Décembre 2014 - bureau du professeur d'Histoire de la Magie

Les vacances de Noël commençaient dans deux jours, et j'étais impatient de quitter le château. Je voulais rentrer à la maison, pour être moi, juste moi. Et puis, je pourrais passer du temps avec Joshua : je souris en pensant aux parties de Wii ou de Gamecube que nous allions faire sur le canapé, alors que papa et maman discuteraient tranquillement à côté de nous, une tasse de thé à la main, alors que le feu diffuserait une douce chaleur dans la pièce. J'étais en train de faire ma valise quand on frappa ! J'hurlais presque :

"Entrez ! Ce n'est pas fermé ! Je suis dans la chambre si vous me chercher et que c'est urgent !"

Programme du jours en plus de gérer la préparation des valises, la mienne et celle de ma sœur … Aller voir le prof d'histoire de la magie qui m'avait demandé de passer pour éclaircir la relation Mély-papa … J’espérais qu'il avait un peu de temps devant lui … Je finis de ranger avec soin quelques objets dans ma valise, ayant préparé un sac pour dans le train. Mély me sauta dessus pour me poser deux questions sur ce qu'elle devait prendre comme affaires de neiges. Papa nous ayant juré de faire une journée de ski à trois. Si il ne tenait pas parole … Mély allait lui en faire voir de toutes les couleurs. Surtout qu'on passait Noël avec lui et nouvel an avec notre mère . La galère pour les cadeaux … Parce que malgré tout mon père offrait toujours quelque chose à ma mère et vice-versa. Enfin … Je donnais quelques consignes à Mély avant de filer.

Je toquai en entrai quand le prof m'y autorisa

« Euh … Bonjour monsieur … C'est Gidéon … Vous m'avez demandé de passer pour . Discuter de la relation entre Mély et papa … »

Ah. Monsieur Wilkes. Je me figeais quelques secondes au dessus de ma valise, avant de me diriger vers mon bureau. Je fermais la porte de ma chambre : je ne voudrais pas que Gidéon puisse voir le bazar qui y régnait.

"Bonjour, monsieur Wilkes. Comment allez vous ? Votre valise et celle de votre soeur se préparent-elles bien pour les vacances ?"

Je me tus une fraction de seconde avant de reprendre :

"Qu'avez-vous prévu de faire pour ces vacances ?"

Je ne tenais pas à interférer dans la famille de Linus, et s'il avait prévu quelque chose avec ses enfants, je ne voulais pas faire une nouvelle bêtise.

Il sortit de sa chambre et retourna dans son bureau, je le suivis sans rien dire restant debout. Je baissai la tête vers lui.

« Oh … Je vais bien et vous … C'est en train d'être finis … On doit faire attention à ne rien oublier. Et bien … La première semaine nous sommes avec notre père … Qui a promis à Mély de faire du ski avec elle. Et la seconde semaine nous sommes avec notre mère. Je ne connais pas le programme. Sans doute aller voir mon grand père, ça fait longtemps qu'on ne l'a pas vu … Et vous monsieur ? »

"Ne restez pas debout, monsieur Wilkes. Prenez donc une chaise... Ou le fauteuil devant le feu ! Oui, devant le feu, c'est bien ! Voulez-vous du thé ? De la tisane ?"

Je me dirigeais vers la théière et la mis sur le feu, après l'avoir rempli d'eau. Je tirais une chaise et m'assis dessus, laissant le gros fauteuil en cuir à Gidéon : ce fauteuil était plus à sa taille qu'à la mienne.

"Et bien... Hum... Ca va !"

Gros mensonge. Il fallait faire avec. Je ne tenais pas à ce que Linus et ses enfants soient séparés pendant leurs vacances en famille.

"Beau programme pour vos vacances. Profitez en bien avec votre père et votre soeur. Et avec votre mère, même si vous ne savez pas encore ce que vous allez faire : je suis néanmoins sûr que vous allez bien vous amuser."

Je me levais, cherchais dans les placards deux tasses propres, revins avec ces dernières, en tendis une à Gidéon et sortis le thé, avant de reprendre ma place. Je ne répondis pas volontairement à la dernière question.

"Je ne voudrais pas vous retenir plus longtemps que nécessaire. Je suis sûr que votre soeur préfèrerait passer ces dernières heures avant les vacances avec vous, non ? A dire vrai, je vous ai demandé de passer pour essayer de comprendre ce qui se passe entre votre soeur et votre père. J'ai bien vu que la dernière fois que c'était tendu entre eux... Et je ne tiens pas à envenimer les choses."

Je m'assois dans le fauteuil après avoir remercier le professeur. Les chaises ne sont jamais à ma taille. J'accepte de prendre un thé avec lui. Je hoche la tête sans répondre. Je ne sais pas trop ce qu'on va faire mais … Je sais qu'à un moment ou un autre on ira voir Alouarn … Et ça … Va falloir préparer ma sœur. Mon regard est fixé sur mes mains

« Ne vous inquiétez pas … Mély est en pleins bagage … Et elle n'est pas trop ordonnée. Je serais avec elle dans le train. Concernant mon père et elle … Leur relation a toujours été plus ou moins tendu … Mon père travaillant beaucoup … On était en garde alterné mais … Il pouvait se passer un mois un mois et demi avant qu'on voit notre père parfois. Je me suis … Beaucoup occupé d'elle quand elle était petite et après encore … J'imagine que je remplaçai un peu notre père … Elle lui en a toujours beaucoup voulut … Enfant elle était très violente avec les autres, après une discutions entre nos parents elle a finit par faire es arts martiaux, puis je l'ai poussé à reprendre des activités avec nos parents. Chez ma mère c'est passé … Moins chez mon père. »

Et bien si, je m'inquiétais. Je savais que le travail comptait beaucoup pour Linus. Le masque, il ne fallait pas que je fasse tomber le masque. Bien sur, j'étais malheureux des décisions qui avaient été prises, mais j'acceptais volontiers que Linus s'occupe de ses enfants, et uniquement de ses enfants pendant une semaine. Les papas, c'était important !

"Et bien, tout à fait entre nous, monsieur Wilkes, l'hôpital Sainte-Mangouste a, en quelque sorte, "forcé" votre père a prendre des vacances. Ca faisait très longtemps qu'il n'en avait pas pris. Je ne me rappelle même plus quand est ce qu'il en a pris la dernière fois qu'il en a pris. Quoi qu'il en soit, les responsables lui ont demandé de ne pas remettre les pieds à l'hôpital pendant les trois prochaines semaines... Et surtout pendant la semaine où il sera avec vous."

Je soupirais, avant de continuer :

"Et comme votre soeur et moi, nous ne nous entendons pas vraiment en dehors de l'école, j'ai demandé à votre père de ne pas venir pendant la semaine où il sera avec vous. Je le verrais... Plus tard !"

J'en aurais ris … mon père et les vacances … c'était une longue histoire d'oubli ou autre. Quand nous on était en vacances il bossait comme un dingue. La dernière fois qu'il avait du en prendre c'était les dernières vacances tout les quatre. Ça fait dix ans … Je hoche la tête avant de parler

" Ce n'est pas que ma soeur ne vous apprécie pas ! Je sais qu'elle vous aime bien. C'est … comment dire ? Mon père elle en veut à mon père en fait … c'est complique entre eux … "

"Ais-je dit que nous ne nous apprécions pas ? Vous savez, monsieur Wilkes, il y a de nombreuses choses qui font que nous sommes ce que nous sommes aujourd'hui. Le passé peut être capricieux et vous rattrapez à grands pas pour des choses que vous n'avez pas faites."

Je le savais. D'un certain côté, je pouvais comprendre Mély : son père n'a pas été là pour elle pendant si longtemps. Que devrais-je dire de mes propres parents ?

"Votre soeur en veut à votre père, soit. Raison de plus pour que Linus et moi ne nous voyons pas pendant votre semaine de vacances en famille. Je pourrais être une raison, inconsciente, certes, du courroux de votre soeur contre votre père. Après tout, je ne suis qu'un patient parmi tant d'autres. Et bien que j'avoue volontiers m'être accrocher à votre père, je ne veux pas qu'il se sente obliger de quoi que se soit envers moi. Il a été là pour moi durant ces dix dernières années, au détriment de sa famille, j'en ai bien peur. Il est temps qu'il tente de rattraper le temps perdu avec vous."

La théière se mit à siffler et je la retirais du feu. Je mis quelques feuilles à l'intérieur, et mis en route un sablier que je posais sur la table basse, à côté du récipient contenant l'infusion.

"Je pense que ces vacances peuvent être un bon moyen pour tous les trois de prendre du bon temps ensemble, et de mettre les points sur les "i". Qu'est ce que vous en pensez ?"

Je n'ai rien dis je me suis juste mordillé le pouce en réfléchissant. Alouarn avait besoin de mon père. Il était un patient bien sûr, mais Mély avait aussi besoin de son père. Les points sur les « i ». Si on faisait ça … Il n'allait pas rester beaucoup de vaisselle dans la maison. Mély avait beaucoup de rancœur et mon père … Il allait essayer de l'analyser … Ce qui était une très mauvaise idée. Je secouais la tête

« Passer du temps ensemble oui. Mais … Mettre sur les points sur les I … Avec Mély … Ça peut être très violent. On ne dirait pas comme ça … Mais elle n'a aucun soucis pour projeter les gens au sol. Sauf moi. Et … Le dialogue n'est pas du tout son point fort. Et mon père a la très mauvaise habitude d'essayer de l'analyser et … Ça a le don de la foutre en rogne. Non … Ils n'arrivent pas à communiquer … Je dois avouer que je ne sais pas trop quoi faire … »

Je me massai la nuque pensif mes yeux rivés sur les flammes.

Etrange qu'un psychiatre n'arrive pas à communiquer avec sa propre fille alors que parler et discuter avec un ancien drogué et un schizophrène, ça ne le dérangeait absolument pas.

"Vous avez raison, les points sur les "i" pourront attendre une autre fois. Profitez de vos vacances en famille, et tenter d'essayer les tracas du quotidien, rien que pour cette fois-ci !"

Je me grattais la tête, avant de suggérer :

"Vous savez que ça arrivera un jour, n'est ce pas ? Un jour, il faudra que ça explose. Comment voulez vous que les choses soient dites, sinon ? Ce qui est dommage, c'est que la communication, ça n'a l'air d'être leur fort ! Hum... Et entre nous, je ne pense pas que cela soit une bonne idée que je m'insère dans les querelles de famille... Et il me semble que vous êtes le mieux placer pour être le médiateur quand ça arrivera."

Je servis les deux tasses, et, un peu dans mes pensées, je dis, sans vraiment m'en rendre compte :

"Je ne pensais que votre soeur souffrait autant... Elle ne donne pas du tout cette impression en cours."

Aïe … Il avait mit le doigts sur ce qu'il me faisait le plus peur : l'explosion … Si physiquement je pouvais calmer Mély magiquement rien n'était moins sûr. Elle était très douée. Mon père aussi, mais Mély avait une vitesse de réaction … Très … euh … Rapide ? Je soupirai en fixant ma tasse. Ah … Ma sœur était tellement complexe. Alouarn l'avait vu lui aussi.

« Ma sœur est une championne pour cacher à presque tous ses émotions. Surtout à mon père. Mais … À Poudlard je crois qu'elle est un peu plus … Calme disons. Elle n'est qu'avec moi et elle peut oublier les problèmes à la maison. Mais … Pour tout vous dire … J'ai parfois l'impression que mon père est jaloux de ma relation avec Mély … Je sais pas si c'est moi ou … Mais voilà … »

La phrase pour ne rien dire. Ma tasse avait un peu refroidit. Je la prit en gardant les yeux fixés dessus.

Monsieur Wilkes semblait mal à l'aise lorsque nous abordions le fait de mettre les points sur les "i".

"Qu'est ce qui vous fait le plus peur, monsieur Wilkes ? La confrontation en elle-même ou les conséquences de cette confrontation ?"

Je ne comprenais pas vraiment. C'est pour cela que je demandais :

"Pourquoi veut-elle cacher ses émotions alors qu'elle a la chance de toutes les ressentir et en plus de les comprendre ?"

J'en étais presque jaloux qu'elle gâche tout ce potentiel. Moi aussi j'aurais bien aimer comprendre et ressentir les émotions.

"Peut-être... Mais ce n'est pas une vie de courir pour ne pas se faire rattraper par les soucis. Vous savez, je pense très sincèrement que si on ne prend pas le taureau par les cornes, les problèmes vont prendre de plus en plus d'ampleur, et il y a peu de chance que la fin soit heureuse car les choses n'auront jamais été dites. Les explications ont le mérite de mettre les problèmes au clair, et d'envisager des solutions à ces problèmes. Comment voulez-vous que cela se règle si personne ne dit rien ? Les autres sont censés lire dans les pensées des autres membres de la famille ou deviner je ne sais quelle pensée que vous avez à leur égard ? Ca serait trop facile. Votre père ? Jaloux de la relation que vous avez avec votre soeur ? Pourquoi ?"

Je bus une gorgée de thé prudemment, histoire de ne pas me brûler la langue. C'était quand même chaud ! Ses questions méritaient réflexions. Je restai immobile à regarder le liquide dans ma tasse avant de répondre

« La confrontation en elle-même … Ma sœur est … Un peu spéciale elle n'arrive pas à se contrôler quand elle est en colère … Et si tout sort d'un coup … C'est … Un peu comme un volcan ma sœur. En primaire, sa dernière année avant Poudlard, elle a faillit envoyer un élève à l'hôpital parce qu'il avait insulté plusieurs fois une de ses amie et notre mère. Une insulte de trop et elle a perdu … le contrôle pourrait-on dire. Ma sœur n'aime pas qu'on essaye de l'approcher ou de l'analyser. Un truc que mon père fait presque toujours presque sans le vouloir avec elle. Du coup elle fait ça. Mais avec tout le monde. Mais quand ça explose … Je crois … Que je suis le seul à pouvoir l'approcher. Pour mon père je sais pas trop … C'est assez récent quand même … Mais j'ai l'impression qu'il cherche à nous séparer un peu avec ma sœur. Ce n'est peut-être qu'une impression. Comme vus dîtes e ne lis pas dans ses pensées. Mély refuse de parler de e qui ne va pas à papa … Parce que je crois qu'elle a elle-même peur de craquer et de tout lui balancer à la figure. »

"N'est ce pas normal qu'au bout de toutes ces années, une jeune fille de l'âge de votre soeur, avec toute la colère qu'elle a emmagasiné, devienne un volcan en ébullition ?"

J'eus un peu honte de donner tous ces "conseils" à Gidéon. J'étais incapable de régler mes problèmes avec mes propres parents...

"Hum... Je ne saurais vous dire pour votre père. Je ne peux faire que des suppositions et encore, je ne connais pas le fin mot de l'histoire. Peut-être devriez-vous en discuter avec lui ?"

Mes doigts commencèrent à jouer ensemble, signe que je commençais à être grandement agiter. Et il était tout à fait hors de question que je cède devant Gidéon. Je ne craquerais certainement pas devant les enfants de Linus : ça leur donnerait une raison de plus de me détester.

Volcan en court qui va bientôt exploser. Un fatras d'émotions. Mélimélo … Il ne fallait pas être sorcier pour comprendre d'où je sortais ce surnom. C'était le seul qui me venait à l'esprit quand je la voyais devenir une boule de nerf. J'ai finis par tendre la main un peu au dessus de ma tasse. La manipulation des liquides sans baguette avait toujours été ma spécialité. J'ai laissé le thé suivre le cours de ma pensée. Totalement au hasard hésitant, perdu avant de revenir tranquillement dans la tasse. J'en bus une nouvelle gorgée tranquillement songeur

« Je … Je … Je suis un peu comme ma sœur. Je n'en veux pas vraiment à mon père. Même si je comprends les raisons de la colère de Mélimélo … Mais vous avez dû vous en rendre compte. Je suis du genre discret, plus au fond de la classe. Je ne suis pas du tout à l'aise … C'est compliqué … Surtout avec mon apparence … »

Ce qu'il fit avec le thé me perturba quelque peu mais je tentais de ne rien laisser paraitre. Gidéon était, de toute façon, trop occupé ou pensif pour voir quoi que se soit.

"Pareil que votre soeur ? Dans le sens où vous n'exprimez pas grand chose de vos sentiments avec votre père ?"

Je ne pouvais que comprendre... Enfin, un peu. J'arrivais à discuter avec Linus, mais ce n'était pas mon père. En revanche, avec mes propres parents, c'était aussi très compliqué, et je n'arrivais pas à leur pardonner.

"Discret, vous l'êtes. Peut-être un peu trop... Mal à l'aise en société, il me semblait l'avoir remarqué. Qu'est ce qui est compliqué ? Pourquoi votre apparence vous complexe-t-elle autant ?"

Sa remarque me tira un espèce de sourire

« Oui … C'est ça, je n'aime pas exprimer mes sentiments en général. Oui … Je déteste mon physique, Je n'aime pas mon corps je me sens gauche et maladroit. Un peu comme partout en fait. Je ne ressemble à personne dans ma famille. Je suis le seul géant de deux mètres. J'ai eus …… Une sacrée poussé de croissance disons. Je n'aime pas attirer l'attention et avec cette taille et apparence c'est difficile de se faire oublier. »

"Dites moi, monsieur Wilkes, est ce que vous comprenez le sens de chaque sentiment ?"

Cela m'intriguait que l'un comme l'autre n'exprimait rien du tout à ce niveau là. Pourtant, il me semblait qu'ils avaient toutes les capacités pour les comprendre.

"Est ce si dur de les utiliser en toute connaissance de cause ?"

Je pris une gorgée de mon thé avant de reprendre :

"Je suppose que votre poussée de croissance n'est pas... comment dire... naturelle ! Génétiquement parlant, c'est tout à fait impossible. Mais c'est votre droit de garder vos secrets dans votre jardin, je ne vous en tiendrais pas rigueur."

Je réfléchis quelques secondes avant de demander :

"Est ce que votre différence physique fait que votre famille et vos amis vous aiment moins ?"

Il avait de drôle de questions mais je ne me les posai as toujours alors fallait bien que quelqu'un le fasse pour moi. Mais si je ne comprenais même pas la question en elle même …

« Comprendre les sentiments ? Que voulez-vous dire ? Et non … Je ne pense pas que les autres m'aiment moins. C'est juste moi qui ne m'aime pas … Je suis très maladroit avec ce corps trop grand pour moi … »

Hum... Je ne pensais pas qu'il allait répondre à mes questions sur les sentiments par d'autres interrogations. Ce que je demandais comme explications, c'était si étrange que ça pour qu'on ne comprenne pas ?

"Laissons de côté les sentiments, voulez-vous ? Vous avez déjà assez à porter sur vos épaules. Je trouverais un autre moyen de répondre à mes questions sur les sentiments."

Je me grattais la tête avant de demander :

"Est ce que vous en voulez à la personne qui vous a fait grandir trop vite ?"

Je m'étouffai en buvant une gorgée de thé. Je toussai une dizaine de minutes pour essayer de reprendre un peu mon souffle et remettre mes idées en place. Quoi ? Il ne pouvait as penser que j'avais moi même voulus ce corps ? Non ? Bon … OK. En vouloir à Alistine … Bon … Un peu quand même mais elle n'avait pas fait exprès et elle c'était rependu en excuse. Puis … Ce n'était pas trop grave dans le sens ou cela ne m'avait pas causé de maladie. Je finis par secoué la tête

« Je ne lui en veux pas. C'était un accident. Puis … J'ai dû grandir vite pour remplacer mon père chez ma mère. »

Humour noir quand tu nous tient …

Il s'étouffa à moitié avec le thé lorsque je fus finis d'énoncer ma question. Je soupirais en entendant sa réponse : décidément, la société n'entendait que ce qu'elle voulait entendre. Je ne sais pas pourquoi il avait tout de suite penser à quelqu'un d'autre... Enfin bon, ce n'est pas nouveau que les gens pensent bizarrement.

"Vous ne lui en voulez pas alors qu'elle vous a transformé en quelque chose que vous détestez ? Etrange... Elle n'a beau pas avoir fait exprès, aujourd'hui, vous êtes tout de même dans une position que vous jugez délicate, non ? Vous savez, ce n'est pas grave d'en vouloir à quelqu'un pour quelque chose, même si on l'aime très fort. Ca arrive à tout le monde les accidents."

Je plissais les yeux avant de reprendre :

"Vous cherchez à remplacer votre père ?"

On s'éloignait du sujet, mais j'y reviendrais... Après.

Je secouais fermement la tête. Je n'en voulais pas, enfin plus, à Alistine. C'était utile cette taille même si je ne l'aimais pas : je pouvais protéger tranquillement tout le monde. De nouveau je secouais la tête à la question de mon père

« Jamais je ne remplacerai mon père et je ne le veux pas. C'était … De l'humour noir. Même si dans cette situation c'est déplacé j'en conviens. J'ai peut-être outre passé mon rôle de grand frère plusieurs fois quand ma sœur était petite. Parce que notre mère rentrait tard ou autre … Mais jamais je ne penserais prendre la place de notre père. »

Olalalalala ! Il est utilisé des associations de mots compliqués. Et je ne tenais pas à me taper la honte devant un élève. Peut-être qu'il ira tout répéter aux autres, et bonjour le respect ! Déjà que je n'arrivais pas à me faire respecter par tous mes élèves, mais si en plus on racontait que je posais des questions étranges... Quoi que, Gidéon m'avait déjà vu ailleurs qu'à l'école...

"Pourquoi n'aimez vous pas votre corps ? Ca arrive à tout le monde d'être maladroit et indiscret... Cela ne dépend pas vraiment de la taille... Enfin, je ne crois pas... Cela serait vraiment étrange si c'était le cas..."

Je finis par lâcher mes cheveux qui étaient retenus par un élastique et je commençais à jouer avec une mèche... Non, non, non, son "humour noir" me laissait perplexe !