Je me dépliais lentement pour sortir de la minuscule voiture que mon grand père avait. Le pauvre ce n'était pas de sa faute. Je fixai le bâtiment en face de nous. Mély y était depuis la veille au matin avec son équipe de karaté. Aujourd'hui c'était les qualifications pour les nationales. Mortimer, mon papé, sourit et me donna une tape sur l'épaule. On se dirigea lentement vers l'entrée. Mon père et Alouarn devait y être. Papé le savait et il n'avait rien dit comprenant le désir de Mély.

Nos places étaient à côté. Et heureusement parce qu'il y avait du monde. On monta les marches et je m'installai près de la barrière. Il y avait des écran de partout mais je montrai Mély du doigts à mon grand père. Mon papa nous salua. Papé le toisa froidement, il était un peu plus grand et massif que lui, avant de lui serrer la main. Il sourit pourtant chaleureusement à Alouarn à qui il serra la main avant de se mettre à discuter livres avec lui. Papé était relieur. Mon père s'installa à côté de moi et je lui expliqué les règles. Il ne venait presque jamais. D'abord c'était les katas : un enchaînement de techniques très précises. Une sorte de démonstration de sa force. Ensuite les combats. Sans aucune protections à part un protège dents et aux poings et aux pieds. Histoire de ne pas faire trop de casse. Quoi ? C'était violent quand même. Surtout que ma sœur avait en spécialité les coup de pieds sautés et les projection au sol. Elle était ceinture verte. C’était très bien pour son âge. Après quelques minutes d'attentes, les club défilèrent ma sœur au centre du siens tenait avec fierté l'enseigne de son école. Ah ! Ça allait commencer !

Décembre 2014 - Centre sportif de Londres

J'étais très angoissé à l'idée de venir voir Mély en compétition. J'avais néanmoins fini par accepter face à l'insistance de Linus. Nous étions arrivés depuis quelques instants déjà mais j'étais un peu... ailleurs. La foule, les gens, tout ça... c'était beaucoup trop... Linus avait fini par me donner mes médicaments, et restait très attentif quand à mon comportement dans le centre sportif. Je ne vis pas Gidéon et son grand-père arriver, ni l'échange froid entre Linus et son beau-père. Le vieux monsieur vint me parler, mais j'eu un peu de mal à faire la conversation, malgré que le sujet me passionne. Je ne connaissais pas vraiment le karaté et ce sport me semblait vraiment dangereux en entendant les explications de Gidéon. Les clubs commencèrent à défiler. Linus finit par me prendre par la main, pour que j'arrête de jouer avec mes doigts.

Alouarn était nerveux et je vis mon père lui prendre la main. Je m'approchai de mon prof en souriant

" Ne vous inquiétez pas. Ça va aller. Les katas c'est simplement des démonstrations de mouvements vous aller voir c'est très beau ! "

Je lui posai une main sur l'épaule pendant quelques secondes avant de rejoindre papé qui me sourit. Il eut un discours sur les valeurs du karaté qui dura cinq minutes puis les écoles se rangèrent sur les côtés. Mély avait le visage fermé mais elle nous vit et hocha la tête en faisant un petit signe de main.

Concentration petite Mély. Les Kata commencèrent après les cris de guerre des différentes écoles. C'était vraiment impressionnant. Les karatékas virevoltaient sans aucun efforts presque en suspension au dessus des tapis dans un silence, seulement brisé par leur Kia, leur cris après certains mouvements, et les annonces des notes. Le tour de Mély arriva. Elle s'inclina face aux juges et commença avec une concentration et une précision extrême. Elle voulait montrer à papa ce qu'elle savait faire. Je souris à Alouarn en me concentrant sur Mély..

Je me mis à jouer avec les doigts de la main de Linus. Gidéon vint me rassurer, mais je ne suis pas sûr que ce soit les bons mots qu'il utilisa... Et puis tous ces gens... Et pourquoi le vieux monsieur parlait beaucoup ? Il voulait me faire de la concurrence ou quoi ? Je n'eus pas le temps de pousser plus loin ma réflexion que les démonstrations commencèrent ! Personne ne m'avait dit qu'ils allaient pousser des cris ! Non, non, non, ça n'allait pas du tout ! Je ne voulais qu'une chose : partir loin, très loin d'ici. Mais j'avais promis... Ce fut bientôt le tour de Mély et elle commença rapidement sa démonstration... Au moins, je savais à quoi m'en tenir maintenant face à son message : très, très loin de sa famille, et surtout de Linus.

Alouarn n'était définitivement pas à l'aise. Je lui expliquai ce qu'était les cris. Simplement pour montrer sa force en face. C'était une sorte de … ponctuation oral voilà. Mély revient et ne nous fit aucun signe. Mais visiblement elle avait fait une faute puisque son maître la réprimandait vertement. Les autres filles de l'équipes restaient calmes mais on voyait la tension. L'ambiance était bonne. Mais pour les qualifications … Chaque chose comptait. Les autres équipes passèrent chacune leur tours. Chaque équipe était composé de cinq six filles de grades différent mais toutes entre onze et treize ans. Les Katas se finirent pour midi avec une pause pour tout le monde d'une heure. Les combats débutaient après. Je proposai à Alouarn d'aller manger un morceau en lui demandant des nouvelles de son chat.

"Ah oui... En fait, c'est un peu comme des guerrières... D'où vient le karaté ?"

Je ne comprenais pas pourquoi le monsieur disputa Mély : même si ce qu'elle avait fait faisait très peur, il n'en restait pas moins que c'était quand même joli. Ce n'était pas très gentil ce qu'il faisait le monsieur... Mais il devait être encore plus fort que Mély, vu son âge, et je m'abstiendrais de me le mettre à dos...

"Oh... Mais pourquoi on s'arrête maintenant ? Je n'ai pas très faim, vous savez, monsieur Wilkes..."

"Va manger un bout, mon grand, ça fera du bien à ton estomac vide..."

Je me levais à contrecoeur, sans vraiment faire de scandale... Je l'aurais certainement fait s'il y avait eu moins de monde et moins d'angoisse. Je suivis Gidéon à travers la foule...

"Petit chaton ? Oh, il va très bien ! Géralt et lui s'entendent très bien... Je crois que mon hibou l'a prise en affection... Il la surveille, et lui serre un peu de papa de substitution... Même, que pour Noël, ils ont tous les deux eut des friandises... Ils étaient très contents et qu'ils ont monté une opération pour aller toutes les piquer... Ils ont été malades pendant trois jours comme ils en avaient beaucoup trop manger... On a du les emmener chez le vétérinaire qui les a gardé en observation... On doit aller les récupérer ce soir ou demain avec papou..."

Du monde, toujours du monde... Par pitié, je voulais rentrer chez moi... Mais, j'avais promis...

Je souris en écoutant Alouarn avant de lui acheter le sandwich de son choix et de l'entraîner dans un lieu plus calme avec moins de monde. J'avais besoin d'air moi aussi. J'étais tendue à cause de Mély. Elle adorait ce sport et perdre ici lui briserait le moral pour quelque temps et ce n'était pas du tout le moment que cela se passe. Je m’installai sur les marches au soleil pour boire ma canette de soda en profitant du soleil. J'avais faim mais bon … J'avais plus peur que Papé se fâche avec Papa … Ce qui était fort possible le connaissant. Je bus une gorgée avant d'expliquer à Alouarn les règles des combats. Les coups étaient autorisés, mais elles ne devaient pas mettre toute leur forte, et leurs membres étaient entourés de protections en mousse et elles portaient toutes des protègent dents. Ensuite on gagnait le combat par les points dans une limite de trois minutes par combats. Les mises au sol étaient autorisées. Je bus une nouvelle gorgée de soda avant de regarder au fond et lui demander s'il avait des questions.

Je pris mon sandwich et suivi Gidéon : on s'installa sur des marches, alors que le soleil pointait un petit bout de son nez... Pfiou, je n'avais pas faim du tout... J'écoutais d'une oreille distraite le jeune homme... Je n'avais vraiment pas le coeur à être ici : je me sentais vraiment de trop...

"Euh... Non... Pas de question... De toute façon, je ne compte pas remettre les pieds ici pendant très longtemps... Voir, jamais !"

Oups, ça m'avait échappé tout seul... Je rougis violemment...

"Je ne veux pas manquer de respect à votre soeur, monsieur Wilkes, mais je ne tiens pas à en apprendre d'avantage sur ce sport. Je... Non, rien, laissez tomber."

Je jouais avec le sac dans lequel avait été glissé mon sandwich... Pourquoi fallait il que je mange ?

"Votre père et votre grand-père ne mangent pas avec nous ? Ils n'avaient pas l'air très copains quand on les a quittés !"

Je souris presque tristement en écoutant mon prof d'histoire. J'avais compris que c’était tendu entre ma sœur et Alouarn. Ah … Les relations adultes-enfants … Je finis la canette que je broyai tranquillement dans ma main. Je me massai la nuque avant de me lever, la neige tombait maintenant et le rayon de soleil avait disparu

« … Non, ils ne sont pas du tout copains. Mais … Ça devrait aller. Vous voulez rentrer les rejoindre ? Ah … Salut Clarisse. Merde pour les combats ! »

La camarade de Mély me sourit et me fit la bise avant de la faire à Alouarn. Elle portait son kimono blanc de karaté. Un peu plus âgé que ma sœur elle avait la ceinture bleu. Elle était très tendue mais elle souriait. Elle nous fit un signe de la main en me remerciant avant de s'installer dans un coin pour grignoter une salade. Repas léger. Ma sœur devait manger dans un coin tranquille après le débriefe avec son coach. J'ouvris la porte pour laisser passer Alouarn.

"Je... Euh... En fait, je..."

Je mis mon sandwich et ma canette dans ma poche, et suivis silencieusement Gidéon après qu'une jeune fille nous ait fait la bise. J'attendis d'être hors de vue pour essuyer mes joues : au cas où elle me donne des maladies, vous comprenez ?

"Merci, monsieur Wilkes."

Et je rentrais dans le bâtiment.

"Vous êtes sûrs qu'on ne va pas les déranger ? Pourquoi ils ne sont pas copains ? C'est triste de ne pas être copain..."

Expliquer la situation entre mon père et Papé à Alouarn … Euh … Ou comment s'aventurer sur un terrain hautement miné. Je me massais la nuque en essayant de bien formuler ça

« Bah … Euh … Je ne sais pas vraiment. J'ai toujours du mal à suivre leur histoire. Je ne pense pas ils seront contents de nous revoir »

Je le guidai jusqu'à l'endroit où nous avions laissé papa et Papé. Ah … Papé était plus là …

« Où est Papé, papa ?
- Toilette je crois. Les tableaux des combats sont affichés. Chouquette Mély passe en seconde. Je crois que son adversaire est plus âgée qu'elle. Ça va aller pour elle ? »

Je souris sans répondre et Papé me donna une tape sur l'épaule avant de reprendre sa discussion sur les livres avec Alouarn. Mon père n'avait presque jamais vu ma sœur combattre alors … IL ne savait rien. ET visiblement elle était en discussion avec son coach et ses coéquipières.

"Bon... Ah... C'est d'un compliqué ces histoires de grandes personnes..."

Je finis par prendre la main de Gidéon, tellement j'avais peur de me retrouver tout seul dans cette foule. Les gens, ils faisaient tellement peur. Je me laissais guider, essayant de mettre en application les exercices de respiration de Linus. On arriva enfin à destination. Linus et Gidéon échangèrent quelques mots. Je m'assis à ma place, recommençant à jouer avec mes doigts...

"Je... Je suis désolé, monsieur mais... mais, je ne sais pas du tout c... comment répondre à tout ce que vous dites... Je crois que ma tête est encore toute cassée... Je... J'aime très fort les livres mais... Mais je n'arrive pas à me concentrer... C'est... Je... Je crois que j'aurais préféré qu'on se rencontre ailleurs, loin de la foule et de tous ces gens... Je... Je crois que vous vous entendriez bien avec mon grand-père..."

Linus vint se mettre accroupis devant moi, et sa main vint doucement caresser ma joue :

"Ca va aller, mon grand ?"

"Oui... Oui, je crois... Promis, je serais fort... Je..."

Et j'éclatais en sanglots... Linus finit par s'asseoir à côté de moi, passa l'un de ses bras autour de ma taille et m'attira doucement contre lui. Je posais ma tête sur son épaule.

"Ne t'inquiète pas, mon grand. Je sais que tu es fort. Ca va bien se passer. Je suis là, d'accord ?"

Je fis oui de la tête.

"Mon grand, tu n'as pas mangé ton sandwich ? Ton papa m'a dit que ça fait presque 48h que tu n'as rien avalé, hormis du thé... Et le thé, ça ne remplit pas le ventre !"

"Mais... Je n'ai pas très faim... Tu le veux ?"

"Non, merci. Qu'est ce que tu voudrais manger ? Qu'est ce qui te ferait plaisir ?"

Je réfléchis une fraction de seconde, avant de répondre, avec un grand sourire :

"Euh... Une pizza ? Pour faire comme les tortues ninjas !"

"On ira en manger une après la compétition, d'accord ?"

"Non... D'abord Mély, et ensuite on verra ! D'ailleurs, je crois que ça reprend !"

Je détournais l'attention de Papé pendant que mon père s'occupait de Alouarn. Mon grand père haussa un sourcils avant de tendre un mouchoir propre à l'ami de mon père en lui expliquant qu'il était relieur et qu'il employait trop souvent des termes complexes.

Les combats commencèrent avec un nouveau discours plus rapide des règles du combat. Premier affrontement deux écoles complètement inconnues. Deux filles en ceintures bleu. La seconde fille gagna avec deux points d'avance. Mély attacha ses cheveux, mit son protège-dent et s'approche du tatamis. Elle restait calme et fière. Elle n'avait pas peur

Je regardais le premier combat, toujours agrippé à Linus, le mouchoir du vieux monsieur dans l'une de mes mains... Il était gentil le vieux monsieur... Je l'aimais bien... Dommage qu'il soit fâché avec Linus... Je me demandais s'ils pouvaient devenir amis un jour.

"Ouh... Mais ça doit faire très mal quand même..."

Je me grattais la tête et demandais à Gidéon :

"Dites, monsieur Wilkes, ça veut dire que la demoiselle qui a deux points d'avance, elle donne deux points d'avance à son équipe ? Je ne comprends pas tout bien... A quoi servent les points déjà ?"

Mély s'avança. Elle était très sérieuse... Et très concentrée aussi je crois...

Si ça faisait mal … Mély avait tendance à dire que ça allait sans soucis à cause du contrôle mais … au vu des bleus cela ne devait pas être des caresses non plus.

" Mmh … Les points servent à départager les deux combattants après trois minutes de match même ci certains match peuvent être plus court en gagnant par KO. Après dans le comptage de l'équipe je ne sais pas trop … Outch … "

Mon dernier mot s'adressait à Mély qui venait de parer un redoutable coup de pied avant de répliquer d'un coup de pieds dans les côtes. Deux points pour elle. Pas du tout impressionnée elle souriait. Elle allait gagner.

Décidément, ce sport était bien compliqué... J'ouvris de grands yeux tout ronds quand je vis que Mély était... disons que... Bah, elle y mettait tout son coeur...

"Dites, Monsieur Wilkes, en pratiquant ce sport, qu'est ce que Mély cherche à avoir ?"

C'était vraiment étrange... Pourquoi faire un sport aussi violent ? Et surtout, pourquoi demander à ce que j'y assiste ? Je n'appelais pas ça du tout une trêve : je dirais plutôt qu'elle me montrait comment me mettre en pièce si je continuais à m'approcher de trop près de son père ou de son frère.

Ce que Mély cherchait à avoir ? Mmh …Excellente question … Je ne m'étais jamais posé la question. Je me crispai quand ma petite sœur reçu un coup de pied à la … Ah bah non … Elle venait d'esquiver de justesse. J'eus un petit bout de réponse

« Je crois que Mély adore ce sport parce que ça lui permets de se défouler un maximum. Et de réussir à maîtriser ses émotions. Elle adore la philosophie de ce sport. Elle aime bien les combats bien sûr, mais je crois que cela lui fait du bien. Elle est bien plus calme depuis qu'elle en fait. »

Ouille ! Ça devait faire mal ça … Mély venait de bondir dans les airs pour frapper d'un coup de pied au visage son adversaire. Qui recula après le coup un peu sonnée. Tu m'étonne ! Mély restait bien droite. Elle eut ses trois points et le combat reprit rapidement.

« Vous ne devriez pas avoir peur de Mély, elle ne vous ferra jamais de mal. Je vous le promets. »

"Pourquoi la maitrise de ses émotions doit passer par... beaucoup de violences ? Je veux dire... Pourquoi est ce qu'elle a besoin de les extérioriser de cette façon ?"

A chaque fois qu'un coup allait être porté, je fermais les yeux et enfouissais ma tête dans le cou de Linus... Pour ne pas voir... Dans la vraie vie, ce n'était quand même pas pareil que dans les films ou les histoires.

"Vous savez, monsieur Wilkes, je pense que votre soeur est assez grande pour faire ses choix... Et que si une promesse doit être faite, je préfère que ça soit elle qui vienne me la faire plutôt qu'une tierce personne, même si cette tierce personne connait très bien votre soeur."

Je me grattais la tête avant de demander :

"Pourquoi le match continue si Mély a marqué trois points ? Je croyais que c'était en trois points gagnants, le match !"

Je haussais les épaules puisque je ne savais pas. C'était ses décisions à elle. Si elle aimait ce sport c'était aussi pour l'ambiance. Pour ma part je préféré qu'elle fasse ça que du Krav. Qui était beaucoup plus violent. Au moins le karaté était plus calme.

« Elle ne fait pas que du karaté, mais aussi de la danse. Le combat dure trois minutes. Qu'importe le nombre de points. Les combats ne sont arrêté qu'en cas de blessures ou de KO. Les plus graves blessures que j'ai vu ont été des bleus et un bras cassé. »

Mély s'inclina face à son adversaire à la fin de la rencontre qu'elle venait de gagner. Elle s'essuya le front avec une serviette et levant les yeux vers nous nous fit coucou avant de boire longuement avant de regarder le combat suivant. Deux autres écoles. Le combat semblait être plus violent. Non, il était plus violent. Les deux filles semblaient se haïr et frappaient visiblement pour faire mal. Le combat fut plusieurs fois arrêté à cause de mauvaise conduite avant de finir par une victoire à un point de la rouquine qui s'inclina à peine face à son adversaire.

« … Heureusement Mély n'est pas comme ça …
- Tu as raison Papé … Là ce n'était pas du karaté mais un règlement de compte … Mmmh …
- De toute façon, après la compétition c'est pizza pour tout le monde, j'offre le repas.
- Je paierais ma part Linus.
- Morthi …
- Linus, j'ai dis que je paierais ma part. »

Mon Papé détourna la tête pour regarder un autre combat. Nettement plus calme que l'autre. Aucune des deux, elles étaient plus jeune, ne semblaient trop vouloir attaquer malgré les encouragements de leur camps. Je souris à Alouarn.

Je ne comprenais vraiment rien à ce sport... Je devais être stupide... J'assistais, impuissant, à l'échange entre mes comparses... Enfin, surtout entre le vieux monsieur et Linus... Ils ne s'aimaient pas du tout, du tout... C'était triste... Je murmurais :

"C'est tout moche... Oui, oui, oui, vraiment tout moche !"

J'étais très mal à l'aise, en plus de toute cette foule... Je n'aimais pas quand deux personnes se disputaient... Je trouvais ça triste... Mais je n'osais pas intervenir... Mon visage offrit un sourire un peu... non, beaucoup... crispé à celui que Gidéon m'offrit...

"Dites moi, monsieur Wilkes, est ce que votre soeur veut devenir un ninja ?"

Je fixai Alouarn immobile quelques secondes avant de rire. Ce n'était pas pour me moquer mais j'avais l'image de Mély dans la tête comme un ninja de Naruto. C'était comique. Je souris à Alouarn avant de lui serrer brièvement l'épaule

« Non, je ne pense pas qu'elle veuille. Mais je ne peut être sûr de rien. Demandez lui. Elle ne vous mangera pas »

Quelques combat s’enchaînèrent avant que de nouveau ma petite sœur soit appelé sur le tatami. Je fronçai les sourcils. J'étais toujours inquiet pour elle en combat.

"Mais... Si elle ne veut pas devenir ninja, à quoi vont lui servir les compétences qu'elle a acquises dans ce sport ?"

Tout ceci était vraiment très étrange... Je me mis à réfléchir... Les pensées des gens "normaux" s'enchainaient de façon très illogique pour moi... Lorsque je relevais la tête, Mély rentrait à nouveau sur le tapis... Gidéon semblait inquiet...

"Monsieur Wilkes, pourquoi êtes-vous inquiet pour votre soeur ?"

Encore un autre mystère à éclaircir...

« Aucune idée. À rien probablement. Peut-être à se défendre un jour. La plus part des gens qui font ce genre de sport le fond simplement sans but utilitaire. Et je suis toujours un peu inquiet pour ma sœur quand elle se bat. Même si il y a des protections. C'est normal, je suis protecteur avec elle. »

Bien que cela soit inutile. Puisque Mély virevoltait autour de son adversaire sans se faire toucher. Elle esquivait tout les coups mais curieusement n'attaquait pas. L'adversaire devait être forte. Mais elle la toucha d'an coup de poings à la tête au dernier moment. Je me détendis. Elle avait gagné avec un point. Elle avait du se reposer. Papé rit en demandant à Alouarn s'il avait des livres anciens.

"Monsieur Wilkes, je pense que nous faisons les choses en ayant toujours un but à atteindre... Si ce n'était pas le cas, cela serait bien triste, vous ne trouvez pas ? Un homme sans but, c'est un homme sans vie."

Je me grattais la tête, avant de continuer dans mes réflexions :

"Croyez-vous que votre soeur a besoin de vos inquiétudes concernant ce sport ? Elle semble gravir les niveaux, les échelons, en ayant foi en ses compétences... Et je ne pense pas que son "maitre" l'aurait laissé arriver jusque là si elle n'avait pas le niveau, vous ne croyez pas ? Ne serait-ce pas plus judicieux de croire en ses compétences ? De lui tendre la main si elle se casse la figure pour qu'elle revienne sur le tapis encore plus forte qu'avant ? Je ne pense pas que nous devrions nous inquiéter pour elle... Ca serait contreproductif... Elle se met très bien la pression toute seule !"

"Que suggères-tu alors, mon grand ?"

"Faites-lui tout simplement confiance ! Soutenez-là quand elle en a besoin, félicitez la et encouragez la quand les circonstances se portent sur de telles émotions ! Montrez lui que vous êtes là, quoi qu'il arrive ! Mais foutez lui la paix quand il s'agit de milieux, comme ce sport, qu'elle connait bien mieux que vous ! Elle n'a pas de leçons à recevoir dans ce domaine là, hormis de la part de personnes compétentes dans ce domaine ! Qu'est ce que vous en pensez ?"

Le vieux monsieur me posa une question. Je me grattais la tête avant de lui répondre :

"Hum... Oui, j'ai quelques livres anciens... Mais... Quelle définition donnez vous au mot "ancien" ?"

Je me grattais la nuque sans répondre à mon prof. Il avait raison bien sûr. Et je faisait confiance à mon adorable petite sœur pour savoir se défendre totalement seule. Mais voilà. J'étais toujours inquiet pour elle. Ce que je trouvais normale. Je n'avais pas l'impression que ce soit un manque de confiance en elle que de s’inquiéter pour Mély mais je tus mes observations. Papé expliqua à Alouarn qu'il considérer les livres anciens datant du Dix-neuvième siècle minimum pour les plus jeunes. Mais il considérait aussi comme ancien les livres rares. C'est à dire dont il n'y avait plus beaucoup d'exemplaires. Je souris. IL eut un cris de surprise. L'une des concurrente suite à un coup venait de se mettre à saigner du nez. Ah … Ça arrivait. Elle sortit du terrain et son adversaire prit un avertissement. Puis gagna par défaut. La blessée ayant abandonnée.