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 [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]
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Erik Evans
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MessageSujet: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeLun 16 Jan 2017 - 1:00
La journée avait été plutôt calme, jusqu'ici. Il y avait eu très peu de client en ce début d'après midi, et le reste de la journée semblait s'annoncer tout aussi vide. Il fallait dire que nous étions en semaine, et les honnêtes gens travaillent pendant ces jours-ci. Tout comme moi, finalement. C'était donc les périodes les plus creuses. Lors de mes premiers jours après l'ouverture de la boutique, j'avais bien failli mettre la clé sous la porte si je ne m'étais pas aperçu que ma clientèle était plutôt "nocturne". J'avais donc décidé de rester fermé le matin, et d'ouvrir en début d'après-midi pour fermer à dix heures du soir. Et depuis, les affaires marchaient comme sur des roulettes ! Parfois, j'avais même des clients... "pressés", et celà me faisait doucement sourire. Imaginer la femme d'un client en train d'attendre patiemment, allongée sur le lit commun, que son homme revienne avec un petit cadeau de dernière minute pour rendre les choses plus intéressantes qu'elles ne semblaient être parties. Comment ne pas rire, je vous le demande ? Enfin bref, je m'égare. J'étais donc assis derrière mon comptoir en bois, en train de remplir mon livre de comptes. C'était un large livre, en reliure de cuir noir ébène et fait de papier parcheminés. J'écrivais dessus avec ma plume noire de corbeau que j'affectionnais tout particulièrement, et mon encrier comme ceux que l'on avait à Poudlard. Je levais le nez, et balayais le magasin du regard. Les bougies disposées au quatre murs, ainsi que le chandelier accroché au plafond donnait une lumière tamisée du plus bel effet. Enfin, cela n'aurait pas été aussi beau sans le contraste avec la lumière naturelle plutôt pâle de l'Allée des Embrumes. C'est cela qui donnait tout son charme à l'endroit.

Mon tourne-disque faisait tourner une musique de Ernesto Cortazar, qui s’appelait "Beethoven's Silence". Très belle musique, d'ailleurs. Elle s'accordait bien avec le lieu, et c'était la raison pour laquelle je l'avais choisi chez un disquaire du coin. Enfin, du coin... Du Chemin de Traverse quoi. C'était quand même assez étonnant cette différence si grande entre le Chemin de Traverse et l'Allée des Embrumes. Alors que ces deux se côtoyaient de très près, mais c'était comme si ils étaient aussi éloignés que deux mondes différents. C'était dommage, dans un sens. C'est vrai que j'aurais bien voulu m'installer dans le Chemin de Traverse, mais ma marchandise n'aurait jamais été acceptée, étant donnée la grande présence d'enfants dans les lieux. Je devais donc me contenter de cet endroit sinistre et glauque qu'était l'Allée des Embrumes. Bah, aucune importance, je croisais tout de même des clients forts sympathiques, qui n'avaient probablement jamais mit les pieds dans l'Allée avant d'aller la braver pour acheter ma marchandise. J'écrivais donc sur une page de mon livre des comptes pour noter les différentes entrées et sorties de ce mois-ci, lorsque soudain la petite clochette de la porte se mit à retentir. Je relevais la tête. Un client ? Ah... Non.

Une cliente.

C'était rare. Je ne savais pas pourquoi, mais rare était les femmes qui osaient s'aventurer dans ce genre d'endroit. La timidité naturelle, sans doute. Aucune importance. Je rangeais ma plume dans son encrier, me leva de mon siège et salua la jeune femme qui avait pénétré dans mon domaine.

- Bien le bonjour, madame. Et bienvenue dans la Darkroom, saluais-je en m'inclinant légèrement et en lui offrant mon plus beau sourire.

Mais... Qu'avions-nous là ? Mon regard la scruta de la tête au pied, faisant des allers-retours pour mieux distinguer sa silhouette. Elle avait de longs cheveux roux qui ressemblaient presque à une crinière légèrement ondulée, un visage ma foi fort agréable à regarder, des vêtements on-ne-peut-plus élégants qui l'identifiait comme une femme de bureau. Du Ministère, sans doute. Néanmoins, cette tenue stricte mettait en valeur ses formes et son élégance naturelle, ponctuée par sa démarche souple, quasi-féline. Elle portait des talons-hauts pour relever sa taille légèrement en dessous de la moyenne. Le tout formant un ensemble séducteur et de femme fatale qui s'ignore. Si je ne savais pas me tenir, j'aurais volontiers poussé un sifflement d'admiration devant une telle femme. D'ailleurs, mon esprit ne s'était pas retenu de le faire, lui. Incroyable. C'était le mot. Cette femme était séduisante à en tomber. Elle devait faire des ravages au Ministère, à n'en pas douter. Ces vieux croutons séniles devaient se sentir serrés dans leurs caleçon en la voyant. Cela devait leur faire tout drôle. A cette pensée, mon sourire s'étira légèrement. J'en profita pour sortir de mon comptoir et me dirigea vers la jeune femme en question qui regardait l'endroit d'un œil hagard. Venir dans ce genre d'endroit devait lui faire tout drôle, étant donné que ce devait-être sa première fois.

- En quoi puis-je vous aider ?


Dernière édition par Erik Evans le Dim 5 Fév 2017 - 17:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeJeu 26 Jan 2017 - 21:32
J'avais passé tellement de temps enfermée dans mon bureau ces dernières semaines que j'avais eu besoin de prendre l'air. J'en avais assez de rester entre quatre murs toute la journée. Je passais souvent la soirée avec Camille, mais j'avais envie de voir d'autres gens. De penser à autre chose qu'à mes petits problèmes personnels ou au travail. C'était cela qui m'avait conduite à rencontrer Mike. Et malgré la façon inattendue dont s'était déroulée la soirée, je n'avais aucun regret.
 
Après ma première rencontre avec lui, j'avais décidé de... M'ouvrir au monde extérieur. Avoir un homme dans ma vie, même pour un soir... Ça m'avait fait du bien. Alors, quand j'avais reçu une certaine publicité dans mon courrier du ministère, j'avais décidé d'aller voir par moi même ce que pouvait bien être cette fameuse Darkroom. Soyons honnêtes, ma garde robe était plutôt sage et il était temps d'y remédier. Surtout s'il me prenait encore l'envie d'avoir une petite aventure d'un soir. Aussi avais-je quitté mon bureau a trois heures, vêtue de mon tailleur noir habituel et d'un chemisier cintré qui mettaient mes formes en valeur. Sans oublier mes éternels talons aiguille de sept centimètres en cuir noir. Heureusement, ma grossesse ne se voyait pas encore et je pouvais profiter de cette possibilité de porter des tenues pareilles. Dans quelques mois, ce ne serait plus possible... Alors je profitais un peu, décidée à être sexy. On a tous droit à nos petits plaisirs. 
 
Lorsque j'entrai dans la boutique, une musique douce m'accueillit, dans une ambiance feutrée qui me mit aussitôt à l'aise. Malgré que je sois quelque peu gênée par le contenu des lieux, c'était moins impressionnant que ce que je craignais. J'aurais été encore plus inquiète si l'ambiance avait été carrément portée sur le sexe. Le maître des lieux quitta son comptoir pour venir à ma rencontre. La première chose qui me frappa, ce fut ses yeux. Ils étaient d'une couleur tellement atypique que j'eus le plus grand mal à détacher mon regard du sien. Sans compter une petite lueur malicieuse qui brillait dans ses iris. Un sourire naquit sur mes lèvres, s'étirant de plus en plus à mesure que l'homme approchait. Il avait une chevelure d'un brun foncé presque noir, légèrement ébouriffée. Sa coiffure me semblait pourtant savamment travaillée. Sa tenue était classique mais néanmoins élégante et sa démarche me faisait penser à un prédateur en chasse.
 
"Bien le bonjour, madame. Et bienvenue dans la Darkroom."
 
Son sourire engageant m'amusa. Allez savoir pourquoi, j'avais l'impression que ce genre d'hommes ne s'offusquerait pas d'un peu de familiarité. D'autant que je prenais beaucoup de plaisir à me montrer familière, dernièrement. Enfin, autant que possible dans ma position. Je lui servis donc mon sourire le plus charmeur et commentai avec un regard amusé :
 
"Bonjour. Mais c'est mademoiselle."
 
Je pouvais presque sentir son regard s'appesantir sur moi, alors qu'il me fixait ostensiblement. Et il avait l'air d'apprécier ce qu'il voyait. Une telle idée me fit rire légèrement et mes yeux pétillèrent de gaîté. Depuis que j'étais consciente des avantages d'une femme célibataire, et à plus forte raison depuis que j'avais rencontré mon premier amant, j'appréciais cet effet que je faisais aux hommes. L'attitude de mes collègues à mon égard, et en particulier la façon dont ils me traitaient -c'est à dire comme un homme, au vu de mon précédent poste de travail- m'avait poussée à chercher des preuves que j'étais féminine. Désirable. Aussi, un regard aussi appréciateur me plaisait-il particulièrement. Néanmoins, je me troublai lorsque mon regard se posa sur se marchandise. Par tous les sortilèges de Merlin, je m'imaginais mal l'usage de tous ces objets. J'eus le plus grand mal à me retenir de rougir et me contentai de laisser mes yeux dériver à nouveau jusqu'à ceux du maître des lieux.
 
"En quoi puis-je vous aider ? me demanda-t-il en souriant.
- Je cherche des sous-vêtements, quelque chose d'un peu plus... Sexy que ce que je peux trouver dans la majorité des boutiques classiques. J'ai pensé que je pourrais peut être mettre la main sur quelque chose de bien, ici."
 
Après tout, j'avais vu quelques ensembles qui m'auraient énormément plu dans la brochure, alors j'avais bien envie de les essayer en vrai. J'étais convaincue qu'avec mes sortilèges habituels, personne ne verrait mes multiples cicatrices ni ma prothèse, et que ça donnerait un petit coup de pouce à mon estime personnelle. Je commentai avec amusement :
 
"J'ai vu de jolies choses sur votre prospectus, mais vu qu'ils n'étaient pas portés par un mannequin, c'est dur de se faire une idée sur le papier."
 
C'était ce que j'avais pensé sur le coup : les modèles auraient été bien mieux mis en valeur portés par quelqu'un que simplement photographiés sur cintre. Non pas que ça ne soit pas joli, mais ça ne rendait pas bien les effets sur la peau et les formes... Surtout pour des soutien-gorge et autres vêtements qui collent au corps.
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeJeu 26 Jan 2017 - 21:41
- Je cherche des sous-vêtements, quelque chose d'un peu plus... Sexy que ce que je peux trouver dans la majorité des boutiques classiques. J'ai pensé que je pourrais peut être mettre la main sur quelque chose de bien, ici.

Tiens donc... Des sous-vêtements, hm ? Intéressant... Commençait-elle à comprendre le potentiel de son corps et chercher à développer ce potentiel pour se rendre désirable ? Voilà qui s'avérait intéressant. Elle ne cherchait pas à se faire plaisir, mais à plaire aux hommes. Comme à son habitude, mon imagination m'ouvrit la porte vers le chemin des possibles, et tout mes articles en vente défilèrent devant mes yeux devant son corps que j'imaginais dévêtu -sans grande difficulté-. Mon sourire s'élargit. Ce genre de petite dame pouvait quasiment tout porter que ça lui irait à merveille et rendrait fou n'importe quel homme. D'ailleurs... Il y en avait un qui commençait à s'agiter dans son coin, mais je m'étais habitué depuis longtemps à contrôler ces petites pulsions. Mon sourire s'élargit imperceptiblement.

- J'ai vu de jolies choses sur votre prospectus, mais vu qu'ils n'étaient pas portés par un mannequin, c'est dur de se faire une idée sur le papier.

Oh ? Voilà donc comment elle avait découvert l'existence de cet endroit. Elle avait lu les prospectus que j'avais fait imprimer le mois dernier. C'était bon à savoir, j'en prenais note dans un recoin de mon esprit. D'habitude, les nouveaux clients venaient ici grâce au bouche à oreille, mais si les prospectus pouvaient permettre d'amener une plus grande clientèle, il allait falloir que je réfléchisse plus sérieusement à investir là-dedans. Il fallait dire que les prix des imprimeurs n'étaient pas donnés. Je devrais sans doute attendre encore un ou deux mois pour voir les résultats de ce petit coup de publicité avant de prendre une décision définitive. Néanmoins... Sa dernière remarque était des plus pertinentes. Un mannequin, hein... J'avais effectivement eu l'idée d'utiliser des modèles pour mon catalogue, mais lorsque j'ai vu les prix des prestances, j'avais failli avoir une attaque. Plus de 700 gallions de l'heure ! Cela faisait presque 2000 gallions pour une séance de photo d'environ deux heures. Et par mannequin ! Et sachant que le mieux était de diversifier les modèles... Cela me revenait à beaucoup trop cher pour un humble auto-entrepreneur comme moi. J'avais donc dû me résigner à en engager, à mon plus grand désespoir. Je me décala alors sur le côté, et incita la madame... Pardon, la demoiselle à me suivre.

- Je vous invite à regarder par vous-même. Vous avez une large gamme de choix juste ici, présentais-je d'un large mouvement de bras devant un façade du mur qui contenait des tas de sous-vêtements divers.

Je me rappela alors de ma dernière petite invention, et fit volte-face pour présenter un buste en plastique transparent qui portait mon chef d’œuvre. A première vue, cela ressemblait à un ensemble soutien-gorge et culotte fine de couleur noire de jais avec de la dentelle à motif transparents sur les bords. Mais son charme ne se trouvait pas qu'à l’extérieur.

- Je vous présente nôtre nouveauté, les "sous-vêtements déments". Un alliage d’élégance et de sobriété. Toutefois... Ce qui le rends unique, ce n'est pas son apparence, mais... son utilité.

Sur ces mots, je sortis ma baguette de mon pantalon, et fit léviter le soutien-gorge du buste pour le faire lentement atterrir dans mes mains. Je m'approcha alors d'un pas vers la jeune femme dont je ne connaissais pas encore le nom, mais dont je comptais bien le connaitre d'ici peu. Il fallait juste laisser le temps de faire la conversation opérer. Je tendis la pièce vers la dame pour qu'elle le saisisse pour lui laisser gouter des doigts la texture. Du cuir de Niffleur, qui alliait la légèreté et la brillance de la soie, et la texture rigide du cuir brut. Il provoquait un toucher du plus bel effet. De quoi ravir les petites mains qui avaient la chance de le toucher, et qui laissait y réfléchir à deux fois avant de le dégrafer de sa porteuse. Mais ce qui était le plus important dans cette pièce d'exception, c'était l'intérieur. Il avait été doublé d'une autre matière que le cuir de Niffleur. Une matière de ma création, et dont j'étais particulièrement fier.

- Ces sous-vêtements ont une petite particularité fort sympathique. Je m'en suis inspiré des réglisses malices, vous savez, ces petits bonbons qui ont du... mordant. A première vue, ils n'ont rien de spécial. Mais... Il suffit de dire... "Leshlesbask"...

Soudain, à l'entente de ce mot, la doublure intérieure du soutien gorge se mit à ondoyer, comme des dizaines de petites bosses qui ressortaient du soutien-gorge et qui, tout à coup, laissèrent sortir autant de petites langues à peine aussi grandes que des cacahuètes d'agiter dans tout les sens. La culotte qui était restée sur le bustier commençait également à s'agiter dans son coin. Mon sourire s'étira à la vue de ce petit chef d’œuvre dont il m'avait fallu de longs mois de travail pour obtenir le résultat parfait.

- ...et la magie s'opère, terminais-je d'une voix un demi-ton plus grave, accompagné d'un petit geste de la main, et en penchant la tête sur le côté, le regard brûlant de malice.
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeJeu 26 Jan 2017 - 22:13
L'expression de convoitise polie dans le regard de mon interlocuteur me laissait à penser qu'il imaginait déjà la chose. Après tout, en bon professionnel, il devait très certainement être un fin connaisseur dans son... Domaine de prédilection particulier. Son très large sourire laissait à penser qu'il avait déjà quelques idées sur le sujet. Mon commentaire au sujet du prospectus sembla également faire son chemin dans son esprit. Il ne mit pas longtemps à me proposer de le suivre, me guidant dans les rayons de sa démarche de conquérant. C'était un peu comme un empereur en son château. Que ledit château soit principalement axé sur la luxure n'enlevait rien à cette grâce léonine qui se dégageait de lui. A vrai dire, cela en rajoutait peut être même une couche.
 
- Je vous invite à regarder par vous-même. Vous avez une large gamme de choix juste ici, proposa-t-il en me désignant d'un geste un étalage rempli de sous vêtements divers et variés.
 
L'homme fit soudain volte-face et présenta un mannequin transparent. Celui-ci portait un joli ensemble d'un noir profond. En cuir. Je pris une légère teinte noire en voyant la tenue, car m'imaginer que je la portais n'était guère difficile. D'ailleurs, pour être honnête, j'aurais probablement pu la recréer sans trop de peine à l'aide de la métamorphose. Mais je tenais toujours à acheter mes vêtements directement au magasin, histoire de récompenser ceux qui avaient travaillé à leur conception. Question de principe.

- Je vous présente nôtre nouveauté, les "sous-vêtements déments". Un alliage d’élégance et de sobriété. Toutefois... Ce qui le rends unique, ce n'est pas son apparence, mais... son utilité.

Son... Utilité ? Je fronçai les sourcils avec curiosité à ces mots. Quelle pouvait bien être l'utilité d'un sous-vêtement, autre que celle qu'il a habituellement ? J'étais réellement intriguée et lorsque l'homme sortit sa baguette, mon intérêt s'en trouva accru. Il est de notoriété publique que j'étais terriblement curieuse et que j'appréciais d'apprendre de nouvelles choses. Or, même si le domaine d'apprentissage en question était des plus étranges, ce sujet-là m'intrigua immédiatement. Aussi, lorsqu'il me tendit le soutien-gorge pour que je puisse le toucher, je n'hésitai pas une seule seconde. Je tendis la main et l'effleurai du bout des doigts, avant de le prendre pour l'examiner. Très doux, un plaisir au toucher. Après un rapide examen, je supposai qu'il s'agissait soit de cuir ensorcelé, soit d'une matière directement issue d'une créature magique. Un niffleur, peut être bien. Mais, à mon plus grand étonnement, l'intérieur était dans une autre matière.

- Ces sous-vêtements ont une petite particularité fort sympathique. Je m'en suis inspiré des réglisses malices, vous savez, ces petits bonbons qui ont du... mordant. A première vue, ils n'ont rien de spécial. Mais... Il suffit de dire... "Leshlesbask"...

Oh oui, les régli... Par Merlin ! J'étouffai un petit cri de surprise lorsque le sous vêtements se mit à bouger, pourvu de nombreuses petites langues qui s'agitaient en tout sens. Ma première réaction fut de lever un regard effaré vers le vendeur, qui poursuivait :

- ...et la magie s'opère, acheva-t-il avec un voix grave et sensuelle qui me fit frissonner.
 
Nom de nom, ce type-là avait suffisamment d'expérience dans son domaine pour convaincre une vierge puritaine d'acheter ce truc-là, sans aucun doute. Et il était bien assez charmant. Je secouai la tête pour évacuer toute idée superflue et essayai de me concentrer sur le sujet. J'étudiai l'objet d'un œil critique, technique. Puis je lui répondis, arborant le même genre de regard malicieux que celui dont il me gratifiait :
 
"Intéressant, mais ce n'est pas tout à fait ce que je recherche. Ca, ce n'est pas le genre de choses que je me permettrais de porter avec quelqu'un... Comment dire... Que je ne vois qu'occasionnellement. J'aimerais plutôt quelque chose d'un petit peu plus classique. Même si je ne doute pas que l'usage caché de cet objet soit des plus impressionnants dans le feu de l'action."
 
Je fis un petit clin d'œil au gérant des lieux, amusée. Cette rencontre avait quelque chose d'irréaliste, aussi ne m'embarrassai-je pas avec de stupides formalités ou de feintes gênes. Mon expérience récente m'avait fait comprendre qu'il y a parfois des choses dont il ne faut pas se sentir gênée. Surtout pas quand cela entre dans le domaine du plaisir sexuel. Je rendis délicatement le soutien gorge à mon interlocuteur et ajoutai d'une voix taquine :
 
"Vous-vous, moi, je cherche quelque chose qui soit à la fois osé et discret. A savoir, que je puisse porter sous ma tenue de travail sans que cela se voie, avant d'aller à un éventuel rendez-vous le soir."
 
J'hésitai quelques instants avant d'ajouter en sortant la brochure que j'avais conservée dans ma poche :
 
"Quelque chose dans le même goût que celui-là."

 
Bon, ça n'était pas vraiment le Nirvana, mais pour une débutante telle que moi, cela conviendrait parfaitement. D'autant que ce genre de choses collerait parfaitement avec les bas que je portais régulièrement au travail. Et que je portais en ce moment même, à dire vrai. J'étais encore trop peu coutumière des endroits tels que celui-ci (et à plus forte raison des relations d'un soir, même si je commençais à avoir une mince expérience) pour imaginer porter quelque chose d'aussi extrême que ce qu'il me proposait.
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeJeu 26 Jan 2017 - 22:18
Ku fu fu~. Sa réaction était juste magique. Et c'était plus à cela que je faisais référence lorsque je disais de laisser la "magie s'opérer", mais ce genre de petite plaisanterie ne faisait rire que moi. Dommage, mais néanmoins il me fallait bien ça pour occuper mes journées, sans quoi ma vie serait triste et monotone. Ma réaction physique n'avait été qu'un léger sourire aux lèvres, et un hoquet tout juste contenu, mais dans mon esprit, j'étais plié en deux. Les bonnes vieilles habitudes ne disparaissaient jamais, et la mienne pour les farces ne dérogeait pas à cette règle. Elle se mit à secouer la tête, faisant onduler ses longs cheveux comme des vagues, et examina le soutien-gorge presque de manière professionnelle. De plus en plus intéressant... Son regard se reporta alors sur moi, et je vit dans ses yeux la même lueur malicieuse que celle que j'avais l'habitude d'aborder. Oh oh ? Ces yeux d'un bleu des plus agréables laissait entrevoir des choses qui ferait tourner la tête à plus d'un. Voir une femme avec un tel regard... Je ne savais pas qui était son homme, mais il était très chanceux, à n'en pas douter. Une demi-vélane, peut-être ? Hm... Non, juste son charme naturel. Cette demoiselle m'intriguait, je l'avouais.

- Intéressant, mais ce n'est pas tout à fait ce que je recherche. Ça, ce n'est pas le genre de choses que je me permettrais de porter avec quelqu'un... Comment dire... Que je ne vois qu'occasionnellement. J'aimerais plutôt quelque chose d'un petit peu plus classique. Même si je ne doute pas que l'usage caché de cet objet soit des plus impressionnants dans le feu de l'action.

Tiens tiens, voyez-vous cela... La petite dame n'habitais pas avec son conjoint. Comme à son habitude, mon imagination se mit à penser divers scénarios des plus... agréables, si je pouvais dire. Enfin, même si elle avait refusé mon article, qui m'avait envoyé une petite pointe de déception, mais néanmoins sa critique avait été très positive. Elle n'avait pas dit qu'elle n'aimait pas, mais que ce n'était pas ce qu'elle recherchait. Avec un peu de chance, elle repassera plus tard pour revenir sur sa décision. On avait le droit d'espérer, c'est ce qui faisait tourner le commerce après tout. Elle me fit un clin d’œil, ce qui acheva de penser qu'elle était une femme en voie de devenir fatale, et me rendit le soutien-gorge. Je murmura la formule pour que ce dernier redevienne un simple vêtement, et je le posa à nouveau sur le bustier d'exposition tandis que ma cliente.

- Voyez-vous, moi, je cherche quelque chose qui soit à la fois osé et discret. A savoir, que je puisse porter sous ma tenue de travail sans que cela se voie, avant d'aller à un éventuel rendez-vous le soir.

...Oh ? Qu'est-ce que j'entendais là ? Un "éventuel" rendez-vous ? Celà voulait donc dire que la jeune femme ici présente... N'avait pas de conjoint ? Ou tout du moins pas définitif. Enfin tout du moins, c'est ce que ses phrases semblaient vouloir dire. En tant que commerçant, et donc professionnel, je me devais de rester discret sur la vie privée des gens, mais je restais néanmoins un éternel curieux, et j'étais très doué pour lire entre les lignes. Les gens en disaient toujours plus qu'ils ne le pensaient, il suffisait juste d'écouter attentivement. Donc... Nôtre petite dame était célibataire ? De plus en plus intéressant... Et de bien des manières. Je la vis alors fouiller sa poche et en sortir un de mes prospectus qu'elle me tendit sur une image bien précise. Je me pencha alors très légèrement, et posa mes yeux sur l'article en question, les yeux plein de curiosité et d'intérêt.

- Quelque chose dans le même goût que celui-là.

A la vue du produit en question, mon sourire s'élargit, au point d'en laisser entrevoir mes dents. Voyez-vous celà ? Elle avait beau être une débutante, on pouvait dire que cette femme avait du flair. Certes, l'article en question était bel et bien un grand classique, mais elle avait du goût. Elle me montrait un ensemble de string, porte-jarretelles et collants en dentelles noires que j'avais créé il y avait quelques années de cela. C'était l'un des modèles que j'avais dû faire dans les débuts de ma vente pour avoir quelques sous-vêtements autre que "fantaisistes" à proposer, mais étrangement c'était un produit plutôt apprécié par les quelques clientes qui venaient par ici. Je me redressa, et d'un coup de baguette, je fis venir l'ensemble par la voie des airs. Je tendis le cintre à ma cliente avant d'arborer mon sourire le plus charmeur, celui que j'avais travaillé pendant de longues années, et qui était devenu aussi efficace qu'une flèche de cupidon dans le cœur.

- Vous satisfaire est nôtre priorité, mademoiselle, annonçais-je presque solennellement.

Je me tournais alors, et tendis de la main le fond de la pièce, où se trouvait une petite cabine à peine assez grande pour y laisser entrer une personne.

- Si vous le désirez, il y a une cabine d'essayage à vôtre disposition. N'hésitez pas.
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeJeu 26 Jan 2017 - 22:29
A peine eût-il vu ce que je cherchais que le sourire de l'homme s'agrandit. Un sourire si large et éclatant que cela me fit rater un battement de cœur. Par Merlin, il fallait que je me ressaisisse. Je me serais giflée d'être si influençable. Pourtant, quelque part au fond de moi, j'étais convaincue que c'était cette capacité à charmer qui faisait en grande partie tourner le commerce de mon interlocuteur. Ayant déjà été très intime avec un homme que j'estimais comme étant un joli cœur invétéré, j'aurais néanmoins dû être plus résistante à ce genre de choses. Ou en jouer, au choix. Après tout, j'avais compris récemment que j'étais capable de faire bien des choses à l'aide d'un seul regard. J'hésitais à essayer d'en jouer sur lui, mais j'avais bien peur de me trouver en face de plus fort que moi dans ce domaine... Et de loin.
 
Sans perdre de temps, l'homme attira à lui le modèle que je désirais, qui nous arriva bien vite à l'aide d'un accio. Il me le tendit avec un sourire des plus charmeurs, qui fit de nouveau vaciller ma résolution. Cet homme-là devait être un sacré bourreau des cœurs, sans aucun doute. Heureusement (ou malheureusement...) pour moi, mon cœur était inaccessible. Et brisé en si menus morceaux qu'ils pourraient passer dans le chas d'une aiguille. Il n'y avait plus grand chose à en attendre et je n'étais pas encore bien sûre de ce que je devais penser à ce sujet. Était-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Eh bien... Au moins, je pouvais profiter pleinement de certains aspects de la vie qui m'avaient été inconnus jusque là.

"Vous satisfaire est nôtre priorité, mademoiselle", annonça l'homme avec le plus grand sérieux.
 
Je m'amusai de ce slogan et saisit l'ensemble avec une lueur de malice. Ce qu'il avait dit n'avait, à mes yeux, absolument rien d'innocent. Il avait une idée derrière la tête, très probablement. Mais, s'il était joueur, nous serions deux. Ce côté animal de ma personnalité, que je devais pour une grande partie à mon statut d'animagus, avait soif de challenge. De défis. Et à mes yeux de jeune femme nouvellement célibataire, la séduction n'était rien de plus qu'une partie de chasse des plus intéressantes. Si ce n'est que je désirais garder ma proie bien vivante et prête à ployer à mes désirs. Après tout, n'était-ce pas ainsi que Jasper m'avait très probablement considérée ? Comme une proie à ajouter à son tableau de chasse avant d'aller chercher la bagatelle ailleurs ? Je m'étais juré de me venger, d'une façon ou d'une autre. Et cette vengeance avait pris une forme tout à fait inattendue le soir où j'avais rencontré Mard, mon premier amant. Alors que le gérant se retournait pour me désigner la cabine d'essayage, une idée des plus surprenante naquit dans mon esprit. Un sourire amusé se peignit sur mon visage mais je ne dis rien. Non, je garderais cela pour plus tard, si l'occasion se présentait.

"Si vous le désirez, il y a une cabine d'essayage à vôtre disposition. N'hésitez pas.
-Je vous remercie ", me contentai-je de répondre non sans un petit regard taquin dans sa direction.
 
Je me dirigeai alors vers la cabine d'une démarche souple, légèrement intensifiée par la hauteur de mes talons aiguille. Je savais d'expérience que ce genre de choses attiraient l'œil des hommes, invariablement. Je fermai soigneusement le rideau avant de commencer à me déshabiller. Un coup d'œil suffit pour que je constate que la magie qui dissimulait mes cicatrices était toujours solidement ancrée sur ma peau, et je ne perdis pas de temps. J'essayai l'ensemble, d'abord sans, puis avec ma tenue de travail. Impeccable, rien ne dépassait. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres alors que je me regardais dans le miroir. Aurai-je l'audace...? L'idée qui m'avait effleurée un peu plus tôt, à savoir d'essayer de jouer de mon charme sur le maître des lieux, se faisait de plus en plus tenace à chaque seconde. Si jamais il avait tenté quoi que ce soit, je ne me serais pas posé de question, mais là...
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeJeu 26 Jan 2017 - 22:31
-  Je vous remercie, répondit-elle en me lançant un regard qui me fit sourire.

Je la regardais se diriger lentement vers la cabine d'essayage, de sa démarche fluide et envoutante que j'avais eu l'occasion de voir quelques minutes auparavant. Seulement, cette fois elle était de dos. Mon regard la scruta de nouveau de haut en bas, puis de bas en haut, m’arrêtant à mi-chemin pour laisser mes yeux apprécier la beauté de la chose avant de la voir disparaitre derrière le rideau. J'en profitais pour m'installer sur l'un des trois canapés en cuirs noirs recourbés qui formaient un espace de discussion circulaire autour d'une table basse. Je l'entendais défaire et remettre ses vêtements de là où je me trouvais, et cela me tira un nouveau sourire. On n'avait pas tout les jours l'occasion de s'amuser un peu, alors tant que la distraction était là, il fallait en profiter. Cependant, pendant qu'elle se changeait, une idée commençait à faire tourner les engrenages de mon esprit. Elle avait parlé d'un modèle... J'avais convenu que ces derniers étaient trop chers pour le moment. Mais si mon esprit m'avait bien appris une chose, c'était de s'ouvrir aux millions de possibilités.

Et actuellement, l'une de ces possibilités se trouvaient dans cette cabine d'essayage.

A cette idée, je me frottais le menton pensivement. Une femme d'une telle beauté ne pouvait faire que des ravages sur les pages d'un magazine. Son charme naturel ne faisait plus aucun doute, et son apparence de "femme de travail" était juste parfait pour le contraster avec mes articles. Mes articles... Mon imagination se mit à divaguer pendant quelques secondes, me montrant des images des plus intéressantes. Oui, elle était parfaite. Il allait donc falloir que je révise ma stratégie. Si je voulais réussi à la convaincre, je devais prendre beaucoup de précautions. C'était une randonnée sur un terrain miné, mon cher Evans. Mais les escapades dangereuses, c'était mon quotidien. Ma décision était prise. Je me relevais de mon canapé, qui était de marque Chesterfield au passage, l'une des meilleures marques de canapés cuir de tout le Royaume-Uni, et me dirigeais lentement vers la cabine d'essayage. Le bruit de mes pas résonnaient sur le plancher. Cela pouvait presque passer pour un film d'horreur, vous savez ? Lorsqu'un tueur psychopathe s'approche de la dame en détresse pour la tuer à coup de couteau de cuisine. Mais là, je n'avais pas de couteau, et je ne comptais tuer personne. Juste m'amuser un peu. Je m'apprêtais à lui demander si l'ensemble lui convenait, lorsqu'un doute s’immisça dans mon esprit. Maintenant que j'y réfléchissais... Elle me disait quelque-chose cette demoiselle. L'avais-je déjà vu quelque part ? A priori non, un si joli minois ça se retient. Pourtant, je n'arrivais pas à m'enlever l'idée qu'elle ressemblait à quelqu'un que je connaissais. Ou que j'ai connu. Hum... Je n'arrivais à mettre le doigt dessus.

Bon, tant pis. Et de toute façon, il valait peut-être mieux pour moi que je ne m'en rappelle pas, suivant comment la conversation allait tourner. Rappelles-toi Evans : Des précautions. Mon sourire s'éclaircit.

- Alors ? Est-ce que cela vous convient ?, lui demandais-je.
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeJeu 26 Jan 2017 - 22:51
J'en étais là de mes réflexions lorsque un lent bruit de pas me parvint de l'extérieur. Je n'avais aucun doute sur l'identité de la personne qui les produisait et je n'étais pas effrayée le moins du monde. Même si j'étais actuellement incapable de me métamorphoser, et donc diminuée, j'avais néanmoins plus d'un tour dans mon sac en cas de danger. Mais je doutais qu'il y ait quoi que ce soit à redouter de lui. Enfin, rien qui me déplairait, tout au moins. Selon moi, il ne devait pas avoir besoin de beaucoup forcer quiconque pour obtenir ce qu'il voulait et n'était pas du genre à se servir par la force. Le bruit de pas finit par s'arrêter à une courte distance de la cabine et j'esquissai un sourire amusé lorsque j'entendis :

- Alors ? Est-ce que cela vous convient ?

Quelque chose dans sa voix me semblait... Différent. Ce n'était pas réellement de la sollicitude envers une cliente indécise. Il avait réellement quelque chose derrière la tête, j'en étais maintenant certaine. Je ne savais pas quoi exactement, mais sa façon de parler suffisait à me convaincre qu'il attendait probablement autre chose de moi qu'une ligne de plus à ajouter à son livre de comptes. Ce simple petit ton suffit à me donner envie d'agir. De toute façon j'étais bien consciente que nous étions seuls et que personne ne pourrait me voir depuis l'extérieur du magasin. Alors, je répondis d'une voix prétendument chagrine :
 
"Je ne sais pas trop."

Puis j'ouvris le rideau, me présentant devant lui en petite tenue -et plutôt affriolante, qui plus est-. J'étais parfaitement consciente que le noir de l'ensemble tranchait sur ma peau très blanche, me donnant de faux airs de poupée en porcelaine. J'avais l'air fragile, minuscule. Et pourtant j'étais aussi redoutable et impitoyable. Quelques mois plus tôt, j'aurais rougi démesurément à l'idée d'être vue dans cette tenue par un parfait inconnu. Mais quelque chose avait changé. J'avais changé, intrinsèquement. Moi. Et il était trop tard pour revenir en arrière. Je laissai mon regard se planter directement dans celui de mon interlocuteur et commentai d'une voix légèrement provocante :
 
"Je me demande si ça ne serait pas plus seyant en rouge."
 
Le petit sourire qui accompagnait ma remarque s'élargit encore à la vue de l'expression du maître des lieux. Bien, je me débrouillais de façon tout à fait honorable dans ma situation. Dommage que je n'aie pas pensé à remettre mes chaussures pour un effet encore plus sexy... Mais, dans un sens, ça n'était pas plus mal. Ca avait l'air moins prémédité, plus naturel. Et ça me permettait de conserver ce petit côté fragile, de petite créature innocente que l'on voudrait protéger. Cette chose qui poussait la plupart des hommes en dehors du travail à me rendre mille et uns petits services. Je me tournai légèrement afin qu'il puisse profiter du spectacle et demandai ingénument :
 
"Mais je voudrais bien votre avis de professionnel sur la question."
 
De là où il se trouvait, il ne pouvait strictement rien ignorer de mon corps, surtout pas avec le miroir qui me faisait face. Mais ça ne me gênait plus vraiment. Cette même détermination qui m'avait permis d'entrer ici me permettait de me présenter presque nue devant un homme que je venais de rencontrer. Et, pourtant, j'avais toujours une étincelle de fierté dans le regard. Le genre de lueur qui dit "attrapes-moi si tu peux". Car, avant toute chose, je restais une prédatrice.
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeJeu 26 Jan 2017 - 23:02
La jeune femme sembla hésiter un instant. Était-elle perplexe ? Hum... Après tout ce devait être normale, j'avais rarement vu une femme être sûre de son apparence. Sauf les vantardes, et c'était celles que je détestais le plus. Enfin, je n'empêchais pas la vantardise, bien dosé cela pouvait se révéler être une arme de séduction fatale. Mais dans leurs cas, c'était un mode de vie, et cela les rendaient prétentieuses. Aucun intérêt.

- Je ne sais pas trop, me répondit-elle.

Puis soudainement, sans crier gare, le rideau se tira pour me laisser voir son corps presque entièrement dénudé, seulement caché par l'ensemble qu'elle avait enfilé. Par les slips léopards de Merlin ! Outre la surprise que j'avais eu grand peine à dissimuler, elle dépassait toutes mes espérances ! Elle était d'une élégance et d'un charme à tomber par terre ! Et encore, cette façon de dire était loin d'être appropriée. La profondeur du noir du peu de tissu qui la recouvrait contrastait avec harmonie sa blancheur de peau, relevée par sa crinière rousse qui descendait en cascade sur ses épaules menues. Ses formes étaient juste envoutantes. Je m'en doutais déjà avec ses vêtements qui les avaient mis en valeur, mais les voir ainsi exposés, c'était une toute autre histoire. Elle ressemblait à une femme qui était prête à vous bondir dessus, tel un prédateur se jetterait sur sa proie. Et ce regard... Par Morgane, ce regard ! Il y en a qui tueraient pour qu'une femme puisse poser ce genre de regard sur eux. Ce bleu si profond que l'on se noierait dedans laissait entrapercevoir des possibilités des plus alléchantes.

- Je me demande si ça ne serait pas plus seyant en rouge.

Seyant, hm ? Tout à coup, mon esprit professionnel prit le pouvoir sur le reste, et mon imagination changea les couleurs de l'ensemble pour le rendre rouge vif. Mes doigts caressèrent à nouveau mon manteau, et mon coude se posa sur mon autre bras qui servait de support. Effectivement, ce serait plus "seyant" comme elle disait, mais toutefois, l'image qu'elle dégagerait serait différente. Ici, nous avions une femme de bureau qui cherchait à séduire presque à tout moment. Voir même à passer sous le bureau, si j'osais dire. En rouge, ce ne serait pas pareil. Les couleurs contrasteraient moins. Certes, elle serait en harmonie proche avec ses cheveux, mais cela rendait le tout moins attrayant. Enfin, ce serait toujours séduisant, mais là, nous avions un lampion qui attirait les papillons qu'étaient les hommes.

- Mais je voudrais bien votre avis de professionnel sur la question, surenchérit-elle.
- Bien entendu, répondis-je du tac-au-tac.

Je m'approcha de deux pas, réduisant la distance entre nous deux, et l'examina sous tout les angles, les yeux plein de malice et d'un soupçon de désir -mais chuuut-. Je me penchais sur le côté, jetais un coup d’œil dans le miroir. Parfaite. C'était le mot. Je la détaillais dans la moindre parcelle, laissant mes yeux et mon esprit apprécier ce qu'il voyait. Après tout, ce n'était pas tout les jours de voir une cliente aussi jolie se présenter en petite tenue sous mes yeux de son propre gré. Autant en profiter et jouer le jeu. La vie était trop courte pour ne pas profiter de ce genre d'offres et s’embarrasser de frivolités comme la timidité ou les bonnes manières. C'était beaucoup moins amusant. Je faisais semblant d'analyser ce que je voyais pour donner soi-disant mon avis. Avis qui avait été décidé à la seconde même où mon regard s'était posé sur elle lorsqu'elle avait tiré le rideau. Mais ça, cela restait entre nous. Je m'écarta alors d'un pas. Un seul.

- Le rouge vous irait, à n'en pas douter. Mais je trouve que cette couleur noire vous donne un charme qui vous serait unique. Surtout avec ces collants. Vous ressemblez à la fois à une femme d'affaire, et à la fois à une prédatrice. Un cocktail dangereux, si je puis me permettre, annonçais-je d'un sourire ravageur.

Et en plus, je pouvais en profiter pour lui glisser des compliments. Ah... J'aimais mon métier. Oh, une idée venait de me traverser l'esprit. Une idée que je devais mettre en application tout de suite !

- Ne bougez pas, je reviens tout de suite.

A peine avais-je fini ma phrase que je fis volte-face et alla chercher ce dont j'avais besoin pour ce que j'avais prévu de faire. Ku fu fu~ Rien que d'y penser, j'en trépignais d'impatience. Je prit un élastique noir qui se trouvait sur mon comptoir, et je revins vers la cabine d'essayage. Je montra l'élastique entre mes doigts à ma cliente pour la renseigner sur mes intentions, le tout accompagné de mon merveilleux sourire.

- Vous permettez ?

Elle acquiesça, ce qui me fit d'autant plus sourire. Elle se tourna pour me laisser libre court à ses cheveux, et je m'approcha lentement d'elle. Je passa mes mains devant ses cheveux, et les attirèrent derrière ses épaules, effleurant au passage ses épaules du tranchant de la main, mais je fis semblant de ne pas y faire attention, comme si c'était un accident. Je me doutais qu'elle ne se méprenait pas, mais jouer ce petit jeu m'amusait beaucoup. Et j'aimais m'amuser. Ça oui. J'entrepris alors de lui attacher les cheveux en queue de cheval, en prenant mon temps, bien entendu. Je me permis même un petit regard vers le miroir en lançant un regard séducteur dont j'avais le secret. Je reporta alors mon attention sur le nouage de cheveux, et lorsque je termina, je recula d'un pas. Je la laissa se tourner vers moi, et mon regard la scruta à nouveau de haut en bas. Mon sourire s'élargit, laissant apercevoir mes dents.

- Parfait. Vous êtes ravissante, milady.
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeJeu 26 Jan 2017 - 23:14
- Bien entendu, répondit-il aussitôt.

Il s'approcha suffisamment pour que je puisse presque sentir le déplacement d'air qu'il engendrait en bougeant. Proche, mais toujours à une distance raisonnable. Suffisante en tout cas pour prétexter une totale innocence dans nos rapports. Il faisait mine de réfléchir à ma question, sans quitter mon corps du regard un seul instant. Je me félicitais d'avoir pris la précaution de dissimuler ma jambe mécanique par magie... J'ignorais s'il s'était déjà décidé ou non, mais j'étais presque certaine qu'il prenait son temps pour répondre. Ce qui ne me dérangeait pas outre mesure, sans quoi je ne me serais jamais exhibée de la sorte. J'avais l'intime conviction que ses yeux s'attardaient d'avantage sur ma poitrine elle-même que sur le soutien-gorge qui la contenait... Pourtant, il s'adressa à moi de façon très professionnelle :

- Le rouge vous irait, à n'en pas douter. Mais je trouve que cette couleur noire vous donne un charme qui vous serait unique. Surtout avec ces collants. Vous ressemblez à la fois à une femme d'affaire, et à la fois à une prédatrice. Un cocktail dangereux, si je puis me permettre
, commenta-t-il avec un sourire évocateur.
 
Je pris le compliment comme il venait, avec un petit sourire amusé. C'était exactement ce que je recherchais et j'avais l'intuition qu'il l'avait compris rapidement. Après tout, c'était tout de même son métier. Quant à son verdict, je n'en avais pas vraiment besoin, en réalité. Je savais parfaitement que le noir me convenait mieux, mais ça avait été un moyen efficace d'obtenir ce que je voulais : Une petite joute de séduction sans prétention, rien de plus. A priori en tout cas !

- Ne bougez pas, je reviens tout de suite.

Il fila aussitôt vers son comptoir avec un petit sourire en coin qui m'amusait beaucoup. Je devais lui avoir donné une idée quelconque et il semblait pressé de la mettre en pratique. Il ne mit d'ailleurs pas longtemps à me rejoindre à nouveau, muni d'un élastique à cheveux aussi noir que ma tenue. Il me le montra en demandant poliment, mais sans jamais oublier son sourire charmeur :

- Vous permettez ?

Bien sûr, que je permettais. Je lui répondis d'un hochement de tête et me retournai pour qu'il puisse faire ce qu'il voulait à mon indomptable chevelure. Il s'approcha lentement et glissa sa main dans mes cheveux, dans un geste étonnamment sensuel. Intéressant. Il les attira derrière mes épaules, effleurant ma peau nue au passage. Oh, le petit rusé. Il pouvait feindre tant qu'il voulait, j'étais convaincue qu'il appréciait ces petites caresses prétendument innocentes. Et étant donné qu'elles ne me gênaient pas le moins du monde, je le laissai faire avec un sourire en coin, sans un mot. Après plus du temps que je n'en aurais jamais pris moi même en faisant exprès de prendre mon temps -ce qui confirmait à mes yeux qu'il en profitait bien à dessein-, je discernai une queue de cheval lâche. Rien de plus. Mais le regard brûlant que j'interceptai dans le miroir en face de moi suffit à me donner son impression sur la chose. Vraiment intéressant. Lorsqu'il eut enfin terminé son œuvre, il recula légèrement et je me tournai dans sa direction. Il me gratifia d'un regard des plus flatteurs et j'esquissai un léger sourire amusé. 

"Parfait. Vous êtes ravissante, milady.
 -Merci. Vous n'êtes pas mal non plus." commentai-je avec un léger clin d'œil.
 
Je pris le temps de me regarder de nouveau dans le miroir. Il avait raison, avec cette coiffure, ça me donnait un petit quelque chose en plus. J'imaginais la probable expression de Mike s'il me voyait comme ça à notre prochaine rencontre... Et ne pus m'empêcher de sourire. Oh, il serait certainement ravi. Je détournai de nouveau les yeux, plantant mon regard droit dans celui de mon interlocuteur avant d'ajouter malicieusement :
 
"J'imagine que le résultat vous plaît, alors ? Pensez-vous que cela satisfera... Mes éventuels rendez-vous ?"
 
J'avais intentionnellement parlé au pluriel et en soulignant bien "éventuels", histoire de jouer un petit peu sur les mots. C'était assez drôle et je pensais qu'avec un tel homme, cela pourrait amener à une situation des plus cocasses. Voire même, peut-être, intéressante à un tout autre niveau. Après tout, le jeu que nous jouions pouvait avoir bon nombre d'issues, toutes plus passionnantes les unes que les autres. Je me justifiai avec un petit sourire :
 
"Après tout, vous êtes un homme et je pense que vous pourrez juger mieux que moi de ce que vos semblables aiment ou non."
 
Je m'approchai d'un pas, les mains derrière le dos dans un geste apparemment innocent mais qui faisait légèrement ressortir ma poitrine, qui était déjà d'une taille tout à fait raisonnable. Je me penchai légèrement, histoire qu'il ne puisse rien manquer de mon décolleté plus que plongeant, et inclinai la tête sur le côté, dans une moue des plus enfantines. Du haut de mes vingt quatre ans, je pouvais encore tout à fait avoir l'air d'une adolescente lorsque cela me chantait, tout comme je pouvais tenir de la femme dans la fleur de l'âge. C'était un avantage non négligeable pour moi et j'en jouais à cet instant, même si les paroles qui s'extirpèrent alors de mes lèvres étaient tout sauf enfantines :
 
"Me désireriez-vous, à leur place ?"
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeJeu 26 Jan 2017 - 23:21
Lorsqu'elle se tourna vers moi, la jeune femme me gratifia d'un sourire amusé. Cela confirmait bien que la situation l'amusait, et qu'elle se prêtait au jeu que je lui avait indirectement proposé.

- Merci. Vous n'êtes pas mal non plus, me répondit-elle d'un clin d’œil malicieux.

J'inclinai légèrement la tête pour la remercier en silence de ce compliment. Elle en profita alors pour se retourner et s'admirer plus en détail dans le miroir. Mes yeux ne purent s'empêcher d'en profiter pour se baisser à mi-hauteur et admirer ses magnifiques hanches. Il fallait dire que je n'avais pas non plus lutté bec et ongles pour les en empêcher. Après tout, même si ce que je m'apprêtais à dire risquais de m'attirer les foudres de l'enfer de certains, c'était elle qui avait tiré le rideau pour me permettre une meilleure vue de sa personne. Elle ne devait donc pas être contre à ce que mon sens de la vue se permette ce petit plaisir. Et même si je savais pertinemment que le miroir en face d'elle lui permettait de voir mon reflet, cela ne me dérangeait pas le moins du monde. Jouer les innocents et les ignorants, cela avait aussi du bon. Je savais exactement ce qu'il en était : Nous jouions tout les deux au jeu de la séduction, et nous le savions tous les deux. Mais nous faisions semblant de ne rien savoir sur l'autre, faire comme si l'on pensait que l'autre ne savait rien, et continuer à jouer le jeu. Car cela nous amusait, et nous étions tout les deux des joueurs. De mémoire, je crois n'avoir jamais pu pouvoir jouer de la sorte avec une autre femme. Les filles à Poudlard étaient tellement manipulables et innocentes que c'en était presque navrant. Enfin, j'avais également su trouver mon plaisir, bien entendu, mais me retrouver dans cette situation était une première pour moi. Et j'adorais les nouveautés. Et encore plus les défis. La demoiselle se retourna alors vers moi, et me lança un regard des plus malicieux.

- J'imagine que le résultat vous plaît, alors ? Pensez-vous que cela satisfera... Mes éventuels rendez-vous ?

Même si je m'en doutais déjà au vue de ces dernières minutes de conversation, cette fois c'en était une certitude : la petite dame en face de moi était célibataire. Si elle cherchait à plaire, ce n'était pas pour quelqu'un en particulier. Cette fois, c'était une évidence. Voilà qui était des plus intéressants... Ku fu fu~.

- Après tout, vous êtes un homme et je pense que vous pourrez juger mieux que moi de ce que vos semblables aiment ou non.

Je m'apprêtais à garder mon rôle de commerçant professionnel, et à lui répondre que ce n'était pas à moi qu'il fallait que le résultat plaise, mais à elle en priorité, cependant elle esquissa un geste qui me retint de parler. Ses bras se collèrent derrière son dos, faisant ressortir sa poitrine pour le moins généreuse sans trop l'être, juste ce qu'il fallait, et elle se pencha en avant. Mes yeux se portèrent sur la vue imprenable qui était celle que la jeune femme m'offrait, mais ils se relevèrent aussitôt sur ses yeux qui étaient d'un bleu profond, presque autant qu'un ciel matinal. Il fallait quand même que je conserve une certaine dignité, mais j'avouais que j'appréciais son audace. A chaque fois que je levais la barre d'un cran, elle relevait le niveau d'un autre. Le jeu pouvait continuer longtemps si nous le désirions, je le sentais. Et très étrangement, j'avais bien envie qu'il continue. Voir jusqu'où cela pouvait aller, et j'avouais que ça ne serait pas sans me déplaire. Et sans me vanter, je pense que ce ne serait pas sans lui déplaire non plus. De plus, je retenais cette position pour ce que je comptais faire plus tard. Elle était juste parfaite. Elle n'était pas mannequin, mais elle n'avait pas besoin de l'être pour obtenir des poses des plus envoutantes. Et pour une débutante en matière de séduction, elle était terriblement dangereuse.

- Me désireriez-vous, à leur place ?, demanda-t-elle d'une voix enrouée et sensuelle.

Mes lèvres ne purent s'empêcher de s'étirer dans un sourire plus large. Mes mains, que je tenais croisés avec mes bras, se sentaient presque attirés vers ces deux "attraits" qui semblaient particulièrement appétissants, comme si le soutien-gorge agissait comme un aimant. Plutôt redoutable. Mon cœur, dont je tentais de contrôler les battements, ne demandait qu'à sortir hors de ma poitrine, et une autre partie de mon corps semblait s'agiter dans son coin. Le tout sans que rien ne paraisse sur mon visage impassible, figé sur un sourire en coin. Si j'étais dénué de bonnes manières, je crois que je l'aurais poussé presque sauvagement dans cette cabine d'essayage étroite pour lui faire des choses dont elle se rappellerai un bon moment. Mais je me contentais de pencher légèrement la tête sur le côté, empêchant mon corps de bondir sur elle comme un félin aurait bondit pour planter ses crocs sur sa nuque dénudée. Je me pencha alors vers elle à mon tour, jusqu'à ce que mes lèvres atteignirent son oreille, presque au point de les frôler. Si je me penchais d'à peine un millimètre, je les auraient embrassées. Mais je gardais cette distance parfaite, celle qui se tenait dangereusement en équilibre sur un maigre filon, risquant à tout moment de plonger dans le précipice du plaisir.

- Le conditionnel est de trop, milady, lui murmurais-je en lui soufflant presque dans l'oreille.

Je me redressa alors souplement, et étira mon sourire en coin. Voilà qui avait de quoi mettre la barre très haute. Assez haute pour que je sois assez curieux de voir quelle serait sa réaction. Mais je n'allais pas lui laisser le temps pour cela. Car j'allais hausser le niveau encore plus haut. Arrivera-t-elle à me suivre ? Je voulais m'en assurer.

- Je sais que c'est un petit peu tard pour cela, mais permettez-moi de me présenter. Je m'appelle Erik Evans, annonçais-je en m'inclinant légèrement. J'aurais une proposition à vous faire.

Je savais pertinemment que le moment n'était pas très bien choisi pour parler de cela, mais je ne pouvais pas me permettre de rater une chance pareil. J'avais envie qu'elle décante encore un peu, car plus on retardait l’échéance, et plus on en appréciera chaque moment le temps venu. C'était ce que je cherchais. Et je ne doutais pas un seul instant que cette femme me suivrait. Elle avait cette flamme dans le regard qui disait qu'elle ne reculerait devant aucun défi. Je continua alors mon discours.

- Comme vous l'avez judicieusement remarqué tout à l'heure, il manque effectivement des modèles dans les prospectus. J'aimerais que vous soyez l'une d'entre elles.

Oui, cette demande était sans doute un peu trop abrupte et soudaine, mais c'est ce qu'il fallait faire après ce que je venais de faire à la petite dame. Ne pas lui laisser le temps de s'emballer, et passer du coq à l'âne presque immédiatement pour la rendre confuse. Je l'avais déjà expérimenté une ou deux fois lors de mes années à Poudlard, et jusqu'ici, cela avait plutôt bien marché. Mais je ne m'arrêtais pas là.

- Je pense que vous êtes parfaite pour cela, même si vous n'avez aucune expérience. Vôtre charme naturel fera le travail. Et vous serez rémunérée, bien entendu.

Je sortis alors un carnet et un style d'une poche de mon pantalon, et entreprit d'écrire le montant de cette petite proposition. Je ne pouvais pas me permettre de trop baisser le prix non plus, il devait rester alléchant pour qu'elle soit moins enclin à refuser, mais cela pouvait néanmoins m'économiser un bon nombre de gallions. J'ajoutai le dernier zéro au "1500" que j'avais écris d'une belle écriture sur la feuille et lui tendis, toujours accompagné de ce sourire charmeur qui désormais ne me quittais plus.

- Qu'en dites-vous ?
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeJeu 26 Jan 2017 - 23:35
Je n'avais pas besoin d'être legilimens pour savoir exactement à quoi il pensait à ce moment précis. Son regard était bien assez explicite pour ça. Pourtant, ses traits en eux-mêmes étaient toujours détendus et rien ne transparaissait dans sa physionomie. Même son sourire était des plus innocents. N'eussent été ses yeux, je n'aurais jamais pu deviner à quoi il pensait. Pourtant, ces derniers étaient tellement expressifs qu'ils me firent frissonner. Pour parler crûment, j'aurais dit que son regard était terriblement intime et sensuel, comme si... Comme s'il me faisait l'amour avec les yeux. Intéressant... Je ne pus m'empêcher de sourire légèrement, à la fois flattée et perturbée par cet état de faits.
 
Il ne répondit pas tout de suite et se pencha vers moi, la bouche si près de mon oreille que je pouvais sentir son souffle sur ma gorge. Je frémis à ce contact qui n'en était pas un, le cœur battant si fort qu'il menaçait de sortir de ma poitrine. J'avais l'impression de ressentir sa présence, bien qu'il soit à une distance raisonnable. Comme si mon corps réagissait au sien. De plus en plus intéressant.
 
- Le conditionnel est de trop, milady, murmura-t-il d'une façon si intime que j'en fermai les yeux.
 
Je les rouvris aussitôt, captivée par son regard alors qu'il s'écartait. Oh, il était vraiment, vraiment dangereux. Pourtant, c'était le genre de dangers que j'aimais effleurer du bout des doigts, quitte à m'y brûler les ailes. De plus, sa réponse avait suffi à couper ma respiration, tant elle était à la fois prévisible et... Surprenante. J'expirai profondément en me redressant pour évacuer la tension qui habitait tout mon corps, essayant de garder mon calme. Oui, il m'avait poussé à le désirer. Mais savoir ce que j'allais faire de ce désir-là était uniquement de mon ressort. Je me contentai donc d'arborer un léger sourire amusé, lorsqu'il poursuivit :

- Je sais que c'est un petit peu tard pour cela, mais permettez-moi de me présenter. Je m'appelle Erik Evans, dit-il avec une petite courbette. J'aurais une proposition à vous faire.

Une proposition ? La façon dont il avait dit ça ne me permettait pas de deviner de quoi il s'agissait, si ce n'est que la proposition en question n'avait rien de sexuel. Il essayait probablement de me faire mariner un peu. Hum, soit. Après tout, je n'avais aucune urgence. Au contraire, ce petit intermède serait le bienvenu et me permettrait de retrouver une contenance pour le round suivant. Il poursuivit alors : 

- Comme vous l'avez judicieusement remarqué tout à l'heure, il manque effectivement des modèles dans les prospectus. J'aimerais que vous soyez l'une d'entre elles.

Je haussai un sourcil, intriguée. Moi, un modèle pour des sous-vêtements osés ? J'avais dû lui faire un sacré effet. J'étais terriblement surprise de cette proposition, car je ne m'y attendais pas le moins du monde. Mais, l'idée fit tranquillement son chemin dans mon esprit. Je ne répondis pas tout de suite et le laissai poursuivre :

- Je pense que vous êtes parfaite pour cela, même si vous n'avez aucune expérience. Vôtre charme naturel fera le travail. Et vous serez rémunérée, bien entendu.

Mon charme naturel ? Petit flatteur. Quant à la rémunération, cela ne m'intéressait pas le moins du monde. Aussi, lorsqu'il sortit de quoi écrire de l'une de ses poches, je fronçai légèrement les sourcils. Bien que la somme soit rondelette, l'argent ne m'intéressait pas. Moi, ce que je voyais dans sa proposition, c'était les bons et les mauvais points. Mauvais : on risquait de me reconnaître et cela entacherait probablement mon image, voir me ralentirait dans ma carrière. Bon : on risquait de me reconnaître et cela mettrait un certain homme présomptueux dans l'embarras. Sans compter que cela me permettrait de faire quelque chose de nouveau. Et de m'amuser, sans aucun doute. Vu le plaisir que je prenais à simplement flirter, une séance de photos de ce genre avec le dénommé Erik serait passionnante. Il me tendait son papier, avec la somme notée d'une belle écriture, son sourire séduisant plaqué sur son visage.

- Qu'en dites-vous ?


Je saisis le papier du bout des doigts et fis mine de l'examiner quelques instants. Mais je m'étais déjà décidée. Je m'approchai encore un peu plus de lui, à seulement quelques centimètres de lui. Je pouvais presque sentir la chaleur que dégageait son corps. Un sourire prédateur s'était dessiné sur mes lèvres et je murmurai d'une voix douce :
 
"J'en dis que..."
 
A ces mots, je glissai délicatement le papier dans la poche de son pantalon. J'effleurai à peine son corps à travers le tissus, mais ce presque contact me fit frissonner. Je le regardai de nouveau avant de terminer :
 
"...je n'ai pas besoin d'argent, mais que ce serait..."
 
Je me dressai sur la pointe des pieds et me penchai légèrement à proximité de son oreille, murmurant d'une voix sensuelle :
 
"...avec plaisir."
 
Je reculai d'un pas en lui souriant, sans le quitter du regard. J'ajoutai ensuite :
 
"Dites moi seulement quand et où vous voudriez... Faire cela. Mais, il n'est jamais trop tard pour des présentations, monsieur Evans et je crois que je ne vous ai pas rendu la politesse. Je suis Alizea Prewett. Je suis ravie de faire votre connaissance."
 
Pour une fois, je ne précisai nullement mon petit surnom affectueux. J'avais la nette impression que ce n'était pas à l'ordre du jour. Non, le jeu auquel nous jouions était trop sérieux pour cela. Néanmoins, je lui tendis gracieusement la main, comme ma mère m'avait appris à le faire. S'il souhaitait m'appeler milady, je n'allais pas l'en dissuader. Surtout que j'avais reçu l'éducation adéquate et que je pouvais très bien agir en lady au besoin. A dire vrai, je m'amusais assez de l'idée qu'il se retrouve contraint de jouer le jeu. Même si la perspective de ses lèvres sur ma peau me perturbait légèrement, un baisemain, dans une situation pareille, semblait curieusement indiqué. Et sexy, sans aucun doute. J'inclinai légèrement la tête, faisant glisser la masse de mes cheveux qui tenait jusque là en équilibre sur mon épaule. L'avantage de la queue de cheval est que le tout formait en ensemble des plus commodes à manipuler... La pointe de mes boucles vint se nicher entre mes seins de façon très suggestive, et je profitai que l'intérêt de mon interlocuteur soit ciblé à cet endroit précis pour lâcher d'une voix amusée :
 
"A propos... Je préfèrerais être payée en nature."
 
Je ne précisai pas le fond de ma pensée. Je préférais laisser planer le doute sur ce que je voulais vraiment. J'aurais aussi bien pu demander des faveurs sexuelles que n'importe quoi d'autre, pour le coup. Mais bien sûr, ce n'était pas ce que j'avais en tête. Même si je n'aurais probablement pas fait de difficultés si cette rencontre devait finir au lit, j'avais autre chose à l'esprit. Moi, j'avais envie de nouveaux sous-vêtements. Et lui, il en vendait. Autant les obtenir par ce biais-là, n'est-ce pas ? J'avais d'ailleurs une idée en tête, mais me gardai bien de la formuler. Il serait toujours temps d'y revenir plus tard.
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeVen 27 Jan 2017 - 0:38
Lorsque ses doigts délicats se saisirent du papier que je lui avais tendu, elle examina son contenu. Toutefois, elle ne sembla pas réagir à la vue de la somme qui y était inscrite. Tiens ? Voilà qui était étonnant. Son salaire au Ministère était-il si élevé que cela ? A moins qu'elle ne venait d'une famille aisée. Cela ne me surprendrait pour rien au monde. Je me demandais d'ailleurs comment n'avais-je pu le deviner plus tôt. Une telle élégance ne pouvait s'obtenir aussi naturellement. Il fallait la travailler. Et si elle ne l'avait pas fait pour séduire, étant donné qu'elle était un petit poussin à peine sorti de l’œuf, encore aveuglé par la lumière du soleil dans ce domaine, elle devait donc l'avoir reçu de l'éducation de ses parents. Une famille aisée, hun... C'était une chose courante, dans le monde des sorciers. Moi-même je descendais de ce genre de famille, mais néanmoins, je ne pouvais m'empêcher d'avoir un certain petit mépris pour eux. Rien de bien méchant, mais leur suffisance et leur caractère hautain n'était pas compatible avec mes idéologies. Question de point de vue, je supposais. Toujours était-il que la personne en face de moi ne semblait pas appartenir à cette catégorie. Elle voulait vivre sa vie comme elle l'entendait, et ne comptait pas laisser l'argent lui dicter sa vie. Cela se lisait dans ses yeux. Et de toute façon, elle n'aurait jamais franchi le seuil de mon sanctuaire si cela avait été le cas. Elle reporta alors son regard sur moi, une flamme dansante dans ses pupilles, et se pencha à nouveau vers moi, de bien plus près cette fois-ci, le sourire au lèvres.

- J'en dis que...

Pendant un instant, un fol instant, j'avais cru qu'elle allait céder. Qu'elle n'allait pas résister à la tentation. Mais pour mon plus grand bonheur, il n'en fut absolument rien. Elle se contenta, sans que ses yeux ne quittent les miens, de glisser mon papier replié dans la poche de mon pantalon du bout des doigts. Un contact frêle, presque insignifiant, mais qui était si proche... si proche... Elle relevait le défi. Elle avait deviné mon petit jeu, et se contentait de me suivre. Je n'allais pas regretter cette journée, oh non.

- ...je n'ai pas besoin d'argent, mais que ce serait...

Elle se mit sur la pointe des pieds et, sans même me toucher un seul instant, rapprocha dangereusement ses lèvres de mon oreille. Le souffle chaud qui s'était dégagé d'elle à ce moment-là se rependit dans mon oreille tel une brise chaude d'un désert ensablé, me faisant frissonner le long de l'échine, jusqu'à me faire hérisser les cheveux.

- ...avec plaisir, me murmura-t-elle sensuellement à l'oreille.

Elle se recula, ses yeux plantés dans les miens, et son sourire ravageur aux lèvres, que je lui rendis avec plaisir. Ce petit jeu devenait bigrement intéressant lorsque l'on se retrouvait avec quelqu'un qui savait jouer. Il me fallait connaître le nom de cette joueuse, sans quoi je ne pourrais en dormir la nuit.

- Dites moi seulement quand et où vous voudriez... Faire cela. Mais, il n'est jamais trop tard pour des présentations, monsieur Evans et je crois que je ne vous ai pas rendu la politesse. Je suis Alizea Prewett. Je suis ravie de faire votre connaissance.

A ces mots, elle me tendit la main. Mais pas pour faire une poignée de main, ses doigts étaient tournés vers le sol. Oh oh ? Elle ne voulait pas que je lui serre la main, comme l'aurait fait touts bons inconnus qui se respectaient, mais elle voulait que je la lui embrasse ? Petite charmeuse... Elle savait vraiment comment jouer. Voilà qui était des plus intéressants... Elle ne se contentait plus de me séduire, elle tentait de manipuler mes gestes, de les contrôler. De mieux en mieux, mademoiselle Prewett... Vous me plaisez de minute en minute. Mon sourire s'étendit, et dans un geste parfaitement fluide, autant que celui que la femme qui me faisait face et qui faisait ressortir ses bonnes manières, ma main vint chercher la sienne en allant à sa rencontre par dessous, l'encerclèrent de mes doigts qui se refermèrent aussi fébrilement que si je tenais une allumette, et je me courba pour que mes lèvres vinrent déposer un doux baiser sur ces doigts menus et graciles. Le baiser dura une petite seconde de trop, juste le temps de laisser ce petit contact devenir autrement plus que ce qu'il n'était, et nous laisser à tout les deux ressentir le bien être de ce mouvement. Il ne dura pas une de plus. Je me relevais souplement, comme un félin, mais ma main ne quitta pas encore celle de Mlle Prewett.

- Alizea Prewett... Un nom ravissant pour une femme tout aussi ravissante, annonçais-je en penchant légèrement la tête sur le côté, et en élargissant mon sourire.

Le spectacle qui venait de s'offrir à moi était des plus inédits, et des plus amusants que même mon imagination la plus folle n'aurait pu entrapercevoir. On ne faisait pas tout les jours un baisemain à une femme élégante à peine vêtue de sous-vêtements et que l'on venait de rencontrer, n'est-ce pas ? Voilà qui avait de quoi rester dans ma mémoire pour au moins le temps d'une vie. Si ce n'était plus. Ma main quitta enfin celle de Miss Prewett pour revenir vers moi, presque à contrecœur. Elle avait des mains très douces, et c'était un plaisir de les toucher. J'osais imaginer ce que le reste avait à offrir... Ku fu fu~. C'est à ce moment-là précisément de mes pensées que la jeune femme pencha délicatement la tête sur le côté, et ses cheveux ondulés qui peinaient jusque-là à tenir en équilibre sur son épaule lâchèrent prise pour se glisser délicieusement sur sa poitrine audacieuse. Mes yeux avaient glissés sur ce merveilleux spectacle, retenu par l'attention du mouvement. Il me fallut un effort de volonté pour les retrousser au bon endroit, soyez-en sûrs. Je crois que jamais de ma vie je n'aurais autant voulu que mes doigts soient ses cheveux à cet instant précis. L'imagination était une chose étrange, n'est-ce pas ? Le sourire qu'elle m'offrait à ce moment-là était des plus audacieux, et terriblement séduisant. Pourquoi n'avais-je pas mon appareil photo en main, bon sang ? Quand je disais que son charme naturel allait faire le travail, j'étais loin de me douter que cela allait être à ce point.

- A propos... Je préfèrerais être payée en nature.

Hum ? Une demande aussi claire ? De sitôt ? Hum... A bien y regarder, je ne pensais pas. La lueur qui brillait dans ces yeux montrait clairement qu'elle n'avait pas encore abandonné à nôtre petit jeu. Elle voulait me faire mariner, me faire croire qu'elle avait cédé pour que je lui bondisse dessus, et que je perde la partie. C'était comme annoncer que l'on avait dit l'un des deux mots interdits au jeu du "Ni Oui, ni Non" pour perturber l'adversaire et le faire baisser sa garde pour qu'il se défende en les prononçant, et le faire ainsi perdre. Mais je n'allais pas tomber dans le piège aussi facilement. J'étais un très mauvais perdant, alors je gardais toujours une très grande concentration pour assurer ma victoire. Et ce n'était pas avec ce genre de petites ruses qu'elle allait me défaire. Néanmoins, j'appréciais la tentative. Ce genre de phrase que l'on entendait pas tout les jours faisait toujours plaisir à entendre. Mon sourire s'étendit en faisant entrapercevoir mes dents.

- Comme il vous plaira, Miss Prewett. Vous satisfaire est nôtre priorité, lui répondis-je en inclinant légèrement la tête.

Ce n'était pas pour rien que cette phrase était devenue le slogan de ce magasin. Elle avait tellement de significations selon comment l'on souhaitait l'entendre. Tout comme moi. C'était pour cela que je l'aimais tant, et que j'aimais tant la répéter. Elle était presque comme un mantra, une formule magique que je m'appliquais à suivre. Car elle m'indiquait la voie. La voie du champ des possibles.

- Et bien si vous en avez le temps, j'aimerais que nous fassions cela... tout de suite ?, formulais-je ma question -qui n'en était pas exactement une- d'un sourire malicieux. Après tout j'ai tout ce qu'il me faut sous la main. Le cadre, l'appareil photo, et... Vous, bien entendu.

Sans vraiment attendre ma réponse, je fit volte-face et marcha jusqu'à l'entrée du magasin où je retourna le panneau qui y était accroché, passant ainsi de "Ouvert" à "Fermé". Il ne faudrait pas que nous soyons dérangés par des clients imprévus, n'est-ce pas ? Le sourire en coin, je me dirigea alors vers l'arrière-boutique pour aller chercher l'appareil-photo. J'en profita pour consulter ma montre à gousset en argent qui logeait dans ma poche droite, d'où dépassait la chaine en argent qui formait un arc-de-cercle jusqu'à l'arrière de ma ceinture. Il ne s'était écoulé qu'un petit quart d'heure depuis le début de nôtre rencontre avec Mlle Prewett. Seulement ? J'avais eu l'impression d'avoir passer au moins deux bonnes heures à... jouer à avec elle. Je refermais ma montre en étirant mon sourire en coin. Voilà qui allait se montrer intéressant pour les deux prochaines heures. Je disparut alors dans mon local de rangement, et sortit l'appareil-photo. C'était un appareil plutôt impressionnant et massif. Mais il garantissait une qualité exceptionnelle. C'était un modèle qu'utilisaient les journalistes pour leurs articles de journaux. Ma mère en voyait passer tout les jours. Sans doute l'avait-elle récupéré à l'un d'entre eux qui l'avait oublié avant de me l'offrir. Je haussais des épaules. Aucune importance, le fait était qu'il était là, et qu'il allait être très utile. Je rejoignit alors Mlle Prewett d'une démarche souple, puis m'arrêta juste en face d'elle.

- Voyons voir..., lançais-je en regardant autour de moi. Que diriez-vous de commencer sur ce canapé ?, demandais-je en désignant le Chesterfield. A moins que vous n'ayez une préférence ? Je suis ouvert à toutes propositions.

Ma dernière phrase était prononcée d'un ton qui laissait croire qu'elle était bien plus lourde de sens que les précédentes. Moi aussi, je pouvais jouer sur les mots. C'était une de mes spécialités.
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeMar 31 Jan 2017 - 16:55
Le sourire d'Erik s'élargit et il saisit ma main exactement comme il le fallait... Oh, indéniablement, il avait reçu une éducation similaire à la mienne. Je pourrais probablement en jouer, un peu plus tard. Mais je ne pouvais pas encore penser à cela. Non, à cet instant précis, tout ce qui m'intéressait, c'était le moment présent. Il s'inclinait pour déposer délicatement ses lèvres sur ma peau, dans un geste à la fois retenu et terriblement sensuel. La douceur et la chaleur de sa peau me prirent au dépourvu et je me pris à imaginer ce que cela ferait à d'autres endroits de mon anatomie. Hum...
 
Il se permit de faire durer le plaisir, à tel point que je devais respirer un peu plus profondément pour ne pas montrer mon trouble. Il se retira juste à temps pour que son geste reste innocent, se redressant avec grâce, sans pour autant lâcher mes doigts. Ce premier contact peau à peau depuis que nous avions depuis commencé à jouer me perturbait légèrement... J'avais réellement choisi un adversaire de taille.

- Alizea Prewett... Un nom ravissant pour une femme tout aussi ravissante
, commenta-t-il avec une moue des plus charmantes.
 
Je le remerciai du compliment d'un sourire, mais ne pouvais m'empêcher de réfléchir à mon prochain coup. Le situation était des plus originales, mais il s'agissait maintenant de ne pas rester à la traîne. Sans quoi, je perdrais notre petit jeu... Ce qui serait bien dommage. J'avais encore envie de m'amuser un peu, moi... Et cette séance photo serait parfaite pour cela, puisqu'il serait contraint de me regarder dans des poses plus affriolantes les unes que les autres, sans parler des tenues. Ma petite tentative verbale pour le manipuler n'eut pas l'effet escompté, mais il semblait néanmoins ravi que j'aie essayé. Son large sourire parlait pour lui.

- Comme il vous plaira, Miss Prewett. Vous satisfaire est nôtre priorité
, répondit-il en inclinant la tête.
 
Je ne pus m'empêcher d'éclater d'un rire cristallin. Placée ainsi, cette petite phrase était terriblement appropriée, tout en étant des plus impertinentes. Après réflexion, elle était en réalité utilisable dans à peu près n'importe quelles circonstances, par n'importe qui. Elle pouvait tout dire, tout en ne disant rien. Admirablement trouvé, en réalité.

"Et bien si vous en avez le temps, j'aimerais que nous fassions cela... tout de suite ? proposa-t-il malicieusement. Après tout j'ai tout ce qu'il me faut sous la main. Le cadre, l'appareil photo, et... Vous, bien entendu.
- Comme il vous plaira, j'ai tout mon temps" répondis-je avec un léger sourire amusé.

Pendant qu'il partait chercher l'appareil et tout préparer, je réfléchis rapidement à ce que je pourrais bien faire pour continuer notre petit jeu. Evidemment, l'activité qu'il m'avait proposée me donnait un avantage tactique, puisque je pourrais l'aguicher tout en restant plus ou moins intouchable. Je le regardai fermer le magasin, ravie d'être sûre que nous ne soyons pas dérangés. L'aguicher lui, oui. Passer dans son catalogue, pourquoi pas. A la réflexion, même s'ils m'y voyaient, mes collègues n'oseraient en faire mention... Tout simplement parce que cela voudrait dire qu'ils l'avaient lu, ce fameux catalogue. Et ils ne risquaient pas de s'abaisser à ça. Le maître des lieux disparut dans une pièce annexe, avant de revenir muni d'un appareil photo de qualité. Intéressant, il disposait d'un excellent matériel. J'avais déjà eu l'occasion de voir ce genre de machine lorsque j'avais été interviewée pour mon travail au ministère et je savais que ça n'était pas donné.
 
Il se planta devant moi et je le regardai avec un léger sourire. Je venais d'avoir une idée. Oh, peut être pas la meilleure que j'aurais pu trouver, mais elle conviendrait parfaitement. Il ne faisait pas réellement attention à moi, trop concentré par les coups d'œil qu'il jetait alentours. 

- Voyons voir... Que diriez-vous de commencer sur ce canapé ? A moins que vous n'ayez une préférence ? Je suis ouvert à toutes propositions.

Sa façon de le dire était peut être aussi pleine de sens que mon commentaire sur le paiement. Si nous commencions à jouer sur les mots en plus du reste, cela deviendrait tout bonnement passionnant. Mes yeux se mirent à pétiller de malice et je répondis doucement :
 
"Ne vous en faites pas pour moi, je m'adapte facilement à toutes sortes de situations. Le canapé conviendra parfaitement, pour... Nous échauffer."
 
Après tout, ce serait la première prise... De vue. Mon petit jeu de mot intérieur me fit sourire et je me dirigeai vers le canapé. Je m'y installai sur le côté, sans jamais quitter Erik des yeux. Après tout, même si nous nous apprêtions à faire quelque chose qui n'avait en théorie rien à voir avec lui, il était devenu ma proie. Une proie alléchante, avec qui on aime jouer avant d'être vainqueur. Je commençai par m'assoir confortablement, puis songeai qu'avec le porte-jarretelles, ce serait dommage qu'on ne voie pas mes cuisses. Je m'installai donc sur le flanc droit, la jambe gauche légèrement fléchie pour que le porte-jarretelles soit bien visible et tendu sur ma peau. Je posai la main gauche sur ma cuisse tandis que mon bras droit était replié sur mon ventre, effleurant légèrement l'arrondi de l'un de mes seins. Après quoi j'esquissai un léger sourire. Je n'avais pas lâché Erik des yeux une seule seconde, comme si je lui disais silencieusement : "regardes un peu ce que je peux t'offrir"...
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeMer 1 Fév 2017 - 19:44
- Ne vous en faites pas pour moi, je m'adapte facilement à toutes sortes de situations. Le canapé conviendra parfaitement, pour... Nous échauffer.

Encore une phrase pleine de sens... et de promesses ? Peut-être bien... En tout cas elle semblait prendre un malin plaisir à jouer avec les mots pour me laisser sous-entendre à la fois beaucoup et peu. Mais je savais également jouer. Ma petite révélation de tout à l'heure ne semblait pas l'avoir décontenancée. C'était même le contraire : sa résolution semblait s'être affirmée. Si elle était légèrement hésitante au début, elle se prenait désormais au jeu. Et elle relevait les défis que je lu lançais en m'en lançant d'autres, toujours plus audacieux. Voilà qui était excitant... et dans bien des sens du terme. La jeune femme s'installa alors sur le canapé, le sourire au lèvres que désormais j'avais du mal à lâcher, puis se retourna lentement vers moi en me fixant des yeux. Elle s'installait gracieusement dessus, presque dévêtue, sans me lâcher du regard. Elle se mouvait avec la grâce d'un félin. Un félin prêt à bondir sur sa proie. Me prenait-elle pour sa proie ? C'était évident. Ou tout du moins, elle agissait tout comme mais elle savait parfaitement que cela n'était pas le cas. Elle voulait que je hausse encore le niveau, que je franchisse encore un pas en avant vers la séduction, pour qu'elle en franchisse un de plus, et ainsi de suite jusqu'à nous emmener... loin. Le plus loin possible. Je me demandais vaguement comment cette histoire allait finir, bien que je n'avais pas l'habitude de me poser ce genre de question. Enfin... Je me doutais de comment cela allait finir, c'était plutôt évident. Mais une fois que nous en arriverions là, qu'est-ce qui se passer a ? Accumuler autant de frustration... Repousser autant nos limites... Était-ce vraiment bon ? Arriverais-je encore à me contrôler ensuite ? Un sourire en coin naquit dans mes lèvres. Bien sur que j'allais me contrôler. J'étais Erik Evans, pas une bête sauvage qui se laissait guider par son instinct.

La jeune femme opta alors pour une position allongée sur le côté, presque décontractée. Tout du moins en apparence. Chaque parcelle, chaque centimètre de sa peau et de son corps était un appel à la chasse, pour sur. Je me demandais si je ne devais pas faire une petite enquête pour connaitre les réactions de mes clients face à ce modèle qui me faisait face avec tant d'audace et d'ardeur. Peut-être même garderais-je une de ces photos pour l'accrocher au dessus de mon lit, des fois que je me sentirais seul. Mon sourire s'étira à cette pensée qui était plutôt une blague personnelle. Bref, revenons-en à nôtre Miss Prewett. Celle-ci longeait son bras le long de sa cuisse, la caressant presque du bout des doigts, tandis que son autre bras barrait son ventre pour que ses doigts viennent se loger juste à la naissance de sa poitrine. Son pouce avait même eu l'audace de se nicher sous le soutien-gorge, laissant entrapercevoir une zone d'ombre qui cachait ce qu'il y avait de plus intéressant. Était-elle vraiment une amatrice, ou s'était-elle jouée de moi ? Un tel coup de main aussi naturel pour quelqu'un qui ne connaissait presque rien à la séduction... Soit elle était bénie d'un talent, soit elle était une très bonne actrice. Dans les deux cas, cela ne pouvait que me plaire. Son regard brûlant ne cessait de me fixer. Il me dévorait presque. Je pouvais y voir ce qui s'y cachait derrière, et je l'appréciais d'autant plus.

Je leva alors l'appareil devant mes yeux, presque à contrecœur, pour laisser place à l'objectif. Voir une chose de nos propres yeux, et la voir à travers un monticule de verre en était une toute autre. Deux mondes différents. Mais je devais le faire si je voulais obtenir de bon clichés. Et puis.... J'aurais tout le temps de la dévorer des yeux plus tard. Je commença alors à prendre quelques photos, muni d'un flash entre chaque. Je la prenais sous plusieurs angles, tous plus avantageux les uns que les autres, avisés par mon œil expert. Oh cela allait être de bons clichés, je n'en doutais pas un seul instant. De toute façon, vu le modèle que j'avais sous les yeux, je pensais que toutes les positions du monde, même les plus abracadabrantesques ne pouvait en rien enlever son charme. Oui... Je commençais vraiment à croire qu'elle avait un don pour cela. De plus en plus... Non, ce n'était même plus intéressant à ce stade là, c'en était devenu... fascinant. Cette femme était un modèle unique en son genre, et de bien des manières.

Nous tentâmes alors d'autres positions, les plus envoutantes les unes que les autres, d'un charme dévastateur. Mes yeux ne m'avaient pas trompés : elle avait un don. Les clichés se suivirent, sans qu'elle ne me lâche une seconde des yeux. Ou plutôt elle ne lâchait pas l'objectif, mais j'avais l'impression que malgré ce bout de métal, elle arrivait à passer à travers pour se figer dans mon regard. Je ne vous cachait pas que cela me procurait des frissons dans le dos. Mais je ne me laissait pas faire pour autant, et parfois des nouvelles poses de Mlle Prewett pour les réajuster à l'aide de mes mains, comme si je manipulais une marionnette. Une marionnette faite de chair, d'os et de chaleur. Délicieux. Nous passâmes alors à différents modèles de sous-vêtements une fois que j'avais assez de clichés du premier : Je lui avais fait essayer un ensemble de nuisette et string noir et rouge à dentelle et à ruban en satin. Je l'avais personnellement renommée "La Petite Nuisette Rouge" en référence au conte moldu. Le troisième était un peu plus fantaisiste, mais néanmoins une belle création : un ensemble de soutien-gorge et culotte à motif léopard, mais le centre était troué de manière à former un papillon. Le mélange semblait hétéroclite, mais étrangement harmonieux. J'aimais ce genre d'effet assez troublant. Et enfin, je lui avais fait porter un corset noir à dentelle en lycra qui portait également des collants. J'avais été même jusqu'à ajouter un petit nœud autour du cou de même matière. Il était optionnel, mais je trouvais cette petite touche supplémentaire comme une cerise sur un gâteau. Et j'avais même pris le plaisir de le nouer moi-même autour du cou de la demoiselle. Je n'allais pas me priver de ce genre de petit plaisir, tout de même.

Nous en étions ici lorsque je consulta ma montre à gousset pour vérifier le temps qu'il nous restait ; Nous avions photographiés depuis une heure. Je la referma alors et la déposa dans ma poche en même temps que je posais l'appareil sur la table basse.

- Nous allons prendre une pause. Permettez-moi que je vous offre le thé, annonçais-je en la regardant dans les yeux, reprenant mon sourire charmeur que j'avais quitté depuis une heure pour le sourire professionnel habituel.

Je fila alors jusqu'à l'arrière-boutique où je prépara le thé pendant que je sortais mon argenterie. Vous devez trouver cela étrange d'avoir ce genre de nécessaire dans une boutique, mais eh, quand il y a des jours où je m'ennuie et que j'ai peu de client, je profite pour les inviter à voire le thé et leur faire la conversation. C'était un moyen comme un autre de passer le temps, et un autre d'être poli et proche de ses clients. C'était un service en porcelaine blanc tout ce qu'il y avait de plus simple et basique. En même temps, je n'aimais pas les services anglais typiques, ils étaient trop... décorés, et "kitch" à mon goût. Alors j'avais préféré pour un service simple passe-partout. Je profita du temps que le thé se mette à chauffer pour aller changer de disque, pour la remplacer par du Sean Beeson, intitulé "Spirits of the Mermaid". Un morceau de piano très envoutant. Lorsque le thé fut prêt au bout de quelques minutes, je posa la théière sur un plateau d'argent, ainsi que deux tasses avec coupole. Et bien entendu, le sucre en poudre qui allait avec. Je l'apporta jusqu'à la table basse de mon "coin détente" du magasin où m'attendait encore Alizea, toujours vêtue de son dernier modèle de sous-vêtements. Cela me fit esquisser un sourire en coin pendant que je lui tendais sa tasse avec politesse. J'en profita pour m'asseoir à mon tour, et prit ma propre tasse avant de m'offrir une gorgée. Hm... Parfait. Je la reposa alors sur le plateau, et me tourna vers la femme à la crinière rousse.

- Le thé est-il à vôtre goût, Mlle Prewett ?, demandais-je d'un regard brulant.

Lorsqu'elle me donna sa réponse, je me redressa légèrement, sans pour tant lâcher mon regard de ses yeux bleus ciels. Oui, moi aussi je pouvais fixer du regard autant que je pouvais.

- Alors... Qu'en avez-vous pensé jusqu'ici de cette séance de photographie ? Vôtre avis m’intéresse..., demandais-je, une lueur curieuse dans les yeux, tandis que je reprenais ma tasse de thé.
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeDim 5 Fév 2017 - 16:56
Au départ, j'avais surtout vu dans cette séance photo un moyen d'atteindre mon but et, accessoirement, de me venger de Mike. Seulement, jamais je n'aurais pu imaginer ce qu'il se passerait dès l'instant où l'appareil photo serait utilisé. J'ignorais d'où cela me venait, mais je me sentais terriblement sérieuse, professionnelle de la pointe des cheveux jusqu'au bout des ongles. J'étais probablement aussi concentrée sur ma tâche que lorsque je devais mener un séminaire sur la métamorphose. J'ignorais comment ou pourquoi, mais me trouver devant l'objectif, en sachant que les photos seraient vues (et probablement... Plus que seulement vues...) par bon nombre de gens, y compris des connaissances... Ca me donnait envie de donner le meilleur de moi-même.
 
En réalité, c'était comme pour n'importe quelle chose nouvelle : j'avais envie d'être la meilleure, d'exceller dans chaque domaine, et donc, je n'hésitai pas une seconde à agir. J'avais déjà vu quelques photos de charme dans des magazines et j'avais pu constater que certains détails en particulier retenaient l'attention. Alors je n'eus aucune difficulté à m'adapter à ce que demandait Erik. Même son contact me semblait lointain, lorsqu'il corrigeait les positions. Pourtant, dès qu'il s'écartait un peu pour reprendre des clichés, mes yeux croisaient de nouveau les siens. Loin d'être aussi électrique que ce que j'avais imaginée, l'ambiance était presque religieuse. Calme et soignée. C'était impressionnant, je devais bien l'avouer.
 
Je m'amusais beaucoup à essayer les différents modèles, constatant que je pouvais en fait à peu près tout porter sans que ça ait l'air trop choquant ou vulgaire. Bon, admettons-le, si j'avais été munie de collier à clous et d'un fouet, ça aurait eu un tout autre impact. J'appréciai la nuisette rouge et noire pour sa simplicité, car je m'imaginais parfaitement pouvoir l'enfiler pour un premier rendez-vous. Elle n'était pas trop osée mais néanmoins assez suggestive pour avoir son petit effet. Je tombai en suite littéralement sous le charme d'un petit ensemble couleur léopard. Il était juste... Adorable. Je me voyais tellement bien le porter que je me promis de me l'acheter, si jamais il ne me laissait pas l'emporter comme je comptais le lui demander en paiement de ma petite séance. C'était... Trop mignon. Je me retins de sautiller devant le miroir après l'avoir enfilé, tellement il me plaisait. Celui-là, je DEVAIS l'avoir. Obligatoirement. J'eus presque mal au cœur de devoir l'échanger avec le suivant... Qui était constitué d'un corset noir, de bas montant à mi-cuisse et d'un petit tour de cou en forme de nœud que le maître des lieux avait soigneusement noué lui-même. J'aimais bien cette dernière tenue, mais bien moins que les deux autres. Surtout que le corset me donnait une drôle d'impression au niveau du ventre. Je me demandai vaguement si cela pouvait faire du mal à mon bébé, avant de songer que puisque je ne le porterais pas longtemps ni trop serré, ça ne serait pas gênant. Après un moment, Erik finit par regarder sa montre et déclarer :

- Nous allons prendre une pause. Permettez-moi que je vous offre le thé.

 
Aussitôt, je sortis de la sorte de transe dans laquelle la séance m'avait plongée. Combien de temps avions-nous passé ici ? Je ne pouvais en juger à l'instinct, j'avais été trop distraite. Je revins à peu près à moi lorsque Erik se remit à me sourire de cette manière si particulière avant de filer dans l'arrière boutique. Cela ne me ressemblait pas d'être aussi dispersée. Je me levai rapidement pour aller lancer un petit sortilège indiquant l'heure. Ma baguette était toujours cachée dans la poche de ma veste de tailleur... Je m'étonnai lorsque j'appris qu'il y avait déjà une heure et demie que j'étais sortie du ministère. Surprenant.
 
Je revins sur le canapé, ayant au passage utilisé ma magie pour relancer mes sortilèges dissimulateurs. Je n'étais pas assez concentrée pour espérer qu'ils tiennent correctement sans les renouveler souvent... Et je savais que l'expression d'Erik changerait rapidement s'il savait ce que je cachais. Même si mon corps en lui-même n'était pas affecté. Je veux dire, mes formes étaient les mêmes, ainsi que la majorité de mon apparence physique. Mais ma vraie peau était marquée de cicatrices, dont la plus impressionnante se situait au niveau de l'estomac. Être à deux doigts de se faire éventrer par un sanglier laisse des traces. De plus, mon aventure avec le détraqueur et ma prothèses étaient suffisamment ennuyeux pour que j'ai pris le soin de les cacher à l'aide d'un sortilège particulièrement puissant et bien ficelé.

Je soupirai en caressant mon ventre du bout des doigts. Quand j'avais réalisé ce que cela signifiait vraiment d'être enceinte, j'avais songé à poser un congé sabbatique. Après tout, j'avais largement les moyens de prendre une année ou deux pour pouvoir élever mon enfant et vivre une grossesse tranquille. Il était rigoureusement hors de question que je demande quoi que ce soit au père. Jamais.
 
Mais ce ne serait pas une solution. Je ne pouvais pas me terrer dans un coin pendant deux ans. Je ne le supporterais pas, pas même pour mon bébé. Non, je devais continuer à travailler. J'étais résolue à faire uniquement du travail de bureau autant que possible pendant les prochains mois, jusqu'à ce qu'il ou elle soit là, puis... J'aviserais ensuite. C'était tout ce que je pouvais faire pour l'instant. J'en étais là de mes pensées lorsque la musique changea. Je regagnai le canapé et m'installai confortablement, jambes croisées. Il serait vain de m'habiller alors que je devrais de nouveau me changer par la suite... Autant gagner du temps et de l'énergie.  
 
Peu après, Erik arriva muni d'un plateau d'argent, comportant tout le nécessaire pour boire un bon thé. Sauf que... Je n'étais pas supposée boire de caféine pendant ma grossesse, même si cette boisson en contenait peu. Et vu mes excès du début, on m'avait également déconseillé la théine. Je fis cependant comme si de rien n'était et saisis délicatement la tasse que me tendait le propriétaire de la boutique. Je n'avais aucune intention de l'informer de ma grossesse. Et s'il fallait pour cela faire une légère entorse à mon régime alimentaire... Tant pis, j'en boirais au moins la moitié. Comme de bien entendu, mon éducation reprit instinctivement le pas sur tout le reste et je tins le récipient comme une grande dame. Habitude déplorable. Surtout dans ma situation... Par ailleurs, lorsque je trempais les lèvres dans le breuvage, je pus constater qu'il était parfait. Oh, il y avait si longtemps que je n'avais pas bu de thé aussi parfumé !

- Le thé est-il à vôtre goût, Mlle Prewett ? demanda Erik avec un regard de braise.
 
J'esquissai un sourire amusé et répondis avec nonchalance :
 
"Il est excellent, je vous remercie."

J'aurais bien volontiers joué un peu sur les mots, mais... Rien n'était venu. Tant pis, je pourrais toujours me rattraper par la suite. De plus, mon interlocuteur était revenu dans sa position de chasseur et sa façon de se tenir sans me lâcher des yeux me rappela pourquoi j'avais décrété qu'il était dangereux. Je ne pouvais décemment pas rester sur la touche sans même avoir joué sérieusement, n'est-ce pas ?

- Alors... Qu'en avez-vous pensé jusqu'ici de cette séance de photographie ? Vôtre avis m’intéresse... me questionna-t-il en reprenant une gorgée de thé.
-Eh bien, je dois avouer que je suis plutôt surprise. C'est une activité captivante que je n'avais jamais eu l'occasion d'essayer jusqu'ici. J'ai déjà été prise en photo, mais pas pour ce genre de... Motifs."
 
J'esquissai un léger sourire, amusée. Entre mon dernier passage dans le journal sur une affaire de meurtre et ces photos-là, il y avait un monde. Un très, très grand monde. Je bus une nouvelle fois dans ma tasse avant de la placer délicatement sur son support, et de poser la main droite sur ma cuisse, la gauche négligemment installée sur l'accoudoir du canapé. Etant donné que j'avais croisé les jambes et que je me tenais bien droite, mes doigts effleuraient la lisière de mes bas, comme dans un petit rappel de ma tenue actuelle. J'enchaînai alors sur une explication un peu plus poussée :
 
"C'était assez amusant d'essayer ces tenues et j'ai beaucoup apprécié cela. Je n'aurais jamais cru que cela serait aussi divertissant. Mais, si je peux me permettre... Pour la suite, je suis éventuellement d'accord pour enfiler certaines tenues, mais pas pour... Les mettre en application, si vous suivez ma pensée."
 
Je désignai d'un petit geste les "sous vêtements déments" non loin de là, puis reposai ma main plus haut sur ma cuisse, de façon légèrement plus provoquante. A quelques centimètres près, mon pouce effleurerait le tissus du string que je portais. Je glissai délicatement la pointe de ma langue sur ma lèvre inférieure comme pour retirer une goutte de thé qui y serait resté, puis ajoutai :
 
"Je n'ai rien contre le principe, au contraire. C'est même terriblement astucieux et je pense que vos talents en métamorphose et sortilèges sont louables. Cependant, je m'inquiète un peu des possibilités que cela vous a données. Voyez-vous, je préfère être la seule à faire usage de magie sur ma personne, sauf cas particuliers. C'est une déformation professionnelle."

Si je ne pouvais pas boire trop de thé, je pouvais en revanche manger un peu de sucre... Même seul, j'adorais cela. Je me penchai légèrement pour saisir l'un d'eux entre mes doigts, dévoilant au passage la profondeur de mon décolleté, ainsi que la naissance de mes seins, tant que j'y étais. Puis je m'installai de nouveau contre le dossier, portant le carré blanc à mes lèvres avant de croquer dedans. Je pris mon temps pour déguster la sucrerie, laissant quelques minuscules grains délectables sur mes lèvres. Je le retirai ensuite du bout de l'index, que je suçai ensuite avec gourmandise, non sans glisser un petit regard aguicheur à Erik. Le genre de regards qui signifiait : "imagines un peu ce que je pourrais faire dans d'autres circonstances". Car, avouons-le, j'avais tout de même retiré deux-trois choses de ma relation avec ce play-boy de Mike... Des choses qui plaisaient généralement beaucoup aux hommes, et que j'appréciais moi-même de faire.
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Erik Evans
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeDim 5 Fév 2017 - 17:15
- Eh bien, je dois avouer que je suis plutôt surprise. C'est une activité captivante que je n'avais jamais eu l'occasion d'essayer jusqu'ici. J'ai déjà été prise en photo, mais pas pour ce genre de... Motifs.

Si cela avait été le cas, je me serais posé des questions. Je contemplais alors son sourire amusé tandis qu'elle reposait sa tasse de thé sur le plateau puis s'installer plus confortablement sur le fauteuil. Sa tenue lui allait magnifiquement bien, même si celle qu'elle avait porté en premier restait étrangement dans ma tête. Celui-ci la recouvrait bien plus, au point presque que cela pouvait passer pour des vêtements quasi-normaux. Enfin, je m'étais compris. Sa main s'était délicatement posée sur sa cuisse, juste au niveau du haut de son collant, et son autre s'était apposée sur l'accoudoir du canapé en cuir. On aurait presque dit qu'elle prenait toujours la pose pour les photographies, mais elle semblait plus détendue.

- C'était assez amusant d'essayer ces tenues et j'ai beaucoup apprécié cela. Je n'aurais jamais cru que cela serait aussi divertissant. Mais, si je peux me permettre... Pour la suite, je suis éventuellement d'accord pour enfiler certaines tenues, mais pas pour... Les mettre en application, si vous suivez ma pensée.

Sa main esquissa un geste vers un endroit du magasin que je suivit du regard, et mes yeux tombèrent sur le buste transparent où se tenaient les "sous-vêtements déments" que je lui avais présenté à son arrivée ici. Donc, elle ne voulait pas que je... les mettent en application ? Mon sourire s'était élargit de peu, amusé par cette réflexion. Lorsque je tourna la tête vers Mlle Prewett, celle-ci reposa sa main sur sa cuisse, mais bien plus prêt de son string, presque au point de le frôler. Lorsque mes yeux se relevèrent, elle avait sorti le bout de sa langue une petite seconde comme pour lécher un goutte de thé qui était restée sur ses lèvres. Oh... Nôtre petit jeu de séduction avait repris de bien plus belle. Si elle semblait parfaitement concentrée sur ses poses lors de nôtre séance de photos, elle avait vite reprit du poil de la bête, si j'osais m'exprimer ainsi.

- Je n'ai rien contre le principe, au contraire. C'est même terriblement astucieux et je penser que vos talents en métamorphose et sortilèges sont louables. Cependant, je m'inquiète un peu des possibilités que cela vous a données. Voyez-vous, je préfère être la seule à faire usage de magie sur ma personne, sauf cas particuliers. C'est une déformation professionnelle.

Une déformation... professionnelle ? Cette femme travaillait-elle au service des détournements de l'artisanat moldu ? Si nous n'avions pas fait ce que nous venions de faire, j'aurais presque pu croire qu'elle serait venue ici pour enquêter sur mon magasin. J'avais beau avoir obtenu un permis pour fabriquer ces objets, le Ministère ne semblait pas voir cela d'un très bon œil semblerait-il. Bah, ces vieux gâteux et gâtés ne pouvaient pas comprendre la subtilité de mon art. Nous ne vivions certainement pas dans le même monde, c'était certain. Là où je voyais plaisir, ils voyaient argent. Enfin... Cette expression n'était pas vraiment vraie, étant donné qu'au final, nous ne regardions pas du tout au même endroit. Enfin bref. Une fois ma petite peur passée, je fus vite rasséréné lorsque je vit la jeune femme en face de moi saisir un morceau de sucre du bout des doigts. Mes yeux tombèrent -presque littéralement- sur son décolleté ma foi fort sympathique jusqu'à ce qu'elle se redresse et que d'un œil séducteur tourné vers moi, elle finit par croquer le morceau de sucre. Quelques grains étaient restés collés à ses lèvres tandis qu'elle dégustait avec lenteur, me donnant presque envie d'aller les enlever moi-même du bout du pouce pour aller caresser ces délicieuses lèvres. Comme si elle avait lu dans mes pensées, elle s'en débarrassa en se servant de son index, puis sans me quitter de son regard dévorant, elle ouvrit délicatement la bouche avant d'y faire entrer son doigt et de les refermer sensuellement dessus. Mon rictus s'était imperceptiblement élargi. Même sans son regard bien plus qu'éloquent, elle avait mit son doigt trop profondément dans sa bouche pour que son geste puisse être innocent. Je le savais pertinemment, et encore une fois mon imagination démarra au quart de tour. Et ces pensées étaient loin, très loin d'êtres désagréables. A tel point que je sentis à nouveau mon petit oiseau s'affoler entre mes jambes. Il m'eut fallut que je croise à mon tour les jambes pour que ma chère cliente ne s'aperçoive de rien, agissant le plus naturellement possible.

- Je ne vous oblige à rien, sachez-le, répondis-je à sa dernière phrase. Vous êtes ma cliente, vous avez le choix de prendre ce qu'il vous plait.

Je repris alors une dernière gorgée de thé avant de la poser à mon tour sur le plateau d'argent, sans avoir croisé les jambes pour autant. Je n'étais pas encore tout à fait calmé de ce côté-ci. Lorsque je me redressais, mon sourire au lèvres s'élargit lorsque je me remémorais sa phrase juste avant qu'elle ne me montre mon dernier soutien-gorge. Si je n'avais pas été déconcentré par sa petite main audacieuse, j'aurais probablement réagit plus tôt. Mais le souvenir de sa phrase me tira un sourire jusqu'aux oreilles, puis je me mit à rire. Un rire qui ressemblait d'abord à mon habituel "Ku fu fu~" avant qu'il ne s'arrête une seconde et qu'il ne reprenne en "Kha ha ha ha ha !" plus fortement, en même temps que je relevais légèrement la tête. Certains disaient que ce rire semblait malsain, d'autre carrément étrange. Jusqu'à un de mes amis qui me disait qu'il ressemblait à celui des psychopathes dans les films. Ils n'avaient peut-être pas tords, mais j'avais toujours ri de cette manière, et je n'avais aucune idée psychopathe en tête. Enfin... A moins que les farces étaient considérés comme des actes psychopathes, mais j'en doutais fortement. Et de toute façon, ce n'était pas pour ça que je riais. Lorsque j’eus fini, je me tournais avec un grand sourire vers Alizea, qui semblait légèrement interloquée.

- Veuillez m'excuser, mais je repensais à ce que vous aviez dit précédemment... Je ne comptais pas "mettre en application" mes modèles sur vous, comme vous le disiez. Je ne tiens pas à vous... déconcentrer pendant que nous prenons nos photos, annonçais-je d'un grand sourire, à la fois charmeur et amusé. Ce ne serait pas convenable, ajoutais-je suivi d'un clin d’œil.

Mon oiseau semblant s'être enfin calmé, je décroisais les jambes pour y déposer une main dessus, tandis que l'autre se tenait à l'accoudoir du canapé, et soutenait ma tête qui s'était légèrement penché sur le côté, un sourire malicieux au lèvres qui ne me quittait plus. Moi aussi je pouvais prendre une pose si je le voulais, bien que je ne pouvais me permettre d'être aussi "éloquent" que Miss Prewett, étant tout de même légèrement plus vêtu. Et de toute façon, les hommes séduisaient bien moins avec leur corps qu'avec leurs yeux et leurs mots. Enfin tout du moins, c'était mon cas. Mon regard tomba alors sur quelque-chose... de fichtrement intéressant ! Rien qu'à l'idée, mon sourire s'étira presque imperceptiblement. Je quitta alors ma posture pour me lever sans quitter la jeune femme des yeux, je fis deux pas pour me rapprocher d'elle et m'installa alors juste à côté d'elle. Seul quelques centimètres nous séparaient désormais. Mais je n'en avais pas fini, loin de là. Je me pencha alors, lentement, très lentement, jusqu'à ce que nos visages ne soient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Je pouvais sentir l'odeur de sa peau, et je m'en délectais. Je leva alors la main, toujours aussi lentement, se rapprochant dangereusement de sa joue, puis... bifurqua à l'ultime seconde en déposant le bout de mon pouce sur le coin de sa lèvre inférieure, et le fit lentement glisser dessus. J'avais pris tout mon temps, faisant désormais à peine semblant. Ce n'est que lorsque j'atteignis le centre de sa lèvre que je l'enleva et, en fermant les yeux, je lécha l’extrémité de mon doigt du bout de ma langue. Lorsque je rouvrit les yeux, je les plantèrent droit sur ceux d'Alizea, désormais si proches que je pouvais me noyer dedans, puis pencha légèrement la tête sur le côté, accompagné d'un sourire charmeur.

- Il vous restait du sucre, me justifiais-je d'une voix qui avait baissé dans les graves.

En réalité, il n'en restait à peine qu'un petit grain de rien du tout, et j'avais eu la chance de l'apercevoir car son reflet s'était mit à briller et avait attiré l'attention de mes yeux, rien de plus. Si elle était restée un peu plus immobile, je ne l'aurais sans doute même pas vu. Mais le hasard faisait parfois merveilleusement les choses. Je ne bougeais plus de la place que j'avais prise, me trouvant désormais juste à côté de Mlle Prewett, sans que mon sourire ne me quitte. Je n'attendais qu'une seule chose, c'était de voir sa réaction. Dans ces moments-là, j'avais presque l'impression d'être un chat dans lequel on agitait une tige devant lui. Heureusement que les pupilles humaines ne s'agrandissaient pas de la même manière, sans quoi les miennes auraient sans doute recouvertes la totalité de mes yeux.
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeDim 5 Fév 2017 - 17:23
Le très large sourire d'Erik me donna l'impression qu'il s'imaginait parfaitement ce qu'il pourrait me faire s'il en avait l'occasion. L'idée qu'il soit peut-être en ce moment en train de fantasmer à mon sujet avait quelque chose d'étonnamment excitant. J'esquissai un sourire sans le quitter du regard. Il croisa les jambes et me répondit :

- Je ne vous oblige à rien, sachez-le. Vous êtes ma cliente, vous avez le choix de prendre ce qu'il vous plait.

Mon sourire s'élargit tandis que je me demandais si c'était une invitation à prendre ce qui me plaisait vraiment... A savoir, dans l'immédiat, sa personne. Jouer sur les mots avait tendance à me faire croire que tout le monde en faisait autant, même lorsque ce n'était pas le cas. Je me contentai de répondre :
 
"Pour le moment, c'est moi qui 'travaille' pour vous, si je peux me permettre." fis-je remarquer avec amusement.
 
Soudain, à ma plus grande surprise, il éclata de rire. Un rire des plus curieux et très inattendu. Presque explosif, avec un petit quelque chose de machiavélique. Ca aurait même pu être effrayant si je n'avais pas pleinement conscience que ceux qui vous veulent réellement du mal ne rient pas ainsi. J'étais surprise, mais rien de plus. Ses yeux brillaient d'amusement et non pas d'une quelconque émotion négative. 

- Veuillez m'excuser, mais je repensais à ce que vous aviez dit précédemment... Je ne comptais pas "mettre en application" mes modèles sur vous, comme vous le disiez. Je ne tiens pas à vous... déconcentrer pendant que nous prenons nos photos, annonça-t'il avec un grand sourire, à la fois charmeur et amusé. Ce ne serait pas convenable, ajouta-t'il avec un clin d'œil.
 
Il s'installa plus confortablement, la tête légèrement inclinée. Il souriait malicieusement, dans une posture décontractée. Néanmoins, son langage corporel me parlait suffisamment pour que j'aie envie de me lever et d'aller à sa rencontre. Il avait quelque chose d'attirant et d'intéressant, sans compter que sa façon de jouer à notre petit jeu me faisait tourner la tête. J'y étais certainement moins douée que lui, mais je me débrouillais de façon tout à fait convenable, selon moi. Du moins, pour le moment. Soudain, Erik se leva et vint s'assoir tout près de moi. Mon cœur rata un battement alors que son visage se penchait lentement vers le mien et ma respiration se bloqua dans ma gorge. Il était si terriblement proche que je fixai ses iris, presque hypnotisée par son regard. Je le sentis plus que je ne le vis lever la main en direction de ma joue, pour finalement glisser son pouce sur ma lèvre inférieure, me faisant cligner des yeux comme un petit oiseau fasciné par un serpent. Erik glissa lentement le doigt sur ma lèvre, d'une façon si sensuelle que je haletai doucement. Mon regard descendit de lui-même sur sa bouche alors qu'il retirait son doigt pour l'essuyer du bout de la langue, les yeux clos comme s'il savourait mon goût sur sa peau... Mes mains se crispèrent d'elles-mêmes et j'eus le plus grand mal à ne pas me laisser dévorer par le désir. J'étais en train de perdre... Et c'était hors de question. Ma conviction se raffermit tant bien que mal et j'essayai de ne pas laisser mes yeux me trahir alors qu'il me regardait de si près que nos souffles se mêlaient. Il souriait, cette expression à la fois chaleureuse et intime plaquée sur son visage. Je commençais à bien la connaître celle-là... Et je savais comment la contrer.

- Il vous restait du sucre, expliqua-t'il d'une voix grave et sensuelle.
 
Il était désormais terriblement près de moi, manifestement décidé à rester installé là. Le jeu devenait à la fois passionnant et terriblement risqué. Si j'avais dû faire une comparaison, j'aurais dit que notre partie d'échec touchait à sa fin. J'étais dans mes derniers retranchements, essayant désespérément de protéger ma reine tandis que son roi avançait, bien protégé par ses petits pions. J'essayai de prendre la mesure de la situation, mettant en pratique l'esprit d'analyse qui m'avait menée à Serdaigle. Bien. Je n'avais plus beaucoup d'options. Il ne me restait peut être qu'un ou deux coups à jouer avant qu'il ne prenne ma reine. L'analogie me fit sourire et je m'en amusai intérieurement, essayant de ne rien laisser paraître. Si je souhaitais gagner, il faudrait que je sois audacieuse et imprévisible. Que j'attaque carrément. Je pivotai légèrement, feignant de vouloir lui faire correctement face. Ma cuisse effleura la sienne, si proche que la main qui était toujours posée sur sa jambe entra en contact avec la lisière de mes bas. J'esquissai un sourire et me penchai légèrement à son oreille pour murmurer :
 
"Merci."

 Je me redressai légèrement et fis mine de rajuster mon tour de cou. Je glissai ma main droite sur celle d'Erik et la saisis délicatement entre mes doigts. Sans quitter son regard, une lueur coquine dans les yeux, je la soulevai, lui faisant innocemment frôler le tissus sombre qui m'habillait si peu. Je déposai sa main au creux de mon cou, à la hauteur de l'attache du ruban noir.
 
"Pourriez-vous me l'enlever, s'il vous plaît ?"
 
Je relâchai ma prise légère sur sa main, effleurant la courbe douce de mes seins du bout des doigts tandis que je reposais ma paume sur ma cuisse. Je m'étais assurée qu'il ne manque rien du spectacle, entrouvrant les lèvres alors que mon index caressait ma peau d'un geste lascif. Ainsi assise si près de lui, nos corps dangereusement proches, je me sentais à la fois forte et à sa merci. Je penchai légèrement la tête comme pour lui faciliter les choses pour dénouer le tour de cou, ce qui fit à nouveau glisser mes cheveux dans mon décolleté. J'avais remarqué son intérêt pour la chose la fois précédente et j'avais décidé de m'en resservir. Je murmurai d'une voix voluptueuse, comme une demande :
 
"J'ai vraiment, vraiment envie que vous le retiriez..."
 
Mais je ne précisai évidemment pas ce que j'avais envie qu'il me retire. Mes yeux parlaient pour moi, indiquant que j'avais le profond désir qu'il me retire tout ce que je portais, de façon à ce qu'il puisse dévorer de ses mains et de ses lèvres chaque centimètre carré de ma peau. Je laissai l'intensité de ce désir que je refoulais depuis trop longtemps transparaître dans mes iris, tandis que je le fixais sans sourciller. Dans la situation où nous nous trouvions, je m'offrais à lui presque ouvertement... Mais toujours sans faire le premier pas. Je jouais ma dernière carte, mon dernier atout. Soit il se contenterait de garder sa contenance et de faire ce que je lui demandais, soit... Soit je gagnerais la partie et il m'accorderait ce que je désirais si ardemment. L'ultime coup de bluff. J'esquissai un sourire à la fois amusé et suppliant : quelle que soit la façon dont il agirait, je ne pouvais pas vraiment en sortir perdante... Alors, j'ajoutai d'une voix malicieuse :
 
"N'avez-vous pas dit que je pourrais prendre ce qu'il me plaît ?"
 
Question transparence, je pouvais difficilement faire mieux. Restait à savoir comment il prendrait la chose.
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Erik Evans
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeDim 5 Fév 2017 - 17:28
En réaction à ma tentative de la faire céder, la jeune femme se tourna vers moi, et sa cuisse se colla à la mienne, au point que mon petit doigt sentait le textile de son collant. Elle se pencha lentement vers mon oreille, et me murmura dans un souffle chaud :

- Merci.

Ses yeux semblaient indiquer qu'elle n'avait pas encore abandonné. Lorsque je lui avais caressé la lèvre du bout du doigt, j'avais vu sa résolution vaciller dangereusement. J'y étais presque. Encore un peu... Encore un tout petit peu... Et la partie serait terminée. Néanmoins, cette fois, son regard ne montrais pas qu'elle allait abandonner. Au contraire, une nouvelle flamme brillait dans ses yeux bleus. Un sourire en coin s'esquissa sur mon visage. Elle s'apprêtait à tenter le tout pour le tout. Elle voulait faire quelque-chose d'audacieux, de grandiose en utilisant ses derniers atout, ses dernières cartes. Cela m'intriguait, et à la fois cela m'emplit d'une excitation nouvelle. J'allais assister à un "grand événement", à l'assaut final de Mlle Prewett. Au vu de ce qu'elle m'avait présenté jusqu'ici, cela risquait d'être grandiose. Si j'arrivais à lui résister -et j'allais lui résister-, alors la partie serait terminée. Et je l'aurais vue se battre jusqu'au bout. Rien que pour cela, elle méritait toute mes félicitations et mon respect. Jamais une femme ne m'avait autant résisté, dans mes souvenirs. En tout cas, pas en m'attaquant sur mon propre terrain. De toutes mes relations d'un soir, je crois que celle-ci gardera une place spéciale dans mon cœur. Sa main trouva alors la mienne, et le contact de ses doigts sur ma peau me fit frissonner. Je ne pouvais pas me le cacher : j'avais hâte de savoir ce que le reste avait à offrir... Plus que hâte. Elle entraina alors ma main jusqu'à sa nuque, me faisant toucher du bout des doigts son tour de cou en tissu que je lui avais noué.

- Pourriez-vous me l'enlever, s'il vous plaît ?

Mon regard passa de ses yeux à sa main qui avait effleuré la courbe de sa poitrine avant de poser délicatement sur sa cuisse. Lorsque je relevai les yeux, elle me regardait d'un air malicieux, presque charmeur. Oh, elle avait donc déjà commencé... Intéressant... Mais elle ne semblait pas avoir fini. Et c'était encore heureux, car il m'aurait fallu bien plus que cela pour me faire craquer. Mais elle continua : Ses lèvres s'étaient légèrement entrouvertes, et elle caressait lascivement sa cuisse. Oh~ Voilà qui était bien plus intéressant, tout à coup. Sa tête bascula en arrière, laissant ses cheveux flamboyant retomber à nouveau entre ses deux seins. Dans cette posture, elle semblait toute offerte à moi... Et j'avais le plus grand mal pour me retenir de ne pas lui sauter dessus. Voilà qui était bien joué, je l'admettais. Mais ce n'était pas encore suffisant.

- J'ai vraiment, vraiment envie que vous le retiriez..., murmurait-elle d'un ton qui ressemblait à une supplique.

Oh... Je connaissais ce ton. Ce fameux ton où l'on vous supplie de la faire grimper au septième ciel lorsque l'on touchait au bout des réjouissances. Lorsqu'elle sentait qu'elle était sur le point d'atteindre son but, et qu'elle nous imploraient de les aider à l'atteindre... Ce ton-là. Et je l'admettais : il était difficile de résister à ce ton. Et encore moins dans la situation dans laquelle je me trouvais. Voilà qui était une arme très efficace, Mlle Prewett... Je sentais une petite boule se former dans ma gorge, rendant plus difficile le passage de la salive que j'avais avalé discrètement. Elle était tellement désirable... Même ses yeux fixaient les miens, et je pouvais y voir tout le désir qu'elle avait contenu jusqu'ici, tout l'appétit qui s'était creusé depuis une bonne petite heure... Difficile de ne pas vouloir répondre à ses attentes.

- N'avez-vous pas dit que je pourrais prendre ce qu'il me plaît ?

Mon sourire s'élargit, et mes sourcils s'étaient froncés imperceptiblement. Je n'étais plus Erik le commerçant... Je me redressa alors à nouveau, comme lorsque j'avais voulu lui caresser la lèvre, à la seule différence que mon visage n'était pas aussi proche. Néanmoins, il n''était qu'à une petite dizaine de centimètres de celui de la jeune femme. Un souple mouvement et nous pouvions vite nous retrouver... beaucoup plus proches. Mon autre main vint à la rencontre de sa nuque, et ensembles, elles entreprirent de dénouer son ruban noir. Comme à mon habitude, je prenais mon temps. Avoir juste en face de moi une femme dans une position aussi... "ouverte" faisait toujours plaisir à voir. Inutile d'en gâcher quelques secondes de plus. Toutefois, je finissais presque par regretter d'avoir choisi cette tenue en particulier avant de faire nôtre pause. Disons qu'elle n'était pas des plus évidentes à... enlever. Mais peut-être n'était-ce pas si mal, finalement... Si l'on réfléchissait un petit peu. Je fini alors par défaire le nœud, et je le fis lentement glisser sur sa nuque en le tirant légèrement vers le bas, lentement... Effleurant tendrement du dos de la main sa peau nue, et la faisant glisser jusqu'à l'armature de son corset. Ce qui signifiait que j'avais déjà caressé presque la moitié de son sein gauche, butant sur le textile juste avant d'atteindre son sommet. Mon regard se posa à se moment-là sur Alizea, un sourcil légèrement arqué, et un sourire en coin, séducteur. Même si je ne prononçais pas de mot, mes yeux étaient à ce moment-là des plus expressifs. Je me demandais même si elle n'aurait pas été capable à ce moment-là d’apercevoir tout le contenu de mes pensées qui étaient... eh bien de circonstance dirais-je. Je finis alors par enlever ma main et tendit mon bras jusqu'au plateau d'argent où je déposa le ruban.

- En effet, Mlle Prewett...

Je me tournais alors à nouveau vers la jeune femme, les yeux plongés dans les siens, et mon visage s'étant imperceptiblement rapproché du sien. Nos nez se frôlaient presque, nos souffles se mélangeaient. Et mon regard était à nouveau des plus éloquents. Je me redressais légèrement sur ma position, et posa mes bras sur le dossier du fauteuil, ne laissant à Alizea plus aucune échappatoire, prisonnière de mes bras tendus. Ma tête s'était retrouvée au dessus de la sienne, la dominant ainsi de tout mon corps. Il n'était certes pas imposant, mais dans ces circonstances, c'était bien suffisant pour qu'elle sente qu'elle était parfaitement à ma merci, et que cette fois, je ne la laisserais pas attaquer. Je ne lui en laissait pas la possibilité. Mon sourire en coin s'était élargit, arborant ainsi un puissant sentiment de fierté.

- ...c'est ce que j'ai dis, terminais-je d'une voix enrouée par le désir.
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeDim 5 Fév 2017 - 17:34
Je pouvais voir à son expression qu'Erik était proche du gouffre, lui aussi. Il n'avait plus du tout le même regard et au fond de ses yeux je pouvais voir une lueur de désir. Comme s'il était passé de l'homme d'affaire concentré à l'homme tout court... Et bien loin de toute concentration. Il approcha son visage du mien et je dus résister à l'impulsion de m'avancer pour l'embrasser. Très, très lentement, il entreprit de dénouer mon ruban. J'appréciai chaque seconde du plaisir de ses mains sur ma peau, même si ça n'était que des contacts fugaces et apparemment innocents. Sans compter qu'il prenait le temps de profiter lui aussi, savourant probablement chaque instant de notre petit jeu.
 
Lorsqu'il eut finalement terminé de détacher le tour de cou, il le fit lentement glisser sur ma peau, suivant le geste du dos de la main. Il l'accompagnait tant et si bien qu'il caressa une bonne partie de mon corps au passage, en particulier mon sein gauche. J'entrouvris les lèvres sur un soupir muet, mon regard désespérément rivé sur le sien. Je ne tiendrais pas. Il n'était d'ailleurs pas beaucoup plus serein que moi, je le sentais dans la tension de son corps. Il me jeta un regard tel que je ne pus retenir un léger gémissement d'impatience. Il me désirait suffisamment pour que cela m'excite de simplement le constater... Il retira sa main pour poser le ruban un peu plus loin. Je ne vis même pas ce qu'il en faisait tant j'étais fascinée par ces iris à la teinte si particulière.

- En effet, Mlle Prewett...

Il était proche, si proche... Mes lèvres me démangeaient tant elles rêvaient de se mêler aux siennes et mes mains brûlaient de caresser son corps. Il posa ses bras de part et d'autres de mes épaules, sur le dossier du fauteuil. Je ne pouvais plus lui échapper. D'ailleurs, je n'en avais absolument pas envie... Il me surplombait d'une façon terriblement sexy, mettant tous mes sens en éveil. J'étais à sa merci et il prenait plaisir à me le faire savoir. Je ne pouvais plus rien contre lui... Il avait gagné notre petit jeu et il le savait. Il me sourit plus largement, fièrement, comme le font les hommes qui savent que vous êtes à eux et qu'ils n'ont plus grand chose à faire avant de vous posséder totalement. Ce qu'il ignorait, c'est que je prenais probablement autant de plaisir à être ainsi dominée que lui... Bien que j'apprécie grandement d'exprimer ma suprématie par moments, ce n'était pas le cas aujourd'hui.

- ...c'est ce que j'ai dis, finit-il dans un souffle empreint de désir.
 
Je déglutis difficilement, me retenant à grand peine de lui sauter dessus sur le champ. C'était trop. Finalement, je n'y tiens plus et levai une main tremblante vers lui, que je déposai doucement sur son torse. Ce simple geste me fit frissonner et... Je craquai. Nous avions joué trop longtemps et mon désir avait atteint un niveau critique. J'avais envie de lui. Maintenant. Non, plus simplement ENVIE, j'en avais besoin. N'y tenant plus, j'émis un grognement de désir avant de subitement glisser les mains sur la nuque d'Erik et de l'attirer vers moi, scellant nos lèvres dans un baiser intense et passionné. Je déclarais peut être forfait, mais je ne perdais pas vraiment. Lorsqu'enfin je cessai de l'embrasser pour reprendre ma respiration, je n'avais plus la moindre envie de m'arrêter. J'aurais pu gagner, quelques instants auparavant. Il m'aurait suffi de détourner le visage et de jouer les inaccessibles. Mais... Je ne pouvais plus. Il était bien plus coutumier que moi de ces jeux-là et je n'avais pas la moindre chance de le vaincre... Pas dans l'état actuel des choses. Après une dernière hésitation, j'abandonnai totalement et glissai fiévreusement les mains sur son torse, laissant mes doigts se repaître -enfin- de son contact. Tremblante de désir, je glissai les paumes le long de son corps, cherchant à tout prix le contact avec sa peau nue. Pour ce faire je dus me débarrasser -un peu brutalement peut-être- de la chemise qui me gênait le passage, rentrée dans son pantalon. Lorsque je réussis enfin à glisser mes doigts sur la peau de son ventre, j'entrouvris les lèvres sur un gémissement avide. Je finis par lâcher d'une voix lourde de désir :
 
"Je n'ai jamais autant aimé perdre..."
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horlogeDim 5 Fév 2017 - 17:35
Je souriais à la vue de l'expression du petit bout de femme qui se trouvait juste en dessous de moi, coincée entre mes bras. Elle n'arborait plus ce visage séduisant qui laissait penser qu'elle trouverait une contre-attaque à la mesure des miennes. Non... Cette fois, je pouvais la voir lutter contre le désir qui commençait à prendre le dessus sur elle, à lutter contre cette envie irrépressible de vouloir abandonner à ce jeu de séduction, et par extension, s'abandonner à moi. Je pouvais presque voir le fil de ses pensées dans cet océan de ciel qu'était ses iris. J'avais gagné. Je l'ai su au moment même où j'ai senti sa main se poser fébrilement contre ma chemise. A cet instant précis, je savais que la victoire était mienne. Et je ne pu m'empêcher de le souligner avec un sourire triomphant. Les choses sérieuses allaient enfin pouvoir commencer... Néanmoins, je sentis quelque-chose en moi être... déçu. C'était étrange, mais j’appréciais ce petit jeu de séduction dans lequel nous nous étions adonnés tout les deux depuis qu'elle avait franchi le seuil de la porte. C'est vrai... Peu de personnes avaient eu le cran de me défier sur mon propre terrain, et s'en sortir aussi bien. Si elle avait résisté à ce dernier coup, je pense que ça aurait été moi qui aurait craqué avant elle. Nous nous étions rudement bien battus, et jamais je n'avais eu d'adversaire qui m'avait autant donné de fil à retordre. Je venais de découvrir un nouveau jeu, et il était déjà fini... Je ne m'en plaignais pas, étant donné que j'attendais tout de même ce moment avec impatience au fur et à mesure de nos petites "altercations", mais tout de même. Je me complaisais pendant un temps à séduire aussi facilement, mais j'étais loin de me douter qu'avoir quelqu'un qui ait du répondant pouvait être aussi... extatique.

Toujours était-il que subitement, les gestes de Mlle Prewett devinrent plus... brusques,  et ses mains se glissèrent avec empressement sur ma nuque pour m'attirer vers elle dans un soupir empli de désir, et colla ses lèvres aux miennes dans un baiser fougueux. Je pouvais ressentir dedans toute la frustration contenue au cours de nôtre petit divertissement, toute l'envie qui s'était accumulée en elle et qui avait explosé comme l'éruption brutale d'un volcan trop longtemps ensommeillé. Ses lèvres étaient d'une douceur inouïe, au point de m'en faire ressentir des frissons le long de mon échine. Comme si ce baiser réveillait en moi l'excitation que j'avais ressenti lors de mon premier baiser, ces sensations nouvelles qui se bousculent en nous et qui nous font presque tourner la tête tant ils sont puissants. Je retrouvais presque ces sensations, et même si cela m'avait étonnement surpris, je ne m'en régalais pas moins. Alizea finit par retirer ses lèvres de miennes pour reprendre sa respiration, et j'en profita pour faire de même, bien qu'un peu moins essoufflé qu'elle, il semblerait. Ses mains se glissèrent alors sur mon torse, et descendirent lentement sur mes côtes puis elle finit par enlever avec précipitation la chemise de sous mon pantalon, et finit par y glisser les mains dessous, me faisant imperceptiblement tressaillir. Ku fu fu~ Tant d'empressement ! Voilà qui était un spectacle des plus alléchants~. Je l'entendis alors se laisser aller dans un gémissement de satisfaction des plus... appétissants.

- Je n'ai jamais autant aimé perdre..., soupira-t-elle d'une voix fiévreuse.

J'étirai mon sourire en coin, laissant apparaître un visage à la fois désireux et moqueur. Cette phrase m'avais flatté, à n'en pas douter. A un tel point que je sentis mon petit oiseau se réveiller à nouveau, ce qui me fit entrouvrir les lèvres pour laisser apparaître le bout de mes dents dans un sourire quasi-carnassier, mais modéré. Il s'agissait de ne pas lui faire peur alors que je venais d'obtenir ma victoire. La faire fuir ne serait pas intéressant, autant pour elle que pour moi. Je leva alors ma main droite vers sa joue pour la caresser tendrement, appréciant avec délectation ce contact sur sa peau nue, si douce et si fragile, et je glissa lentement mes doigts en passant par le creux de son cou, bifurqua sur sa clavicule, descendit jusqu'à la limite de la naissance de sa poitrine, et remonta tout aussi délicatement jusqu'à l'arrière de sa nuque, et je finis enfin par imiter son geste en l'attirant vers moi avec délicatesse, et déposa un nouveau baiser sur ses lèvres, tout aussi passionné que le précédent, tandis que mon autre main vint se poser à l'orée de sa cuisse, juste là où se terminait ses collants. Mais au bout de quelques secondes, je décida de lui laisser une petite surprise, et resserra légèrement ma prise sur elle en insérant ma langue entre ses lèvres pour entamer une danse sensuelle avec la sienne. Le "baiser français"... Une pratique que je trouvais étonnamment à mon goût. Peu de personnes y était accoutumé, mais c'était sans doute pour cela que je prenais autant de plaisir à le faire découvrir à la plupart de mes conquêtes, sans crier gare pour leur laisser la surprise. Au bout de longues secondes de baiser langoureux, je finis par décoller mes lèvres à mon tour, et planta mon regard dans celui d'Alizea, mon visage à quelques centimètre du sien.

- Les réjouissances ne font que commencer, milady~
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MessageSujet: Re: [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea]   [+16/Fini] Un étrange lieu pour une étrange conversation [PV : Alizea] 1387502757-horloge
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