Le temps était loin de passer vite à Londres. Dans les vieux livres, on décrivait Londres comme une ville pleine de divertissement. Les jeunes bourgeoises des campagnes rêvaient toute leur jeunesse de se rendre à la capitale pour trouver mari. Les temps n'avaient pas forcément changé depuis cette période. Londres reste toujours une place d'exception. Pour beaucoup cette ville était le berceau du théâtre et la scène de la finance.

Granny aimait la culture de Londres. Elle avait eut l'occasion dans sa jeunesse de venir goûter aux plaisirs de la ville. Les rues en fête... Bien sûr, elle avait tendance à idéaliser un peu les jeunes années. En ce temps la guerre et les manifestations se volaient la vedette dans cesse. Bien que ravie de cette "effervescence", le besoin de retrouver son Ecosse natale s'était fait trop pressante en son cœur ce qui l'avait poussé à rentrer.

On aurait pu se dire qu'après toutes ses années, la vieillesse aurait atténué son enthousiasme pour Londres, mais il n'en était rien. Lorsqu'elle se retrouva dans les rues de la ville, Granny semblait ne plus savoir où donner de la tête. Abby n'avait qu'une envie... quitter cette océan de béton et retrouver sa forêt. Lors de sa première promenade elle avait ri en pensant que le chien dans le film de Disney avait raison, les londoniens mettaient même les arbres en cage. Qu'y avait-il de naturel ici? L'homme avait mis main basse sur tout ce qu'il pouvait voir. Elle tenta d'imaginer l'évolution de ces espaces à travers les siècles. Océan, volcan, marécage... tout pour arriver à une ville morne où l'on ne se sent même pas respirer. Si la magie existe réellement, pourquoi n'a-t-elle pas empêché ce massacre? Elle se posait ses questions durant de nombreuses heures dans la journée, le front contre la vitre.

Mais Granny ne l'entendait pas de cette oreille. Aussi souvent qu'elle en avait la possibilité, elle attrapait sa petite fille par le bras et l’entraînait dehors. En deux semaines, sa grand mère l'avait traîné dans toute la ville. Les visites des musées, palais, exposition. Le soir elle avait même eu droit à diverses pièces de théâtres de Shakespeare, Marlowe, Dickens... ainsi que quelques films des plus récents. Un soir, elle avait même essayé de la traîner voir un ballet mais s'en était trop et elle se fit porter pâle.

C'est d'ailleurs le lendemain de ce jour que sa grand mère avait choisi pour se rendre à Diagon Alley. Abby n'avait presque pas dormi de la nuit. Des images de monstres hantaient son imagination.

Le premier arrêt dut la banque. C'était un grand bâtiment à l'architecture particulière. Nulle part en Angleterre elle n'aurait pensé voir une telle bâtisse. Il lui était difficile de trouver les mots pour décrire ce lieu. On aurait dit un mélange entre un vieux palais Londonien et une part de gelée. Elles s'engouffrèrent dans le hall de la banque et furent toutes les deux un peu mal à l'aise de se retrouver entourées par de petites créatures. Ils ne ressemblaient pas à des nains, mais ils en avaient la taille. Dans le monde normal, ils auraient tous dû lever la tête pour les saluer. Ici, il n'en était pas question vraisemblablement. Aucun d'eux n'avaient le respect pour lever la tête et les saluer. Ils se contentaient d'écrire ou bien de tamponner leurs papiers. Ne sachant pas trop où aller, elles avancèrent jusqu'à la créature se trouvant tout au fond de la salle. Après quelques instants d'attente, la créature leva la tête, attendant leur requête.

"Nous venons pour ouvrir un compte à ma petite fille.
- Quel est le nom de la petite?
- Abbigail Gayre."

Abby manqua de s'étrangler en entendant son nom prononcé en entier. Certe, c'était une obligation, mais elle aurait préféré qu'elle utilise son pseudonyme. Abby se retourna quelques instant afin que personne ne remarque sa crise. Elle ramena ses mains à sa gorge, essayant péniblement de reprendre son souffle. Personne ne sembla lui porter attention ce qui la rassura un peu. Dans ses moments, se cacher et laisser passer était la meilleure solution. Dans la salle, elle entendit une femme se plaindre de l'amabilité naturelle des gobelins. Ces créatures étaient donc des gobelins? Le fait de penser un quart de seconde à autre chose lui permit de calmer sa crise. Elle fit volteface et remarqua que le gobelin regarder derrière elle avec méfiance. Il se détourna alors pour la regarder directement.

"Mademoiselle Gayre, je connais votre nom. Mais cela fait bien longtemps que votre famille ne s'est pas présentée dans une banque.
- Mes ancêtres? Vous? Vous connaissiez ma famille?
- Nous savons tout ce qui concerne les comptes. Il y a bien des centaines d'année qu'aucun mouvement n'a été enregistré sur vos comptes."

Il leva la main et fit signe à un autre gobelin de venir. Ils échangèrent quelques mots puis ce dernier leur demanda de les suivre. Ils s'engagèrent alors dans un dédale de couloirs. Le gobelin restait assez silencieux, ne parlant que pour leur indiquer la direction à suivre. Ils prirent alors une machine dont le fonctionnement ressemblait fort aux montagnes russes. Abby adorait les sensations, cela lui donnait l'impression d'être un oiseau volant entre les rochers. Sa grand-mère s'accrochait à son siège, adressant une prière au seigneur pour sortir vivante de cette épreuve. Ils finirent enfin par atteindre un coffre. Le gobelin descendit de leur moyen de transport et ouvrit la porte. Le coffre était immense, il contenait beaucoup d’objets dont des portraits, des coffres, des papiers. Abby passa bien cinq minutes à détailler les biens que lui avaient laissés ses ancêtres. Deux coffres étaient remplis de pièces d'or, les quelques restant contenaient tous de vieux livres. Le gobelin resta tranquillement à l'entrée mais ne manqua pas de leur faire comprendre qu'il n'était en aucun cas là pour des heures. Abby détailla les portraits. Son ancêtre ne lui ressemblait absolument pas, mais il y avait un trait de malice dans ses yeux qui lui semblait familier. La jeune fille sourit en pensant qu'elle venait bien de quelque part. Granny se tourna vers le gobelin et lui demanda combien elles pourraient retirer pour subvenir aux besoins de sa petite fille durant l'année scolaire. Certes elles avaient reçu un peu d'argent pour son inscription et l'achat des fournitures scolaires, mais comme toute grand-mère, elle voulait être sûre qu'il ne lui manquerait rien.

"Vous avez dû recevoir ce qu'il fallait pour avoir les fournitures basiques. Durant les cours elle n'aura besoin de rien. Si néanmoins vous souhaitez qu'elle garde un peu d'argent avec elle. Une poignée de pièce suffira amplement, mais je doute qu'elle ait l'occasion de s'en servir.
-Je vois... merci beaucoup Monsieur."

Granny posa la main sur l'épaule de sa petite fille pour l'entraîner hors de ses pensées.

"Nous allons donc faire demi-tour. A moins que tu ne veuilles prendre quelque chose?"

Abby regarda à nouveau la pièce et aperçut un médaillon. Etait-il là avant? Elle balaya ses interrogations, l'attrapa et le glissa autour de son cou.

"Cela suffira. Pour le moment je n'ai besoin de rien... En fait, je ne veux pas ce qu'il y a dans cette pièce. Je veux faire ma vie sans compter dessus!"

Cette remarque arracha un sourire à sa grand-mère. Cela ne la surprenait en rien venant de cette petite. Mais elle était tout de même rassurée qu'elle puisse compter sur les maigres économies de sa famille. Granny leva les yeux au ciel et les remercia secrètement.

Abby ne comprenait pas encore cette importance de l’argent. Elle savait juste que si elle désirait quelque chose de sa grand-mère, il fallait remplir certaines conditions. Sa grand-mère avait fait une liste de corvées à sa portée. Chaque fois qu’elle accomplissait une tâche, elle gagnait des points. Certaines tâches plus ou moins rapide lui valait 1 point (faire son lit, mettre la table, sortir la poubelle), d’autre beaucoup plus ennuyeuse lui faisaient remporter une dizaine de point (laver le linge, faire la cuisine et laver la vaisselle, s’occuper des animaux de sa grand-mère). Granny avait trouvé ce moyen pour à la fois, faire plaisir à sa petite fille, lui apprendre à tenir une maison et l’aider en partageant son fardeau. C’était une manière comme une autre d’apprendre la vie.

La sortie de la banque fut plus mouvementée que l’allée et Granny faillit en tomber malade. Il lui fallut une bonne dizaine de minutes avant que son estomac n’arrête de lui faire partager son mécontentement.
Maintenant qu’elles savaient qu’il n’y aurait aucun souci d’argent, il fallait acheter les fournitures scolaires. La liste était assez courte :

• 3 robes de travail noires
• 1 chapeau pointu noir
• 1 paire de gants protecteurs (en cuir de dragon ou autre matière résistante)
• 1 livre de sort et enchantement lvl 1
• 1 livre d’histoire de la magie
• 1 livre de magie théorique
• 1 manuel de métamorphose pour débutant
• 1 dictionnaire sur les 1k Herbes et champignons magiques
• 1 livre de potion magique
• 1 livre sur la vie et l’habitat des animaux fantastiques
• 1 livre de défense contre les forces du mal
• 1 baguette magique
• 1 chaudron taille standard
• 1 télescope
• 1 boite de fiole en verre ou cristal
• 1 balance en cuivre
• Ainsi qu’un animal au choix entre (chat, hiboux, rat, crapaud…)

Mieux valait commencer par les vêtements. Le mieux pour cela était sans doute Madame Guipure, prêt à porter pour mages et sorciers, mais elles s’arrêtèrent avant à la boutique de robe d’occasion. Elles s’y prenaient un peu tard mais il semblait y avoir assez de stock. Après quelques essayages, elles trouvèrent facilement les robes, le chapeau et les gants. Ce n’était pas très cher, cela leur permettrait d’acheter le reste des fournitures sans trop de problème.

Prochaine boutique… brocante !! Dans cette boutique elles achetèrent les fiole de verre, la balance en cuivre, le télescope, le dictionnaire sur les herbes et le livre de potion. Ils avaient été un peu abîmés par le temps mais après vérification ils étaient encore tous fonctionnels. Ensuite venait le magasin de Obscurus Books. On s’y bousculait pour acheter le livre sur les animaux fantastiques. Ce livre en lui-même avait coûté aussi cher que tous les éléments acheté à la brocante. Si tous les livres coûtaient aussi cher, il leur faudrait sans doute retourner à la banque. Bien heureusement les livres vendus à Fleury and Bott étaient bien plus abordables. Ne manquait plus que la baguette, le chaudron et l’animal… Enfin animal. Granny n’avait jamais voulu d’animaux alors c’était bien entendu exclus.

Pour la Baguette, le point de rendez-vous semblait être Ollivander. A son entrée, Abby ne put s’empêcher d’éternuer. Un brin de nettoyage ne serait vraiment pas du luxe. La boutique était silencieuse et déserte. Il planait dans l’air une odeur de vieux bois et de parchemin. Si cela n’avait été de la poussière, Abby aurait réellement adoré ce lieu. Un vieil homme sortit d’un rayonnage et la salua avec un grand sourire. Il était réellement le type de personne qu’elle s’était attendue à voir. Alors que dans les précédentes boutiques elle était restée derrière sa grand-mère, elle passa devant sa grand-mère et adressa son plus beau sourire au vendeur.

« Bonjour mesdames, que puis-je pour vous ?
- Nous venons pour acheter une baguette ! dit-elle avec enthousiasme. »

Pourquoi un tel élan à ce moment-là ? En réalité la jeune fille n’en avait aucune idée. Il lui arrivait par moment de ressentir une énorme gêne et de ce fait il lui était impossible de parler correctement. Le cas contraire était totalement possible comme on pouvait le voir ici. Il y avait quelque chose de plaisant dans le visage du vieil homme. Un trait qui criait « je suis quelqu’un de bien ». Et en général, Abby se trompait rarement sur ses premières impressions.

« Je n’ai pas encore eu le plaisir de vous voir je crois bien.
-Je ne suis jamais venue ici. J’ai reçu une lettre pour Poudlard il y a quelques semaines !
-Je vois. »

Ollivander attrapa doucement la main d’Abby mais d’un geste sec la retira. Son corps se raidit et son regard se fit aussi tranchant que l’acier. Il ne mit pas longtemps à se calmer, mais Abby n’avait pas loupé une miette du spectacle. Elle n’avait pas compris cette réaction. Peut-être s’était-elle trompée sur lui.

Ollivander disparut quelques instants avant d’apporter une baguette en if. Il lui tendit avec un peu de crainte. Il n’aimait pas vendre ce genre de baguette, mais se devait de trouver la bonne pour chaque client. Abby attrapa délicatement l’objet qu’elle regarda longuement. Elle ne se sentait pas particulièrement proche de cette baguette, pire même, elle lui inspirait une certaine gêne. Elle était sur le point de la reposer lorsqu’il lui intima de l’utiliser. Elle fit un geste rapide, non réfléchis et la baguette fit une étincelle puis plus rien. Ollivander fronça les sourcils.

« Pas celle là alors… Peut être celle-ci ? »

La suivante fut en cerisier. Même geste, mais cette fois ci, une énorme flamme mais pas plus de résultat. Ollivander resta un moment perplexe. Il avait senti une présence obscure dans cette petite fille. Il avait ressenti la même sensation lorsqu’il avait fourni sa baguette à Bellatrix, bien que moins intensément chez la mange mort. Les meilleures baguettes semblaient être celles qui pourraient lui donner un pouvoir de vie et de mort sur les gens… mais alors pourquoi les baguettes réagissaient-elles aussi mal ?

Après près de quinze minutes d’essais divers et variés, Ollivander s’arrêta pour regarder la jeune fille. Bien qu’il existe une présence inquiétante autour d’elle, qui était-elle vraiment ? Il la voyait jeune, pleine de vie, au grand sourire et à l’œil pétillant. Une idée lui trotta alors en tête… du poirier. Ce n’était peut-être pas ce qui convenait le mieux à ce qu’il ressentait. Mais ayant tenté pas mal d’autres options…

Abby attrapa délicatement le morceau de bois. A peine sa main se posa-t-elle suis le bois une douce sensation de chaleur envahir son corps. Des odeurs de poire et de printemps flottaient autour d’elle alors un doux sourire se dessina sur son visage. Ollivander la regarda, attendant qu’elle fasse le geste. Avec détermination, elle dirigea la baguette vers le vieil homme et fit le geste. Celui-ci eut à peine le temps de lui crier un « non » que le sort fusa. Ollivander ferma les yeux, se croyant déjà dans les problèmes. Mais lorsqu’il ouvrit les yeux, une auréole de fleur de poirier flottait au-dessus de lui, faisant pleuvoir des pétales roses sur le sol. C’était bien la première fois qu’une enfant le surprenait de la sorte. Abby quant à elle arborait le plus beau des sourire.

« Grand-mère, je veux celle-là !! »

Granny leva la tête vers le vendeur, recherchant son approbation. Le vieil homme s’avança et attrapa délicatement la baguette.

« Cette baguette vous a choisi jeune fille. Cela m’intrigue, mais il est rare qu’elles se trompent. Vous devrez être quelqu’un de bien pour qu’une telle baguette vous choisisse !
- Choisisse ? Mais…
- C’est la baguette qui choisit son sorcier et non l’inverse. Et celle-ci a décelé en vous une personne d’exception. C’est une baguette résistante, elle ne vous laissera pas tomber tant que vous faites le bien jeune demoiselle. »

Abby avait du mal à comprendre le principe des baguettes, mais c’était une notion qui ne souffrait aucune contradiction. Comme les maths. On a beau essayer de discuter le résultat, si c’est faux, c’est faux ! Elle hocha vigoureusement la tête et reprit la baguette.

A présent, il ne manquait plus que le chaudron ! L’achat fut bien plus rapide que prévu. Ayant un peu plus d’argent que prévu, sa grand-mère choisit de lui acheter un chaudron solide et léger à la fois. Il y avait des options originales à certains chaudrons, mais Granny n’aimait pas les gadgets. « Toutes ces nouveautés me fatiguent. On vante leurs mérites et au bout de quelques mois y’a plus personne pour réparer ! »

La fillette souffla, c'était peut être enfin la fin de cette fatigante promenade. C'est alors qu'il se produisit quelque chose qui, selon la jeunette, ne pourrait arriver que lorsque du ciel tomberait des boulettes de viande! Granny la traînait dans une boutique d'animaux!!

La boutique était exigüe et ses murs pleins de cages aux barreaux argentés. La pièce était bien sombre alors que le jour n’avait pas encore décliné. Granny se dirigea immédiatement vers la vendeuse et lui demanda ce qu’elle pourrait acheter pour une somme d’argent donné. La vendeuse fit un petit sourire en coin et contourna avec une agilité toute féline le comptoir.

« Pour cette somme vous n’aurez pas de hiboux si c’est votre question. Vous pouvez sans soucis vous payez un crapaud, un boursouflet, un rat, un lapin ou un musard. »

Le choix était à la fois varié et non. Peu d’animaux intéresseraient sans doute la jeune enfant, mais elle se précipita sur les cages pour regarder ce qu’elles contenaient.

« Qu’est ce que c’est ça ? dit-elle avec une excitation non feinte.
- C’est un boursouflet ! C’est une créature douce et affectueuse. Elle mange tout et fait de charmants petits bruits aigues. C’est la créature parfaite pour les jeunes filles ! »

Ce commentaire la fit changer d’avis net. Elle ne voulait pas être comme les autres jeunes filles. Elle était son propre modèle, détestant faire comme tout le monde. Après quelques instants elle se dirigea vers les musards, mais en voyant de simples escargots colorés, changea de direction. Les crapauds étaient aussi hors de question. Restait donc les lapins et les rats. Les lapins étaient tellement doux, mais selon les revues ils restaient moins intéressants que les rats. Son attention se dirigea donc vers les cages où se trouvaient les rats. Quelque uns d’entre eux passèrent leur museau par les barreaux pour sentir ses doigts. Leurs moustaches chatouillèrent les doigts de la petite fille qui les ramena à sa poitrine en riant.

« Je veux un rat ! »

Granny soupira, pourquoi fallait-il toujours que la jeune fasse les pires choix. Voyant le boursouflet sur l’épaule d’une jeune fille dans la brocante, elle était persuadé que son choix se porterait immédiatement dessus. Perdu… Elle aurait pu s’y attendre. Enfin, ce n’était pas comme si elle allait devoir supporter longtemps la présence de cet animal. Et cela semblait rendre l’enfant si heureuse qu’elle finit par se rapprocher des cages et lui demander lequel lui ferait plaisir.

Choisir un rat n’était pas aussi facile que de choisir une baguette. Il fallait qu’elle les observe attentivement ! Trois rat attirèrent assez vite son attention. Un mâle noir, une femelle grise et une femelle blanche et grise. Alors qu’elle regardait attentivement les trois, une femelle s’éloigna des autres et se posta sur ses pattes arrière pour la regarder, à distance des autres rats qui se pressaient contre les barreaux.

« Je veux celle là mamy. La blanche au museau coloré là bas. »

C’est ainsi qu’elle adopta Llostrys. Une petite rate blanche avec une tâche sur sa petite frimousse. Sa grand mère avait bien été obligée de reconnaître qu'elle était mignonne, mais ce n'était pas pour autant que les rats allaient avoir son respect!

(Voici le monstre)

Les courses se terminèrent ainsi. Dans le bruit toujours soutenue d'une foule d'écolier. Abby parcouru une dernière fois ce troupeau du regard. Elle ne le verrait pas avant la rentrée des classes. D'ailleurs elle ne pouvait s'empêcher de se demander comment était Poudlard. Son école en Ecosse était petite, les murs avaient vu plusieurs guerres passer mais restaient solide. Bien sûr on trouvait de ça de là quelques fissures, mais les professeurs préféraient dire que la bâtisse avait vécue plutôt que reconnaître qu'elle commençait à décliner. Les salles de classe étaient minuscule. On essayer de rassembler les élèves des différentes classes pour ne pas faire faire trop d'heure aux professeurs. Poudlard devait être beaucoup plus grand... Elle tenta de balayer cette idée de son esprit pour passer par le mur d'entrée de la rue. A la sortie elle eut le plaisir de sentir à nouveau des odeurs humaines. Peut être serait-ce une des dernière fois où elle se sentirait réellement humaine et non sorcière...