur l'histoire de la Magie, sur tout ce que vous pouvez trouver intéressant. Nous avons toujours besoin de lettres au Doctor Love (pas besoin qu'elles viennent de votre personnage, peu en fait sont dans ce cas, mais nos persos ne sont pas les seuls élèves de Poudlard !) et afin de remplir les brèves, n'hésitez pas à nous présenter vos rps quand il s'y passe quelque chose d'amusant o/. J'insiste beaucoup sur ce point, car si nous voulons publier le DH plus régulièrement, il nous faudra soit réduire la quantité d'articles présents, soit avoir plus d'aide. Et pour la qualité de notre journal virtuel, je préférerais la seconde option ~

Ci dessous vous trouverez enfin la partie RP du DH. Celle ci est publié fin avril, après le match de Quidditch entre Serdaigle et Serpentard. Cependant, ne pensez pas qu'inrp, c'est le seul numéros de l'année ! Nos persos sont plus productifs que nous même, du moins, nous espérons pour eux, et ils ont produit un DH en octobre et janvier avant cela !

Naturellement, je remercie ceux qui ont aidé pour ce numéro : Arnaud, Damien et bien sûr l'incontournable Serena. Paix et amour sur vous ♥️ Nous étions très peu nomreux sur ce numéro, ceci expliquant hélas les délais. Ce pourquoi j'insiste tant : Nous avons besoin de votre aide !